Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

Le Cavalier Noir

Yusek_mor


Deux cavaliers étaient lancés à pleine vitesse sur les terres bretonnes. La poussière s'élevait derrière eux fermant la route. Aêl fonçait sur son destrier noir, vêtu de couleur sombre, son regard plongé vers l'horizon. Le brigand réfléchissait, il savait à quoi s'attendre.

Près de lui la tulipe le suivait, elle devenait de plus en plus forte et de plus en plus agile. Le couple était soudé, ils se attaient main dans la main et pouvait compter sur lui même.

Le soucis d'Aël était qu'il n'y avait que sur lui même qu'il pouvait compter, il voulait plus, plus de bras. Il voulait couvrir les routes de pauvres gens. Il le ferait même si cela devait lui prendre des années. Il l'avait fait en l'honneur d'Anakin, désormais décédé, il avait une nouvelle raison, une nouvelle cible, la bretagne entière.

Une chaumière, la fumée se dissipait dans un ciel sombre de fin de journée. Aël arrêta son animal.
La Tulipe arrêtons nous!

Il était froid, il était sec, la colère allait le détruire, son corps se remplissait d'un venin qui pouvait le tuer s'il l'éjectait pas immédiatement. Le regard fixe, scrutant l'habitation, de la lumière s’échappant par les rainures des volets.

_________________
Fauve_mor
En colère ! Non pas en colère... Furax !
La rage au corps, le sang bouillant dans ses veines, La Tulipe chevauchait Eclipse, le talonnant de galoper toujours plus vite.

Ses cheveux dans le vent, le visage crispé et fermé, elle ne réfléchissait plus. Ce n'était plus l'heure.
Non ! Maintenant elle allait agir.

Tout près d'elle se tenait Aël, leurs chevaux galopant à l'unisson. Elle n'avait pas besoin de le regarder pour savoir ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait. Surtout à ce moment précis. Elle le devinait. Elle pouvait "lire" en lui.

Elle avait vu la chaumière dont les contours se dessinaient de plus en plus nettement à leur approche.
Aël avait ralenti et stoppé sa monture. Elle fit de même.
Empêchant Eclipse de cabrer elle descendit de cheval et lui passa le plat de la main sur le museau.

La jeune rousseur observa quelques secondes le visage de son homme.
Un flash traversa sa mémoire, son sang se glaça...
Elle se força à fermer ses yeux et les rouvrit fixant cette fois la maisonnette.


"Qui es-tu Tulipe ? Qui es-tu ? ... Bien sûr que tu le sais..."

Elle sourit, le visage légèrement baissé, les yeux étrangement brillants, observant les minces filets de lumière qui passaient entre les lattes de bois des volets clos....
_________________
Yusek_mor


Aêl resta fixer la maisonnette, sans se retourner vers la tulipe.
Tu vas contacter tous les gens que tu connais, de préférence hors d'ici, des amis, des anciens amis, des ennemis, des fous, sans aucune loi, sans aucune crainte... des tueurs, des violeurs...

Il se retourna vers sa belle.
... des destructeurs!

Il s'approcha et lui saisit la mâchoire de sa main.
Finis les copinades avec Crom, finis les miches près du feu en se demandant combien le lendemain tu vas vendre ta viande.

Son regard était d'une telle haine et d'une telle tristesse.
Je ne suis plus breton tant que cette bretagne n'aura pas posé un genoux à terre devant moi!

Un sourire noir d'un sadisme sans nom.
Autrement dit, nous ne connaîtrons jamais la paix.

Sa main se posa sur le ventre de son amour.
Il connaîtra la vie que nous lui offrirons et à lui seul, ils nous vaudra tout deux. Ton intelligence et ton charisme, ma force et mon courage.

Un baiser lent, passionnément lent. Lui soufflant s'écartant de quelques centimètres.
Nous ne connaîtrons pas la paix. 300 bretons et 300 000 écus. Toute une vie où les routes pleureront pendant que les ducs et leurs armées mangeront à leur faim. Tout ça en acceptant les blessures, et sans se faire voir.

