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[RP] A s'en brūler les ailes

Rebaile
[Moulins, Moulins, ouvre-toi...]


Voilà...
Limoges quittée pour quelques jours, un écu économisé pour quelques nuits, et la solitude toujours en bandoulière...

Direction Montpensier, pour récupérer ses sous comme elle l'a prévu, et pouvoir retourner auprès de Zya.
Sa Cap', qui ne quitte pas ses pensées depuis son départ d'la capitale limousine... D'aucuns la pensent amoureuse d'elle, la Baile, rares sont ceux qui comprennent à quel point ça va au-delà...
Elle lui doit la vie, elle lui doit un sens à cette vie, mais ça n'est pas par devoir qu'elle la suit nuit et jour.. Oui bon, ptetre pas les nuits, paske la Cap' tient à son intimité...
Non ça n'est pas par devoir qu'elle s'est auto-proclamée son garde du corps, engagée par Kirah ensuite comme garde "d'esprit" de sa filleule et vassale...
L'amour est un sentiment infini, qui dépasse tous les clichés du monde et les bisounoursites aigues, qui peut pousser à toutes les extrêmes, la violence ou les sacrifices...
Et elle l'aime sa Cap', la Baile... Pas comme elle aime d'autres femmes, les soirs, dans un lit ou ailleurs... Elle l'aime, c'est tout, et au-delà de tout.

Montpensier atteinte, mais pensées toujours ailleurs...
Montpensier.. mon chez-moi? mon rien du tout...
Elle n'est v'nue ici que pour etre près d'une autre femme, sa Nanny, son phare dans ses mois de tempete Rouge intérieure... La première à avoir accepté sans jugement sa diversité de couleurs...
Mais elle n'a aucun chez elle, la Baile. Ainsi le monde lui appartient, les jours de sourire. Et les routes l'appellent, les nuits de solitude...

Aucune émotion particulière quand elle rentre chez elle.
C'est vide, Montpensier...
Nanny n'est pas là, Ethan n'est pas là, Lulue n'est pas là...
Y a qu'ses sous qui l'attendent, et son ch'val pour repartir...
Hésite un long moment entre reprendre directement la route pour rentrer à Limoges, ou pousser jusqu'à Moulins, où elle n'a passé que trois jours de sa vie, mais trois jours qui l'ont beaucoup marquée...
Se d'mande si Arthur est toujours là-bas, s'il a gardé la dague qu'elle lui a donnée...
Sourit en se remémorant ces trois soirs de discussion en taverne. Repense aussi à cette jeune femme rencontrée là-bas, amie d'Apo, à qui elle a raconté son passé en essayant de ne rien occulter, et qui pourtant ne l'a pas jugée...

Oui, revenir, même un jour, même quelques heures, dans cette ville où elle sait pouvoir échanger une nuit de solitude contre une nouvelle source d'énergie...
Allez, à moi Moulins...
M'en veux pas, Cap', de t'abandonner alors que j't'ai donné ma parole...
Je reviendrai vite... Juste quelques heures, oublier ma solitude...

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Alethea
Elle s’est donnée quelques heures… ça fait si longtemps qu’elle ne fait que passer à Moulins, à la va vite, dire bonjour, donner quelques nouvelles rapides et essentielles : oui oui je vais bien, oui j’ai du travail, je suis fatiguée mais ça me plait. Et vous ? Bon très bien. Je vous laisse alors, j’y retourne.

Des semaines, des mois que ça dure. Au point qu’elle ne reconnaît parfois personne lorsqu’elle revient dans les endroits qui lui étaient si familiers. Même ses voyages ne l’avaient pas autant éloignée de sa ville. La fatigue est pire que la distance, elle vous ferme aux autres. Non seulement elle n’a plus le temps mais elle a surtout perdu l’envie de faire des rencontres. Elle s’est surprise à ne plus tolérer le moindre écart, lâchant sur ses victimes quelques vérités dénuées de toute compréhension et par la même d’une quelconque efficacité. Pas sur qu’il reste encore un peu de vérité d’ailleurs dans ces cas là … A se demander ce qu’il reste d’ailleurs… le sens du devoir, la satisfaction d’avoir accomplit sa tache. Tant qu’elle est dans les couloirs du château, qu’elle coure de bureau en bureau, l’intérêt la passion la portent. Mais une fois rentrée, une fois chez elle… ben justement, elle n’est plus chez elle. Trop fatiguée pour s’intéresser vraiment à ceux qu’elle aime, alors, ceux qu’elle ne connaît pas…

