[RP] Confessions d'un peuple vertueux IV

Alors qu’approchait la fin de l’année, l’heure était de plus en plus aux bilans dans la tête des béarnais. L’on se remémorait les bons coups de l’année, tout comme revenaient à l’esprit les gestes dont on était peu fier. Bien souvent, la fin de décembre était un temps privilégié pour la confesse. Certes, certains aristotéliciens venaient souvent au confessionnal, mais il y avait aussi cette sorte de mode, soit de cumuler les péchés en une grosse pile de linge sale spirituel à venir laver une fois de temps à autre.

C’est donc pourquoi, en cette froide journée de décembre, l’Archevêque d’Avignon s’installa confortablement dans le confessionnal, laissant la porte entrouverte pour qu’un mince rayon de lumière puisse lui permettre de lire les dialogues de Sainct-Ripolin en attendant quelconque fidèle désireux de se confesser.


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Archevêque Suffragant d'Avignon
Primat de France
"Sic nos sic sacra tuemur"

{Confession de Marmont]

On disait que l'archevêque lui même allait absoudre les béarnais qui viendraient le trouver. Des trucs crapoteux, Marmont en avait quelques uns qui le suivaient en se moquant de lui, petits diablotins joufflus et rigolards qui ne manquaient pas de se rappeler à son bon souvenir chaque fois qu'il se retournait sur son passé.
Ca ne l'embarrassait pas trop, c'était de vieux compagnons, un peu encombrants mais on s'habituait à tout. Néanmoins, avec son installation en Béarn, l'occasion lui était donnée de faire table rase.
Un bon coup de balai sur ses petits diablotins, PAN sur les fesses a queue fourchue...

Marmont se gratta le menton. Il était face au confessionnal le plus proche. un autre était apparemment occupé. Un confessionnal fermé, le pénitent ne tenait pas ) être vu.

Lui s'en foutait mais ... il hésitait encore à franchir le pas.

[Confession de Telya]

L’italien arrivait à sa page préférée, une longue parabole démontrant l’importance d’une tolérance mesurée, ouverte mais ferme, lorsqu’il entendit un bruit sur sa droite. Les froissements de tissus, visiblement révélateur de l’étroitesse du confessionnal, lui permirent de présumer qu’il s’agissait d’une femme. Il ouvrit le volet de bois qui séparait son habitacle de celui de la pécheresse, l’ouverture demeurant fermée par un fin treillis de bois ouvragé qui ne permettait pas de voir le visage de la personne, seulement son ombre.

- Nous pêchons tous, le péché nous montre nos écarts face à la vertu. Je vous écoute mon enfant.

Ainsi donc commença une confession, énième parmi le lot qu’il avait accompli depuis cette pluvieuse soirée d’été ou il avait franchi les portes du séminaires.
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[Confession de Ybi]

Un autre et puis un autre, les gens faisaient la filée pour venir confesser leurs noirs démons. L’ecclésiaste avignonnais menait les confessions avec le ton et l’attitude aimante d’un bon père de famille, ne cherchant même pas à reconnaître l’identité des pécheurs. Après tout, le confesseur devait lui aussi se garder de ses propres pêchés et la confession ne devait jamais être détournée en collecte d’information. Entendant un homme s’asseoir, il ouvrit le petit volet.

- Bonjour mon fils, je vous écoutes, parlez librement, nous sommes sous le secret de la confesse, un secret des plus sacrés.
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[Confession de l'ombre]

il etait arrivé d'on ne sait ou....il s'etait glissé comme un ver dans la cabine....un froid glacial se fit sentir...

L’ombre avait un souffle regulier et une voix grave, toute calme, rassurante... mais a la fois effrayante

Pardonnez moi mon père ...j'ai péché...

il sourit à c'est mots, il mit un temps de pause

les hommes ont provoqué des guerres ...et maintenant ils doivent en payé le prix .... vous n'etes pas d'accord?

il était impossible de discerné un visage ou autre , juste un souffle glacial qui sentait la mort. La chose n'etait pas la pour se confessé il voulait juste parlé à une personne sainte...cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas vu

[Confession de l’ombre]

Après toutes ces années dans le métier, plus rien ne venait qu’à nous effrayer. Loin d’être blasé, l’italien avait trop souvent croisé la mort, tenant la main de paroissiens poussant leur dernier souffle, pour entretenir quelconque peur de la fin du grand voyage. Ainsi donc, il sentit une présence dans le confessionnal, il s’empressa d’ouvrir le petit grillage pour l’entendre. Écoutant ses paroles, il réfléchit un instant puis lui répondit :

- Mon fils, seul le Très-Haut est le juge final de nos actions. Les plaies des guerres peuvent être guéries par ceux-là même dont les lames ont causé ces plaies. Le Très-Haut nous offre son pardon, contre un regret véritable et une conduite vertueuse. Ainsi donc, les jeux ne sont jamais faits que lorsque nous arrivons devant le Très-Haut.

