Gypsi
Il s'agit d'un carnet, qui ne quitte jamais Gypsi. Elle y raconte sa vie. Et, elle y glisse les missives qu'elle veut conserver. A bon entendeur. Ce qui permet le RP épistolaire en parallèle, avec le ressenti produit par la réception de telle ou telle missive. Pour elle, comme pour le destinataire/expéditaire.
- Ecrire, pour se soulager. Mettre des mots sur ses maux. Expressions courantes. Et pourtant, fortement efficaces. Ecrire, pour se rendre compte de certaines choses, certains mots dits, entendus, ou non-dits, certaines actions faites ou non, manquées ou réussies. Ecrire le passé pour accepter le présent. Ecrire le présent pour construire le futur plus sereinement. Plus sainement. Ecrire. Pour soi avant tout. Se mettre à nue. Se libérer, et confier à sa plume, à sa feuille nos troubles, nos doutes, nos peines et nos joies. Ecrire, parce qu'il ne reste plus que cela...
Millau, 22ème jour du 11ème mois de 1460
Je suis partie. Millau. Seule. Trop de questions, trop de doute. Trop d'interprétation. Je ne sais pas, je ne sais plus. Et la seule personne qui aurait pu m'aider est partie elle aussi. Elle n'a pas compris. Trop proche d'Exaël sans doute... Dispute. Et des mots, de la part de la sulfureuse qui sonnent, qui résonnent, qui claquent et qui font mal. Qui vexent, venant d'elle. Je pensais qu'elle me connaissais... Je pensais qu'elle me comprenait. Qu'elle soit en accord ou non avec moi. Je me suis trompée.
Cillien a été plus présente. Elle a mis en avant mon problème. Trop d'homme, trop de déceptions, trop d'attente, trop d'angoisse. Il paraît qu'en eux, je le cherche lui. Rubein. Et je commence à le croire... Souvent je pense à lui. Il m'a laissé des marques. Des souvenirs, des réactions, des envies, des propos aussi... Il est plus dur de se faire à une disparition qu'à une mort...
Je suis partie, je l'ai laissé. Et je l'ai fait souffrir sans doute, Exaël. Par peur de ses sentiments trop fort. Par peur de ne pas réussir à lui rendre ce qu'il me donne. L'amitié ni l'amour ne doivent recevoir que ce qu'ils peuvent rendre.* Et je ne me sens pas capable de lui rendre ce que j'ai l'impression de recevoir. Et pourtant, il me manque, et... C'est trop dur. Et puis, il y a lui aussi. Ce barbu. Un ami. Une connaissance qui remonte à plusieurs années. Avec qui les liens se sont resserés. Et je ne sais plus qu'en attendre.
Je crois vraiment que le choix s'impose entre nonne ou catin. Le juste milieu étant trop rude pour moi.
Arretons ici la lamentation pathétique. Ma vie n'est pas si dramatique que ça. Voyons le positif, je n'ai pas d'enfant, et je n'en aurais plus. J'ai des amis qui acceptent mes périgrinations longuettes. Et puis, avouons-le, la vie de gueuses, c'est amusant. Et animé.
Note pour moi-même : écrire à Sulf. Répondre au brun.
Citation:
Brouillon, lettre à SulfurA :
Sulf,
Prendre la plume m'est difficile. T'écrire... J'ai mis du temps. La façon dont nous nous sommes quittées, séparées ? n'aidant pas. Oui je t'en veux. Et ce pour des raisons précises. Que tu me dises ce que tu penses de moi, de mon comportement. Je te l'ai toujours demandé, et je l'accepte. Des mésaccord, mésententes, nous en avons connu beaucoup. Je n'ai jamais accepté par contre qu'on me donne des ordres. L'autorité très peu pour moi. Et tu le sais. Si les propos que je tiens envers tes amis te gênent, ou t'agacent, tu n'es pas obligé de les cautionner. Mais mes mots, mes paroles, j'en suis la responsable. Et, ce que je dis ne regarde que moi. Ne me dis que je te mets dans des situations embarassentes avec tes amis. Parce que combien de fois je me suis retrouvée dans une position embarassante, vis à vis de Clément, ou d'Andrea par exemple. ça arrive dans les deux sens. Je dis ce que je pense. A tout le monde. Quand je le pense et comme ça vient. ça ne plaît pas tant pis. Tu me connais, et j'aurais pensé que justement tu ne réagirais pas ainsi.
