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[RP] Les blessés de la Tour du Bar

Bidule_embrun, incarné par Axelle


[à l'auberge seule et affamée]

Ben oui , l'était seule la Bidulette, personne était rentré pour la nourrir la bercer , la cajoler et lui changer ses langes qui allaient commencer à former une croute nauséabonde si ça continuait. Combien d'heures de jours s, la petiote n'aurait jamais su dire. La seule chose qu'elle savait c'est que maman lui manquait, et papa aussi, et la dame avec la belle tenue et les gros seins qui voulait pas qu'elle lui touche les cheveux .
Tout le monde l'avait abandonnée.
Elle n'avait su faire rien d'autre que s'extirper de son berceau de fortune, ça c'était pas bien dur c'était meme devenu son sport favori depuis qu'elle savait se déplacer à quatre pattes voire même debout en s'accrochant aux meubles ou aux mains de maman. Mais la porte de bois restait désespérément close et la poignée totalement, complètement inaccessible pour la poupée crottée haute comme trois pommes et affamée.
Tout ce qu'elle avait trouvé à se mettre dans le gosier c'était l'eau de la cruche posée sur la commode à coté du tabouret. Bidule avait joué les équilibristes de premiere en parvenant à se hisser sur le tabouret , puis s'était mise debout accrochée comme une malheureuse aux montants de bois du meuble de fortune , elle avait ensuite plongé sa main dans le pichet et avait sucé ses petits doigts de moins en moins dodus . La descente avait été plus ardue encore, et la bosse sur le haut de son front était le symbole de sa défaite cuisante contre les lois de l'attraction terrestre...
Alors, depuis cet instant, la petite , passait son temps à brailler dans l'espoir de voir la porte s'ouvrir et à dormir épuisée par l'effort que lui demander de s'égosiller. PArfois quelques mots sortaient de sa bouche , et c'était invariablement :

Ma.....man, maman....maman...
Felryn
Ce qui est marrant avec le destin, c'est qu'il est régi par Saint Nawak. Et dans son infinie irrationalité, il est capable de vous mettre entre les pattes des souris trop fragiles, des loups et leur meute hurlante, des bestioles qui n'ont rien de candide, et des poneys roses qui n'en sont pas. Accoutumé à la touffeur de la tente, ce n'est pas des yeux que Felryn vit tout d'abord, mais une fabuleuse paire de loches proéminentes qu'il avait bien failli empoigner à la place du col de la poneyte. Sitôt qu'il s'en aperçut, il lâcha prise. Farouche entre tous, l'Ours grogna en guise d'excuses. De main morte, il en avait pourtant une. Mais, accoutumé à reléguer sa médiocrité au second plan, c'est de la senestre dont il s'était saisi de l'infirmière. Il agita cette dernière en l'air comme si le feu lunaire l'avait touché, la grimace accentuée. Ce qui lui donna un air fort antipathique.

-J'crois pas avoir jamais entendu un rire d'crécelle pareil, da.

Quand on ne sait pas faire de compliments en retour de ceux qu'on reçoit, on fait avec ce qu'on a. Bruyamment, pour se donner une contenance qu'il n'avait plus depuis des éons, il poursuivit :


-J'cherche une jeune fille. P'tite de taille. Maigre. De taille aussi. Blessée aux dernières nouvelles, et probab'ment dans les parages. Des bottes trop grandes. Une robe rouge vraisemblab'ment. Ou noire, en fourrure. L'très haut l'a pourvue d'une tignasse en friche, tell'ment qu'on voit à peine sa trogne. Puis elle doit porter un machin identique à c'lui-là. Son nom, c'est Felryn.


Si ça n'était pas une blague, ç'aurait pourtant pu en être une. Encore un coup de Saint Nawak. Et puis, au même titre qu'un simple 's'il vous plaît', prononcer le nom d'Axelle lui eut certainement arraché la gueule. Quant au machin identique, il en dévoila sa part, main dégantée pour afficher sous les yeux de Pinkie une alliance aux simples nervures d'argent enlacées, effilochées, étranglées. Puis de tonner encore sur la poneyte aux airs de vamp.


-Tu l'as vue dans l'coin ? Sinon, j'me content'rai d'une cervoise.