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Un visage apparu dans ce noir le plus total

Vos église sont vides...déserté par vos curé....votre Dieu ne peut rien pour vous....

il respira lentement, il savait que le prêtre n'avait pas peur , ...on ne peut pas craindre ce que l'on ignore

les maladies arrivent....mais cela n'est que le commencement....nombreuse ont étaient les âmes perdu pendant la guerre.

Siegfried se leva

tout ceci n'est que le commencement...et c'est vous qui l'avait fait naitre.

Prier mon pere ...prier...vous allez en avoir besoin

il partit en remettant son capuchon

[Confession de Telya]

L’ecclésiaste avignonnais redoubla d’attention en écoutant la femme, dont l’âme était tourmentée par ses émotions. Il arrivait souvent que les émotions provenaient du creux de l’être, inexplicables et cause de bien des soucis pour les humains. Lui-même vivait une récente paix après avoir longuement exploré ces choses, si bien qu’il comprenait au premier chef le tourment de son interlocutrice. D’une voix calme, il avança quelques paroles.

- L’amour est un sentiment bien puissant. Il rend ivre, il grise, il élève à un nouveau niveau l’être qui le consomme. Il est normal, dans une relation de ce genre, de passer par la gamme d’émotions que vous me décrivez, puisque le manque de ce sentiment, même seulement perçu, est assez pour faire chavirer le calme de l’âme dans une détresse profonde. Prenez courage dans le fait que vos pensées n’ont été que pensées. Nous sommes tous tentés, dans notre vie, mais il nous faut résister, ce que vous avez fait.

La femme dévia ensuite sur son humeur générale, paroles auxquelles le Primat de France porta grande attention. Il lui répondit ensuite :

- La mer des émotions n’est pas toujours calme. Parfois, elle est tempétueuse et colérique. Il est important d’accepter cette colère et de plonger, par la réflexion et la prière, aux sources de cette colère. La vie vertueuse n’est pas que simple obéissance aux vertus, elle est compréhension d’icelles. Vous êtes dans un moment plus difficile, mais ne doutez point, nous avons tous vécus de ces moments, tous, chacun d’entre nous. Il vous faut revenir aux simplicités de la vie. Faire plaisir aux gens, porter attention à nos voisins, etc.

Elle lui fit alors part de sa satisfaction à la défaite électorale de la liste adverse, lui indiquant du coup qu’elle devait provenir des supporteurs de la liste BAC, bien qu’il n’ait cure de l’information.

- Votre sagesse vous indique que votre joie n’était pas pure, mais motivée par autre émotion. Explorez cette fausse joie, cherchez-en les causes. Il ne faut jamais avoir peur du péché, l’important est de le comprendre, de le regretter et d’en tirer une leçon. Celui qui ne pêche jamais n’avance pas sur la route de la vertu.

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[Confession de Marmont]

L’homme qui semblait hésitant trouva le courage de venir confronter ses démons. L’italien ouvrit le volet de bois qui le séparait de l’habitacle voisin, pouvant voir la silhouette de Marmont par le petit treillis de bois. Il le laissa s’exprimer, puis lui répondit calmement, tel un grand-père :

- Nous pêchons tous, soyez rassuré. Vous avez le temps que vous désirez. Pour ce qui est des pénitences, elles ne sont que des exercices de réflexion spirituelles, non point des châtiments corporels tels que vous les décrivez cher ami. Parlez, confiez vos péchés et cherchons ensemble le message qu’ils révèlent.

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[Confession de Caro]

Perdue, j’étais complètement perdue et je ne savais plus que penser. Je ne connaissais qu’un seul endroit où me rendre pour peut-être retrouver un semblant de paix intérieure. C’est donc dans mes pensées que j’ouvrais la lourde porte de la Cathédrale pour aller prier. Mais en rentrant je voyais la porte du confessionnal ouverte. Un regard vers la nef et les cierges allumés avant de lentement me rendre vers le confessionnal enlevant également l’épée que je portais. Si j’avais longuement été absente, il n’en restait pas moins que la même j’étais restée et que l’on me voyait toujours parée de mes braies, cuissardes, chemise et corset et ce même si là un long manteau noir me protégeait du froid.

