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[RP] Domaine d'Arvoriad

Caled
Que d'affluence... le voila perdu sur le coup. Lui qui aspirait a une journée paisible.

Voila que la moitié de Tréguier débarquait.

Et bien! rentrez donc tous dans la fraîcheur ! Ne restez pas sous cette chaleur!

LIbérant la place et se tournant vers Babette


Babette ! Faisons ouvrir quelques bouteilles pour ce monde!
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Lababette


Plus tard, plus tard et plus tard encore


Petite troupe qui ne tarde plus à arriver à destination. C'est qu'la M'dame elle marche pas vraiment d'un bon pas hein ! Et qu'il a fallu s'arrêter ici, et pis qu'on a du s'asseoir un instant parce que l'une des piaillardes ben elle piaillait de trop.
M'enfin La Babette arrive sur les lieux, et fonce directement vers la porte d'entrée de la demeure, notant au passage que certaines herbes commencent à prendre quelque liberté.
NB dans le cervelas de la meschine : faudra dire à M'sieur Caled d'faire v'nir un jardinier. Parce qu'elle po question qu'elle trifougne ses mains dans c'milieu là. La jardin'rie qu'c'estions po c'qu'elle aime faire. Pour ça d'ailleurs que quand Mim'zelle Roxanne elle veut la punir, elle l'envoie toujours bêcher la terre pour l'potager d'Langolen. Même qu'il y est pas sorti d'terre encore. Comme quoi l'est pas souvent punie La Babette.

Prenant soin d'ouvrir la porte en grand et d'la tenir pour pas qu'la M'dame elle s'la prenne sur la face, c'est qu'm'sieur Caled l'a dit qu'y d'vait la changer c'te porte mais qu'elle se souvient plus du pourquoi. Pis direction l'étage et d'montrer la chambre à la rouquine.

V'la où que vous alliez pouvoir pioncer M'dame. Et qu'vos piaillardes peuvent dormir dans les p'bread lits là. C'estions ceux des enfants de m'sieur Caled mais qu'sont avec leur mère en c'moment les p'tiots. V'z'avez une salle d'eau juste à côté.
Que j'va vous laisser vous r'faire une beauté et vous r'poser un peu p'dant ce temps j'm'en vas en cuisine y préparer d'quoi contenter les panses d'la maison. Ah pis j'va tout d' même prév'nir la p'tite dim'zelle Leenn, la soeur du maît' qu'vous estions ici.

Pas le temps de répondre la dame que déjà les sabots de la Babette résonnaient dans les escaliers, empruntant la direction des cuisines.
Roxannemontfortlaval
D'une journée habituelle...ou presque.

Il est tard lorsque Roxanne rentre. Très tard même. Toute la maisonnée est endormie. Son Unique n'est pas là, retenu pour quelques jours dans son moulin. Pénétrant dans la cuisine, elle sourit en voyant une assiette déposée sur la table. Une belle grappe de raisin vert. Une part de ce fromage qu'elle aime tant et une grosse tranche de pain frais. Mais ce qui la fait sourire de plus belle, c'est de découvrir le bol de lait qui agrémente le tout. Et le petit vélin laissé par Leenn. Car il s'agit bien de la jeune soeur de Caled qui lui a préparé ce petit encas.

Touchée Roxanne. C'est pensivement qu'elle s'assoit à la tablée et se met lentement à manger. La journée fut longue et bien remplie. Plus encore qu'à l'accoutumée. Parce que l'homme de sa vie n'étant point là, c'est comme à son habitude dans le travail qu'elle s'est réfugié.

Levée aux aurores ce matin, elle avait commencé sa journée par faire de tendres calins à Yaouen avant que de le laisser en compagnie de Babette. C'est que pour bien débuter, la jeune femme avait fait le tour des ambassades étrangères où sa présence s'avérait indispensable.
Puis c'est au sein des locaux de sa diplomatie qu'elle avait passé le plus grand laps de sa matinée. Ambassadeurs françoys et italiens à recevoir notamment. Puis les missives à rédiger. Les diverses consignes à donner à ses deux vice-chambellan ainsi qu'à son grain de sel.
Et elle était ensuite partie au tribunal. Citée comme témoin de la défense de Naggirok, la jeune femme était donc allée faire son devoir. En toute discrétion. Et aussitôt terminée, la voila qui s'en était repartie cette fois directement à l'Oratoire des Trente. Et de prendre les ordres, de faire exécuter des ordres et de s'assurer que le recrutement lancé de manière totalement différente des autres fois était bel et bien enclanché.

Retour par la diplomatie. Toujours. Il faut dire que pour un bon suivi, mieux vaut toujours être disponible. Parfois un grain de sel vient se mettre et en un rien de temps il faut être apte à agir. Recevoir les différentes personnes qui souhaitaient lui parler avant de s'en aller maintenant prendre la direction de Langolen. Mais non. Pas le temps de prendre un moment de repos qu'il lui faut s'occuper de la liste ducale qu'elle mène pour la troisième fois. Tout est prêt, la liste est close, le programme sur le point d'être bouclé et les dons affluent. Les demandes pour rejoindre le parti aussi. Car BU n'est pas une simple liste ducale. bretagne Uni est un parti qui accueuille chaque breton qui souhaite venir et s'investir auprès d'eux. Et ce jour, de nouvelles arrivées. L'avantage, c'est que cela permet d'avoir du monde et de faire tourner ce vivier à chaque nouvelle campagne ducale. Ainsi chacun peut s'investir selon son souhait et apporter son aide. Puis faut dire ce qui est, l'ambiance est plutôt à la bonne humeur. Elle s'accorde un peu de temps à passer avec Yaouen-Elfyn. Qu'elle va garder auprès d'elle jusqu'à la mi-soirée.

Soirée déja bien entamée. Et pourtant elle n'en a pas terminé de la journée. Avec Yaouen, elle passe superviser la préparation de la grande cour du Glazik afin de voir l'évolution de la grande veillée des Trente. Puis Babette a ramené Yaouen à l' Arvoriad auprès de Leenn et des jumeaux qui sont ravis de passer du temps avec leur jeune tante. Les garçons de la fratrie eux, sont avec l'Ancien.

