Astana
Lèvres scellées un cran plus fort, plissement d'yeux. Agacement de l'acariâtre face à la présente rêverie de son employeur pris en flagrant délit. Sors d'ici immédiatement. Franchis pas la ligne, Cazayous. Une voix horriblement atone espère le faire sortir de sa torpeur en confiant l'évidence même.
- Je ne suis pas une grande amatrice des effusions de tendresse.
- Non, moi non plus.
S'il fixe ses pupilles sur les lippes contrariées de la Danoise avant de s'en détacher, non sans peine, c'est le moment qu'elle-même a choisi pour obliquer un regard vers lui. Échange glacial et maladroit, évité de justesse avant la catastrophe. Comme deux étrangers, ceux-ci s'esquivent et feintent ; et les billes grises grimpent à nouveau s'accrocher aux poutres du plafond bas. L'on peut entendre un soupir tendu qui se carapate, même. Pas de répit pour l'Écrin et son Joyau, le calme fut de courte durée.
- Bien bien.
- Ce serait ridicule.
À qui le dis-tu.
Dépliant sa carcasse bancale, la paume de la main enrobant fermement le manche de sa troisième jambe, le Gaélique s'avance alors. Vers elle, ou plutôt la porte. Seule issue raisonnable à cette entrevue. Ses yeux se fichent sur la lourde pour n'en plus dévier ; geste que la nordique perçoit et comprend. Ainsi donc elle s'efface sur le côté, libérant l'accès, en dépit du palpitant qui loupe un battement. Les yeux rivés sur les nervures du plancher. Non pas en signe de soumission, ni de honte. Rien qu'un réflexe acquis depuis que ses "yeux de blonde" se font trop expressifs.
- J'devrais y aller.
- Oui, vous devriez.
Et contre toute attente il s'arrête à sa hauteur, semblant trouver quelque intérêt aux planches de bois également, le front baissé.
- L'idée vous séduit vraiment ?
- Hein ?! Ah oui, l'écu vous voulez dire. C'est parfait, je l'y ferai frapper au plus vite.
Avance-t-elle, prise de court, tout en crispant une main sur la poignée pour ouvrir la porte.
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- Je ne suis pas une grande amatrice des effusions de tendresse.
- Non, moi non plus.
S'il fixe ses pupilles sur les lippes contrariées de la Danoise avant de s'en détacher, non sans peine, c'est le moment qu'elle-même a choisi pour obliquer un regard vers lui. Échange glacial et maladroit, évité de justesse avant la catastrophe. Comme deux étrangers, ceux-ci s'esquivent et feintent ; et les billes grises grimpent à nouveau s'accrocher aux poutres du plafond bas. L'on peut entendre un soupir tendu qui se carapate, même. Pas de répit pour l'Écrin et son Joyau, le calme fut de courte durée.
- Bien bien.
- Ce serait ridicule.
À qui le dis-tu.
Dépliant sa carcasse bancale, la paume de la main enrobant fermement le manche de sa troisième jambe, le Gaélique s'avance alors. Vers elle, ou plutôt la porte. Seule issue raisonnable à cette entrevue. Ses yeux se fichent sur la lourde pour n'en plus dévier ; geste que la nordique perçoit et comprend. Ainsi donc elle s'efface sur le côté, libérant l'accès, en dépit du palpitant qui loupe un battement. Les yeux rivés sur les nervures du plancher. Non pas en signe de soumission, ni de honte. Rien qu'un réflexe acquis depuis que ses "yeux de blonde" se font trop expressifs.
- J'devrais y aller.
- Oui, vous devriez.
Et contre toute attente il s'arrête à sa hauteur, semblant trouver quelque intérêt aux planches de bois également, le front baissé.
- L'idée vous séduit vraiment ?
- Hein ?! Ah oui, l'écu vous voulez dire. C'est parfait, je l'y ferai frapper au plus vite.
Avance-t-elle, prise de court, tout en crispant une main sur la poignée pour ouvrir la porte.
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