Aël se dirigea vers la maisonnette en retirant son demi masque en bois de sa ceinture et se le collant sur la trogne, le ficellant en marchant avec soin.
Je me souviendrai toujours de ce que m'avait dit Argantino... Toi tu as une gueule à t’appeler le bô!


_________________
Fauve_mor
Elle se tenait quelques pas en arrière, une main posée machinalement sur la crinière d'Eclipse.
Le souffle chaud des naseaux du cheval diffusait une légère vapeur qui brouillait le regard de la rousseur.

Mais elle ne quittait pas des yeux la nuque de son homme.
Elle ne fut même pas surprise quand sa voix résonna, et elle acquiesça simplement de la tête, plissant légèrement les yeux qui allaient de la nuque de Aël à la chaumière.

Son regard mordoré accrocha le sien quand il se retourna, et elle ne cilla pas non plus quand il lui saisit la mâchoire.
Faut dire qu'elle commençait à en avoir l'habitude aussi...

Elle fut juste surprise par ce mélange d'émotions qui traversaient le regard de son mari.
Mais... oh combien elle le comprenait aussi !

Ses sourcils se froncèrent tout d'même à ces mots.


" ...nous ne connaîtrons jamais la paix."

Sa main vint se poser sur son ventre en même temps que celle de son brigand et frémit légèrement.

"Il connaîtra la vie que nous lui offrirons et à lui seul, ils nous vaudra tout deux. Ton intelligence et ton charisme, ma force et mon courage."

Elle tenta un sourire et savoura son baiser avec tout autant d'amour et de passion. Puis fixa à nouveau son regard dans le sien.
La tête haute, fière, droite et toujours déterminée, elle tout simplement elle, elle l'écoutait, le regard approbateur.
Aucune réponse, les mots étaient inutiles.
Il n'en attendait pas.

Sa dernière phrase résonnait dans sa tête pendant qu'elle le suivait du regard alors qu'il s'approchait de la maisonnette.


"...Toute une vie où les routes pleureront pendant que les ducs et leurs armées mangeront à leur faim. Tout ça en acceptant les blessures, et sans se faire voir."

"En acceptant les blessures... sans se faire voir... Et tu sais très bien le faire Tulipe, non ?"

En un instant son passé refit surface pour envahir sa mémoire de ses visions qui la hantaient encore certaines nuits.
Cette douleur fulgurante et incontrôlable se mélangea à la haine et la colère qu'elle ressentait alors.

La Tulipe Noire emboîta le pas sur son démon de brigand.
Elle n'était plus "furax"... elle était démoniaque !

_________________
Yusek_mor


Bogueur s'approcha de la maisonnette. Un chien se mettait à aboyer, Aêl s'arrêta.
"Crotte un chien!""

Il regarda la tulipe en plaçant bien son demi masque, et en chuchotant.
On touche pas au chien, ramène ta viande! Pas ton cul, mais la viande!

Aël se tenait devant la porte pendant que les propriétaires calmaient le chien, visiblement il venait de se faire taper pour obéir.
"Les salauds, ils ont tapé l'chien!" Aël était un amoureux des chiens, autant les chats il détestait, mais il préférait se faire bouffer un bras que de tuer un cabot.

Toc toc toc. Plus de bruit à l'intérieur.
Qui c'est?

Le brigand toussota.
Je suis le capitaine Mike de Naueriels!

Le verrou bougea.
Attends mon amour, dit la femme. Es-tu sûr que c'est lui?

Attends attends... Vous êtes vraiment lui?

Bogueur sourit.
Attendez que j'regarde, oui! Je suis avec l'ordonnance Esmica!

Quelques seconde de patience et le verrou s'ouvrit. Aêl s'inclina et l'homme fit un petit signe de tête.
"Le con il connaît pas Mike. Une aubaine!"

Le couple avait un début de vingtaine, la femme tenait un bébé et protégeait un petit garçon de 6 ans pas plus derrière sa cuisse, une main sur sa tête pour l'empêcher d'avancer.
Bien le bonsoir messire, madame, jeune homme ... et le bébé c'est un?

Bog tout sourire, la femme répondit avec crainte.
Une fille.

Alors mademoiselle! Eh eh.

Bogueur rentra en poussant la porte, l'homme ne résista pas.
Bien, désolé de vous déranger en plein repas visiblement, je fais le tour des chaumières pour vous annoncer le décès d'Anakin.