Après tout, mère nature avait maintes fois démontré que plus les attributs féminins vous sautent à la tronche, plus leur porteuse est de nature à se plier en quatre pour vous. Sans entrer dans le graveleux. Ce disant, il releva un peu la tête pour reluquer les paillasses alentours, cherchant moins la bestiole qu'il venait de décrire qu'un petit poussin, abandonné Aristote sait où, et dont l'existence-même lui était à moitié imputable. Amen.

_________________

Epargne les nôtres.
Crezus
Son unité avait été envoyée en première ligne, ordre direct de sa Grâce mamelesque. Encore convalescent Crezus avait tenté de faire entendre raison à la Mirandole, en vain. Raisons tactiques s'était-il entendu répondre, sacrifice ultime s'était-il entendu promettre.

Au crepuscule les forces ennemies avaient attaqué, et comme prévu l'unité de Crezus fut envoyée à la rencontre d'un des bataillons, sans soutien, excentrée et sans renforts disponibles à part l'aide du Très-haut.

Les combats avaient duré toute la nuit, l'aube allait poindre incessament sous peu et les hostilités s'amenuisaient au fur et à mesure que les assaillants sonnaient la retraite. Crezus avait mal au bras, sa chute de la Tour était encore marquée dans sa chair, pourtant, miraculeusement, ils avaient tenu, rendant coup sur coup, poussés par la peur de mourir et la crainte de se faire décimer.

Pendant qu'il tentait de se débarasser d'un enième bretteur qui s'attardait, une trompette sonna l'ordre de repli, l'ennemi fuyait la queue entre les jambes, poussé à la débandade par un escadron de cavalerie portant les couleur mirandolienne. Hurlant de concert avec son unité qui entrevoyait finalement la victoire, Montestier, inconscient du danger, abaissa sa vigilance. Mal lui en prit, d'un coup net et précis son vis-à-vis l'embrocha comme une truite.

Alors que son sang abreuvait la terre, et que Crezus tombait à genoux, son regard se fixa sur la ville, en arrière fond le fameux donjon du Bar, ou de la Barre selon certains quolibrets. Pensant à ses mamelles chéries qui tout en jurant l'aimer le jour, et en le lui montrant la nuit, l'avait néanmoins envoyé se faire charcuter. Jurant de se venger, Crezus s'effondra finalement, la geule dans la boue sanguinolante qui formait maintenant une mare autour de lui.
.otis.
[Allo? Il y a quelqu'un?]

Otis était perturbé et ne comprenait plus trop ce qui se passait autour de lui.
Le maître était blessé et avait été ramené par l'ex-Duchesse. Ensuite le médicastre de mai était apparu, comme sortant des latrines où il avait bien pu se planquer depuis des mois. Il inspecta le maître maintenant tombé au sol et recommandait de tenir le chien éloigné avant que celui-ci ne goute la viande. Soit. Puis Maud avait donné des écus au médicastre et celui-ci était parti s'occuper d'une autre demoiselle... Et à l'observer, il semblait le médicastre tripoter la jeune fille. A croire que si on le laissait seule avec elle il pourrait l'enfanter où lui voler quelques membres pour son plaisir personnel.
Et ce crétin d'apprenti qui ne semblait pas du tout y voir de mal.

Un spasme secoua son maître qui, toujours inconscient, lâcha une sorte de râle. Le sang qui avait taché les vêtements de Maud continuait, semblait-il, à s'écouler hors du corps.

Faisant un pas en avant, il attrapa l'ex-duchesse et la sorti de sa torpeur, elle qui semblait paralysée depuis tout à l'heure.


Vicomtesse!

Sa main attrapa la manche et de la femme, comme pour lui rappeler qu'elle ne rêvait pas et qu'il était là, bien vivant lui, contrairement à ceux qui mourraient dans tous les coins en revenant du champ de bataille... quand ils revenaient.


Ce Médi-Castre semble bien plus attiré par le corps de la jeune pucelle que par la mission pour laquelle vous l'avez payé!
Mon maître se meurt si on ne lui vient pas en aide au plus vite...


Pointant du doigt le medicastre qui venait justement de fourrer son doigt à travers les entrailles d'un corps encore chaud.

S'il est aussi compétent qu'il le prétend, il est temps qu'il utilise votre or à bon escient!