Elle a sourit la brune lorsqu’un neveu lui a dit et redit de se reposer pour avoir le teint frais. Elle se reposerait à la fin de son mandat. Elle aurait bien le temps à ce moment là de retrouver un teint frais. Mais là il ne s’agissait plus de coquetterie. Après être arrivée en retard des jours durant à toutes les cérémonies auxquelles on l’avait conviée, après s’être aperçue finalement qu’elle ne quittait plus son bureau qu’en catastrophe, après s’être rendue compte que chaque tache, loin de s’accomplir avec plus de facilité devenait de plus en plus fastidieuse, elle a décidé de se donner quelques heures. Se ressourcer un peu et tant pis si les dossiers s’accumulaient. Se ressourcer auprès des siens ou seule peut être … se détacher de tout, un moment, juste un moment. Retourner à Moulins dans cette taverne municipale qui avait été reconstruite en dur après le départ de la roulotte.

Comme elle s’y attendait, la taverne était vide en pleine nuit. Au moins elle retrouverait sa place, celle au fond près du comptoir. Et puis l’avantage d’avoir le maire comme filleule c’est qu’on sait comment ouvrir les réserves… enfin à condition d’avoir envie de boire ou de manger quelques chose. Mais là, à cet instant, elle a juste envie de se poser, tomber cette cape azure qu’elle a enfin reçue il y a quelques jours, détacher son épée et la poser sur la table, s’effondrer sur une chaise et, après s’être longuement étirée, s’installer en tailleur, un genou ramené vers elle, le menton posé dessus pour laisser traîner son regard et ses pensées….


edit pour corrections
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Rebaile
[Les Ailes dans le vent]



Moulins, enfin...
Le voyage a été plus dur qu'elle ne l'aurait cru, la Baile. Même qu'elle se demandait si elle atteindrait un jour c'te ville qui lui promettait un peu d'changement, tellement elle s'est perdue dans la campagne auvergnate!
Mais elle est finalement bien arrivée, et s'dirige immédiatement vers la taverne municipale, le seul endroit qu'elle connaisse et qui ait un sens pour elle ici.

Les rues sont désertes à c'te heure-ci. Mais ça n'la dérange absolument pas. L'envie subite la prend de s'mettre debout sur son cheval et de hurler, bras ouverts, "je suis la reine du monde!".
L'idée la fait sourire mais elle s'retient d'la mettre à exécution, retenue par un sens du ridicule venu d'elle ne sait où. S'décide à faire un compromis avec son côté provoc en réservant cette entrée en matière pour la tav d'jà en vue.
Descend prestement d'son cheval, qu'elle attache à un arbre pas loin, en s'faisant la r'marque que c'était bien marrant qu'elle trouve toujours un arbre près des tavernes qu'elle fréquente et qu'elle aurait été bien embêtée sinon.

Expirer fort d'vant la porte, imaginer un Arthur ébahi qui la r'garderait entrer, puis la pousser d'un coup et réciter son texte.

Je suis... la reine du monde....

La fin d'la phrase meurt en sortant d'ses lèvres quand son r'gard se pose sur la seule occupante des lieux, qui n'était pas Arthur, non. Elle la r'connait de suite, la belle brune installée dans l'fond.
Et l'sourire se fait plus franc sur son visage paske ben, elle est toujours contente, la Baile, de tomber sur des gens qu'elle connait, même un tit peu, et qui plus est des femmes, et qui plus est encore, des femmes intéressantes.
Presse le pas pour avaler les quelques pieds qui la séparent d'elle, mais ralentit rapidement son allure en observant l'attitude d'la Moulinoise... L'a pas l'air dans son assiette...
C'est la première chose qui lui vient à l'esprit en la voyant assise comme ça...
Lui lance un

'jour m'dame Prévôt

quand elle arrive d'vant la table, et sans se soucier d'aucune bienséance, elle tire la chaise en face d'elle et s'asseoit, sans la quitter des yeux.
Ca non, l'a pas trop l'air dans son assiette, la... son r'gard se pose sur la cape reconnaissable entre toutes à ses côtés.. la Licorneuse..
Relève ses noisettes pour la fixer et s'demande comment briser l'silence sans la heurter.. Elle ne la connait pas assez pour se permettre c'qu'elle se s'rait permis avec Arthur ptêtre. Souv'nir d'un rasage du soir qui r'vient et qui la fait sourire.