Le couple se regarda.
On le sait déjà messire! Vous êtes vraiment le ca...?

Aël fronça les sourcils.
Comment ça vous le savez déjà? Vous êtes au courant et vous n'avez pas participé aux funérailles de la main?

Le couple se regarda à nouveau.
Aux funérailles? Je travail mes champs!

Aël toussota.
Oui mais quand je dis participer, je dis financièrement! Cela coûte de l'argent d'enterrer une personne de son importance!

Oui capitaine, combien devons nous d'impôt?

Aël calculait dans sa tête.
Eh bien 150 écus par personne!

Le couple se regarda à nouveau et la mère réagit gravement.
Ca fait 300 écus, c'est impossible!

Aël sourit sadiquement.
D'abord vous êtes 4 et ça fait donc 600, et ensuite vous savez que le grand duc se torche le cul avec vos soucis!

Le petit garçon regarda sa mère.
Il a dit torche le cul maman!

Sa mère lui tira les cheveux et fit sursauter le brigand avec son premier mot qui suit!
Aël!!!! Tu ne répètes pas les grossièretés.

Aêl resta fixer le petit garçon.
Comment voulez vous que mon mari et moi payions?

Messire? Messire? Vous allez bien?

Le brigand fixait le petit sans aucune expression.

_________________
Fauve_mor
Tulipe le suivait quand un chien se mit à gueuler. Elle se cogna presque à son dos et recula d’un pas, fixant la porte.

Elle leva les yeux au ciel, souriant en coin quand il lui dit :


«… ramène ta viande! Pas ton cul, mais la viande! »

Son romantisme et sa délicatesse avaient toujours fasciné la belle rousseur… Oumpf ^^
Elle se pressa d’aller chercher quelques bons morceaux. Après tout elle en avait plus qu’il ne fallait et elle n’avait pas l’intention de laisser périr une si belle marchandise.

Malgré le vent qui soufflait légèrement entrainant les voix avec lui, elle ne perdait rien de ce qui se disait non loin d’elle, son ouïe fine extrasensorielle toujours aux aguets, héhé. Pas toujours un cadeau en fait, parfois elle aurait préféré ne rien entendre…

Elle refermait les sacoches d’Eclipse quand elle faillit éclater de rire et lâcher sa bidoche :

« Je suis le capitaine Mike de Naueriels!
… Je suis avec l'ordonnance Esmica ! »


Oh punaiiiiise !!!

Elle se lécha le bout des doigts et tenta de se recoiffer quelques mèches folles, et brossa ses fringues poussiéreuses du mieux qu’elle put.
Hum... la ressemblance allait être… euuuh… voyons comment dire… euuuuh… délicate ? ^^
T’façons que viendraient faire ici les de Naueriels… Rien , comme d’hab.’ !

La Tulipe rejoignit Bô, tout sourire, le visage aimable. Enfin presque.

Elle salua d’un gracieux hochement de tête la tite famille et fit le tour de la pièce du regard, pendant que son brigand négociait, ou plutôt, exigeait les parts financières de l’enterrement de ce cher disparu Anakin.

Son regard se posa sévèrement sur le visage du couple pour approuver les dires de son homme quand celui-ci déclara :

« D'abord vous êtes 4 et ça fait donc 600, et ensuite vous savez que le grand duc se torche le cul avec vos soucis ! »

Elle opina du chef, faisant une moue dépitée, faussement compatissante envers les pauvres gens.
Puis s’arrêta net dans son geste en entendant la mère appeler son fils Aël…

Le regard de la rousseur allait de Bô à l’enfant.
Elle fronça légèrement les sourcils, saisissant le trouble de son amour et lui souffla :


Euh… Mike… Hum… Mon Capitaine… tout va bien ?
_________________
Yusek_mor


Bogueur ne bougeait plus, il n'entendait plus rien, il lança un regard vers la tulipe, les yeux larmoyants, puis fixa l'homme. Sa voix abîmée ne laissait pas passer les émotions, mais ses yeux rouges eux...

Il sortit sa dague en la regardant.
Posez vos écus sur la table immédiatement!