Levant le bras pour lui faire signe de venir, il vit la main du puant ressortir du corps, couverte de sang et autres joyeusetés... Immédiatement, son dernier repas lui remonta des tripes et vint s'étaler aux pieds du la vicomtesse.
Nurse Pinkie Pie, incarné par Rosalinde


Secousse capillaire en bonne et due forme. C'est d'ailleurs la main dans les cheveux qu'elle réfléchit le mieux, rapport que se toucher le crâne ça lui fait connecter les neurones plus vite, manifestement. La bouche en cul de poule et les yeux semblant vouloir sortir de leurs orbites (c'est sa moue qui est censée lui donner l'air intelligent, moi perso je trancherais plus pour le poisson rouge avec des gros yeux comme y'a dans les aquariums japonais là, 'fin un truc assez conceptuel, en gros), elle fouille et farfouille son catalogue mental de blessés, hélas fort peu étoffé.

- Alorhan laisse-moi réfléchir un instant...

Un long instant. Très, très long instant. Et c'est la révélation. Nouveau rire (de crécelle, donc), bras levé et poignet cassé, pas littéralement heingh, c'est comme ça qu'on dit pour dire que... Ben la main est perpendiculaire au bras, quoi.

- Ah oui ça m'revient ! Hinhinhinhinhin ! Elle est...

Et de désigner vaguement le fond de la tente.

- ... par là ! Avec le toubib, tu voiiiis ?

Voix traînante, c'est qu'elle a pas spécialement envie de le laisser filer, son homme valide.

- Mais bon s'tu veux chuis dispo pour une chopine, ouais !

Les histoires d'alliances, tout ça... Non mais qu'est-ce qu'elle en avait à cirer ?!
Axelle
L’odeur piquante du vinaigre, un rire équin non loin, une présence à la fois rassurante et terrifiante obscurément ressentie, un vague pressentiment que si elle n’ouvrait pas les yeux fissa, c’est elle qui finirait en fricassée de boudin à l’oignon auréolée de compote de pomme? Allez donc savoir ce qui ordonne aux gris cotonneux et informe de s’effilocher pour laisser place au blanc tout aussi fade d’un plafond sur lequel dérivent deux billes noires, affolées de se retrouver dans ce chaos de voix troubles et cette odeur infecte.

Le regard plonge tentant de comprendre, la tête se relève un peu de sa stèle de pierre, qui non, ne ferra pas encore son office de gisant. Et c’est un dôme brun, rehaussé d’un lanternon rosé érigé par le froid qu’elle découvre bordé d’un champ de pavots. Soit, la pudeur n’est pas une de ses qualités premières, mais se retrouver sein à l’air et entrailles au vent devant un appendice nasal inconnu n’est pas ce qu’il y a de plus de folichon. Et la senestre secourable vient s’écraser sur l’architecture impudique quand la tête rejoint la pierre un peu trop sèchement et que tout se remet en place à une vitesse affolante. La bataille, les cris, les étendards, la boue trop lourde à ses bottes trop grandes, la blague de tabac pleine, le regard nuageux de Fel, le Bidule…

La voix tenue alors qu’elle voudrait hurler, mortifiée d’être ainsi dépendante, réclame hachée.


‘Dez moi… ma fille… soif…s’plait…

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Medi_castre
[Allo? Il y a quelqu'un?]




La demoiselle semblait reprendre vie et Medi castre prit les trois écus que lui tendait son apprenti. Il apprenait vite le bougre!

Faisant sauter les pièces dans sa paume et lui chuchotant à l'oreille au cas où la jeunette reprendrait trop vite conscience:

Trois écus! C'est un de mieux, petit!

Et sans vergogne, il fourra les pièces dans sa poche. Il serait bien temps de lui donner son du.
Panse-la moi comme un bon saucisson, Antonin. Serre bien fort et donne lui un peu à boire!

Regardant dans la direction indiquée

Eh bien, il cause celui-là. Il n'a pas besoin de moi de suite.

Et d'un air entendu et à voix basse:

Faut que je retrouve l'autre mourant. Une mine d'or celui-là, petit. retrouve-moi vite. Apporte le reste du vinaigre , le bassin d'eau et les linges qui restent.

