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Début février 1461.

[RP] Parlons fiançailles avec la Vicomtesse de Saint Rémèze.

Nikolai_jagellon
Les fiançailles avec sa belle devaient avoir lieu à la fin du mois si tout se déroulait au mieux. De ce fait le blond commençait à se démener quand aux préparatifs. Il ne voulait pas trop de monde, seulement une cérémonie familiale en attendant le mariage, qui lui, se devrait d'être d'un faste sans nul autre pareil. Du moins à ses yeux...
Face à un parchemin griffonné de plats, il cherchait là un menu digne de cet événement... Sanglier ? Mmhhh non ! Cerf ? Ha la oui ! Mais en dessert ? En plat ? Fiouuuufff ! Pourquoi sa belle l'avait-elle obligée à s'occuper de cela ?!
Une seule solution pour lui : avoir un avis féminin ! Mais ses sœurs étaient à de nombreux jours de marche et il n'avait pas la force de monter à nouveau dans son carrosse pour parcourir un chemin interminable. De plus, il se devait de demeurer au Languedoc afin de remplir sa charge au sein du conseil comtal... Il fallait donc trouver une solution et vite !
De ce fait, le languedocien se leva et tourna en rond, ne sachant que faire quand au choix de ce menu. Il se trouvait là face à une impasse et il se devait de trouver une solution. Le mieux lui paru alors de penser à autre chose et s'occuper en attendant d'avoir LA révélation.

Nikolaï quitta la pièce qui lui servait de bureau pour se retrouver dans son hall d'entrée. La demeure avait été rénovée par sa belle, du moins la toiture et les murs écroulés, mais les pièces se trouvaient dépourvues de tout ameublement. Sa chambre se résumait à un lit et une grosse armoire de bois quand au reste, il n'y avait rien, seule la pierre et le sol.
Il déambula dans cette demeure plus vierge qu'une bonne sœur, en s’arrêtant quelques fois, s'imaginant la réaction de Sofja ou Anna si elles venaient lui rendre visite... Il se ferait une nouvelle fois appeler ''l'avare'' !
Un constat donc : remédions à cela. De plus, sa promise ne souhaitait pas habiter ici tant que le lieu ne serait descend ! Il manda son cocher, lui servant également de bon à tout faire, en criant son nom dans la demeure.
Deux minutes plus tard il était face à lui.


Enfin vous voilà ! J'aurai eu le temps de mourir imbécile ! Bref passons, vous êtes un incapable et jamais je ne pourrai changer cela chez vous...
Je souhaiterai que vous fassiez le tour de la ville à la recherche d'un ébéniste pour meubler ces lieux. Allez donc chez un noble pour lui demander quelques noms. Pour ma part je... Les rillettes ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt !
Allez hop disparaissez j'ai à faire !


Le blond monta rapidement s'habiller convenablement de façon plutôt chaude étant donné la température actuelle, puis monta dans son carrosse. Cependant, lorsqu'il frappa le bois en signe de départ il remarqua que le véhicule ne démarrait pas... Furieux, il descendit en catastrophe pour se rendre compte avec horreur que son cocher n'était pas là. Son sang ne fit qu'un tour et la fureur commença à lui monter à la tête quand il se souvint qu'il venait de l'envoyer s'occuper de l'ameublement de sa bâtisse. Se sentant soudainement stupide d'avoir si rapidement oublié cela, le Jagellon alla chercher son cheval, le scella et monta dessus. Tant pis, il arriverait plus vite !

La monture partit au galop, le blond cheveux au vent, veillant à n'écraser personne se trouvant encore au centre ville. Il savait ou il allait, elle était la seule à pouvoir l'aider à l'heure actuelle. Le paysage défila et le temps passa quand enfin le castel du vicomté de Saint Rémèze s'éleva devant les yeux de Nikolaï. Il était enfin arrivé !

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Ayena
Et le castel en question se résumait en une tour, ou un donjon, appelez le comme vous le souhaitez, qui dominait les environs. La construction était robuste.. mais lourde, mais disgracieuse. Elle datait. Autour, on avait commencé à construire quelques baraquements, destinés à devenir, plus tard, à long termes, des construction permanente : c'est que la Vicomtesse de Saint Rémèze avait élu domicile dans cette tour depuis bientôt un an. Autant faire construire et montrer que les terres rapportaient l'argent escompté.
La tour, donc, était ronde et massive et couronnée d'un point de surveillance cerné de remparts. De là haut, on avait vu arriver un cavalier de loin. Les gardes, qui n'étaient pas vraiment sur la défensive -qui en voudrait à une pauvre petite veuve ?- ne levèrent pas les armes mais montrèrent simplement leur présence.


- Qui va là ?

En soit, "déclinez votre identité, bonhomme ou notre calme pourrait se transformer en hargne et la troupe de soldats débonnaires en hordes assoiffée de sang"... Ou presque. C'est qu'il n'avait plus reçu de véritable commandement depuis la mort du Vescoms et que la garde s'était un peu relâchée depuis.

- Vous êtes sur les terres Desage !

Car dans l'esprit commun, l'endroit appartenait toujours au mort. Talleyrand n'était que l'épouse, l'héritière... La pièce rapportée, l'étrangère. Et puis, c'était une femme. Elle avait donc beaucoup moins de charisme que feu le Hibou Desage, c'était indéniable... Enfin, pour les gardes.