La femme fit deux pas en avant suivit de son fils, elle était en rage.
On vient de vous dire que nous ne pouvions pas payer! Nous sommes pauvres.

Aêl ne sourcilla pas en jouant avec la pointe de sa lame sur son index. Son regard plongea celui du petit garçon en souriant, puis s'agenouillant.
Quel âge as tu mon petit?

Celui ci regarda sa mère inquiet, elle, elle fixait avec noirceur Bogueur.
Laissez moi lui parler dame. Il me rappel mon fils que j'ai perdu à cause d'une maladie.

Je suis navré messire, rétorqua-t-elle.

Le menteur tendit sa main, la mère laissa le petit le suivre, il avait peur.
Chut mon petit, chut!

Il lui caressait ses cheveux blonds mi longs.
Chut mon garçon. Quel âge as-tu?

D'une toute petite voix.
6 ans messire.

Aël rit.
Oh Oh Oh! 6 ans? Tu es un grand! C'est bien! Tu me rappelles mon fils tu sais!

Le père fixait Bogueur et sa dague.
Ton papa veut pas payer d'impôt, que dois je faire mon petit?

Bon arrêtez messire vous... Commença la mère!

Aël se leva d'un bon, la lame de la dague vers le plafond embrochant le petit au niveau du sommet de la gorge et le leva ainsi presque jusqu'au plafond, les parents restèrent immobiles choqués.
Quand on paye pas ses impôts on la ferme!

Aël fit tomber le petit aux pieds de la mère et fut aussitôt agressé par son mari. L'assassin ne put lui envoyer qu'un seul coup de pieds dans le genoux qu'une douleur atroce lui lança dans le bras. Le chien de berger était entrain de le mordre.
Oh putain!!!!

Il lâcha sa dague de douleur et se laissa chuter au sol paralysé atterrissant à l'entrée de la demeure. Le père était lui aussi par terre se tenant la jambe, la mère tenant le cadavre d'une main, en pleurant.

Le brigand gigotait en criant, du sang coulait de son bras. Aël frappa le museau du chien maîtrisant sa force, celui ci lâcha criant de douleur et reniflant. Aël se releva et s'enfuit de la baraque, se tenant le bras.
Occupe toi du gars

Aël se retourna.
Allez viens, viens!

Il enroula sa cape autour de son autre bras.
ALLEZ! WOUAOU

En gros il faisait le singe.
ALLEEEEEEEEEEZ!

Le berger fonça en aboyant et grognant. Aêl tendit alors son bras protégé qui fut comme espéré mordu par le chien, la douleur était tout de même énorme.
AAAAAAhhhhhhhhhh bordel!

Aël serra l'animal contre lui et se laissa tomber en grimaçant de douleur. Il lui serrait la tête contre son torse, se retournant pour enjamber le corps du chien. L'animal était bloqué sous lui mais tenait fermant sa gueule fermée, secouant la tête nerveusement.
Saaaaaaggeeeee! Saaaageeeee!

Aël grimaça.
Putain lâche moi! Tu me fais mal! Chuuutttt!

Relevant la tête, transpirant de mal.
La viande! AAAAAAAAAAAAAAAA mais lâche moi! Tulipe!!!!!!

_________________
Fauve_mor
La jeune rousse continuait de l’observer, la tête penchée sur un côté comme elle le faisait quand elle était inquiète ou soucieuse ou même intriguée. Mais là elle était plutôt… inquiète.

Il avait ce regard… si particulier…
Quelque chose l’a mettait mal à l’aise et elle resta la bouche entrouverte cherchant ce qui pouvait bien la titiller à ce point.
Elle cherchait dans sa mémoire et aussi loin qu’elle pouvait aller, elle ne se souvenait pas avoir vu son homme avec cette expression.
Alors quoi ?...
Elle observait la scène, ses mains serrant la viande qu’elle protégeait dans son dos, ses yeux courant d’un visage à l’autre, puis l’enfant, si jeune, si tendre.

Elle aurait pu être attendrit de voir son mari s’agenouiller auprès du petit et lui caresser les cheveux, mais non, une étrange sensation envahit son ventre… Elle fixait la lame qu’il tenait en sa main et qui jetait des éclairs jouant avec la lumière du feu de la cheminée.
Elle se sentait comme hypnotisée.

