Alphonse_tabouret
Pas du pipi ! Di lait à la confitoure ! , annonça Maledic, laissant naitre un sourire sur les lèvres du jeune homme.
-Tu nes pas de ceux quon floue, toi va pour le lait à la confiture, admit-il en faisant signe au tavernier qui navait pas pu louper cette commande fièrement annoncée à qui voulait lentendre.
Si La masculine avait formulé de suite ce qui la tracassait quant à sa relation avec le gamin, le flamand aurait pu la rassurer. Parler d « à qui de droit », ne voulait en aucun cas dire quil connaissait les parents du marmot, mais quils devaient certainement être non loin, car même avec la meilleure volonté du monde, Alphonse avait du mal à imaginer quun enfant de cet âge se déplace seul. Si Maledic était dans la taverne, il y avait fort à parier que ces géniteurs, ou tout du moins sa nourrice, nétaient pas loin, sans nul doute bien heureux de sêtre momentanément débarrassés du cadeau empoisonné, voire, se délectant du saccage quil créait autour des autres, gagnant quelques instants de répit du moins cest tout ce quil espérait. Tout, pourvu que Maledic ne soit pas livré à lui-même
Aussi, bien loin des préoccupations verbales qui entravaient la brune dans ses pensées, les siennes tournées vers cette énigme quelle représentait, il partit sinstaller avec la flammèche à la première table quils trouvèrent.
Se laissant tomber sur son siège quand Maledic y grimpait, il choisit dobserver lenfant le temps quil sinstalle, et quand ce fut fait, pris au jeu dun examen long et minutieux auquel le soumit le gamin, ne broncha toujours pas, incapable de quitter un léger sourire en coin trahissant lamusement que suscitait le petit blond chez lui. Comme un roi sur son trône, la flammèche avait dabord pris le temps dobserver son domaine avant de se focaliser sur son premier sujet, et quand royal, il alla chercher sa pitance au fond de sa narine avant de lenfourner, lexilé se retint in extremis dun rire qui lui chatouillait les cotes.
Et les questions arrivèrent, inévitables, mais parfaite en guise dintroduction, puisque lui aussi en avait et que la masculine, sortant de sa chambre, les cherchait du regard.
-Qwa ton prénom ? Ti quel âge ? Li où ton amoureuse ?
-Je mappelle Alphonse, jai 24 ans, et pas damoureuse répondit il en se prétant au jeu sans discuter. Il faudra peut-être songer à men prêter une, tu as lair den avoir beaucoup Il remercia la serveuse posant broc de bière et verre de lait à la confiture sur la table.
-J...Je..suis là....
La voix ténue de la Masculine lui fit relever vers elle un regard émerveillé en retrouvant la mascarade qui lavait bluffée quelques instants auparavant, quand le silence était encore de mise, quand aucun enfant navait encore fait irruption dans leurs vies. La supercherie était belle, indéniablement, travaillée depuis longtemps pour être à ce point bluffant Nétait ce ton doucement chevrotant aux accents de femme nerveuse qui seffilochaient le long de ses mots, le jeune homme qui lui faisait face était tout simplement splendide.
Quil était étrange ce sentiment de curiosité qui lui prenait doucement les tripes et tordait assez son esprit pour lui faire oublier un instant, que son secret à lui aussi était en jeu dans cette rencontre triangulaire. Il savait comment agir avec les hommes, décrypter leurs envies, leurs gouts, leurs désirs il savait aussi comment faire avec les femmes, faire plier une bouche outrée au sourire, endimancher un regard dun compliment léger mais les femmes qui se travestissent en hommes étaient-elles aussi sensibles que leurs congénères enrubannées? Comment fait-on rougir une Masculine dès lors quelle a revêtu ses atours ?
Le fauve délaissa momentanément ses questions-là, se jurant dy revenir plus tard, et poursuivit :
-Vous arrivez à point nommé, nous en étions aux présentations. Je venais de donner mon nom, Alphonse, répéta-t-il à son attention, lui signalant dans un geste de prendre place avec eux, et jallais demander à votre fiancé, le sien, fit il dans un sourire où lespièglerie menaçait de surgir, irrémédiablement diverti malgré lui de cette catastrophe qui les chatouillait de la plus imprévisible des façons : un enfant qui se cure le nez et une brune aussi belle en homme quen femme.
