Hoffmann
Aux premières nouvelles, le militaire arriva dans la salle de rassemblement.
C'était la première fois qu'il côtoyait la noblesse dans une salle emblématique de celle-ci ui plus est.
Hésitant il salua son capitaine... Enfin son duc... Enfin... Il ne savait plus vraiment:
Bonjour mon ca... Mon du... Vôtre Grâce?
Hoffmann d'Angoulesme, pour vous servir.
Il sourit bêtement, espérant qu'il valait quelque chose au théâtre.
Gautier.de.vaisneau
La Casa Aussona... Cela lui rappelait la Bastida Ataraxie. Le Vaisneau était presque nostalgique de sa première visite dans LA demeure familiale. Tout était simple, le brun n'avait pas d'ennemi et le soleil arrosait les campagnes bourguignonnes. Bon, d'accord il n'avait pas d'ami non plus. Mais il s'apprêtait à rencontrer l'ainé Vaisneau et il pouvait encore s'en faire un portrait flatteur.
Les situations se ressemblaient, donc, par la découverte complète d'un nouveau lieu et par le passage d'une nouvelle étape, qui ouvrirait une période sensiblement différente de la précédente. Des terres à diriger, une potentielle guerre avec des hommes à mener, un groupe de personnes à rencontrer et une charge attribuée.
Le voyage avait été assez long et peu agréable en cette période particulièrement froide de l'année, et Gautier n'était pas mécontent d'être parvenu à destination.
Il salua les trois premiers arrivés, Enguerrand et deux inconnu, de manière assez démonstrative, la voix portant bien.
- Le bon jour à tous !
Un peu dérisoire quand on parle à trois personnes mais on fait avec ce que l'on trouve.
- Je suis Gautier de Vaisneau. Ravi de vous revoir, Enguerrand.
Pierobero
Pierobero avait mis son temps pour parvenir à la Casa Aussona, non qu'il ne se rappelait plus le chemin pour parvenir jusqu'au château mais parce qu'une courte période de repos chez les moines et la maladie l'avait terrassé durant près d'une décade.
Une fois remis sur pieds, l'ancien Sénéchal revêtit ses habits et équipements militaires car l'on ne savait jamais sur quoi l'on pouvait tomber quand on visitait le Fleix. Surtout en cette période de troubles et de déclaration d'indépendance du duché du Mussidan, les ennemis du Fleix se faisaient encore plus nombreux, eh bien oui, cela était encore possible.
Piero s'approcha des grilles, l'actuel Maitre Piquier n'avait pas mis les pieds depuis un bon bout de temps à la Casa Aussona mais les gardes à sa vue ouvrir immédiatement les grilles. Pierobero les gratifia d'un sourire et s'en alla avec hâte conduire sa toute nouvelle acquisition, un magnifique frison aux écuries de la Casa.
Pierobero se dirigea ensuite vers laile Est du Castel, il franchit le hall dentrée et atteignit la salle de réception. Comme attendu, de nombreux invités étaient déjà présent, le serviteur qui lui avait emboité le pas lannonça et Pierobero salua lassistance avec une attention particulière pour le Maitre des lieux. Une fois chose faite, il se mit en attente de la suite des évènements.
Rupert_averey
Le retard est inversement proportionnel à la distance à parcourir.
Sa liste à la main, Averey dominait l'entrée du haut du corps de garde. Il regardait rentrer les différents membres de la prochaine cérémonie. À chaque fois qu'un homme était arrivé, il vérifiait, s'il ne le connaissait pas, qu'il correspondait bien à la description que le duc lui avait fournie.
Si jamais le moindre doute subsistait, le commandant de la garnison à ses côtés était prêt à faire retomber la herse, et les soldats du château n'aurait plus qu'à se jeter sur l'inconnu, afin de le mettre au fer, avant d'en apprendre plus sur lui. Néanmoins, aucuns contrevenants ne se fit reconnaître. Désormais, le duc saurait reconnaître les imposteurs, s'il en était. De toutes façon, les trois que le blond n'avait jamais vu s'était fait discrètement escorté dans les murs, jusqu'en salle du trône. Glissant la fiche dans sa poche, Averey donna les dernières instructions au commandant.
Commandant ! Verrouillez moi chaque issu du castel. Nul ne rentre ni ne sort désormais sans mon ordre exprès, ou celui du duc. Sélectionnez néanmoins aussi une escouade pour de se rendre dans la ville basse, des types sûrs. Qu'ils fassent rapport de tout éventuels étrangers présents. Vous m'en tiendrez informé, ainsi que des étrangers aperçut à nos frontières. Lorsque cette escouade reviendra, elle passera par la poterne est. Quant à vous, j'attends que vous me fassiez un rapport détaillé de nos facultés en cas de siège : vivres, eau, armes et vous me trouverez ce que nous a laissé feu Ciaram, paix à son âme.
Je vous retrouve dès que la cérémonie s'achève.
Voyant qu'il s'était bien fait comprendre d'un seul regard, il le précéda dans l'escalier en colimaçon afin de sortir du corps de garde. Il marcha ensuite d'un pas vif dans la cour du castel, et se rendit immédiatement dans la salle du trône. À l'entrée, deux gardes lui firent signe que les 6 personnes attendues étaient bien là. En retour, il leur fit signe refermer derrière lui, et s'avança dans la salle.
S'inclinant devant le duc, il le salua :
Mon seigneur, nous ne risquons plus d'être dérangés. Nous pouvons commencer dès que vous le désirez.
Puis il se releva en souriant, et se positionna à la droite du trône en observant de plus près les personnes présentes. Fronçant les sourcils en voyant Lotx, il salua l'assistance d'un :
Bonjorn à tous.
Rupert_averey
Roo s'inclina, lorsque le héraut fut présenté.
Mes respects, héraut, votre réputation vous précède.
Et c'est alors qu'il n'avait jamais crû possible arriva. Le duc l'appela, comme son premier vassale. L'estomac d'Averey se noua, alors que le duc faisait son annonce. Lorsqu'enfin, il l'appela avec une ferme douceur :
Venez mon ami
Le blond s'avança, des perles de sueurs lui dégringolant du visage. Lui, qui était né bâtard et gueux, n'avait jamais aspiré atteindre un tel rang de noblesse !
S'avançant lentement vers le trône, il fixait le duc, la tête légèrement incliné.
Maître...
Rupert_averey
L'inclinaison est immédiate : le nouveau vassale met un genou à terre devant le duc, et prononce d'un ton solennel.
Seigneur, mes engagements n'ont jamais changé depuis le premier jour où j'ai posé les pieds à Mussidan. Obsequium restera ma devise, auxilium sera mon honneur, et consilium mon ambition.
Sur mon honneur, et sur ma vie je vous le jure, le Très Haut m'en soit témoins.