Dans un souffle elle lui murmura, oubliant le père qui se tenait non loin d’elle, oubliant la mère qui commençait à paniquer, oubliant le chien qui tournait derrière le père, oubliant tout ce pourquoi ils étaient là :

« Aël… que fais-tu… laisse cet enfant s’il-te-pl…»

Pas le temps de finir sa phrase que le petit est soulevé de terre, embroché au cou comme un… comme un…. NOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!

Elle s’écroula au sol, ses ongles vinrent se planter dans la viande la broyant entre ses doigts. On aurait presque cru qu’elle planait, non pas qu’elle tombait, mais qu’elle était comme au ralenti.
Dans le fond de ses yeux on aurait presque pu voir non pas l’enfant mais son propre frère qui fut embroché sous ses yeux enfantins par des… démons comme elle disait, ces hommes qui avaient dans leurs regard cette lueur… comme… OH MON DIEU !... Aël ?

Elle hurla, elle était comme figée, mais bougeait en même temps, des gestes mécaniques qu’elle ne contrôlait pas.
D’un regard vif elle fixa un court instant Bô, saisissant son regard dans le sien, la rousseur ne le reconnaissait pas, elle ne le retrouvait plus, ce n’était plus lui.

Elle eut peur, oui très peur… peur pour lui, peur de le perdre, peur de perdre celui qu’elle aimait tant, mais peur aussi pour elle et l’enfant qu’elle portait.
Peur pour ces gens qui au fond n’avaient rien demandé et qui vivait ce soir le même drame qu’elle, petite.

Ses réflexions étaient encore coupées par la voix de son homme qui criait, hurlait de douleur sous les morsures du chien, la faisant revenir à la réalité.
Elle tournait la tête en tous sens, Aël était couvert de sang, du sang il y en avait de partout, le petit qui se vidait dans les bras de sa mère, tout ce rouge qui recouvrait le plancher et elle le vit, le couteau, à l’entrée de la maison.

« Occupe toi du gars » il avait juste eu le temps de lui crier cet ordre avant de s’échapper avec le chien et l’éloigner ainsi de la petite demeure.
D’un geste elle allongea le bras et saisi la lame, regardant le père.

Elle pointa la lame droit devant elle, dirigée sur le torse de celui-ci qui se ruait déjà sur elle.


« N’avancez-pas ! Ne faites pas un pas de plus ! »

Elle se releva doucement laissant la bidoche au sol, baignant dans le sang, et fixa l’homme droit dans les yeux.
D’un geste rapide et sûr elle s’avança sur lui, et lui plaça la lame sous la gorge, facile pour elle devant une homme affaiblit par la douleur et le chagrin.

Il regardait sa femme, et son fils, le bébé braillait dans le creux de la taille de la mère.

La rousseur se pencha sur sa bouche et lui souffla :


« Prenez votre femme, votre bébé, et barrez-vous de là ! Tout de suite !
Partez par derrière ! Dédéfection-vous !
TOUT D'SUITE !!!! »


Dehors elle entendait Aël qui hurlait, ou qui délirait ?...

« Putain lâche moi! Tu me fais mal! Chuuutttt! »

Elle resta là quelques secondes à regarder les paysans s’éloigner et attrapa vite fait la viande qui dégoulinait, puis hésita encore… serrant la dague dans sa main droite.

«La viande! AAAAAAAAAAAAAAAA mais lâche moi! Tulipe!!!!!! »

Elle plissa les yeux aussi forts qu’elle put, des larmes ruisselaient sur ses joues.
Elle prit une profonde inspiration et frôla son ventre de sa main droite.
Elle sorti alors pour le rejoindre, marchant d’un pas faible, mais déterminé, les yeux brouillées et brûlants de larmes…


_________________
Yusek_mor


Un marchand déposait en milieu d'après midi un jeune aventurier et son animal.
Vous êtes sûr messire que vous voulez continuer à pieds?

Yusek en sautant de la charrette.
Bien sûr Messire. Je vous remercie pour le transport.

Et vous pour l'escorte.

Yusek sourit.
Eh oui, on est malheureusement pas tombé dessus!