Soupir de Roxanne alors qu'elle croque dans l'une de ses tartines. Elle sait qu'il veut l'épouser. Elle sait qu'il fera demande officielle à tel moment auprès de son frère et de sa famille. Pourvu qu'il pense à l'emmener voir l'Ancêtre avant tout de même. Et de toute la journée, il n'a pas quitté un seul instant l'esprit de la jeune fille. La caresse des tempêtueux gris de Caled l'ont accompagnée à chaque minute. Le sourire espiègle de ses lèvres aussi n'a eu de cesse que de venir la troubler à des moments les plus inopportuns.

Avant de rentrer, elle est passé comme toutes les fins de soirée faire sa ronde habituelle. A Retz. Au conseil ducal. Au conseil grand-Ducal. Agrémentés de quelques visites rapides en d'autres lieux aussi.

Le verre de lait se vide. L'assiette aussi est vidée. C'est un miracle. Vive Leenn et ses petits en-cas. Maligne, elle devait bien se douter que Roxanne n'oserait pas bouder son initiative.

Il serait peut-être temps qu'elle aille se coucher. Non elle ne s'est pas montré en taverne ce jour. Son homme n'est pas là, l'envie n'y était pas vraiment. Puis ses escuyers savent où la trouver de toute manière.

Direction la chambre que Caled lui avait fait la surprise d'avoir réemménagé. Attention qui lui a particulièrement mis le coeur en fête. Après une courte mais minutieuse toilette, être passé s'assurer une énième fois que Yaouen dort comme un bienheureux dans son lit, lui déposer un tendre baiser sur le front, se pencher au-dessus des jumeaux et leur bisouiller doucement chacun petite main afin de ne pas les réveiller, blonde qui se glisse entre les draps et va d'emblée se nicher dans la moelleur du coussin de son Unique. Les gris se ferment.

Demain, Imagine l'a prévenue qu'elle viendrait lui rendre visite. Roxanne n'en a rien dit mais elle en est ravie. Elle n'aime pas se retrouver seule sans son marin. Et c'est l'esprit empli de Caled et le corps épuisé que la jeune fille s'endort enfin. Au réveil elle aura un an de plus. Mais elle se gardera bien d'en parler à qui que ce soit, toujours discrète sur son intimité la jeune fille.

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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Imagine
C'est à cheval qu'elle arrive et en braies, les deux sont rares chez elle mais elle doit partir à Vannes avec Marie après avoir rendu visite à Roxanne. Elles se sont donné rendez-vous sur la route de St brieuc, devant le domaine de Caled. En attendant, chose promise, chose due ! Elle se rend chez les kermabon, à l'Arvoriad, une visite de courtoisie. Hum.. enfin peut être pas tout à fait. Disons qu'elle profite de l'occasion pour faire d'une pierre deux coups.

Le premier. Puisque le domaine est sur son chemin, elle va pouvoir papoter un peu avec Roxanne qui se retrouve sans Caled alors qu'elle même se retrouve sans son époux pour quelques jours encore. Et pour une fois qu'il part avec leur fille, elle compte bien en profiter. Cela fait bien longtemps qu'elle n'a pris le temps de parler à une autre femme. Une conversation où l'on parle de tout et de rien, détendue, sans qu'un client ou un enfant ne vienne vous interrompre. Sans que vous soyez pressée par le temps. Il y a bien son amie Marie mais prises par le travail à l'atelier, elles parlent couture et tracas quotidiens. Elle n'a fait que croiser Roxanne jusqu'à présent mais elle ne se fait aucun soucis, elle sait qu'elles s'entendront bien. Caled est aux anges et c'est bien grâce à elle.

Le second. En amenant du beurre au Grand-père, il manquait un des enfants Kermabon à l'appel. Ou plutôt une ...Leenn. Leenn qui semble se plaire de plus en plus à l'Arvoriad d'après les dire de l'ancien. Peut être que la présence de roxanne, puis celles de ses petits neveux, les jumeaux de Caled, la font se sentir dans une famille. Non pas qu'elle n'en ait pas une. Mais être la seule fille au milieu de ses frères et du grand-père, ben oui, il manque une présence féminine. Puis elle adore son frère ainé, Caled. Se retrouver avec lui, Roxanne et les enfants... cela ressemble bien à une famille.... complète. Son père, Dao, lui manque beaucoup. Imagine a gardé un contact régulier avec les enfants Kermabon. Journalier après la mort de leur père, son époux à l'époque, puis le temps a passé, les enfants ont grandi et les visites se sont espacées. Gin a refait sa vie, a eu une petit fille, l'année dernière et a été nettement moins disponible. Max et Leenn venaient alors trés souvent la voir après son accouchement. Cela l'arrangeait bien. Max était toujours volontaire pour aller lui faire une course et Leenn se régalait à jouer les mamans lui laissant le temps de s'affairer dans la maison. Néanmoins l'ex-Kermabon se rend encore à peu prés deux fois par semaine chez le grand père, ne serait-ce que pour amener quelques provisions et s'assurer que tout va bien. La dernière fois qu'elle est passée, Leenn n'était déjà pas là. Aujourd'hui ce sera l'occasion de l'embrasser et profiter un peu plus de sa présence.


Elle descend du cheval et le conduit avec les autres chevaux prés de l'abreuvoir. Elle lui enlève les rênes tant bien que mal, l'animal étant pressé de se désaltérer. Elle' époussette machinalement ses braies puis enlève l'épingle qui maintenait ses cheveux , les laissant tomber en cascade sur ses épaules. Elle n'a rien amené à offrir pour cette visite, cela serait de mauvais goût et laisserait supposer que ses hôtes ne peuvent subvenir à leurs propres besoins. Bien évidemment si elle avait su par contre que c'était l'anniversaire de Roxanne ... Tout en chassant quelques mouches de la main, un regard aux fenêtres, puis alentour voir si l'une d'elles est dehors , puis elle s'avance vers la grande porte toquer. Tandis qu'elle attend sagement, ses yeux s'égarent sur l'herbe folle. Petit rappel qui la ramène à son propre jardin, elle se promet de penser sérieusement à nettoyer l'extérieur de sa maison dés son retour de Vannes.