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-Tu nes pas de ceux quon floue, toi va pour le lait à la confiture, admit-il en faisant signe au tavernier qui navait pas pu louper cette commande fièrement annoncée à qui voulait lentendre.
Si La masculine avait formulé de suite ce qui la tracassait quant à sa relation avec le gamin, le flamand aurait pu la rassurer. Parler d « à qui de droit », ne voulait en aucun cas dire quil connaissait les parents du marmot, mais quils devaient certainement être non loin, car même avec la meilleure volonté du monde, Alphonse avait du mal à imaginer quun enfant de cet âge se déplace seul. Si Maledic était dans la taverne, il y avait fort à parier que ces géniteurs, ou tout du moins sa nourrice, nétaient pas loin, sans nul doute bien heureux de sêtre momentanément débarrassés du cadeau empoisonné, voire, se délectant du saccage quil créait autour des autres, gagnant quelques instants de répit du moins cest tout ce quil espérait. Tout, pourvu que Maledic ne soit pas livré à lui-même
Aussi, bien loin des préoccupations verbales qui entravaient la brune dans ses pensées, les siennes tournées vers cette énigme quelle représentait, il partit sinstaller avec la flammèche à la première table quils trouvèrent.
Se laissant tomber sur son siège quand Maledic y grimpait, il choisit dobserver lenfant le temps quil sinstalle, et quand ce fut fait, pris au jeu dun examen long et minutieux auquel le soumit le gamin, ne broncha toujours pas, incapable de quitter un léger sourire en coin trahissant lamusement que suscitait le petit blond chez lui. Comme un roi sur son trône, la flammèche avait dabord pris le temps dobserver son domaine avant de se focaliser sur son premier sujet, et quand royal, il alla chercher sa pitance au fond de sa narine avant de lenfourner, lexilé se retint in extremis dun rire qui lui chatouillait les cotes.
Et les questions arrivèrent, inévitables, mais parfaite en guise dintroduction, puisque lui aussi en avait et que la masculine, sortant de sa chambre, les cherchait du regard.
-Qwa ton prénom ? Ti quel âge ? Li où ton amoureuse ?
-Je mappelle Alphonse, jai 24 ans, et pas damoureuse répondit il en se prétant au jeu sans discuter. Il faudra peut-être songer à men prêter une, tu as lair den avoir beaucoup Il remercia la serveuse posant broc de bière et verre de lait à la confiture sur la table.
-J...Je..suis là....
La voix ténue de la Masculine lui fit relever vers elle un regard émerveillé en retrouvant la mascarade qui lavait bluffée quelques instants auparavant, quand le silence était encore de mise, quand aucun enfant navait encore fait irruption dans leurs vies. La supercherie était belle, indéniablement, travaillée depuis longtemps pour être à ce point bluffant Nétait ce ton doucement chevrotant aux accents de femme nerveuse qui seffilochaient le long de ses mots, le jeune homme qui lui faisait face était tout simplement splendide.
Quil était étrange ce sentiment de curiosité qui lui prenait doucement les tripes et tordait assez son esprit pour lui faire oublier un instant, que son secret à lui aussi était en jeu dans cette rencontre triangulaire. Il savait comment agir avec les hommes, décrypter leurs envies, leurs gouts, leurs désirs il savait aussi comment faire avec les femmes, faire plier une bouche outrée au sourire, endimancher un regard dun compliment léger mais les femmes qui se travestissent en hommes étaient-elles aussi sensibles que leurs congénères enrubannées? Comment fait-on rougir une Masculine dès lors quelle a revêtu ses atours ?
Le fauve délaissa momentanément ses questions-là, se jurant dy revenir plus tard, et poursuivit :
-Vous arrivez à point nommé, nous en étions aux présentations. Je venais de donner mon nom, Alphonse, répéta-t-il à son attention, lui signalant dans un geste de prendre place avec eux, et jallais demander à votre fiancé, le sien, fit il dans un sourire où lespièglerie menaçait de surgir, irrémédiablement diverti malgré lui de cette catastrophe qui les chatouillait de la plus imprévisible des façons : un enfant qui se cure le nez et une brune aussi belle en homme quen femme.
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