Une longue inspiration avant d’entrer et de m’installer. Je ne savais pas qui était là à nous écouter mais peu m’importait après tout. J’avais besoin de parler.

Bonjour mon Père…Pardonnez-moi parce que j’ai péché. Je suis perdue, empreinte de rage et de colère dont j’ai besoin de parler et peut-être trouver réponse et paix intérieure à ce qui me tourmente.

En général j’avais Aurélien à qui me confesser mais il était tellement loin que je ne pouvais le joindre et lui faire part de ce qui me tourmentait depuis cette nouvelle.
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Elle avait hésité. Allez en confession, pourquoi y allez ? N'avait elle pas toujours fait ce qui lui semblait le mieux ? n'avait elle pas toujours tout donner à son comté et à ses habitants ? cela lui avait même couter cher, les hommes de sa vie l'avait quitter, le père d'Armel en était même mort. Pourquoi ? cela en valait il la peine ?

Que de questions sans réponse. Peut être que simplement ça serait l'occasion de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas qui sait.

Assis sur le banc, devant le confessionnal, elle attendit, la tête couverte de la capuche de sa mente afin qu'on ne la reconnaisse pas.

Quant une place se libéra elle entra... s'agenouilla et commença.

Mon père pardonnez moi parce que j'ai pêcher. J'ai pêcher en aimant... à en mourrir mon Béarn, et... les rares hommes qui ont traverser ma vie. En ayant un enfant hors mariage, mais je ne peux pas arriver à me sentir coupable de sa naissance, car c'est la plus belle chose qui me soit arrivée. Il est ce qui m'aide à vivre, a garder la patience, à vivre encore et encore, malgré les insultes, le mépris dont certains m'abreuvent.

Elle mit la tête entre ses mains, partant un moment dans ses souvenirs douloureux.... l'amour lui avait ait si mal qu'elle se refusait désormais à aimer.

Parfois je me dit que j'ai gaché ma vie, et son sourire coquin me dit que non, que ma vie elle est là ! que peut être dans quelques temps je me consacrerait à en faire un homme solide et fier de ce qu'il est.

J'ai pêcher en laissant parfois la colère prendre le pas sur la patience. Je la cache bien car je n'aime pas la colère, mais au fond de moi elle est là. Elle est là quand on m'insulte, elle est là quand on ment, quand on déforme, quand on méprise. Elle est là quand on s'amuse avec le Béarn, au risque de le détruire. Mais je sais bien que ce n'est pas une solution, alors je garde mon calme, mais c'est un faux calme.
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Confession de Telya
Elle reflechissait aux paroles de Navigius.

Mon pére , mon époux a disparu.
Alors que j'etais en voyage à Orthez , j'ai reçu un message me disant qu'il avait quitté le chateau .
Il etait trés affaibli , ne se nourrissant presque plus et à peine couvert.
Je crains pour sa vie . Je crains qu'on ne le retrouve mort de froid dans un fossé.
Sa façon de s'enfuir , d'attendre que je ne sois pas là , me fait penser qu'il a perdu la raison.

Elle s'arrêta un instant avant de reprendre.

Si on ne le retrouve jamais , puis je faire annuler ce mariage ? Ou dois je continuer à l'attendre et rester seule pour le restant de mes jours ?

Pour ce qui est de la joie que j'ai ressenti lors des resultats des elections , je crois surtout que plus que le fait d'avoir gagné , c'etait le plaisir de savoir que nos adversaires avaient perdu qui me gêne.
Je n'aurais pas du ressentir ce sentiment.
La joie d'avoir gagné aurait du être suffisante mais cette joie c'est vu décuplée par leur defaite.
Je me sens mauvaise à l'intérieur , cette joie etait malsaine , j'en ai conscience.
Comment puis je reparer cela ?
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[Confession de Ybi]

L'ecclésiaste écouta les paroles de l'homme. Concupiscence, encore. C'était là un péché commun, les hommes étant particulièrement faibles devant les charmes de femmes. L'italien se remémora un instant la beauté de sa fiancée, des longues soirées passées sur le bord de la Pô et des sourires qui encore aujourd'hui, des décennies plus tard, venaient le hanter chaque fois qu'il croisait le visage amical d'une femme aux cheveux de jais portant une ressemblance même minime à la belle Valentina Obrego. Il poussa un léger soupir avant de réfléchir quelque peu sur les paroles de l'homme et de lui offrir un peu de conseil.