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Roxannemontfortlaval
Il avait fallu que ça se produise ce jour là justement. Oh le réveil matinal s'était bien passé, elle était de bonne humeur et avait entamé sa journée comme à l'habitude. Elle savait Caled toujours à son moulin mais les jours passaient et son retour était imminent.

Oui mais voila, c'est sans compter la bourrasque qui s'est levé en début d'après-midi et qui se termine alors en cataclysme dans la soirée.
Vingt printemps ce jour la blonde et elle s'est bien gardé d'en toucher mot à quiconque. Quant aux seuls qui le savaient. Ils ne se sont pas manifestés. Pas de missive envoyée. Pas de visite. Rien. Alors elle s'en était allée en taverne et avait profité de la visite de sa Grasce la Duchesse de Cholet et de celle de l'un de ses ambassadeurs. Avec qui elle avait eu discussion fort agréable d'ailleurs, elle avait ainsi appris à un peu mieux le connaitre. C'est toujours utile de connaitre un peu les gens avec lesquels l'on travaille. Oui oui.

Mais c'est au sortir de la taverne de Loarwenn que la journée s'était gâchée pour Roxanne. La vieille Pâquerette, la bonne amie de sa vieille Clémentine, la femme du vieux mestre d'armes de son feu père.


Mim'zelle Roxanne mais comment qu'y vas t'y vot' mari ? Qu'j'ai vu une demoiselle à Rieux qu'elle clame qu'c'est y son loup et qu'elle est en amour pour lui mais comment t'y qu'ça se peut se faire ça ?

Sur l'instant, la blonde reste coite. Puis de hausser les épaules et de répondre à la vieille bique.

-"Mais Madame Pâquerette, ce n'est plus mon mari depuis plusieurs mois déjà. Il peut donc bien faire ce que bon lui semble avec qui bon lui semble, tant que cela ne vient pas perturber la vie et l'équilibre de notre fils. D'ailleurs, Clémentine ne vous l'a pas dit ? Il est venu pour voir Yaouen en ce moment même il doit être en train de se promener avec lui dans le domaine. Il est venue avec une amie."

Mouai et ben son amie qu'ça doit pas être qu'son amie tout court si vous voulez mon avis Mim'zelle Roxanne. Et qu'la Clémentine justement elle m'a dit qu'ça fait un moment qu'elle voit Yaouen-Elfyn par la fenêtre en train d'attendre que son père l'emmène promener.

-"Il va bien finir par l'emmener en balade comme il le lui a prom...que..Aaaaah mais ça ne va pas se passer ainsi ! Trugarez Madame Pâquerette pour toutes ces nouvelles !"

Et Roxanne avait enfourché Orphée et c'est dans un galop d'enfer qu'elle s'était dirigé droit sur Langolen. Pour y trouver son fils en larmes auprès d'une Clémentine qui ne savait plus que faire pour le consoler. Et c'est le début du calvaire pour la blonde.
La veille déjà, elle avait remarqué chose bizarre chez le père de leur fils et la réponse qu'il lui avait faite ne l'avait pas convaincue. Mais avec ce qu'elle venait d'apprendre aujourd'hui, elle comprenait de mieux en mieux que depuis quinze jours, Yaouen-Elfyn soit de nouveau ignoré par son père. Mais cette fois ça n'allait pas se passer ainsi. Son intendant préféré n'était peut-être pas là, son frère devait quant à lui être occupé par ailleurs. Si cela n'avait tenu qu'à elle , la jeune fille les aurait fait jeter dehors, "l'amie" et le paternel.
Mais elle allait faire ça proprement et sans fioriture aucune. Dans l'immédiat, le plus urgent était de s'occuper de Yaouen. Il se faisait une telle joie de voir son père. Et l'enfant ne cessait de pleurer et de hoqueter depuis des heures lui avait dit la pauvre Clémentine qui dépassée, ne savait vraiment plus quoi faire.

C'est à un rythme moins soutenu que Roxanne était rentré sur Treguier avec son trésor niché contre elle. Un Yaouen-Elfyn inconsolable pour le moment et même la vue de Leenn à Arvoriad n'avait pu calmer le petit garçon.
Et la maman avait tout envoyé valser pour se consacrer à son fils. Oui, elle avait même très certainement du vexer le Grand-Duc qui venait de revenir en lui faisant part de quelques décisions. La diplo ? Plus tard. L'Oratoire ? Plus tard. La place publique ? Plus tard. L'annoblissement d'Ascelin ?Plus taaaard !!

Le Grand-Duc ? Plus t..ah non.

Et blablabla..blabla...aaaah non finalement ce sera sa Grâsce la Duchesse de Cholet !
Mais vous m'aviez dit oui !
Mais je lui ai dit oui avant et comme elle a changé d'avis et bien je ne veux froisser personne mais...Je lui avais dit oui avant !
Et blablabla...


Plus personne. La Montfort a déjà pris la poudre d'escampette. Un fils en larmes depuis des heures, elle mettra un long temps avant d'arriver à le calmer. Même le passage chez Pelotine n'y fit pas grand-chose.
Enfin Yaouen est calmé. Ou plutôt il s'est endormi épuisé par ses pleurs. Et encore que dans son sommeil, il hoquette.

Et Caled qui n'est pas là. Un fils malheureux, un Unique au loin. Il n'en faut pas plus pour que blondine fonde en larmes. Assise à la tablée de la cuisine, usant la pile de mouchoirs que La Babette lui sort au fur et à mesure, c'est une floppée de sanglots qui s'écoulent.

Il a fallu que ça arrive le jour de son anniversaire.