S'décide à s'libérer de son épée également et la pose collée à celle d'la Moulinoise, avant d's'adresser à elle.

S'père que vous n'êtes pas v'nue ici pour y trouver une paix solitaire hein... Paske j'sais pas où aller ailleurs qu'en cet endroit, et ma présence n'est pas des plus calmes, hélas...

Laisse son regard errer dans la salle. Tout est calme et propre, et porte même une touche féminine indéfinissable... Se souvient qu'Arthur ne devait pas rempiler pour un autre mandat.
L'idée qu'il n'était plus là et qu'il avait entamé sa balade dans le royaume finit par s'imposer. Elle soupire discrètement et s'tourne de nouveau vers Alethea.

Une... tite tisane m'dame Prévôt?



Edit pour corrections
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Alethea
Les bruits de la nuit, petits crissements et croassement du retour de la vie, ces bruits, ajoutés à la fatigue, sont presque hypnotisants comme les odeurs fleuries portées par la douce chaleur du printemps, sont presque envoûtantes. Le regard de la brune explore les recoins de la taverne mais ses pensées sont loin de Moulins. Elles sont à des amis absents, en voyage ou en mission, comme sa Ninon, elles sont à celle qu’elle a perdue ou à ceux qu’elle a trouvé dans cette forteresse qu’elle a envie de rejoindre. Elles sont à cet homme dont les bras l’ont gardée, un court instant, le temps qu’elle se relève et accepte de continuer.

La nuit a son rythme et il n’est pas si lent qu’il y paraît. Une fois déparée de l’agitation de la journée elle se vêt de celui plus lancinant l’émotion. Et dans ce théâtre vide Thea commence enfin à s’y abandonner lorsque la porte de la taverne s’ouvre brusquement. Le menton et les épaules de la brune se redressent sous l’effet de la surprise et du vacarme mais le coup au cœur se calme vite à la vue de celle qui en est responsable.


Baile !


Je suis... la reine du monde....

Souvenirs de soirées de fin de mandat… courriers promis, échangés, inversés, pour annoncer les résultats… un soir, deux soirs … trois soirs … trois petites soirées qui ont fait mentir les autres. Peut être parce que c’était Ninon qui la lui avait présentée ou peut être parce qu’elle avait ce je-ne-sais-quoi qui vous embarquait. Baile avait su venir la chercher au fond de sa fatigue, la faire rire, la marquer. Théa la regarde traverser la salle, souriante, rapide. Elle se souvient des plaisanteries sur sa manie de vouvoyer ou sa façon de parler, de sa manière de l’appeler Dame PP… depuis elle avait perdu un P d’ailleurs passant de porte-parole à prévôt… La Moulinoise attend sans rien dire que Baile s’exprime en premier pour savoir quel sera son nouveau nom.

'jour m'dame PrévôtS'père que vous n'êtes pas v'nue ici pour y trouver une paix solitaire hein... Paske j'sais pas où aller ailleurs qu'en cet endroit, et ma présence n'est pas des plus calmes, hélas...

Le garde du corps a des gestes assurés. La chaise est vite déplacée, l’épée posée pendant que la brune replace son menton sur son genou sans quitter Baile du regard.