Mais dites moi messire, pourquoi cherchez vous autant cet Aël?

Yusek tira une pomme de sa besace, fixa l'homme droit dans les yeux, croquant le tier du fruit d'un coup à en ronger le trognon.
C'est mon cousin!

Le marchand se sentit mal.
Ah?

Yusek fit demi tour sans un sourire prenant la direction de rennes.
Mais remontez avec moi! Faisons la route ensemble!

Désolé, Aël ne se montrera pas sur les chemins, ça fait 2 jours que je fais des allers retour. Bonne chance je vais tenter la mienne près des habitants.

C'est ainsi que Yusek traversa les champs à la recherche d'un Mor comme il disait.

____________________________________________________________

[Retour à la maisonnette au couché du soleil déjà couché depuis peu ]

Aël tenait le chien.
Putain il veut pas se calmer!

Aël se redressa et se mit à crier en tapant une fois la tête de l'animal contre le sol dur, encore et encore jusqu'à ce qu'il ne sente aucune pression de la machoire. Il s'écroula sur le dos.
Tulipe, tu fais chier! Je sais que t'es engrossée mais tu peux quand même courir un minimum, à cause de toi j'ai du tuer l'chien.

Aël se relevait difficilement, les deux bras endoloris, La Tulipe n'avait pas l'air bien.
Oh oh oh! Tu fais quoi là? Ils sont où les...

Aël ne vit personne dans la baraque, les cris du bébé s'entendaient avec un peu de silence.
Ta faiblesse te coûtera la vie!

Aêl se mit à courir en se marrant, les bras éloignés du corps comme s'il voulait pas mettre de sang sur son gilet. Une silhouette armée d'un arc apparut à l'entrée de la petite ferme, le brigand s'arrêta. Un silence d'une dizaine de seconde, on entendait plus que les cris de l'enfant qui s'éloignaient.
T'es qui? Lança le fugitif.

Aël, Moi je sais qui tu es!

Le blessé resta fixe sans mot dire.
Pas facile de te retrouver, le chemin Rieux Rennes est long, semé d'une multitube de petites cachettes, idéal pour un rat planqué. Grand père t'a enseigné tous les fondements de la chasse au voyageur! Tu les mes en application avec Brio.

Aël s'avança interrompu par l'archer.
Restes où tu es!

Dis moi qui tu es! Tu es un cousin à moi? Qui?

Yusek Aêl! Tu te souviens de moi?

Le brigand se mit à rire en enchaînant deux grands pas.
Nan serieux, Yusek? Mon cousin, mais ça fait longtemps.

Restes où tu es!

Trop tard Aël envoya son pieds dans l'arc qui fut détourné, le temps que Yusek redresse il ramassa le coude de son cousin dans le front, reculant et chutant sur la table de la cuisine. Le blessé rentra en trombe empoignant le jeune homme pas plus âgé de 19 ans.
Mais tu n'es pas bien toi, le petit coureur, le lâche, tu reviens, mais tu n'as rien dans le ventre!

Un coup de tête magistral, Yusek baissa la tête, un front contre front, Aêl le leva presque à bout de bras pour le transporter contre le mur de la cheminée avec violence.
T'es qu'un con serieux! Un con!

Yusek appuya de toutes ses forces sur le bras abîmé d'Aêl qui s'agenouilla de douleur lâchant prise! Un coup de poing, un deuxième, un troisième, Aêl hurla soudainement de toutes ses force et transporta son adversaire sur ses épaules comme un mouton avant de le lâcher comme un sac à patate, la pièce était en pagaille. Aël semblait encaisser tous les coups, Yusek tous les ramasser avec gourmandise. Aêl riait en se battant!
Un vrai con putain! Serieux! Ahahahahahahahahah! Tu n'as rien dans le ventre regarde toi.

L'un était au sol sur la table aux pieds brisés, l'autre appuyé contre un mur essoufflé.
Alors on fait quoi? Est-ce que je t'ouvre les veines desuite, ou tu m'aides à trouver cette petite famille qui va m'envoyer à la corde?

Yusek releva le visage en sang.
Va te faire voir!