Et une Montfort mère qui se met elle aussi à hoqueter. Et d'entendre toquer au travers de ses larmes.

"-Bab...ette allez voir qui est là et qui que ce soit je ne suis pas là !"
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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Lababette


Mais voui c'est ça qu'j'allions dire à M'dame Imagine qu'vous étions point là !

C'est que la Babette elle a trouvé l'astuce. Elle a repéré le carreau, le seul qui depuis le corridor, lui permet de voir sans se faire remarquer qui est à la porte. Et d'y aller en pressant ses l'allure de ses sabots.

Tchoc Tchic ! Tchoc Tchic !

Ooooh M'dame Imagine quel'bonn' surprise que c'est y. Qu'vous tombez bien, Mim'zelle Roxanne ça fait des plombes qu'elle chiale et qu'je pouvions pas l'arrêter. C'est à cause d'l'autre là !!!L'père du p'tiot M'sieur Yaouen-Elfyn. Aaaah qu'je vous dis qu'si M'sieur Caled l'avait été là qu'il lui aurait botté l'fion et correct ! Y'a pas idée d'faire pleurer tout l'monde comme çi. Et l'jour des vingt printemps d'la Dim'zelle. Comme si qu'elle avait y b'soin d'ça. J'espère qu'vous allions lui rend' l'sourire, j'savions qu'elle vous aime bien.

Et la voila qui conduit sans attendre Imagine dans la cuisine pour une rencontre au sommet entre deux blondes.
Imagine
Derrière la porte, le bruit de sabots qui approchent. Gin se redresse un peu plus et se lisse le bas de sa chemise, sans même regarder ce qu'elle fait. Un geste de dernière minute qui est fait sans réflexion.C'est la Babette qui lui ouvre la porte. La babette, elle l'a rencontrée pour l'anniversaire de Caled et déjà elle avait remarqué son débit de paroles. Mais aujourd'hui.. elle n'a pas le temps de lui dire "bonjour" , juste celui de sourire que Babette sort tout un chapelet, qui plus est, avec un fort accent qui fait penser qu'elle a vécu en haut d'une montagne, pas facile d'accés du tout, ce qui a du probablement la couper du monde durant une bonne période.. voire même plus ! Il faut dire que Gin n'est pas bretonne au départ. Elle comprends de mieux en mieux le breton mais un breton de ville et non pas un breton de la bretagne profonde. Enfin, tout ça pour dire qu'entre l'accent et le débit de paroles, la blondinette a capté quelques mots seulement et en est encore à reconstituer la toute première phrase de Babette quand cette dernière est déjà en train de l'emmener à l'intérieur..

Elle s'entend chuchoter un :

- Dem...oh ! ..ah oui, il faut voir ça alors !

Elle le dit pour la forme mais ne sait même pas ce qu'elle doit voir... tout ce qu'elle pressent c'est que quelque chose ne va pas et que ...* quoi ? comment ? Elle a bien dit que roxanne faisait ses 20 printemps ? ah mais c'est une excellente nouvelle, ça, Merci Caled, encore un peu je venais les mains vides, dis donc !! ... Elle lève ses yeux au ciel, en profite pour bénir Caled au passage, puisqu'elle y est , et suivant docilement Babette, se retrouve dans les cuisines. Roxanne assise à la tablée , pleure de bon coeur .

Plus que surprise, elle s'avance rapidement vers elle :

- ben alors Roxanne ... elle jette au passage sa besace sur la table et durant les deux pas qu'il lui reste à faire pour prendre place à ses cotés, réalisant seulement qu'il doit s'agir de quelque chose de grave, elle essaie de regrouper ses esprits pour se rappeler les dires de Babette.. qu'est ce qu'il se passe ? elle se penche vers Roxanne, cherchant son regard puis posant une main sur la sienne. Dites- moi, Roxanne, je vous en prie, vous me faites peur, c'est Caled ? ou Yaouen .. c'est Yaouen, c'est cela ?

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Roxannemontfortlaval
Dites- moi, Roxanne, je vous en prie, vous me faites peur, c'est Caled ? ou Yaouen .. c'est Yaouen, c'est cela ?

Il faut savoir que la blonde aujourd'hui avait mis de bon coeur la très jolie robe que lui avait cousu Imagine. Mais voila, la pauvre guirlande de fleurs sur la tête, faite aussi par les mains de la couturière, pendait à cette heure-ci lamentablement sur le côté dextre de la jeune fille.
Réalisant que Babette avait une fois de plus outrepassé ses ordres, là voila qui au travers de ses larmes tente maladroitement de redresser la couronne florale dans ses cheveux. Et que cela pendouille côté senestre désormais.

Et la petite main se referme en un léger convulsement autour de celle d'Imagine. Trop tard pour avoir honte d'être visible dans un tel état. Puis ce n'est pas n'importe qui. C'est Imagine !
Reniflements fort peu gracieux et les gris gonflés et emplis de désarroi se lèvent vers la blonde en présence.

-" No..ooon, Caled est absent il est à son moulin. Il devrait rentrer sous peu. C'est Ya..Yaouen oui. Après des mois sans nouvelles, son père est venu au domaine pour le voir. Avec une amie. Et j'ai fait confiance. Encore. Et puis Caled s'est occupé de la Garde du domaine. Pire encore que si on protégeait le Grand-Duc ! Mais dites moi ce que peuvent des gardes face à un père qui n'assume pas ses actes. Quinze jours que Yaouen attend cette promenade avec son père. Des droits de visite comme cela on s'en passe. Je l'avais prévenu. Il vient voir Yaouen c'est pour s'en occuper régulièrement, ce n'est pas un pantin ni un jouet que l'on prend ou que l'on remise au placard à sa guise."

Nouveau reniflement. Et la main se crispe un peu plus dans celle d'Imagine.

