Maud
Il dormait doucement le Dònall et Maud dans cette chambre miteuse le regardait avec un serrement de coeur.
Le fruit de ses entrailles. et, il en était sorti comme un charme même si visqueux et braillant faisait l'objet d'une dispute sans fin avec Niall.
Une de plus. La plus dure. Sans pitié pour se partager ce monstre qui avait déjà épuisé trois nourrices. Elle savait que Niall ne lâcherait pas. Et elle non plus. A part un écartèlement en règle au couteau de boucher ou cacher l'enfant, c'était le noir absolu. Le mur.
Et une inspiration lui vint. Aimbaud qu'elle avait rencontré par deux fois en taverne. Maud n'y pouvait rien. elle l'aimait bien et il lui semblait bien plus assagi et mûr qu'avant.
Toujours sans héritier, mais lui saurait. Enfin Maud a des idées parfois..
Le fruit de ses entrailles. et, il en était sorti comme un charme même si visqueux et braillant faisait l'objet d'une dispute sans fin avec Niall.
Une de plus. La plus dure. Sans pitié pour se partager ce monstre qui avait déjà épuisé trois nourrices. Elle savait que Niall ne lâcherait pas. Et elle non plus. A part un écartèlement en règle au couteau de boucher ou cacher l'enfant, c'était le noir absolu. Le mur.
Et une inspiration lui vint. Aimbaud qu'elle avait rencontré par deux fois en taverne. Maud n'y pouvait rien. elle l'aimait bien et il lui semblait bien plus assagi et mûr qu'avant.
Toujours sans héritier, mais lui saurait. Enfin Maud a des idées parfois..
Citation:
Monsieur le Marquis,
Votre Magnificence,
Aimbaud,
C'est en souffrance que je vous écris.
Non pas de mon épaule gauche qui se remet à merveille, mais de celle d'une toute jeune mère.
Aurez-vous cette fois-ci une oreille attentive à ma requête sans me faire la morale sur les devoirs entre époux?
Etes-vous la bonne personne, vous homme, plus enclin à vous rapprocher des idées d'un homme que de celles d'une femme sur sa progéniture?
Je le tente une nouvelle fois et en même temps je retiens ma plume par crainte de vous voir prendre parti pour mon époux.
En taverne, vous avez judicieusement posé la question de savoir de quand datait notre mariage à Niall et moi.
J'imaginais parfaitement vos petits doigts fins comptant jusqu'à neuf à rebours dans le temps.
Vous n'avez pas insisté mais j'ai compris que vous aviez compris. Etrange , vous direz de la part d'une Maud que vous avez connue mal dégrossie et qui encore ne maitrise pas et ne maitrisera jamais votre finesse d'esprit.
Votre Magnificence,
Aimbaud,
C'est en souffrance que je vous écris.
Non pas de mon épaule gauche qui se remet à merveille, mais de celle d'une toute jeune mère.
Aurez-vous cette fois-ci une oreille attentive à ma requête sans me faire la morale sur les devoirs entre époux?
Etes-vous la bonne personne, vous homme, plus enclin à vous rapprocher des idées d'un homme que de celles d'une femme sur sa progéniture?
Je le tente une nouvelle fois et en même temps je retiens ma plume par crainte de vous voir prendre parti pour mon époux.
En taverne, vous avez judicieusement posé la question de savoir de quand datait notre mariage à Niall et moi.
J'imaginais parfaitement vos petits doigts fins comptant jusqu'à neuf à rebours dans le temps.
Vous n'avez pas insisté mais j'ai compris que vous aviez compris. Etrange , vous direz de la part d'une Maud que vous avez connue mal dégrossie et qui encore ne maitrise pas et ne maitrisera jamais votre finesse d'esprit.
Et Paf pour la flatterie.
Citation:
Cher Aimbaud, j'ai donné le jour à un premier né Dònall le 19 janvier sur les remparts de Dijon. Et devant témoins.
Ne faites pas cette moue de dégoût en y pensant, l'enfant est né aussi vite qu'un bouchon est extrait d'un carafon de bon vin. Un "Plop" libérateur qui donna lieu à l'arrivée d'un de Rivien brailleur.