Et d'un pas vif, il rejoignit l'écuyer qui se plaignait à la poule titrée. D'un air théâtral, il leva les bras au ciel:

Vicomtesse! Vicomtesse! Ce jeune blondinet nous fait perdre un temps précieux! Comment ? Vous n'avez pas monté votre maître dans des appartements!
Mais vous allez le crever.
Et rendez tripes et boyaux ailleurs ou laissez-les à votre chien tiens! Un régal pour lui.


Remontant ses manches , nez affuté, Medi castre entreprit d'ausculter le mourant.

Vous avez de la chance.. Humant le corps... il vit encore..

Fourrant son doigt dans une plaie assez bégnine:
Plaignez-vous qu'il saigne comme un porc. Sans du sang qui coule, il serait mort votre maitre.
Regardez ce sang bien rouge et frais
et le portant à ses narines..
Mmmmmm.. mal nourri comme les autres.. Un peu apathique ce sang.. il coule pas le long de mon doigt assez vite.. Trop épais.. bien trop épais..

Passant ses mains sous le corps de Cuche et le soulevant sans ménagement, il fit une grimace..
Je sens comme quelque chose de rompu dans le bas du dos..
Et cette fois-ci, il retourna Cuche comme une crêpe.
Voyons voir..
Vêtement soulevé jusqu'au cou, un énorme hématome couvrait les reins de Cuche et tout fier comme si il avait découvert la poule aux oeufs d'or.
Ah ah! Il s'est fait prendre par derrière et méchamment!

De ses doigts couverts de sang, il le palpa à l'envie ..
Allons! Il est juste bon pour une bonne bastonnade. Pas de quoi fouetter un chat!


Antonin_dufour


Le gamin écoutait le Chef et prenait chacun de ses mots comme paroles d’Evangile, et devant l’air satisfait du maitre jouant avec les trois écus, le môme bomba le torse, fier comme un paon. Fierté qui se cassa la figure quand il se retrouva devant la Donzelle à entortiller comme un saucisson… C’est qu’il n’avait que onze ans l’Antonin ! Comment la surélever et la bander en même temps ? Hanhan ! Il en avait de bonne tout de même le chef, surtout qu’elle grinchait ladite Donzelle. Aussi niaisement, alors que le chef tournait déjà les talons, il sourit comme un âne et lui donna à boire. Chance ! Cela la calma et elle se rendormit. Au moins n’aurait-il pas à écouter ses jérémiades. Gloire aux cochons ! Quand on en faisait du saucisson, ils la bouclaient, eux.

Il empaqueta donc la brune comme il put, c'est-à-dire pas grand-chose, avant de refiler vers son mentor, bassine et vinaigre sous le bras, besace à moitié pleine de linge à l’épaule. Scrutant le blond au sol, le môme dégaina son vinaigre et naïvement :

"Ca marche aussi ça quand on se fait prendre par derrière ?"
Crezus
Crezus ne se souvenait plus de rien, entre sa chute dans la boue et l'instant présent, un trou noir... un hiatus temporel que seul le Très-Haut pouvait expliquer. Ouvrant des yeux gonflés, gémissant et secoué de spasmes, Crezus arriva néanmoins à apercevoir où il se trouvait, une salle remplie de charlatants se prétendant médecins... et engloutissant des quantités phénoménales d'or pour la moindre pose de sangsue,

Se relevant autant qu'il le pouvait, Montestier chercha du regard celui dans le lot qui serait le plus à même de le soigner au prix le plus décent. Tendant l'oreille pour repérer le plus compétent il entendit le diagnostic de l'un d'entre eux...


Ah ah! Il s'est fait prendre par derrière et méchamment!

Malgré ses blessures Crezus ne put empêcher un ricanement de se former sur ses lèvres, oubliant un instant son mal être il se redressa complétement et se traina vers l'homme gisant sur le ventre et sujet de la moquerie du médicastre...

Messire, deux requêtes, crachat de sang, voulez vous bien me soigner? saignement intempestif, et qui donc est ce mauvais bougre la allongé gisant?
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Medi_castre


La jeunesse quand même. Quel âge devait avoir son nouvel apprenti? A vue de nez.; Toujours cet appendice là comme repère chez le medicastre. Bien nourri à voir sa trogne, pas un souillon.Dans les 10 ans tout au plus. Et à cet âge là, à moins d'avoir jeté sa gourme et de traîner dans des lieux mal famés, on ne connait rien de la vie ou si peu.