Il cracha sur la botte d'Aël.
Un vrai Mor! Ah ah ah! La Tulipe viens voir! Un mec aussi faible que toi!

Il sortit de la maison et s 'approcha d'elle et lui saisit la mâchoire avec une violence terrible.
Tu vas réparer tes conneries, et m'aider à trouver cette famille. C'est clair?!!! Je vais dire adieu à mon cher petit Yusek! La famille c'est important!!!

Aël?

L'archer se tenait à l'entrée, arc et flèche en main.
Un vrai Mor se relève toujours! C'est la seule chose que Grand père disait de vrai!

La flèche partit se planter dans l'épaule de Bogueur qui chuta en arrière en hurlant.
AAAAAAAAAAAaaaaaaaahhhhhhh!

Yusek arma son arc rapidement visant la femme enceinte.
Et toi c'est la Tulipe, c'est ça?

On ne voyait pas son regard mais on pouvait sentir toute la détermination d'un Mor dans ses mots, rien qu'à en juger de la raclée qu'il a reçu, il se tenait encore debout. On le sentait prêt à décocher.
Tu n'aurais jamais du suivre un homme comme lui! Ne crains tu pas les jugements du seigneur?

Aêl qui souffrait à côté.
Oh et chié, un cul bénis! AAAaaaaaa

Oui il avait quand même très mal.

_________________
Fauve_mor
Tulipe se trouvait à quelques mètres de lui, trainant les viandes ou ce qu’il en restait du bout des doigts de sa main gauche. Elle les lui jeta d’un geste rageux, en voyant le chien mort, le crâne éclaté, gisant au sol.

« … Le chien aussi… Et c’est de ma faute ? DE MA FAUTE ????? »

Elle observa sa réaction quand il s’aperçut que la maison était vide et haussa les sourcils à ses mots :

« … Ta faiblesse te coûtera la vie! »

Elle recula de quelques pas, alors qu’il se relevait, serrant dans sa main la dague, le bras tremblant le long de son corps.

Elle était fatiguée, elle se sentait mal, son visage était d’une pâleur effrayante. Mais elle devait continuer…
Il lui tournait le dos, et se mit à courir, on aurait dit un… fou. Elle le suivait du regard, une multitude de questions envahissaient sa cervelle déjà bien bouleversée par ses sentiments qui la tourmentaient, la rongeaient de l’intérieur, quand un étranger apparut sur le pas de la porte juste devant Bô.
Elle resta figée, une main se posa sur son ventre, elle semblait essoufflée, la bouche entrouverte cherchant l’air, pourtant elle n’avait pas couru.

«Aël, Moi je sais qui tu es! »

« Allons bon… C’est qui suis-là ! »

Elle écoutait l’échange des deux hommes, tout allait si vite.
Yusek… un cousin…
Et voilà que Bô s’acharne sur lui développant toute sa colère et sa violence. Elle resta là dehors à écouter les bruits et les chocs, parfois fermant les yeux, parfois titubant sur ses jambes, serrant et desserrant ses doigts autour de sa dague.
Elle fit quelques pas, tourna sur elle-même, évitant de regarder le cadavre du chien.
Les éclats qu’elle entendait de la maison ne la rassuraient pas, et au point où en elle en était…
Elle s’épongea le front en sueur du revers de sa main et s’approcha finalement de la porte, quand elle entendit Aël :

« …La Tulipe viens voir! Un mec aussi faible que toi! »

Au même moment il ressortait et pas le temps de reculer, qu’il lui saisit la mâchoire avec une grande violence.

«Tu vas réparer tes conneries, et m'aider à trouver cette famille. C'est clair?!!! Je vais dire adieu à mon cher petit Yusek! La famille c'est important!!! »

Elle se retrouva presque soulever de terre, et lâcha la dague qui glissa de ses doigts. Elle lui saisit le poignet à deux mains essayant de desserrer son emprise, le regardant fixement, essayant de chercher au fond de ses yeux l’homme qu’elle avait épousé.

Une voix ferme et puissante suivit du hurlement de Bô et elle se retrouva libérée, si on peut dire.
Son homme gisait au sol, une flèche dans l’épaule.

