Hulrika
Voilà plusieurs jours qu'on aurait dit qu'un défilé se préparait. Des hommes et des femmes armés jusqu'aux dents, arborant armures bien solides, arrivaient dans notre village.
La première chose qui lui mis la puce à l'oreille c'est que ces armures n'étaient des armures de parade, elles en avaient déjà vécues, preuves sont les traces que des coups d'épée avaient laissé. Et lorsque la curieuse osait une question, on lui disait avec subtilité que c'était secret défense, qu'ils ne pouvaient rien dire.
Il suffisait pourtant de lire régulièrement les nouvelles du pays, pour se douter. C'était la guerre! Non pas une guerre de provinces, mais une guerre entre un Roy élu mais non sacré et l'Eglise.
Le Conseil n'en avait dit aucun mot à la population, estimant certainement que les pécores que nous sommes n'avions l'droit d'savoir, ou encore sous couvert de ce secret défense dont nul ne pouvait discuter.
L'économie? Ah non, secret. Les armées? Secret encore!
Putain, on a des yeux aussi.
Les militaires avaient quitté Moulins un à un. Où allaient-ils?
Bah en Bourgogne évidemment.
Qu'est-ce qu'il se passait là-bas?
Rien, on ne nous disait rien.
Ah p'tète que les nobles savaient eux. On leur dit tout.
Mais nous, les gueux! Rien!
Ce jour là, alors qu'elle venait relever son courrier, une missive la frappa plus qu'une autre.
Des nouvelles de sa marraine, Sun...
La première chose qui lui mis la puce à l'oreille c'est que ces armures n'étaient des armures de parade, elles en avaient déjà vécues, preuves sont les traces que des coups d'épée avaient laissé. Et lorsque la curieuse osait une question, on lui disait avec subtilité que c'était secret défense, qu'ils ne pouvaient rien dire.
Il suffisait pourtant de lire régulièrement les nouvelles du pays, pour se douter. C'était la guerre! Non pas une guerre de provinces, mais une guerre entre un Roy élu mais non sacré et l'Eglise.
Le Conseil n'en avait dit aucun mot à la population, estimant certainement que les pécores que nous sommes n'avions l'droit d'savoir, ou encore sous couvert de ce secret défense dont nul ne pouvait discuter.
L'économie? Ah non, secret. Les armées? Secret encore!
Putain, on a des yeux aussi.
Les militaires avaient quitté Moulins un à un. Où allaient-ils?
Bah en Bourgogne évidemment.
Qu'est-ce qu'il se passait là-bas?
Rien, on ne nous disait rien.
Ah p'tète que les nobles savaient eux. On leur dit tout.
Mais nous, les gueux! Rien!
Ce jour là, alors qu'elle venait relever son courrier, une missive la frappa plus qu'une autre.
Des nouvelles de sa marraine, Sun...
Citation:
Bonjour petit Bûcheronne,
Me voici coincée au fond d'un lit, tout juste confortable, à cause d'une satanée blessure qui se sera rouverte et chose importante, mon enfant va bien, il gigote pas mal, peut-être la cause du stress que j'aurai ressenti.
J'ai même du subir les palpations sur mon corps, c'était loin d'être agréable, ça je peux te le garantir.
La nourriture n'est pas terrible, même si j'apporte un petit plus, ayant emmené quelques réserves et heureusement car y a pas grand chose. Sans doute croient-ils que nous ne sommes que des pilleurs...
Notre armée ne serait visiblement plus, nous y sommes tous passés, certains avec plus d'un mois à se remettre., moi je n'en ai que pour quelques jours.
Je ne sais ce que donnera ce conflit mais l'atmosphère y est étrange, se battre contre ceux auprès duquel nous combattions côte à côte est assez perturbant... hormis Alleaume qui serait là, celui-ci, j'aimerai bien l'occire mais ce sera pas pour tout de suite il semblerait.
Et toi, comment ça se passe à la mairie ? pas trop la tête dans les chiffres ? Hylania suit-elle mes conseils ? la taverne fait des recettes ? Khory est pas trop bruyant en son bureau ? Quand je suis passée à Nevers, j'ai cru renifler des relents... tu crois que c'est pour ça que l'on se fout tous sur la gueule ?
Vivement que je rentre, je m'ennuie ferme et si tu as des potins, je veux les savoir !
Je t'embrasse
Sun
Me voici coincée au fond d'un lit, tout juste confortable, à cause d'une satanée blessure qui se sera rouverte et chose importante, mon enfant va bien, il gigote pas mal, peut-être la cause du stress que j'aurai ressenti.
J'ai même du subir les palpations sur mon corps, c'était loin d'être agréable, ça je peux te le garantir.
La nourriture n'est pas terrible, même si j'apporte un petit plus, ayant emmené quelques réserves et heureusement car y a pas grand chose. Sans doute croient-ils que nous ne sommes que des pilleurs...
Notre armée ne serait visiblement plus, nous y sommes tous passés, certains avec plus d'un mois à se remettre., moi je n'en ai que pour quelques jours.
Je ne sais ce que donnera ce conflit mais l'atmosphère y est étrange, se battre contre ceux auprès duquel nous combattions côte à côte est assez perturbant... hormis Alleaume qui serait là, celui-ci, j'aimerai bien l'occire mais ce sera pas pour tout de suite il semblerait.
Et toi, comment ça se passe à la mairie ? pas trop la tête dans les chiffres ? Hylania suit-elle mes conseils ? la taverne fait des recettes ? Khory est pas trop bruyant en son bureau ? Quand je suis passée à Nevers, j'ai cru renifler des relents... tu crois que c'est pour ça que l'on se fout tous sur la gueule ?
Vivement que je rentre, je m'ennuie ferme et si tu as des potins, je veux les savoir !
Je t'embrasse
Sun
L'émotion l'envahit soudainement, inquiête oui, et à la fois en colère.
Elle s'empressa alors de prévenir les villageois en taverne, on ne pouvait plus mettre la tête dans le sable.
La guerre nous touchait, et de près.
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