Ayena, elle, seule dans sa tour, tendait l'oreille pour écouter la respiration de son fils nouveau-né. Il n'était pas loin mais toujours la mère s'inquiétait pour ce petit garçon : il était tout ce qui lui restait de son défunt et tendre époux : il allait donc être sur-protégé. Parce que trop d'amour ne tue pas l'amour.
A intervalle régulier, en même temps que le vent soufflait froid à l'extérieur, les bannières noires qui soufflaient à l'extérieur plongeaient la pièce dans le noir. Heureusement, une énorme cheminée revigorait l'espace et lui donnait un semblant plus chaleureux. Loin d'Ayena l'idée qu'elle allait recevoir de la visite ce jour quoique l'annonce de sa sortie de deuil ait ramené quelques visites depuis peu : la veuve redevenait attrayante.

Bientôt, on allait faire monter un homme dans la tour : elle ne s'y attendait point. Et pourtant, elle serait ravie de recevoir ce visiteur.

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- Bases par Truscot et DellaGrottaglia - Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Nikolai_jagellon
En approche du dit donjon, le Jagellon ralentit son allure pour arriver au niveau du poste de garde et s'arrêter en regardant de haut le semblant d'hommes assurant la surveillance de la vicomtesse. Quiconque aux idées belliqueuses aurait pu passer sur le corps de ceux-ci avec une réelle volonté de nuire.
Toujours est-il que le blond toisa l'homme semblant diriger le groupe et le salua de la tête.


Je suis Nikolaï Jagellon, actuel procureur du Languedoc. Pour combien de temps, ça, il ne le savait pas étant donné la période.... Veuillez m'annoncer à la vicomtesse Ayena de Talleyrand, je dois m'entretenir avec elle. Présentez également mes sincères excuses pour cette arrivée bien impromptue.

Il releva le menton et observa le paysage tout en triturant le cuire de ses gants. Il devait maintenant patienter que l'homme en question monter voir sa suzeraine, annonce le jeune homme et redescende. Toute une histoire qui prendrait aisément plus de 10 minutes. Chose difficilement acceptable pour le Languedocien, ne supportant pas de perdre son temps... Mais bon telles étaient les règles à respecter et il s'y plierait étant habitué.
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Ayena
Mh, un Procureur hein ? Le garde regarda l'homme de la tête aux pieds et jugean une deux trois, qu'on ne lui mentait pas. Alors, faisant fi des us et coutumes, il invita de suite l'homme à la suivre. Pour ce faire, il le précéda dans l'escalier en colimaçon qui tournait dans le donjon et parvint enfin à une plateforme où passait son temps la jeune Talleyrand. L'espace était grand et dégagé. Des cloisons de paravents séparaient les différentes aires, mais l'on devinait, entre entre, un grand lit, un coin pour le bain. Au centre, et là où débouchèrent le garde et le Procureur, on trouvait une table déjà dressée, c'est-à-dire sur trétaux. En retrait, deux fauteuil près d'une ouverture et d'une cheminée. Là se trouvait Ayena.

Une perle. On pique, on tire le fil. On ajoute une nouvelle perle. On pique, on tire, pensait en rythme la Vicomtesse.
Les travaux d'aiguilles avaient toujours apaisés Ayena. Ce n'était d'ailleurs pas pour rien qu'elle était devenu un pilier de l'atelier de confections DECO. Puis sa directrice. Elle avait même été Maitre de la Garde Robe Royale des Rois du Royaume de France, une époque. Depuis le deuil, elle s'était retirée de ce monde qu'elle aimait tant. Or cette funeste période allait prendre fin sous peu puisque la jeune femme avait décidé qu'au jour anniversaire de son mariage avec Adrien, elle quitterait le noir, le gris, le blanc et toutes ces non-couleurs pour retrouver le bleu, le rouge, le vert, le jaune. Retrouver la vie par le biais des couleurs.
Si ce changement pouvait paraître anodin de l'extérieur, il ne l'était pas pour la jeune femme : il lui semblait que l'époque des couleurs était loin, très loin. Une autre vie sans doute. Elle se préparait donc avec minutie au jour fatidique du 25 février, vérifiant unes à unes ses tenues. Comme une pucelle se préparant au mariage.
Une perle. On pique, on tire.

On distinguait en contre jour son profil penché sur l'ouvrage. Le manque de lumière provenant de l'intérieur ne mettait pas en exergue son teint fatigué et le reste de cernes que l'on devait à la la succession d'événements qu'elle venait de vivre. Mais l'on distinguait la forme de son visage. Un visage jeune, doux constitué d'un petit front, d'un nez légèrement aquilin, de lèvres très fines.

Lorsqu'elle entendit que l'on montait, elle posa son ouvrage et se redressa. Qui était-ce donc ? C'ets la voix d'un garde qui lui répondit, alors qu'il pénettrait dans la pièce, légèrement essoufflé d'avoi monté tant de marches.


- Donà, Nicolaï Jagellon, Procureur, en visite.

Euh... Ha ? Le visage de l'homme en question rapella en effet quelque chose à la jeune femme : ils s'étaient rencontrés quelques temps plus tôt, en place publique, lorsque Domenc Le Démissionnaire avait pris avis du peuple.
La jeune femme, habillée d'une robe convenable se félicita d'avoir prit la peine de se vétir et de se coiffer avec soin le matin.


- Monseigneur, bonjorn !

Elle se leva et fit quelques pas dans sa direction, lui donnant la parole de par ce geste.
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