Adelinda
Un peu avant Châteauroux
Cela fait à peine quelques jours qu'ils ont quitté Saint Aignan, et voilà déjà qu'Adye en a marre.
Le temps est pourri, la pluie ne cesse de tomber drue, le vent n'arrête pas de souffler, le sol est boueux, ils n'avancent pas, elle a mal aux pieds...
C'est quand qu'on arrive?! répète-t-elle inlassablement, agacée par ce voyage qui n'en finit pas. Pourquoi diable a-t-il fallu qu'ils partent à pied?! Pouvaient pas voler des chevaux avant de quitter Saint Aignan nan?
Nan mais quelle idée! La jeune fille adore voyager, mais quand les conditions sont bonnes! Là, c'est pas vraiment le cas. Plein les bottes!
Alors que le blondinet continue son avancée, la brunette s'arrête subitement, pour s'adosser à un arbre. Sa cape est ruisselante de pluie, ses bottes sont recouvertes de boue. Ah elle a bonne mine la voleuse!
J'm'arrête. dit-elle en fouillant dans sa besace à la recherche d'un petit quelque chose à grignoter. J'ai plus d'pied.
Sortant une pomme de sa besace, elle zieute le jeune homme blond, et porte le fruit à ses lèvres pour en croquer un bout.
On peut pas essayer d'se trouver un refuge, j'sais pas moi, genre une grange ou cabane de d'bûch'ron pour s'arrêter? J'en ai vu une pas loin, on y s'rait en un rien d'temps. C'est pas que, mais j'me les caille moi...
Puis elle lève la tête en direction du ciel, et fait une grimace en reposant son regard sur Armand.
Et l'a pas l'air d'vouloir s'améliorer l'temps... Allez, on est pas si pressés d'aller à Angoulême nan... (et s'avançant vers son compagnon, ses azurs brillants d'un éclat mutin) et j'saurai te faire apprécier l'fait de s'être arrêtés...
Alors qu'elle se colle au corps de son compagnon voulant lui faire comprendre, si ce n'est déjà fait, comment elle lui ferait apprécier une telle chose, un éclair vient zébrer le ciel suivi rapidement du bruit assourdissant du tonnerre. Adye sursaute et se blottit contre son blondinet, légèrement tremblotante. Bah oui, elle l'a jamais dit, mais le tonnerre l'a toujours plus ou moins effrayée... Alors si il s'y met aussi... Elle lève un regard où l'inquiétude se devine facilement sur le jeune homme, puis se décolle de lui pour faire demi-tour.
Moi j'y vais, pas envie d'rester là...
Et Adye de prendre le chemin pour la cabane aperçue un peu plus loin, histoire de n'avoir pas à affronter le tonnerre. Elle veut bien être courageuse, mais son courage a des limites...
_________________
Fille de Kabotine et Gmat
Tel père telle fille, telle mère telle fille
Cela fait à peine quelques jours qu'ils ont quitté Saint Aignan, et voilà déjà qu'Adye en a marre.
Le temps est pourri, la pluie ne cesse de tomber drue, le vent n'arrête pas de souffler, le sol est boueux, ils n'avancent pas, elle a mal aux pieds...
C'est quand qu'on arrive?! répète-t-elle inlassablement, agacée par ce voyage qui n'en finit pas. Pourquoi diable a-t-il fallu qu'ils partent à pied?! Pouvaient pas voler des chevaux avant de quitter Saint Aignan nan?
Nan mais quelle idée! La jeune fille adore voyager, mais quand les conditions sont bonnes! Là, c'est pas vraiment le cas. Plein les bottes!
Alors que le blondinet continue son avancée, la brunette s'arrête subitement, pour s'adosser à un arbre. Sa cape est ruisselante de pluie, ses bottes sont recouvertes de boue. Ah elle a bonne mine la voleuse!
J'm'arrête. dit-elle en fouillant dans sa besace à la recherche d'un petit quelque chose à grignoter. J'ai plus d'pied.
Sortant une pomme de sa besace, elle zieute le jeune homme blond, et porte le fruit à ses lèvres pour en croquer un bout.
On peut pas essayer d'se trouver un refuge, j'sais pas moi, genre une grange ou cabane de d'bûch'ron pour s'arrêter? J'en ai vu une pas loin, on y s'rait en un rien d'temps. C'est pas que, mais j'me les caille moi...
Puis elle lève la tête en direction du ciel, et fait une grimace en reposant son regard sur Armand.
Et l'a pas l'air d'vouloir s'améliorer l'temps... Allez, on est pas si pressés d'aller à Angoulême nan... (et s'avançant vers son compagnon, ses azurs brillants d'un éclat mutin) et j'saurai te faire apprécier l'fait de s'être arrêtés...
Alors qu'elle se colle au corps de son compagnon voulant lui faire comprendre, si ce n'est déjà fait, comment elle lui ferait apprécier une telle chose, un éclair vient zébrer le ciel suivi rapidement du bruit assourdissant du tonnerre. Adye sursaute et se blottit contre son blondinet, légèrement tremblotante. Bah oui, elle l'a jamais dit, mais le tonnerre l'a toujours plus ou moins effrayée... Alors si il s'y met aussi... Elle lève un regard où l'inquiétude se devine facilement sur le jeune homme, puis se décolle de lui pour faire demi-tour.
Moi j'y vais, pas envie d'rester là...
Et Adye de prendre le chemin pour la cabane aperçue un peu plus loin, histoire de n'avoir pas à affronter le tonnerre. Elle veut bien être courageuse, mais son courage a des limites...
_________________
Fille de Kabotine et Gmat
Tel père telle fille, telle mère telle fille