Il partit d'un rire bien gras à la boutade du gamin après avoir laissé retomber le pas mourant mais juste bien sonné sur le dos.

Ah ah ah ah! Antonin! Ca marche comme tu dis! Mets-lui donc la fiole de vinaigre sous les narines et je te parie qu'il galopera comme un étalon.. Et, verses en un peu dans cette petite plaie de rien du tout.

Et un clin d'oeil à son apprenti, il avait vu l'effet du vinaigre sur les chairs à vif. Seconde expérience. Le gamin allait-il fermer les yeux de nouveau?

Se trempant les mains dans l'eau du bassin et en train d'éponger ses doigts, voilà t'y pas qu'un moribond se traînant jusqu'à eux. Mauvaise pioche , il causait celui-là, ce serait difficile de lui faire les poches.

Vous soigner Messire.. mais medicastre est là! Et ce Messire est une vieille connaissance. Figurez-vous que je lui ai déjà sauvé la vie en mai.

Un peu de pub, c'est toujours bon. Son nez de nouveau en tête chercheuse..

Où avez-vous donc mal?
Crezus
Crezus ne vit pas la lueur avide qui s'alluma dans l'oeil du praticien, en toute innocence, ou plutôt insensible à son entourage du fait de ses douleurs, Montestier remercia le médecin,

Mal? Petit rire rapidement éteint par un gargouillis sanguinolent, disons plutôt quel partie de mon corps ne m'arrache pas un râle à chaque fois que j'envisage de la déplacer... Nous irons plus vite fait l'inventaire, gémissement, de la sorte...

Crezus chancela,

Par le Saint Père, aidez moi donc le vérolé, laissez le moribond sur sa table les fesses à l'air et laissez le petit s'occuper de lui... Crachotement, voyez, je saigne comme un pourceau, j'me suis fait planté dans l'bide...

Montestier jeta un nouveau coup d'oeil vers le malade qu'il tentait de sacrifier sur l'autel de son propre bien-être,

Comment m'avez vous,
hurlement, dit qu'il s’appelait déjà? J'ai l'impression d'avoir déjà vu cette tignasse hirsute sur des portraits au Charolais... Couinement, Vite docteur, hâtez vous donc, la Mamelue paiera votre célérité...
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Medi_castre


La Mamelue?Des paroles du chouineur, Medicastre ne retint que celui-là.. Mot magique prononcé dans les borborygmes de l'amoché. Sésame d'une richesse réputée en Bourgogne et ailleurs. Sa fortune était faite.

Mais rallongez-vous donc messire.. ne restez pas debout. Vos boyaux en sortiraient aussi vite et croyez-moi pour les remettre en place, ce n'est pas une mince affaire. la dernière fois que je l'ai fait le pauvre homme pissait par la bouche!

Le prenant par le bras, il l'aida donc et commença son inspection.. Haleine fétide aux saveurs bien métalliques de sang.
Bon réflexe d'avoir mis vos mains sur votre bide..Mais, enlevez-les que je vois les dégâts.

Déchirant les vêtements sur le ventre.. Il s'apprêta à plonger les doigts dans la plaie comme à son habitude.
Ca va faire mal.. ennuyeux que vous soyez conscient. Je peux vous assommer si vous le voulez et le petiot versera du vinaigre ensuite. Très efficace.. Et avec un soupir...Tellement que je crains de ne plus en avoir assez ..Et comme ça, le crevé de mai serait aussi un des amis de la Mamelue?

Il allait le soigner aux petits oignons celui-là.
Antonin_dufour


Le gamin se frotta le front sans trop comprendre ce qu’il y avait de drôle dans la question qu’il venait de poser. Et s’il demandait des explications, à coup sûr il se chopperait ce bon vieux trucs des familles : « C’est pas pour toi, tu sauras quand tu seras grand ». Mais la mine un instant déconfite se barra d’un sourire radieux à l’idée de peaufiner son art « vinaigresque ».