Bonsoir Baile ! Je suis vraiment contente de vous voir. Ne vous inquiétez pas, si je veux être seule j’ai un grand moulin vide pas très loin… et à part Stase qui fait semblant de venir y dormir avant de filer dans la grange je n’y vois pas grand monde… Qu’est-ce qui vous amène à Moulins ? Votre capitaine est là ? …Oui une tisane ce sera bien pour moi aussi je vais m’en occuper…

Elle a du rester sans bouger plus longtemps qu’elle ne le pensait parce que déplier son corps révèle quelques courbatures qu’elle supprime par un étirement et un bâillement qu’elle voudrait discrets. Elle contourne le comptoir derrière elle et prépare les tisanes pendant que la voyageuse lui répond.
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Rebaile
Ahhh, elle lui parle, la dame Prévôt, 'fin Alethea!
L'observe en souriant, la Baile, avant de lui répndre. Essaie quand même de pas trop la fixer pour ne pas la gêner, mais dois bien s'avouer là qu'ça n'est absolument pas déplaisant d'la regarder.
C'pas tous les jours qu'on rencontre une femme à la fois belle et intelligente et avec qui c'est plaisant d'parler et d'passer du temps. Non non, elle ne la drague pas la Baile, et n'y pense même pas!
Se souvient juste d'ce moment qu'elle a passé à Moulins, et où la Licorneuse a fait partie d'ceux qui lui ont fait aimer c'te ville et quelques-uns d'ses habitants...

Qu'est-ce qui m'amène à Moulins...

Bonne question tiens, pask'elle avait bien dit à l'Ange qu'elle reviendrait à Limoges sitôt Montpensier quittée...
Grimace un peu quand sa culpabilité refait surface d'un coup après avoir dormi quelques minutes quand elle avait découvert la Moulinoise en taverne.
Attend qu'elle se lève pour lui répondre, et la r'garde s'affairer derrière le comptoir.

Et bien non, ma Cap' l'est pas là... En ce moment, elle doit être un tit peu prise par le conseil, pis par d'autres soucis sans doute...

Non, ne pas penser qu'elle a lâchement abandonné son poste pask'elle crevait d'ennui et qu'elle avait juste besoin d'se ressourcer...

Elle a accepté d'me libérer de... mes fonctions, pour que j'puisse rentrer un moment dans ma propriété de Montpensier.
Mais la vérité est que j'avais b'soin de bouger, de voir du monde à défaut de faire quelque chose... Et à Montpensier, à part la couleur de mon argent, je n'avais personne à voir.
Par contre Moulins... J'y ai gardé d'très bons souv'nirs, un tit peu grâce à vous j'dois dire, m'dame prévôt! Pis aussi à Arthur, que je suppose avoir d'jà pris la route...


S'demande si elle ne va pas finalement ajouter un peu d'son calva normand dans la tisane qu'la jeune femme prépare!
Il l'oppresse un peu, ce sentiment d'culpabilité d'prendre du plaisir à être ici alors qu'elle sait qu'l'Ange n'est pas au mieux et qu'ses ailes battent un peu dans l'vide et pas dans l'vent en ce moment...
S'amuse à tourner et retourner son épée sur la table, les yeux fixés sur le fourreau.
Laisse planer l'silence quelques minutes avant d'se tourner vers la femme au comptoir.

Et vous donc, Alethea, vous n'avez pas envie d'prendre la route aussi?...

Qu'est-ce qui s'passe dans ta tête, belle brune? Pourquoi ton regard est-il encore si triste? Tu n'as toujours pas fait l'deuil? Autre chose te fait souffrir?
Des questions muettes qu'elle ne lui posera pas, pas de suite, pas comme ça.
Profiter de l'instant d'abord, pask'elle sait qu'elle n'est que de passage, à cette source où elle espère puiser quelques forces nouvelles pour supporter sa solitude, et retourner auprès d'l'Ange, veiller sur elle et sur le seul sens qui reste à sa vie...

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Alethea
Tellement de nuit à ne plus dormir … tellement que même si elle est fatiguée, elle sait que là c’est pas la peine d’essayer. La brune prend les tasses, y verse un peu de l’eau qui est tenue au chaud sur des braises et y dépose les herbes qui vont venir infuser dedans puis, avant de revenir avec tout ça et de le poser sur la table devant Baile, elle sort une bouteille de vin et deux verres qu’elle pose sur le comptoir. La nuit va probablement être longue, la voyageuse ne semble pas fatiguée.