- Le désir, en petite quantité, peut être bénéfique, car il pousse à l'accomplissement. Toutefois, le désir se doit toujours d'être mis en échec par la vertu et contrôlé par l'esprit. Vous me dites ne pas vouloir lutter, est-ce donc de dire que vous ne cherchez point à vous améliorer et à surmonter les difficultés de caractère qui sont devant vous? Pour ce qui est de la multitude de femme, vous trouverez sûrement que chacune d'elle à un charme particulier. Toutefois, la réelle beauté de l'être, et l'amour véritable ne se révélera que dans une profonde relation, complexe, emplie des hauts et des bas de l'existence. Pourquoi ne voulez-vous point lutter contre ce que vous savez un péché, cher ami?

Voilà qui ferait réfléchir, et encore plus, qui alimenterait la discussion bénéfique.
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[Confession d'Azilize]

La journée de confesse ne dérougissait pas. Se pouvait-il que le Béarn abrite autant de pécheurs? Non, que des gens vertueux, bien repentant de leurs péchés. L'italien entendit donc une personne prendre place à sa droite. Refermant son bréviaire, il poussa le petit panneau de bois qui couvrait le treillis, dévoilant l'ombre d'un visage. Il écouta les paroles de la femme, avant de lui offrir quelque conseils.

- Mon enfant, l'excès en toute chose peu devenir néfaste. Notre corps et notre esprit est fait pour une certaine balance, c'est pourquoi nous vivons entre la vertu et le péché, car la voix lumineuse du Très-Haut ne saurait nous être imposée par la nature. Ainsi donc, elle est difficile à suivre, à arpenter. L'enfant qui vous a été donné par le Très-Haut, bien qu'arrivé hors des liens sacrés du mariage, est néanmoins un être de vie qui a été confié par Dieu à vous. Toute vie commence par le Très-Haut. Continuez vos efforts d'amour et de soins envers cet enfant qui grandira sûrement pour à son tour, répandre le bien et l'amour. Quand à votre colère, explorez là, cherchez en les sources et surtout gardez la sous contrôle. Nous sommes tous fâchés dans la vie, mais le Très-Haut nous laisse maître de nos sentiments afin que nous puissions y chercher les leçons qui feront avancer nos vies. Quels enseignement tirez-vous de cette colère?

Il lui laissa quelques instants pour penser.
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[Confession de Caro]

L'italien écouta avec grande attention les paroles de la femme, qui vivait des moments fort difficiles. La situation était complexe, puisqu'appuyée sur des ouï-dire. Il offrit quelques conseils pour tenter d'aider la paroissienne.

- Chère enfant. Votre époux est mort. Le Royaume de France est très grand, plusieurs personnes portent le même nom. Avez-vous des preuves irréfutables qu'il soit vivant? En toute logique, il vous aurait contacté, l'amour étant plus fort que tout. Ne vous troublez point de ragots, votre époux est décédé, c'est ce que le moine vous a raconté. Les moines n'ont pas de raison de mentir.

Il attendit sa réponse, ne sachant pas trop sur quelle preuve elle s'appuyait.

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[Confession de Marmont]

Le prélat parlait avec mesure.
Marmont était en effet arrivé à cette conclusion qu'on n'allait pas contre sa nature sans y perdre toute vitalité, et toute estime de soi.
Orgueilleux il était, concupiscent il demeurait.