Ni une ni deux, ne se le faisant pas dire trois fois, il arrosa la plaie du blond, sans en gâcher, ayant cette fois les mirettes grandes ouvertes. Finalement un peu déçu de le pas voir de grosses bulles se former à la peau de l’homme, il ronchonna avant de venir asticoter le tarin blond du goulot de sa bouteille, langue coincée au coin de sa bouche, appliqué comme pas quatre. Il espérait bien voir enfin des effets surprenants, comme une subite poussée des poils du nez fleurissant en bouquet de persil comme les groins les cochons, mais déjà le chef passait au prochain client sous ses yeux admiratifs. Sauf que le prochain client, il foutait la gerbe plus qu’autre chose, un boudin qu’on n’avait pas envie de manger, même pas avec de la compote de pomme.

Il allait devoir verser encore du vinaigre, mais ce n’était pas comme sur le blond, ah non, là ce serait sur un tas de boyaux palpitant. Dilemme… Renoncer ? NON ! Fermer les yeux encre ? Il allait finir par décevoir son maitre. Mais les mots sauveurs jaillirent de la bouche du chef à ce moment là tout bonnement adulé.

Et d’une voix un peu chevrotante qui faisait tout pour paraître assurée.

"Si vous l’assommez, ce serait mieux, pour lui hein ! Pas pour moi !"
Puis l’idée de génie lui traversa l’esprit et il murmura à l’oreille de son mentor : "Surtout pour voir ce qu’il a en poche."

Ben non, le gamin ne pouvait pas connaître les projets bien plus ambitieux de son maitre. Pas pour rien qu’il était apprenti !
Felryn
Le plus difficile, dit-on, sont les derniers mètres. Le plus difficile, Felryn dirait-il, c'est aussi les derniers verres. Ou plutôt les heures qui s'ensuivent. Il avait eu beau marcher 3 lieues depuis sa dernière escale dans un bouge entre Dijon et Chalon, l'ivresse ne s'était pas pour autant dissipée. Pire, elle mutait en migraine. Le lendemain s'avèrerait pénible. Ainsi que l'étaient, de toute façon, tous ses lendemains à lui.

Le front bas et l'oeil caverneux, l'Ours dialoguait silencieusement avec la fabuleuse paire de loches de Pinkie. Pour peu qu'elle bougeât la tête, ou se la grattât, de petits soubresauts semblaient les animer. Sa perception de l'espace n'en fut que plus troublée. Et lorsqu'elle indiqua le coin de la tente où gisait la gisante, il suivit non pas le doigt qu'elle ne pointait pas, mais la pointe de ses sacs adipeux qui désignaient la direction à prendre. Confinés dans leur chemise, ils semblaient à tout prix vouloir en sortir. C'eût pu être émouvant, si l'Ours avait pu s'émouvoir.


-'rci. Bougez pas.

Et, un brin cahin-caha, il mit en branle le sol sous ses pas. Quelques paillasses défilèrent avant qu'il ne s'arrête sur la silhouette qu'un tout jeune homme venait de quitter, laissant derrière lui une Bestiole ensaucissonnée et un broc d'eau croupie. En constatant l'état peu reluisant de son épouse, l'Embrunais, pour ne changer pas, grogna. Voilà quelques mois qu'il l'avait laissée à Dijon, lui faisant le coup du 'J'm'en vais chercher du tabac hein, ma mignonne, t'bouges pas surtout'. Pour ne plus revenir du tout. Quelques mois d'errance et de non-dits. Quelques mois au cours desquels il avait reçu un courrier d'Axelle. Courrier dont il avait oublié jusqu'à l'existence. C'est qu'étant fin saoul, il avait renvoyé illico le porteur du message d'où il était venu, encore ruminant de colère contenue. Durant un temps pourtant, il s'était résolu à patienter. Patienter suffisamment pour que la rage s'éteigne, et qu'il puisse alors s'entretenir avec la Bestiole sans avoir à lâcher les mots blessants qui crevaient de lui sortir de la bouche. Des mots qu'il avait tus, puis finalement oubliés.

Pourtant, il y en avait, des choses à dire. Mais l'Ours n'était pas de ceux qui épanchent leurs émois. Surtout pas ceux-là. S'il avait été sobre pourtant, sans doute se serait-il expliqué de son geste. Alors, se penchant sur la silhouette vilainement blessée, il l'avisa d'une haleine avinée.


-Ben mon con, tu t'es pas ratée.