De temps en temps, ses gestes ralentissent, elle regarde Baile lui répondre… C’est vrai, elle a vu l’information passer, elle ne sait plus trop où mais elle l’a vue… la capitaine des Dames Blanches est au conseil du Limousin. Ca doit vouloir dire que Baile stationne là bas maintenant et si le désert Limousin n’a pas trop changé depuis qu’elle y a voyagé en décembre, même avec la peste en moins, il y a de quoi déprimer dans les tavernes vides de Limoges pendant que sa « Cap’ » travaille.

Mais le ton de la jeune femme ne marque pas que l’ennui, il y a une pointe de regret et peut être de culpabilité… Baile l’avait expliqué quand elles avaient parlé la première fois, c’est aux personnes qu’elle est attachée, bien plus qu’aux causes ou aux idées. Une différence entre elles sans doute. L’engagement de la moulinoise dans l’ordre de la Licorne s’est fait sur des valeurs, une allégeance.

Pourquoi elles s’apprécient ? C’est un mystère que Thea n’a pas vraiment cherché à percer. Mais avec Baile elle s’apaise. Rares sont les personnes qui ne lui demandent pas de changer et peut être même de justifier sa façon d’être. Baile l’a juste intégrée… c’est ce qui avait marqué la Moulinoise à leur première rencontre. Pas besoin d’expliquer qu’elle ne tutoie presque personne, pas besoin d’expliquer ce qui la dérange ou pas et dans quelle catégorie on doit la ranger. Baile avait avancé doucement, et chaque fois avec justesse et respect, sans confondre distance et mépris, valeurs et rigidité… Au cœur de cette nuit qu’elle s’est accordée à elle-même peu de personnes auraient pu entrer sans la heurter. Baile est l’une d’elle…

La question que le garde du corps lui pose vient la sortir de ses pensées. Elle réfléchit un instant en revenant vers leur table…


Reprendre la route ? Oh si… trois mois c’est long pour moi. Je crois que, depuis que j’ai quitté Saumur il y a presque un an, je ne suis jamais restée aussi longtemps sans bouger. Il me reste un mois encore et j’aime vraiment ce que je fais alors, je sais que ça passera vite et sûrement même, que ce poste me manquera, mais j’ai fait un choix, il me tarde de m’y consacrer un peu plus, un peu mieux… On ne peut pas être auprès de tous ceux qu’on voudrait aider, ou à qui on s’attache… Il faut choisir.
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Rebaile
Il faut choisir...
Ces paroles raisonnent dans sa tête quand elle se saisit d'une tasse qu'la Moulinoise pose sur la table.
Est-c'qu'elle a choisi elle? Ou ce choix s'est imposé à elle, comme une évidence?....
Et si aujourd'hui elle d'vait choisir entre les trois femmes de sa vie, son Ange, sa Nanny et sa suz'raine, elle f'rait quoi, cette Baile qui n'vit plus que par elles, de manière complémentaire?...
Entre sa liberté, sa rebellion permanente, et ces trois femmes qui lui ont sauvé la vie, chacune à sa façon, elle a choisi, oui... Mais si d'aventure elle doit réduire ce 3 en 1, que fera-t-elle?...
Elle sait qu'à la Source de tout, il y a l'Auvergnate, et que c'est vers elle qu'elle retournera... Mais pour combien de temps?... car perdre la Nachue, et surtout l'Ange, c'est perdre aussi la vie...

Soupire imperceptiblement en portant la tisane encore brûlante à ses lèvres. En boit doucement une tite gorgée avant d'reposer la tasse et d'plonger ses noisettes dans le sable de ses yeux...

Je le sais, rationnellement, qu'on ne le peut pas... Mais j'crois bien que j'suis pas toujours rationnelle, moi... Vous, vous semblez si.... posée et réfléchie...

Sourit en la r'gardant. Elle sait bien qu'il ne faut pas s'fier aux apparences, la Baile, elle le sait même très bien... Elle se doute que la Licorneuse porte en elle un volcan d'émotions et d'sentiments, et que peut-être des fois ca explose, ou ça peut exploser. Mais c'est vrai qu'elle a l'air calme.. si... dans son monde, comme volontairement isolée des autres. Pense immédiatement à son Ange.. Oui, elle doit indéniablement avoir un faible pour les solitaires ou les sauvages, la Baile... Sont porteurs d'une incroyable humanité que parfois ils cachent et qu'elle adore creuser pour trouver...