Passons. Je me confie à toi. A petite dose, parce que moi-même je ne savais pas ce que je ressentais, ou j'allais. Et là dessus, je savais que tu ne pourrais pas m'aider. Je te fais part de mes doutes. Je pensais que l'intimité, le lien qui s'était tissé entre nous t'aurais permis de tenir ta langue. Que ce soit pour mon bien ou non, tu n'avais pas à en parler à Exaël. C'était à moi de le faire, la première ! Et non l'inverse. Et oui je t'en veux. Et je ne sais pas si j'oserais à nouveau me confier à toi... De la méfiance qui s'installe. Je n'aurais jamais pensé cela pourtant.
Tu es importante pour moi malgré tout. C'est idiot, mais c'est Clément qui a raison. Malgré nos disputes, malgré nos discordes, nos mésententes, et nos défauts, je n'arrive pas à cheminer sans toi. Loin ou proche, j'ai besoin de te savoir en vie, heureuse, ou du moins pas seule. Tu es un repère. Le seul peut-être fixe que je possède, et je n'ai pas envie de le perdre. De te perdre. Même si à première vue, une certaine distance s'impose. Je tiens à toi, même tu m'agaces parfois, même si je t'en veux, même si ... Tu le sais tout ça. N'oublie pas ta brebis. Je suis TA brebis en premier lieu. Et celle de personne d'autre.
Prends soin de toi. Et embrasse le berger et Spirit pour moi, s'il te plaît.
Brebiou 3G.
Sulf,
Prendre la plume m'est difficile. T'écrire... J'ai mis du temps. La façon dont nous nous sommes quittées, séparées ? n'aidant pas. Oui je t'en veux. Et ce pour des raisons précises. Que tu me dises ce que tu penses de moi, de mon comportement. Je te l'ai toujours demandé, et je l'accepte. Des mésaccord, mésententes, nous en avons connu beaucoup. Je n'ai jamais accepté par contre qu'on me donne des ordres. L'autorité très peu pour moi. Et tu le sais. Si les propos que je tiens envers tes amis te gênent, ou t'agacent, tu n'es pas obligé de les cautionner. Mais mes mots, mes paroles, j'en suis la responsable. Et, ce que je dis ne regarde que moi. Ne me dis que je te mets dans des situations embarassentes avec tes amis. Parce que combien de fois je me suis retrouvée dans une position embarassante, vis à vis de Clément, ou d'Andrea par exemple. ça arrive dans les deux sens. Je dis ce que je pense. A tout le monde. Quand je le pense et comme ça vient. ça ne plaît pas tant pis. Tu me connais, et j'aurais pensé que justement tu ne réagirais pas ainsi.
Passons. Je me confie à toi. A petite dose, parce que moi-même je ne savais pas ce que je ressentais, ou j'allais. Et là dessus, je savais que tu ne pourrais pas m'aider. Je te fais part de mes doutes. Je pensais que l'intimité, le lien qui s'était tissé entre nous t'aurais permis de tenir ta langue. Que ce soit pour mon bien ou non, tu n'avais pas à en parler à Exaël. C'était à moi de le faire, la première ! Et non l'inverse. Et oui je t'en veux. Et je ne sais pas si j'oserais à nouveau me confier à toi... De la méfiance qui s'installe. Je n'aurais jamais pensé cela pourtant.
Tu es importante pour moi malgré tout. C'est idiot, mais c'est Clément qui a raison. Malgré nos disputes, malgré nos discordes, nos mésententes, et nos défauts, je n'arrive pas à cheminer sans toi. Loin ou proche, j'ai besoin de te savoir en vie, heureuse, ou du moins pas seule. Tu es un repère. Le seul peut-être fixe que je possède, et je n'ai pas envie de le perdre. De te perdre. Même si à première vue, une certaine distance s'impose. Je tiens à toi, même tu m'agaces parfois, même si je t'en veux, même si ... Tu le sais tout ça. N'oublie pas ta brebis. Je suis TA brebis en premier lieu. Et celle de personne d'autre.
Prends soin de toi. Et embrasse le berger et Spirit pour moi, s'il te plaît.
Brebiou 3G.
Exaël et Gypsi. La brebis et le bouc. Albert et Georgette.
