Otis, incarné par Maud
[7 Février 1461 - Maud, t'occupes et grouille!]
Comme à chaque fois que son maître partait guerroyer, le jeune écuyer restait au camp. Il passait le temps comme il pouvait, soit du haut des remparts à essayer de repérer son oriflamme, soit au campement à tenter d'arranger un peu le logement et son mobilier. Que pouvait-il faire d'autre?
Le bruit des fers qui se croisent, des cris, des os qui se fracturent... Ce n'était pas pour lui. Le sang l'horrifiait, pire, le faisait vomir. Il avait pu en faire l'expérience au printemps dernier. Ce jour là, il avait vraiment cru que son seigneur allait y passer après des nuits à le veiller, aux côtés d'un médicastre totalement déganté et inquiétant.
Les premiers blessés revenaient vers la Tour par leurs propres moyens ou aidés de quelques soldats plus disposés à jouer les infirmiers que les protecteur du Roy et de la Bourgogne.
Il trépignait d'impatience de voir les couleurs de Fulvy remonter la foule, fièrement arborées au dessus de la masse. Mais toujours rien...
Une cavalière se détacha du groupe et vint en direction de l'écuyer et de son chien. Lui ne la reconnu pas tout de suite, mais l'animal flaira son maître immédiatement. Fonçant à l'encontre de la cavalière et sa monture, il aboyait tout en sautant dans tous les sens.
Apeuré, Otis couru à sa rencontre pour savoir ce qui c'était passé, ignorant le bruit sourd d'un corps qui vient de s'écraser presque à côté de lui, dans une charrette.
Le maître?