Z'êtes bien à la Licorne alors, m'dame l'Ecuyère?...
J'connais bien quelques-uns d'vos frères et soeurs d'armes... 'fin j'en connais pas mal, mais certains sont plus proches... des femmes, comme Bess ou une de vos nouvelles soeurs, ma Lady, que j'connais depuis ma jeunesse dauphinoise... et pis l'Errant, le seul vrai homme de ma vie...


Se tait un long moment...
Dire qu'elle est aspirante Blanche de nouveau? Parler d'cette Commanderie où elle a atterri un jour, par hasard et comme une évidence, mais dont elle est partie, pour une autre évidence qu'elle croyait plus... évidente?
Elle ne sera plus jamais tout à fait blanche, la Baile... Et chevalier, encore moins...
Elle est l'ombre d'une en devenir...
Et elle sait en reconnaitre quand elle en voit d'vant elle, qu'ils soient ténébreux, ou même brunes.. Sourit plus pour elle-même qu'autre chose et avale la dernière gorgée maintenant froide d'sa tisane.

Z'auriez pas quelque chose de fort à boire maintenant, et à boire avec moi hein? Je n'compte pas dormir ce soir, m'dame prévôt...
Demain j'reprends la route pour rejoindre ma Cap', et je ne sais pas trouver le sommeil les veilles de départ...
Pis votre compagnie est ce que j'aurais pu souhaiter de mieux à Moulins.


Si, si, elle l'a dit! Mais t'oublies rien ma Baile?...

Avec celle d'Arthur hein? même si c'est un homme!

Vi, tu peux éclater de rire, t'as bien fait d'rajouter ca quand même, va!


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Alethea
Posée… Etrange l’impression que l’on peut donner. Posée et réfléchie… oui certainement… réfléchir, évaluer, peser le pour et le contre, c’est bien son genre à la Moulinoise. Hésiter sans oser agir et puis, finalement, prendre la mauvaise décision …aussi ! Eternel combat entre la raison et les sentiments. Et pour la brune la raison donne le cadre sur lequel les sentiments viennent la précipiter. Combien de fois elle a cru justifier ses décisions par un raisonnement infaillible… mais le temps ne pardonne pas les failles, il travaille à les écarter doucement pour vous y faire tomber. Alors elle les bride ces sentiments porteurs de tant d’erreurs, elle essaie en tout cas et elle se le promet un peu plus fort à chaque fois qu’elle tombe.

Etrange aussi pour la brune que Baile soit si sure qu’elle a sa place à la Licorne. Parce que malgré son intronisation c’est une question qu’elle se pose encore.

Je ne sais pas … J’ai parfois l’impression qu’ils se sont trompés. Ils ont tous un passé militaire et …. Théa rougit légèrement et baisse sa voix inconsciemment… Je n’y connais absolument rien. Machinalement elle pose la main sur l’épée à la garde frappée d’une licorne qu’elle avait posée sur la table en arrivant. J’ai même eu du mal à reconnaître les bâtardes lors de mon premier cours. Elle sait le chemin qu’il lui reste à parcourir, elle le savait en arrivant parmi eux mais elle n’avait pas mesuré à quel point ça la désolerai de rester sans pouvoir aider et cette impuissance lui tire un soupire … La forteresse est impressionnante. Je ne parle pas de sa taille mais… c’est déroutant d’être là-bas. Ils ont étés si nombreux, entraînés, puissants, aguerris, et pourtant tellement sont morts au combat. Parfois je me dis que j’aurai peut être du chercher une autre voie. Il y a d’autres manières d’aider et là je ne sais pas trop ce qui m’a pris… c’était après Angoulême… je voulais aider … j’étais derrière les remparts je gardais mais heureusement il n’y a pas eu d’affrontement. Je ne sais pas trop ce que j’aurai fait. Raviver les braseros et porter les sacs n’aurait pas suffit en plein combat. Je me suis dit qu’il fallait que je me forme, que j’apprenne… et puis qu’il fallait que je serve aussi… que seule comme ça j’étais inutile.