Lui et moi on est... comme la mie est à la croûte du pain. Indispensable. On se connaît depuis longtemps. Jeunesse blessée pour lune, jeunesse naïve, et obéissante pour lautre. Nos vies sétaient croisées. Nos curs sétaient trouvés. Pour se perdre finalement. Et la séparation inévitable. Jétais blessée dans mon amour propre. Dans ma fierté. Blessée dans mes sentiments finalement. A lépoque jétais naïve, gentille et sincère. Je ne souhaitais que son bonheur et quand lannonce de son couple avait retenti, malgré ma déception jétais sincère. Je leur souhaitais réellement le bonheur. Oui mais, jétais une garce et une mangeuse dhomme qui lui tournait autour. Quand simplement, je voulais rester son amie. Mais les mots qui me choquèrent le plus ce furent les siens, me demandant de partir. Cétait naturel finalement. Il se mettait du côté de sa compagne, de lopinion générale. Et cest sans doute à cause de la douleur qui ma transpercé le ventre à ce moment là, que jai décidé de toujours faire passer mes amis avant mes compagnons. Doù de nombreux problèmes. Bruno à Marseille. Rubein, envers Thomus. Et aujourdhui, quelque peu Exaël envers Steph. Même si la problématique est un peu différente.
Les missives pourtant ne se sont jamais taries. Et si lenvie de loublier passait par la demande quil moublie lui, je nai jamais réussi à accepter que, justement, il puisse moublier. Cétait bête, cruel peut-être aussi. Lui écrire me faisait du bien. Le lire me faisait plaisir. Et lempêchait de moublier. Un ami Un peu plus quun ami. Il a toujours été plus quun ami. Et toujours moins quun amant. Il faut lavouer, une femme avec un homme plus vieux quelle ne choque personne. Cest dans les murs. Mais une femme avec un homme plus jeune, là, ce nest pas courant. Et la différence dâge pourtant pourrait être frappante entre lui et moi. Séparé, missives échangées, on s'est recroisé plusieurs fois. Le hasard n'y était pour rien pourtant. En bref... On s'est connus, on s'est reconnus. On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue. On s'est retrouvés, on s'est rechauffé. Puis on s'est séparé. Chacun pour soi est reparti. Dans l'tourbillon de la vie. Je l'ai revue un soir ah là là... Je suis retombée dans ses bras.
Cahors a été une étape décisive. "Couple" formé. Même si ce fut difficile. Manque de compréhension, doute, peur. Et finalement... c'est vrai, on était bien ensemble. Mais je suis partie. Comme je le fais toujours. Je suis partie sans toi, sous prétexte de te protéger. Un partout, balle au centre. Première erreur à Guéret, deuxième à Uzès. Je suis partie, et rentrer bien plus rapidement que toi. Et la distance s'est instaurée petit à petit. Finalement j'admire Sulfura et Thomus. La distance les rend plus fort. Moi, elle affaiblit toujours. Je n'y arrive pas. J'ai peut-être trop besoin d'attention, de tendresse. Trop besoin de ne pas, de ne plus me sentir seule... Retrouvailles décevantes... Je sais qu'elles t'ont déçues. Puis finalement, la séparation s'imposait... et maintenant... ?
-
Lequel de toi, lequel de moi aura eu tort ? Lequel de nous dira jy crois encore ? Lequel saura lire les silences dans d'autres yeux ? Lequel ira tenté sa chance à dautres jeux ? Lequel de moi, lequel de toi dira dabord Que ça vaut peu, que ça vaut plus, quon saime encore ? Lequel passera du coté noir, du côté froid, Du côté où lun de nous deux ne sera pas ?
Lequel ? Les erreurs sont partagées. Pourtant je m'en attribue la plupart. Pour ne pas dire toutes. J'ai eu tort. Tort de te laisser à Guéret. J'aurais dû réagir encore plus. J'ai eu tort. Tort de t'empêcher de m'oublier. Peut-être que tout aurait été plus simple alors. J'ai eu tort... de partir. De jouer. J'ai eu tort de te laisser une deuxième fois. J'aurais aimé que tu me retiennes. Que tu me suives. C'est flatteur quand on nous court après. Oui mais tu n'es pas comme ça. Tu 'comprends'. Tu comprends l'incompréhensible. Parce qu'au fond, même moi je ne me comprends pas. Alors Exa, est-ce que toi tu y crois encore ? Ou est-ce que tu préfères tourner la page. Est-ce que tu peux accepter ce va-et-vient ? Est-ce que tu peux me pardonner ? M'attendre... Est-ce qu'un homme peut réellement attendre une femme ? Je ne crois pas.