-" Yaouen a passé tout l'après-midi et tout le début de soirée à pleurer. Inconsolable. Il a fini par s'endormir. Je suis une mauvaise mère Imagine. Vous vous rendez-compte ? Par ma faute mon fils est malheureux. J'aurais du refuser ce droit de visite, quitte à me faire taper sur les doigts par l'Officialité. Et Caled qui n'est pas encore rentré !"...

Et j'ai vingt ans aujourd'hui, j'ai de nouveau trois ans de plus que Caled. Et s'il me trouve trop vieille quand il rentre ?

Non ça forcément, Roxanne ne va pas le dire à Imagine. Et ça fait pourtant bien parti aussi de ses préoccupations actuelles.
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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Imagine
Elle remarque la robe que porte Roxanne. On ne met pas une telle robe sans avoir quelque chose d'important pour soi à fêter. Le tableau ? un jour heureux qui tourne au cauchemar. La forteresse s'écroule et ne reste qu'une fragile princesse au milieu. Déchirée, en lambeaux. La robe et la couronne s'envolent ..Roxanne nue. Une femme, une mère Bien loin de la peinture qui est exposée au grand jour. C'est plutot comme un tableau précieux que l'on garde pour soi, protégé des regards, dans une des pièces au fin fond de la maison.

C'est la première fois qu'elle voit Roxanne dans cet état. Oui on peut être forte, courageuse, combattre des géants et s'écrouler sous le poids d'une goutte d'eau. Celle de trop. Pas forcément la plus importante mais c'est elle qui vous fait lâcher prise. Tableau d'un nu et pourtant tellement pudique. Livré aux regards présents et oh combien intime.

Touchée et déstabilisée, elle ne prend pas le temps de peser le pour et le contre , elle agit instinctivement. Certains peuvent savourer diaboliquement le moment de faiblesse chez l'autre. Elle ne supporte pas. Elle n'y voit d'ailleurs pas une faiblesse, seulement une douleur de l'Ame. Même à son pire ennemi dans ces moments là, elle tendrait la main. Une main tendue vers un humain. C'est tout. Le temps qu'il se redresse et que le combat puisse reprendre. Pas question d'ennemi ici, bien évidemment. Elle lui enlève délicatement la couronne de fleurs et lui arrange les cheveux.

- Allons, allons, Roxanne ! ..attendez ..

Elle se lève mouiller elle-même un mouchoir, sourit doucement au passage à Babette, comme pour s'excuser de ne pas faire appel à elle, puis revient humecter le visage de Roxanne, du bout des doigts.

- Il ne faut pas se mettre dans des états pareils Roxanne. Ce n'est pas grave...Important peut-être mais pas grave ! Yaouen va s'en remettre. Il dort c'est qu'il va mieux. C'est déjà du passé.

Elle lui relève le visage et lui dégage les cheveux derrière les épaules.

- Caled ne va plus tarder, j'en suis sure, voulez-vous qu'il vous retrouve dans cet état ?

Elle la regarde dans les yeux, lui sourit et reprend place.

- Ecoutez-moi, Roxanne , Yaouen n'a pas vu son père et a été déçu, c'est un fait. Un autre fait, c'est que l'on ne peut rien y faire pour l'instant. C'est ainsi. Que l'on pleure ou que l'on rit, c'est fait. Yaouen est un enfant, à son réveil , s'il vous voit heureuse, il oubliera. Pour Caled.. vous ne vous êtes pas vu de quelques jours, ne souhaiteriez-vous pas que vos retrouvailles ne soient pas gachées par l'irresponsabilité d'un père ? Cet homme a déjà gâché la joie que se faisait un fils de retrouver son père, ne le laissez pas aller plus loin en gâchant le reste de cette journée. Entre nous, Roxanne, tout gâcher servirait à quoi ? ce qui est fait est fait, c'est déjà du passé, me comprenez-vous ?

Elle est bien placée pour savoir qu'un enfant oublie vite. Dieu permet aux humains de mettre de coté ce qui fait mal. Il y a bien une raison. Le suicide de sa mère lui aura au moins donné cette force. Celle de bien vite oublier pour passer à autre chose. Elle aussi s'effondre de temps à autre et toujours quand son époux est absent. Elle sait que ce qui fragilise le plus Roxanne c'est de ne plus avoir à ses cotés, cet autre âme qui vous maintient la tête hors de l'eau quand la mer se déchaine. Imagine a ce petit quelque chose que les autres n'ont pas. Elle a vu la mort la regarder en face , se balançant au bout d'une corde. Sa mère. Qu'est ce qui est plus '"assassin" que ça lorsqu'on est enfant ? alors oui, elle a surement du mal à évaluer l'inquiétude de roxanne pour son fils. Pour elle, Yaouen est un enfant heureux même s'il a été déçu aujourd'hui. Tout cela peut se rattraper pour elle. La mort ne se rattrape pas, on ne peut que la rejoindre. Elle sait aussi que le passé même mis de coté, revisite les âmes lorsqu'elles sont affaiblies, question d'en rajouter une couche. Que faire, sinon essayer de le chasser ? Demain est un nouveau jour. Voici son état d'esprit.

Tout en discutant, elle a remis en forme la couronne de fleurs et se lève lui remettre sur la tête. Elle ne perd pas pour autant la parole et c'est en arrangeant la coiffure qu'elle poursuit.

- Voilà, comment je vois les choses ! Si j'ai bien compris Babette et à en voir la plus que magnifique robe que vous portez... elle lui jette un regard amusée.. vous vous apprêtiez à fêter votre anniversaire en famille .. donc je suggère que vous fassiez comme il était prévu. Quand Yaouen va se lever, vous lui direz que ce n'est pas grave et que pour rattraper le temps perdu à pleurer, vous êtes prête à partager la fête de votre anniversaire. Ce sera lui et personne d'autres qui soufflera vos 20 bougies. Et bien sur tout le monde sait qu'il faut être un grand pour souffler autant de bougies. Ensuite Caled va rentrer, il a certainement pris un peu plus sur son temps pour vous dénicher un cadeau quelque part....et elle prévoit tout ..et s'il a oublié , ça non plus ce n'est pas grave, l'important est bien qu'il soit là..lui et son amour pour vous.. le reste, bague en toc ou en diamant , on s'en fiche un peu Elle sourit en son for intérieur, si kiarna était là, il en resterait bouche bée de l'entendre parler ainsi, avec autant de détachement et sagesse. A partir de maintenant, vous êtes heureuse des heures qui arrivent et demain vous aurez tout le temps d'aborder le sujet avec Caled. Elle prend un peu de recul , cherchant le regard de Roxanne . Non ? qu'est ce que vous en pensez ? ça parait tout bête mais je vous assure que ça marche, il suffit de le faire.