Son regard remonte vers celui de Baile qui reste silencieuse… Thea se demande si elle l’a blessée quand un sourire s’accroche enfin à son visage pour lui demander à boire.

Oui il y a quelque chose. Je ne comptais pas en rester à la tisane non plus. Ca vous dit un verre de vin ? Ce soir moi aussi je m’arrête. Une sorte d’étape d’une certaine façon, même sans bouger.

Sans attendre elle se lève et récupère la bouteille et les verres qu’elle avait laissés sur le comptoir derrière elle et les pose à la place des tasses.
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Rebaile
Verre après verre la bouteille est passée.
Dans l'silence.
Les heures ont passé aussi, et l'jour ne va pas tarder à s'decider à poindre.
L'aime pas beaucoup l'silence, la Baile. Ca l'angoisse. Ca ravive sa solitude.
Mais là, elle n'a pas très envie d'parler, d'casser par des paroles vides le lien qu'elle sent s'installer.

Un mot... un mot dit par Alethea a suffi également à la plonger dans ses souv'nirs et lui enl'ver temporairement l'envie d'parler...
Angoulême...
Angoulême la blême, de triste mémoire...
Un dawa, une débacle, et 45 jours gravement blessée dans une ville qu'elle n'a pu que détester...
Quelque chose s'est cassé ce jour-là... un groupe, un idéal... Et l'armure rouge qu'elle avait cru s'être forgée s'est délitée, laissant le doute s'installer, la torture intérieure renaitre en force...
Angoulême...
Angoulême qu'elle a quittée en hurlant sa joie à la liberté retrouvée...
Angoulême qu'elle a quitté changée, à jamais...
Et c'est depuis ce jour, ou presque, qu'elle est l'ombre d'un Ange qui lui a permis d'se retrouver...

Repose son énième verre en s'disant qu'il fallait arreter d'boire si elle voulait etre sure de reprendre la route.
Cherche du regard ces yeux qui l'ont accompagnée toute la nuit et dans lesquels elle a adoré s'voir, comme elle ne saura jamais s'voir seule.

Angoulême, m'dame prévot...
J'aurais pu y mourir, et je hais c'te ville... Je hais c'comté...
Mais c'est en la quittant que j'ai retrouvé un sens à ma vie. Et même si je n'ai pas l'souv'nir de vous avoir vue là-bas, et que j'suis ravie d'pas vous y avoir combattue, j'me dis là que j'devrais ptetre remercier Angoulême, pask'au final, c't'elle qui m'a permis d'vous rencontrer aussi.


Laisse échapper un soupir discret.
Elle sent que l'heure approche, et elle s'rait bien restée à Moulins, la Baile.
On ne lui avait pas menti, non, c'tait bien une ville agréable à vivre, pis cette nuit lui donnait envie d'en passer d'autres, d'plus laisser la solitude lui peser autant...
Seulement, elle avait laissé un Ange à Limoges, et la culpabilité la rong'rait si elle s'installait dans une autre ville...

S'penche un peu en avant et sourit douc'ment à la Prevot.

J'vais pas tarder à bouger...
Il faut que je retourne auprès d'ma Cap', et j'dois faire un tit crochet en Normandie avant...


La fixe un moment avant d'ajouter.

J'ai été ravie d'passer cette nuit avec vous. J'ai l'impression d'm'etre totalement ressourcée.. Et j'vous avoue que je s'rais bien restée...
Mais j'reviendrai...
Pis si vous etes partie de Moulins pask'en mission avec la Licorne, alors j'espère vous croiser sur les routes...


Se lève et r'met en place son épée, avant d'passer son sac autour d'la tête.

Prenez soin d'vous, m'dame P que j'vais devoir appeler autrement bientot...
Et si jamais j'peux vous être utile, n'hésitez pas... pour quoi que ce soit.


Même tuer, manque-t-elle d'ajouter avant d'serrer les lèvres en souriant.
Ne pas s'éterniser... Tourner l'dos sinon elle changera d'avis, se connaissant...
Ne s'éternise donc pas, et tourne l'dos avant d'franchir la porte.

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