Maud
Elle ne fut même pas surprise de l'attitude de Niall.
Toujours debout, de l'autre côté de la table, elle se morigéna intérieurement.
Elle attendait tant de cette rencontre pour la garde de leur fils.
Un coup d'oeil à Aimbaud qui mangeait comme si de rien n'était. Elle s'essuya tranquillement les mains sur la nappe.
Les conditions qu'il dicta entrèrent dans une oreille pour en sortir directement par l'autre.
Elle aurait pu tout pardonner. elle l'avait toujours aimé et il le savait.
Même Miss qu'il avait accueillie à Montreal en plein siège ennemi à Dijon.
Sans qu'elle soit au courant.
Elle l'épouse restée à Dijon.
Et qui découvrait au fil des réflexions au Conseil Ducal, en taverne ou en parlant avec les uns et les autres, l'ampleur de leur duplicité.
Les rumeurs filaient bon train.
Et au lieu de se cacher, le couple adultérin se pavanait tous les soirs devant n'importe qui et tout le monde en taverne.
Humiliée et blessée publiquement, il avait eu droit à une gifle publique en taverne devant témoins.
Elle ne lui pardonnait pas à lui, soi disant jaloux du moindre homme qui l'approcherait, qui mettait un point d'orgue à tout ce qui était vivre noblement de se comporter comme le pire des rustauds. Son estime pour lui baissa de deux crans.
Elle ne leur offrirait pas le spectacle d'une mégère. La gifle serait tout ce qu'ils auraient d'elle pour le moment.
Le fil ténu qui la reliait encore à cet homme qu'elle avait tant aimé jusqu'à rendre ses terres à Della cassa net quand elle le vit prendre Donall comme un sac à patates.
Lui qui voulait ce fils, en avait choisi le nom et avait fait vivre à Maud des heures de chantage insensées. Aucune émotion ne se dégagea de lui. Rien. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
Elle écouta donc tranquillement Aimbaud. Et traversa la pièce pour prendre le couffin où dormait Donall. Incroyable que le nourrisson n'ait même pas émis un son ou un braillement quand son père l'avait pris. Elle se pencha donc vers l'enfançon encore endormi.
Venez Donall, nous rentrons!
Elle s'approcha de Niall et bien en face.
Je ne vous aime plus.
Et pour mieux sceller ce constat, elle l'embrassa une dernière fois d'un baiser doux.
Je vous donnerai de mes nouvelles.
Et à Aimbaud:
Nemours, merci à vous de vous être déplacé.
Elle aurait pu lui demander si le porcelet avait été à son goût pour détendre l'atmosphère ou finir cette rencontre sur une note légère. Elle n'en fit rien.
Merci de vos conseils sur un possible recours. J'y réfléchirai.
S'enveloppant dans sa cape, elle sortit
_________________
"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"
Toujours debout, de l'autre côté de la table, elle se morigéna intérieurement.
Elle attendait tant de cette rencontre pour la garde de leur fils.
Un coup d'oeil à Aimbaud qui mangeait comme si de rien n'était. Elle s'essuya tranquillement les mains sur la nappe.
Les conditions qu'il dicta entrèrent dans une oreille pour en sortir directement par l'autre.
Elle aurait pu tout pardonner. elle l'avait toujours aimé et il le savait.
Même Miss qu'il avait accueillie à Montreal en plein siège ennemi à Dijon.
Sans qu'elle soit au courant.
Elle l'épouse restée à Dijon.
Et qui découvrait au fil des réflexions au Conseil Ducal, en taverne ou en parlant avec les uns et les autres, l'ampleur de leur duplicité.
Les rumeurs filaient bon train.
Et au lieu de se cacher, le couple adultérin se pavanait tous les soirs devant n'importe qui et tout le monde en taverne.
Humiliée et blessée publiquement, il avait eu droit à une gifle publique en taverne devant témoins.
Elle ne lui pardonnait pas à lui, soi disant jaloux du moindre homme qui l'approcherait, qui mettait un point d'orgue à tout ce qui était vivre noblement de se comporter comme le pire des rustauds. Son estime pour lui baissa de deux crans.
Elle ne leur offrirait pas le spectacle d'une mégère. La gifle serait tout ce qu'ils auraient d'elle pour le moment.
Le fil ténu qui la reliait encore à cet homme qu'elle avait tant aimé jusqu'à rendre ses terres à Della cassa net quand elle le vit prendre Donall comme un sac à patates.
Lui qui voulait ce fils, en avait choisi le nom et avait fait vivre à Maud des heures de chantage insensées. Aucune émotion ne se dégagea de lui. Rien. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
Elle écouta donc tranquillement Aimbaud. Et traversa la pièce pour prendre le couffin où dormait Donall. Incroyable que le nourrisson n'ait même pas émis un son ou un braillement quand son père l'avait pris. Elle se pencha donc vers l'enfançon encore endormi.
Venez Donall, nous rentrons!
Elle s'approcha de Niall et bien en face.
Je ne vous aime plus.
Et pour mieux sceller ce constat, elle l'embrassa une dernière fois d'un baiser doux.
Je vous donnerai de mes nouvelles.
Et à Aimbaud:
Nemours, merci à vous de vous être déplacé.
Elle aurait pu lui demander si le porcelet avait été à son goût pour détendre l'atmosphère ou finir cette rencontre sur une note légère. Elle n'en fit rien.
Merci de vos conseils sur un possible recours. J'y réfléchirai.
S'enveloppant dans sa cape, elle sortit
_________________
"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"