Elle lui prend la main et l'invite à se lever.

- Allez, debout, Demoiselle, que l'on arrange cette robe et souriez pour voir ce que donne l'ensemble.

Elle la fixe du regard, un sourire aux lèvres pour la rassurer et attend incertaine sa réaction.

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Roxannemontfortlaval
Il est des gens qui d'un simple regard, par quelques paroles, ont le don de vous apaiser et de vous faire voir un rayon de soleil au milieu de tous ces nuages gris. Il est des gens en qui d'instinct, on sait que l'on peut faire confiance. Il est des gens qui ont tellement souffert par eux-mêmes qui comprennent sans qu'il n'ait besoin de trop en dire lorsqu'une autre est en souffrance momentanée.

Imagine est de ceux-là.

Roxanne se laisse faire, offrant son visage aux bons soins d'Imagine qui tente d'effacer les traces de ce gros chagrin. Des gestes qu'elle a elle-même auprès de son fils. Mais qu'aucune mère n'a eu pour elle. Alors elle laisse Imagine la moucher. Et la recoiffer aussi. Tenter de la rendre un peu plus présentable après le déluge qui vient de tomber.
Et attentive, elle l'écoute, s'imprégnant de ses paroles.
Elles se connaissent pourtant si peu toutes les deux. Bien qu'il arrive à Caled de lui parler de cette femme qui avait partagé la vie de son père. Tout comme il lui apprend aussi son père, lorsqu'il lui en narre telle ou telle anecdote, ou bien lorsqu'il lui fait part de ses craintes.

Et peu à peu, le sourire revient sur les lèvres de Roxanne. C'est qu'elle ignore que l'âme enfantine a autant de ressources. Elevée par son père, auprès de sa grande soeur, on ne peut pas dire qu'elle ait dans son enfance ressenti un grand manque maternel. Il y avait son père. Il y avait Océane. Et c'était tout son petit univers à elle. Puis il y avait eu Salomé qui était entré dans leur vie. Indirectement.Roxanne encensait sa soeur et idolatrait son père. Et ce n'est qu'à sa mort qu'elle prit conscience du vide terrible que cela avait engendré. Phoe parti, Océane disparue elle aussi, il avait bien fallu que la vie continue pour la jeune adolescente qu'elle était alors. Aujourd'hui Yaouen-Elfyn était de toutes ses préoccupations. Et souvent le concernant, elle se posait la question. Fais-je bien ou fais-je mal..A vingt ans, ne devrait-on pas profiter pleinement de la vie ?

A partir de maintenant, vous êtes heureuse des heures qui arrivent et demain vous aurez tout le temps d'aborder le sujet avec Caled. - Allez, debout, Demoiselle, que l'on arrange cette robe et souriez pour voir ce que donne l'ensemble.

Et tout en se levant, la jeune fille de reprendre doucement contenance.

-" Oui Imagine vous avez entièrement raison. Je ne voudrais pas que Caled me voit ainsi. Il risque d'être fatigué en rentrant et un sourire plutôt que des larmes sera bien plus agréable à ses yeux."

La jeune fille se laisse de nouveau faire, tendant les bras, se tournant, retournant pour laisser les réflexes de couturière d'Imagine agir.

-" En fait...Caled n'étant pas là, je ne souhaitais rien faire de spécial. Mais si vous acceptez de rester pour l'occasion avec Yaouen, Leenn, les jumeaux et moi, Babette pourrait peut-être nous concocter un petit quelque chose. Et puis qui sait cela pourrait bien faire rentrer Caled plus vite !"

Dommage qu'elle n'ait point encore rencontré l'Ancêtre. Il aurait lui aussi pu être de la partie avec les deux jeunes frères de Caled. Et voilà que sans prévenir, n'écoutant que son instinct, Roxanne se penche et dépose petite bise affectueuse sur la joue d'Imagine.

-" Trugarez Imagine."
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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Imagine
Elle la regarde sourire doucement, peut être un peu forcée au début, surement pour faire plaisir puis il lui semble que Roxanne sourit plus volontiers.

-" Oui Imagine vous avez entièrement raison. Je ne voudrais pas que Caled me voit ainsi. Il risque d'être fatigué en rentrant et un sourire plutôt que des larmes sera bien plus agréable à ses yeux.

- Voilà qui est bien pensé !

Imagine sourit à son tour, rassurée de voir Roxanne se reprendre. Elle s'attendait à ce que cela prenne un peu plus de temps. Elle constate qu'elle se relève assez vite finalement, cela lui rendra service dans son futur.

Elle peut alors entreprendre de réajuster par-ci, par-là , la robe sur Roxanne, qui se prête bien volontiers au jeu.

-" En fait...Caled n'étant pas là, je ne souhaitais rien faire de spécial. Mais si vous acceptez de rester pour l'occasion avec Yaouen, Leenn, les jumeaux et moi, Babette pourrait peut-être nous concocter un petit quelque chose. Et puis qui sait cela pourrait bien faire rentrer Caled plus vite !"

Puis une bise la prend pas surprise et un "trugarez Imagine" s'ensuit.