Elle se pencha en avant, s’appuya de ses bras sur ses genoux pour reprendre son souffle, sans quitter Aël du regard, elle se sentait tiraillée, tout était brouillé dans son esprit…
Sa mâchoire lui faisait mal mais elle s’en foutait, il y avait autre chose qui la torturait bien davantage.

Aucun répit, Yusek le cousin la visait de son arc maintenant.

« Et toi c'est la Tulipe, c'est ça? »

Elle tourna lentement la tête dans sa direction, sans ciller, le regard inexpressif, pâle à en faire pâlir un mort !

«Tu n'aurais jamais du suivre un homme comme lui! Ne crains tu pas les jugements du seigneur? »

Lentement, trèèès lentement elle se redressa et lui fit face.
On entendait encore son homme gémir et marmonner tout près d’eux.

Mais à peine redressée sur ses jambes que la rousseur fut prise de violentes nausées. Trop c’est trop. On vit son visage se crisper et se renverser en arrière, ses yeux se fermer et elle se pencha violemment en avant vomissant à en cracher ses tripes. Elle se laissa tomber sur le sol, à quatre pattes, et les derniers mots qu’elle put se souvenir sont ceux de son mari :


« Elle est enceinte ! Bordel !!! »
_________________
Yusek_mor


"Enceinte?"

Yusek arrêta immédiatement de la viser et fixa Aël.
De toi?

Aël se tenait l'épaule.
Putain mais qu'il est con! AAAaaaaaa

Je l'aurai éventré sinon!! AAAaaaaa


Yusek la vit chuter et n'eut pas le temps d'accourir pour la retenir. Il enfila son arc et rangea sa flèche pour porter la Tulipe. Il accourut jusque dans la maisonnette pour la poser sur un lit. Touchant son front, ça ressemblait à un petit malaise.

Yusek était tremblant, Aël aurait peut être trouvé le moyen de se relever et d'être à la porte. Il n'avait eu peur qu'une fois comme ça, c'était de leur grand père, Abriel. Il saisit son arc et l'arma et sortit de la chambre prêt à tirer. Il entendit dehors.
Putain mais qu'il est con...!

Yusek accourut et apercevait son cousin presque debout. Malgré l'obscurité il décocha une flèche qui se planta dans le bras en appui.
AAAAAAAAAaaaaaaaa

Aêl hurlait, Yusek renfila son arc et pris un couteau près de la table cassée avant de ressortir. Aêl l'apperçut.
Nan putain, arrêtes ça!

Il fallait en conclure, seul un Mor pouvait terrifier un Mor. Le jeune saisit les cheveux d'Aël lui plaquant la lame sous la gorge.
Pourquoi je ne le ferai pas? Tu veux tellement ressembler à Grand père, regardes toi, je vais t'envoyer le rejoindre!

Nan ...
Aêl n'arrivait pas à respirer avec la dague prête à le trancher.
Attends, c'est mon bébé... qui va naître! Arrêtes! On a ... le même sang!

Yusek le fixait le visage crispé par la haine, il le lâcha et se releva pour se lancer dans un enchaînement de coup de pieds, Aël ne bougeait presque plus.

Rangeant sa dague.
Dégages, et ne reviens jamais! Si je dois te croiser à nouveau, je te tuerai!

Aël parvint à se tourner sur le dos.
Tu...li...

Elle reste avec moi! Elle te rejoindra si tu le désires mais sans ton enfant!

Aël s'appuya sur un coude.
Tu m'as cassé une dent enfoiré.

Il la cracha et se mit à rire.
Quoi?

La Tu..lipe va te tuer!

Yusek observa vers la maisonnette puis renvoya son dernier coup de pieds au visage de son cousin qui chuta assommé au sol. Il cassa les flèches encrées dans le corps d'Aël sans les retirer puis le transporta jusqu'à un cheval qui attendait sagement.
Sacré Aël! Qui veille sur toi comme ça?

Il botta l'arrière train du cheval qui partit. Il en profita pour faire un détour et détacher son propre chien laissé à l'écart.
C'est bien Bri.

Il finit par aller veiller sur la Tulipe, lui nettoyant le visage et la bordant dans le lit des parents sans la déshabiller. Une main posée sur son ventre.
Je vais prendre soin de toi.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)