- Il faut encore que je vous confesse ma vie récente. Vous verrez combien grand est mon orgueil.
Nous nous rendîmes, ma compagne et moi, à Muret, car le village était en émoi et se préparait à faire sécession d'un pouvoir honni. Aaaah le bel enthousiasme que c'était! L'orgueil me poussait à rejoindre ces gens qui s’enivraient de liberté, mot creux qu'on met à nombre de sauce sans jamais en trouver le goût. je pensais participer à quelque chose de grand, de noble. au sens roturier du terme bien sûr, puisque c'était gens du peuple et bourgeois qui dressaient les armes contre la noblesse locale. Et notre chef nous mit entre les mains d'un Seigneur Brigand, nous enjoignant à rejoindre son armée pour mieux tordre le bras de cette noblesse tyrannique et ostracisante dont nous voulions nous émanciper. Ce fut une cruelle leçon quand, au lieu de tourner nos épées vers Auch, nous nous retrouvâmes à Toulouse, guidés par ce prince Brigand qui ne suivait que ses plans à lui. Nous avions été trompés! Abusés. Et même si je quittais cette armée doublement félone, mon inestimable orgueil a été cruellement nâvré.

avant que je poursuive, il me faut vous dire que même mis à mal, mon Orgueil n'en a été que renforcé. Cette fois, je me le jurais bien, on ne m'y reprendrait plus! Je ne suivrai plus de chef, si prompt à me vendre sans égard pour moi, et je deviendrai chef à mon tour! Car après tout, si les hommes sont des marchandises que l'on peut faire marcher au son du tambour en leur intimant l'ordre de suivre leur prédécesseur sans lever le nez, je veux bien être le premier de ces donneurs d'ordre. Du moins aussi haut que je pourrai me hisser.

es t ce que votre leçon s'applique à cela aussi? Car si c'est bien ma nature, alors pourquoi irais je contre? L'agneau cherche t il à devenir loup? L'oiseau, poisson ou le soleil, lune?
Quant à ma convoitise, ce qui m'anime est intime, désir de conquérir, d'attirer, d'être admiré et aimé. Est ce mal? Lorsque j'étais aigri et méprisant, que je m'interdisais justement cette convoitise pour une charge ou une personne, de bien plus sombres démons m'agitaient et j'ai fait plus de mal que de bien. On me fuyait ou l'on m'attaquait de plus belle. Rien n'avait grasce à mes yeux.
Alors qu'aujourd'hui j'ai amis et compagnons, on me parle avec courtoisie et parfois estime.
je crois quant à moi qu'il est vain de se battre avec soi, qu'il vaut mieux tirer parti de ce qui nous sort de l'ordinaire. Mieux vaut un tres grand défaut qu'une toute petite vertu.
Qu'en dites vous?

Elle pris un moment pour réfléchir... la question n'était pas simple...

La colère nous fait faire des actes que nous regrettons ensuite, mais elle nous permet aussi parfois de soulager ce que nous avons en nous de violence, pour ensuite être plus calme et paisible. Mais pourquoi tout mon etre la refuse ? je crois que c'est parce que je n'aime pas faire souffrir les autres et quand on se lache on fait forcément du mal.

Mais il faut aussi que je sois forte, j'ai la responsabilité de beaucoup de monde, et au fond la colère est une faiblesse, et je ne peux me permettre la moindre faiblesse.

Elle se dit qu'il attendait surement une autre réponse, mais quel réponse faire de plus.
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[Confession de Caro]

J’étais un peu perdue dans les paroles de Monseigneur qui me parlait d’amour alors qu’en moi ne persistait pour le moment que rage et colère. Certes il ne remettait pas en doute la parole d’un moine, mais qui pour moi devenait de plus en plus une personne lambda qui avait écrit ce message. D’ailleurs idée me venait justement à l’esprit.

Monseigneur, ce n’est point l’amour que je pourrai porter à mon époux que me fait parler de la sorte, mais bel et bien la vue d’une affiche comprenant son portrait. Ressemblance me direz-vous, peut-être, mais pas à ce point là, c’est impossible que je puisse me tromper. Et pourquoi irais-je vers lui ? C’est lui qui m’a trahi, menti sur sa mort, disparu. Je ne sais pas où il se trouve et je n'ai pas envie d'aller le chercher et me rendre compte qu'il m'a oublié, qu'il a autre femme voire même un enfant. C’est lui qui m’a abandonné, qui a bafoué notre sacrement de mariage, se moquant du mal qui me rongeait et me ronge encore. Je suis pleine de rage et de colère pour ce qu’il m’a fait et je ne sais comment m’en défaire, mais tentez de le retrouver non je ne le ferai pas et quand bien même je devrai encore et encore en souffrir. Je suis à me tourner vers le Très Haut pour qu’il puisse m’aider et guider mes pas vers une sérénité qui m’éloignerait de ce péché qu’est la colère.Je suis une brebis égarée qui cherche à rejoindre la lumière, le droit chemin, son berger avant qu'il ne soit trop tard.
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