Finn
[Tonnerre - Aux heures sombres.]
Cloîtré dans sa chambre d'auberge, lieu investi par le Gaélique après avoir fui l'assistanat clérical l'ayant accueilli lui et les membres navrés de son escouade une semaine plus tôt, le vieux seigneur tente désespérément de se procurer les soins nécessaires à sa guérison de sa seule main valide.
L'épaule durement perforée par le fer d'une arme champenoise contraint son bras droit à l'immobilisme et son homologue à une gymnastique de tous les instants. Un grommellement accueille chacun des tours qu'effectue la bande de lin propre autour du muscle atrophié. Plus qu'une meurtrissure de la chair, l'assaut sournois dont il fut victime affecte l'ego et ses affiliés. Ralerie qui se mue en soupir exaspéré lorsque l'exercice se conclut par un nouvel échec sur la compote de plantes malodorante censée lui éviter une longue et pénible cicatrisation.
L'intérieur spartiate fouillé d'une paire d'yeux vidés de leur substance, laquelle se fiche sur la porte de sortie, comme un appel muet à l'évasion. Une envie, subite et irrépressible, de quitter son huis-clos. L'hésitation mêle son grain de sel à l'entreprise, avortée avant même d'être concrètement envisagée. La carcasse alanguie se redresse pourtant, se déplie comme un automate et empoigne sa canne. La déraison prend le pas sur les tergiversations stériles qui semblent vouloir l'accabler que le seuil est d'ores et déjà franchi d'une démarche précipitée. Le palier déserté, traversé à la hâte. Vers quoi ? La seule issue de secours viable.
Délesté de son pourpoint écru, tout juste attifé d'une chemise débraillée et d'un bandage en friche pendouillant à son buste, l'Irlandais se plante face aux nervures d'une nouvelle porte. Ardemment scrutées un moment qui lui paraît être une éternité, les stries du bois vibrent sous l'énergique assaut répété au triple de quatre phalanges à la brune.
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Cloîtré dans sa chambre d'auberge, lieu investi par le Gaélique après avoir fui l'assistanat clérical l'ayant accueilli lui et les membres navrés de son escouade une semaine plus tôt, le vieux seigneur tente désespérément de se procurer les soins nécessaires à sa guérison de sa seule main valide.
L'épaule durement perforée par le fer d'une arme champenoise contraint son bras droit à l'immobilisme et son homologue à une gymnastique de tous les instants. Un grommellement accueille chacun des tours qu'effectue la bande de lin propre autour du muscle atrophié. Plus qu'une meurtrissure de la chair, l'assaut sournois dont il fut victime affecte l'ego et ses affiliés. Ralerie qui se mue en soupir exaspéré lorsque l'exercice se conclut par un nouvel échec sur la compote de plantes malodorante censée lui éviter une longue et pénible cicatrisation.
L'intérieur spartiate fouillé d'une paire d'yeux vidés de leur substance, laquelle se fiche sur la porte de sortie, comme un appel muet à l'évasion. Une envie, subite et irrépressible, de quitter son huis-clos. L'hésitation mêle son grain de sel à l'entreprise, avortée avant même d'être concrètement envisagée. La carcasse alanguie se redresse pourtant, se déplie comme un automate et empoigne sa canne. La déraison prend le pas sur les tergiversations stériles qui semblent vouloir l'accabler que le seuil est d'ores et déjà franchi d'une démarche précipitée. Le palier déserté, traversé à la hâte. Vers quoi ? La seule issue de secours viable.
Délesté de son pourpoint écru, tout juste attifé d'une chemise débraillée et d'un bandage en friche pendouillant à son buste, l'Irlandais se plante face aux nervures d'une nouvelle porte. Ardemment scrutées un moment qui lui paraît être une éternité, les stries du bois vibrent sous l'énergique assaut répété au triple de quatre phalanges à la brune.
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