Une joie pour moi si elle n'était ternie par les sombres desseins que son géniteur Niall de Rivien nourrit à cette naissance.
Il s'est mis en tête de m'enlever mon fils, et je dis bien mon fils tant le lien entre cet ogre et moi fut fort.
Je ne peux évidemment pas m'y résoudre.
Même si Donall a déjà épuisé 3 nourrices aux mamelles gonflées de lait riche, je le retrouve chaque jour que le Très Haut me donne pour lui donner caresse et affection.
Ne plus le voir, ne pas savoir quelles mains vont le toucher, quelle voix le calmerait m'est insupportable.
J'ai pensé dans un premier temps le cacher.. le dérober à cette folie possessive de mon époux et le confier à une personne de confiance qui garderait le secret.
J'ai bien évidemment pensé à la Duchesse Angélyque.
Amie et femme généreuse. Sauf que elle-même ne trouve pas le temps de s'occuper de ses propres enfants.
Vous confier Donall, j'y ai également pensé. Mais j'ai bien l'impression que vous feriez de même.
Parler avec mon époux à l'heure actuelle m'est impossible. Le sang me monte à la tête et le seul langage que je pourrai lui tenir serait celui de l'épée.
Avouez que comme dialogue, ce serait court.
Malgré mon accouchement et mes blessures, je suis aussi forte que lui et il a beau se pavaner d'être sorti indemne des affrontements, c'est sa première guerre.
En vous entendant en taverne ce matin, une idée saugrenue m'est venue.
Que nous trouvions un arrangement Niall et moi et que la personne au milieu de nos affrontements et de nos positions aussi butées l'une que l'autre rebondissent contre votre personne pour renvoyer une ébauche de conciliation.
Cher Aimbaud, si l'idée d'être entre deux murs sans vous faire écraser vous plait, je serai heureuse.
Puissiez-vous répondre favorablement à ma demande.
Cordialement
Maud saint Anthelme de Rivien
Ne faites pas cette moue de dégoût en y pensant, l'enfant est né aussi vite qu'un bouchon est extrait d'un carafon de bon vin. Un "Plop" libérateur qui donna lieu à l'arrivée d'un de Rivien brailleur.
Une joie pour moi si elle n'était ternie par les sombres desseins que son géniteur Niall de Rivien nourrit à cette naissance.
Il s'est mis en tête de m'enlever mon fils, et je dis bien mon fils tant le lien entre cet ogre et moi fut fort.
Je ne peux évidemment pas m'y résoudre.
Même si Donall a déjà épuisé 3 nourrices aux mamelles gonflées de lait riche, je le retrouve chaque jour que le Très Haut me donne pour lui donner caresse et affection.
Ne plus le voir, ne pas savoir quelles mains vont le toucher, quelle voix le calmerait m'est insupportable.
J'ai pensé dans un premier temps le cacher.. le dérober à cette folie possessive de mon époux et le confier à une personne de confiance qui garderait le secret.
J'ai bien évidemment pensé à la Duchesse Angélyque.
Amie et femme généreuse. Sauf que elle-même ne trouve pas le temps de s'occuper de ses propres enfants.
Vous confier Donall, j'y ai également pensé. Mais j'ai bien l'impression que vous feriez de même.
Parler avec mon époux à l'heure actuelle m'est impossible. Le sang me monte à la tête et le seul langage que je pourrai lui tenir serait celui de l'épée.
Avouez que comme dialogue, ce serait court.
Malgré mon accouchement et mes blessures, je suis aussi forte que lui et il a beau se pavaner d'être sorti indemne des affrontements, c'est sa première guerre.
En vous entendant en taverne ce matin, une idée saugrenue m'est venue.
Que nous trouvions un arrangement Niall et moi et que la personne au milieu de nos affrontements et de nos positions aussi butées l'une que l'autre rebondissent contre votre personne pour renvoyer une ébauche de conciliation.
Cher Aimbaud, si l'idée d'être entre deux murs sans vous faire écraser vous plait, je serai heureuse.
Puissiez-vous répondre favorablement à ma demande.
Cordialement
Maud saint Anthelme de Rivien
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"