Imagine n'est pas très démonstrative avec les femmes. Elle n'ose pas. Se retient. Certainement parce que sa mère ne l'était pas avec elle. Comme si le fait que sa mère ne lui ait jamais montré son amour, lui interdisait tout contact avec les autres femmes. Elle est touchée par cette marque d'affection, voire émue de voir qu'une "étrangère" en fait plus que sa mère . Elle ne laisse rien paraitre, refoule son émotion et ne sait comment réagir. Alors elle fait ce qu'elle sait faire de mieux quand elle est mal à l'aise ou gênée. Sourire.

- Je vous en prie Roxanne, il n'y a vraiment pas de quoi me remercier, c'est tout à fait normal !

et là elle est plus qu'embêtée :

- C'est avec plaisir que je serai restée plus longtemps, vraiment, mais ne sachant pas que c'était votre anniversaire, j'ai pris d'autres dispositions. Je pars ce soir pour Vannes avec Marie, une bonne amie Tréglorroise. Nous nous sommes donné rendez-vous devant le domaine puisque je savais que je venais ici...mais j'ai encore du temps devant moi, assez pour boire un petit quelque chose, voir les enfants et papoter. Marie sait que je me trouve là , elle passera me chercher si je suis trop bavarde ! Leenn est par là ?

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Roxannemontfortlaval
Cacher son mal-être sous une pléiade de sourire, la jeune fille sait le faire. C'est même devenu en son temps son jeu préféré.

Panser une plaie béante au fond de son âme et dans le creux de son ventre, là, tout au fond, qui suinte depuis des mois et des mois et des mois, ça Roxanne, elle n'a malheureusement pas encore appris à le faire. Mais Caled l'y aide. Lentement mais sûrement. Et bien que leur chemin ne soit encore qu'hésitant, fait de certitude et d'incertitude sur lesquels tous deux posent des mots sans faillir, car oui, c'est ainsi que l'on avance dans un couple, elle veut y croire, elle y croit en eux Roxanne.

Et il y a des moments ou l'absence de l'Autre, se fait cruellement ressentir. Mais elle ne veux pas s'y appesantir. Surtout pas sinon ce serait l'effondrement total de sa personne.

Alors elle se recompose ce masque qui lui sied si bien. Et de bonne grâce, elle y retourne.

Leenn est par là ?

-"Je suppose qu'elle ne doit pas être bien loin. Sans doute en haut avec les jumeaux ou alors sera t'elle en train de dévorer un livre dans la bibliothèque. Mais si elle vous a entendu, Leenn ne devrait très certainement pas tarder de se montrer."

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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Imagine
Elle ne se sent pas chez elle, bien qu'elle soit la veuve de Daovarius de Kermabon. elle ne se permettra donc pas d'aller voir à l'étage voir ce que fait Leenn. La dernière fois et toute première fois d'ailleurs, où elle a mis les pieds au domaine d'arvoriad , c'était pour l'anniversaire de Caled. Elle s'était fait déjà violence à l'époque pour oser pénétrer les terres des Kermabon sur lesquelles elle n'avait jamais été invitée. Un effort qui lui a couté . Un effort pour Caled, qui n'a rien demandé et qui comme eux tous, femme et enfants , se sont retrouvés dans cette histoire. alors pensez donc si elle va se balader à l'étage comme si de rien n'était. Non . Par fierté et parce qu'elle n'a toujours pas digéré les mensonges de son ex-époux, elle ne fait que supporter cet endroit. Elle subit parce qu'elle ne peut faire autrement . Parce qu'elle veut garder les liens avec les enfants Kermabon. Alors oui, , elle met sa rancune de coté, ravale sa fierté mais n'ira pas plus loin.

Que de choses apprises aprés le décés de Doavarius. Comment ne pas se sentir trahir par celui qui lui affirmait ne rien lui cacher. Elle ignorait l'existence du domaine de l'Avoriald, l'existence de Caled. Puis d'autres choses dont elle ne veut même plus y penser tant la douleur se fait intense. Mises de coté, bien enfouies. La mort subite de l'époux... on ne lui enlèvera pas de l'idée que quelque part , il n'a pas combattu la mort. Quelque part , comme sa mère, il a fait son choix entre elle et L'ankou. Là non plus, son amour pour elle n'a pas été assez fort pour le raccrocher à la vie. Une mère. Un époux. L'ankou la nargue et à juste titre, ils l'ont choisi à elle. Elle est bien peu de chose. Elle en a conscience c'est d'ailleurs ce qui la ronge au plus profond de son être. Doucement mais surement. Comme un feu qui la consume en silence. Petit à petit son capital "confiance en l'autre" est grignoté. Kiarna, son nouvel époux en fait les frais. C'en est bien fini. Elle aimerait croire en son amour , et arrive même à s'en convaincre la plupart du temps.. mais elle sait au fond d'elle que tôt ou tard...

Fataliste ? L'on ne sait vraiment. Cela dépend des jours. elle se bat. Elle se bat contre elle-même, le plus dur des combats. Jour après jour pour ne pas dire heure après heure. Exister, survivre, vivre tout simplement alors qu'une part d'elle même lache prise. Convaincue de ne pas mériter cette vie. Convaincue que sa place est au prés du très haut , le seul qui ait vraiment souhaité son existence ici bas. Alors l'autre moi, s'accroche et maintient l'esprit de son autre, hors de l'eau. Un lourd fardeau qui pèse plus certains jours que d'autres. Et ce jour est un de ces jours... son époux est absent . Il n'est pas là pour la soutenir, pour la porter, la protéger d'elle-même. Plongée dans ses propres abimes, elle est à la merci de ses tourments, de ses fantomes. Fragilisée en ce lieu et à fleur de peau, les choses sont perçues autrement.Déformées. Et encore et toujours ce sentiment de ne pas être désirée, de ne pas être vraiment aimer , qui vient parasiter et tordre son esprit : Leenn sait forcément qu'Imagine devait venir voir Roxanne. Elle était attendue. Si Leenn ne se montre pas à elle c'est qu'elle ne le souhaite pas. Si roxanne n'appelle tout simplement pas Leenn, c'est qu'elle ne souhaite pas, non plus cette rencontre. . Le pire n'est pas qu'une telle pensée vous vienne à l'esprit, non ..mais l'accepter l'est. Or , elle, n'a même pas à l'accepter, c'est une évidence pour elle. Tout concorde, tout s'explique, tout n'est qu'évidence à cet instant. Elle s'attend à ce que les Kermabon la mette à part. Elle n'a plus rien à voir avec cette famille. Aussi les réactions de l'une comme de l'autre ne l'étonne pas vraiment. Elle s'y soumet.