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels.*
- Lequel de toi, lequel de moi aura lenvie De tout laisser, de tout quitter comme si Il y avait toujours mieux ailleurs, un autre monde meilleur Une autre vie où tu ne seras pas aussi
Parce que oui, tu ne sais pas mais je ne sais plus quoi faire avec toi. Je ne sais pas si je dois te courir après ou te fuir. Je ne sais pas si je dois te faire confiance ou être jalouse. Je ne sais pas si je dois accepter de devenir tout ce que j'ai toujours détester... Si je dois accepter le mot couple, et la notion qu'il apporte. Ou si tu m'aimes parce que justement je ne suis pas comme ça. Je ne sais pas si je dois rester moi-même, comme j'étais quand tu m'as connu, quand on s'est mis ensemble, ou moi-même comme j'évolue à tes côtés, c'est-à-dire différente. Et là subitement ça devient vachement philosophique comme propos. Questions existencielles, bonjour ! En bref, peut-être que je me porterais mieux si tu n'étais pas là. Si j'étais ailleurs. Si je restais la brebis de façade. Celle qui charme, qui joue, et qui part. Celle qu'on aime ou qu'on déteste sans juste milieu. Une femme comme les autres au fond. Parce que oui...
Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées. Le monde n'est qu'une latrine sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange.*
Alors peut-être qu'un autre monde serait plus adapté...
- Lequel de toi, lequel de moi aura laudace De voir en lautre tout le contraire dune menace Accepter même les erreurs, revenir en arrière. Ces différences qui nous font peur jusquà tout foutre en lair. Lequel de toi, lequel de moi dira "je taime", Sans rien en échange, rien qui dérange, comme un poème, Un mot damour dans les orages de toute une vie à deux. Un mot qui change les sauvages en amoureux...
Je te vois comme une menace, c'est vrai. Pourtant, je sais qu'au fond tu ne me veux pas de mal. Mais j'ai du mal à tourner certaines pages. J'ai peur. Tu me fais peur, mes sentiments me font peur, et tes sentiments plus encore. Je ne sais pas qu'en pensez. J'aimerais pourtant, me laisser aller. Devenir ta femme, rien que la tienne. Fermer les yeux et te faire confiance à jamais. J"aimerais croire en ce que tu m'écris. Eternité. Mais à mon oreille, ça sonne faux. Non pas que je ne crois pas tes sentiments. Simplement, ils disent tous ça... J'accepte pas les erreurs. Les tiennes, mais les miennes encore plus. Je ne les accepte pas. Et je fout tout en l'air à cause de ça. Pourtant, tu me manques. Je peux le dire, tu me manques. Et plus j'écris, plus je me rend compte que je t'aime. Ce mot que je dis si rarement. Que je pense encore plus rarement. Il t'es destiné. Il change les sauvages en amoureux. On croirait presque que tu m'as apprivoisée. Une brebis apprivoisée par un bouc. On aura tout vu. Et si je fuis, si je cours, c'est pour m'illusionner que je ne tiens pas plus à toi qu'aux autres. C'est pour me convaincre moi-même. Mais même ça, je n'y arrive plus... On a tous deux nos défauts, nos doutes, nos caprices et notre caractère qui nous rendent parfaitement imparfait... Et je crois que...
Il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.*
- Il ny aura que toi et moi pour sortir de limpasse, Et retrouver dans un sourire,ou une main tendue : Tous les mots quon aurait pu dire si on lavait voulu. Ce quil reste entre toi et moi, Ça nous suivra partout
Cette histoire, aucun de nous deux ne pourra leffacer, Ce quil y a au fond de nos yeux ne soubliera jamais.
J'ai besoin de toi. Te retrouver. Même si les doute sont toujours là. J'ai besoin de toi. Je le sais, mais je ne te le dirais pas. Fierté mal placé. Malaise récurrent de mes sentiments. Je sais dire ce qui ne va pas, jamais ce qui va. Je sais dire ce que je n'aime pas, et pas ce que j'aime. Défaut de fabrication. Mes parents ont dû oublier une pièce. Trop brune et pas assez blonde peut-être. Oui Rubein me manque, et je le cherche en d'autres hommes c'est certain. Pourtant tu ne lui ressemble pas du tout. Ce qui me fait dire et penser, qu'en toi, j'ai trouvé autre chose. Un plus. Une nouveauté. Je ne changerais pas, et je serais toujours attiré par d'autres hommes, ou tentée de les charmer... Mais il n'y a que toi pour m'apprendre la fidélité. J'ai envie de me rassurer toute seule. Me convaincre que tu vas m'attendre, qu'on va se retrouver... Et je me répète inlassablement : Ah, tu verras, tu verras Tout recommencera, tu verras, tu verras, L'amour c'est fait pour ça, tu verras, tu verras... On se retrouvera...
Pardon pour ce RP musicale avec donc : Le tourbillon de la vie, Jeanne Moreau ; Lequel de nous de Patrick Bruel ; Ah tu verras, tu verras de Claude Nougaro.
Et * : Musset, On ne badine pas avec l'amour.
Et * : Musset, On ne badine pas avec l'amour.
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