Le sobriquet n'amusa que lui. Aussi cracha-t-il un gras ricanement. Sans doute n'avait-elle pas quitté Dijon depuis ces derniers mois. Lui-même avait fui jusqu'ici, un an plus tôt lors de la Fronde. Prêter main forte, avec sa patte morte. Le résultat avait été identique à celui de la Bestiole, et il s'était trouvé mis en perce, à l'image d'un tonneau de génépi. Mais tout de même, il avait pu bénéficier de l'hospitalité de la Mirandole pour ses jours de rémission. Il s'étonna, grognant à nouveau, qu'Axelle n'ait pas eu droit au même traitement de faveur. C'était la considérer comme étrangère à lui-même. Hors, il comptait que ce mariage ait au moins servi à quelque chose. Mais, l'esprit vaporeux, il tapota la joue de la blessée.

-Où qu't'as fichu ma gamine ?

C'était une inconscience que d'être partie au casse-pipe avec son enfant. Le motif lui parut suffisamment bon pour qu'il y concentre toute sa rancœur.
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Epargne les nôtres.
Cuche
[Attends voir toi! ]

Combien de temps était passé?
Il avait le sentiment d'avoir la pire gueule de bois de sa vie. Non seulement l'envie de remettre lui prenait les tripes, mais en plus de ça ses muscles étaient aussi meurtris que si un régiment de cavalerie lui était passé dessus, deux fois.
Pourtant, il n'était point dans son lit et il n'y avait point de compagnie féminine pour lui rappeler qu'il était le plus beau et le plus doué...

Quelle était cette odeur?
Une odeur de sang et de sueur, comme celle qui traine dans les infirmeries des champs de bataille. Une odeur d'alcool et de moisissure également...

Ce bruit?
Des voix qui s'excitent, des chevaux qui passent, des armes qui se cognent aux murs...

La lumière?
Très peu. Mais ses yeux étaient encore fermés.

Petit à petit il reprenait conscience et se rappelait des derniers évènements.
Ah le lâche! On l'avait frappé dans le dos! Mais pour le moment il était incapable de se relever pour toucher la blessure...

Deux ou quatre mains l'agrippèrent et il senti son corps basculer sur le côté.


Ah ah! Il s'est fait prendre par derrière et méchamment!


Etait-ce de lui dont on osait parler ainsi?

Une nouvelle voix, pas inconnue.


et qui donc est ce mauvais bougre la allongé gisant?

Ils étaient donc plusieurs? Qui avait gagné la bataille?


Ah ah ah ah! Antonin! Ca marche comme tu dis! Mets-lui donc la fiole de vinaigre sous les narines et je te parie qu'il galopera comme un étalon.. Et, verses en un peu dans cette petite plaie de rien du tout.

Cette voix... Des mauvais souvenirs. La lumière commençait à passer à travers ses paupières et il repris ses esprits.
Une forte odeur de vinaigre se rapprocha de lui alors que l'odeur de moisissure s'en allait plus loin.
D'un coup, une forte brulure se fit ressentir dans le bas du dos, lui arrachant un cri de douleur et achevant de le réveiller.

Ses yeux étaient maintenant grand ouverts et sa force lui était revenue.
D'un mouvement bref, il empoigna le gamin qui venait de lui verser le poison sur la plaie et le souleva jusqu'à ce que ses pieds ne touchèrent plus le sol. Il le fixa un instant, droit dans les yeux, et se leva, sans relâcher l'enfant.

Debout, un enfant pendu à sa main gauche, il dévisagea les personnes présentes.


Qu'on m'explique séant ce qui est en train de se tramer ici!


Il identifia vite celui à l'origine de l'odeur de moisi qui donnait envie de remettre son dernier repas. Juste à côté de lui se trouvait un autre homme, au physique et au visage bien connu.

Fulvy resta immobile un instant, écarquillant les yeux. Devant lui se tenait un revenant, un homme revenu de chez les morts, un homme qu'il avait vu mort et dont la sépulture trônait à Cruzy... Sentant la colère monter en lui, il empoigna le pourri et le souleva, lui aussi jusqu'à ce qu'il pende à son bras.


Qui es-tu vil enfant de Satan?
Tu as le pouvoir de ramener les gens de la mort à la vie?


Rapprochant son visage du sien.


Ta réponse a intérêt à être convaincante... Sans quoi je te ferai brûler vif d'ici la fin de la journée!
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