Son coeur se soulève douloureusement et elle fait front dignement. Elle s'attendait à ce que Leenn descende les escaliers toute heureuse de la voir, parce qu'elle même se réjouissait . Elle s'attendait à ce que Roxanne appelle Leenn si cette dernière ne l'avait entendue. Rien ne se fait. Elle sourit inlassablement à Roxanne et ment ouvertement pour fuir sa douleur.

- oh, il me semble avoir entendu le cheval de Marie.. je la connais, si je m'attarde elle va me bouder pendant une bonne heure !

Elle s'avance biser Roxanne.

- Je dois hélas y aller. Passez mon bonjour à Leenn et embrassez de ma part les jumeaux, je n'ose les déranger.


Une fraction de seconde, elle envisage de revoir Roxanne pour papoter de tout et de rien, puis son esprit embrumé y renonce instinctivement. Elle ne dira mot.

Elle s'incline devant Roxanne qu'elle reconnait comme la maitresse des lieux.

- Kenavo, roxanne, je vous souhaite un bon anniversaire ! je suis sur que Caled y aura pensé; Passez-lui mon demat .


Elle tourna les talons et sortit de la pièce.
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Roxannemontfortlaval
- oh, il me semble avoir entendu le cheval de Marie.. je la connais, si je m'attarde elle va me bouder pendant une bonne heure !- Je dois hélas y aller. Passez mon bonjour à Leenn et embrassez de ma part les jumeaux, je n'ose les déranger.- Kenavo, roxanne, je vous souhaite un bon anniversaire ! je suis sur que Caled y aura pensé; Passez-lui mon demat .

Roxanne l'écoute, elle a bien vu le changement de mine d'Imagine. Mais elle est bien loin de se douter de ce qui peut bien être en train de lui passer par la tête.
C'est tout calme à l'étage, les enfants doivent encore être endormis et Leenn doit quand à elle se trouver enfermée dans la bibliothèque à dévorer un livre.
La jeune fille qui sait combien Leenn est une passionnée de lecture, évite d'aller s'incruster dans le domaine de la jeune soeur de Caled. Et sans aucun doute est-elle complètement hors du temps à l'heure actuelle.


" Je n'y manquerais pas."

De la bisouiller elle aussi, avec affection et la regarder s'éloigner. Il lui semble tout de même qu'il y a quelque chose qui cloche dans l'attitude de la jeune femme. Mais quoi ! Roxanne n'en a pas vraiment idée.
Peut-être tout simplement que sa future belle-mère n'aime pas venir en cet endroit. Elle a bien vu la dernière fois qu'elle faisait aussi une drôle de tête.

Léger soupir de Roxanne qui se dirige vers l'étage afin d'aller voir si les petits se réveillent.

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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Caled
Jeune brun qui entre. Pousse la porte de son domaine. Aujourd'hui il n'en peu plus, tiraillé entre ses responsabilités et son envie de vivre librement, ces derniers temps lui étaient parfois pénible. Et aujourd'hui encore un peu, bien qu'il sortit juste d'une courte retraite généraliste pour lui.

Néanmoins, la fraîcheur matinale, alors qu'il travaillait au moulin, le soleil de midi alors qu'il mangeait une collation au bord de mer l'avait remis sur pied. Et c'est donc a pied qu'il avait entreprit de rentrer au domaine, empruntant le chemin longeant la cote, il ne rencontra donc pas Gin.

Le chemin remontait doucement vers les terre, traversant un bosquet, celui qui donnait sur le jardin de la propriété, gardé par une porte en métal et un corps de garde ,rond, haut d'une vingtaine de pied dont la porte se trouvait sur l’intérieur du domaine et doté de mur percé de légère ouverture ou peu de chose pouvait passer sinon le regard.

Il remonte le jardin, sans emprunter le chemin gravilloner. Il laisse glisser sa main sur la pierre nue, rencontrant ca et la quelques mousse ou lierre, grimpant à l'assaut. Il devrait a l'occasion faire le tour et gratter ou arracher ces dernières. Que le mur garde sa totale intégrité. Nu pied, il appreçit ce moment alors que le soleil joue avec le vent sur son visage.

Sans crier garde il s'arrete. Et se décide a rentre; la porte n'est qu'a quelques mettre qu'il franchit d'un bon pas. Au passage il se saisit de quelques fleurs, sauvage ou non. D'un geste obtenu par l'habitude il dénoue le leger foulard carmin qu'il porte et noue le bouquet improvisé.

Sans bruit il entre dans la maisonnée. Il commence a en connaitre chaque recoins. Si bien qu'il passe derriere le dos de la meschine, sans que celle ci ne s'en appercoive. Il atteint les escalier sans bruit, la pression de ses pieds nus contre le bois alors étouffé par le lourd tapis installé sur les marches. Seul moyen qu'il a trouvé pour préserver les plus jeune 'une mauvaise glissade. Surtout Yaouen a vrai dire, vu la capacité de sa mere a glisser en toute situation.

Cet aménagement lui avait paru nécessaire et prioritaire.

Les escaliers gravis, il jette un oeil aux chambrés, apercevant enfin sa blonde, la chevelure libéré et retenue par une couronne.

Dans la pénombre de la chambre ou dorment les jumeaux et Yaouen, il distingue mal les détails. Mais sans nul doute il la reconnait. Tendrement une main se glisse a sa taille et un baiser se glisse dans son cou.

Le bouquet vient se placer face à la jeune femme tandis qu'il se blottit dans son dos.

Bon anniversaire Priñcez.

Et ce n'est que le commencement.
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