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[Rp] Révélation périodique/ Rencontre nanesque.

Aigneas
[ Devant le carosse ! Cendrillon. ]

Quand il faut y aller, il faut.. y aller.
Mina avait insisté. Non, point très longuement, car la cadette rêvait de rencontrer ce fameux cousin dont sa soeur lui parlait tant. Ce qui angoissait la blonde c'était le trajet. Ce long et terrible trajet aux cotés de Mina, à parler de tout et n'importe quoi, sans craquer et baver sur le sujet qui lui trottait en tête sans cesse.

L'anglais.
Ses règles.
L'anglais.
Ses règles.

Tout ce rouge que les femmes appréhendaient chaque mois, Aigneas souhaitait le voir arriver depuis trop longtemps, en vain. Mina allait la tuer... Mina n'allait plus l'aimer. Comment pourrait elle survivre à la perte de sa soeur, sa moitié, son autre... cet amour invincible ne le serait plus très longtemps si elle craquait. Comment pourrait-elle réagir à la positive ? Sa soeur venait de coucher avec un homme hors mariage, et en plus, elle risquait de lui donner un descendant... mais quelle gourde, mais quelle gourde. Un parfait inconnu qui plus est !


Lentement, elle pénètre dans la voiture encore vide. Dans quelques instants l'ambiance serait lourde, assurément, bien que parfois bonne comédienne, cette fois ci Agnès ne pourrait tenir bien longtemps sans développer quelques signes de nervosité.

La Wolback prit donc place, sa première réaction après s'être assise, fut de dissimuler ses mains sous ses cuisses, ainsi elles ne trembleront pas ouvertement aux yeux de Minette. Ainsi elle pourra contrôler le moindre tressaillement de ses bras, ainsi... elle pourra résister à l'envie de se jeter au cou de sa soeur et de s'y pendre en se lamentant pitoyablement.

Ainsi... tout ira bien.

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Mina.
[Paris, ses rues, une voiture, une sœur]

L’écossaise avait beau dire, elle ne pouvait pas continuer de cracher sur le royaume françois lorsqu’elle parcourait les rues de Paris. La capitale, aux multiples parfums, aux nombreux paysages, fascinait la jeune Scott au plus haut point. Ayant abandonné sa sœur l’espace de quelques heures, elle avait profité du temps qu’il lui restait avant de retrouver Edmond pour s’émerveiller de la vie parisienne et des étranges personnages qui la peuplait. Le nain les attendait toutes les deux pour une rencontre qui promettait d’être des plus intéressantes. Ignorant totalement les déboires que vivait Aigneas à cet instant, la Pie vivait une de ces journées où tout semble aller bien dans le plus beau des mondes.

Le cœur léger et enveloppé de cette douce chaleur qu’offrent les petits bonheurs du quotidien, la jeune femme ne se doutait pas que bientôt, ce qu’elle croyait être un sentiment irréfragable et définitif pour ce jour, allait virer en cauchemar pour toute sœur responsable qui se respecte. Déambulant dans ces labyrinthes, sans toute fois s’écarter des ruelles passantes et bien peuplées, les bras d’un domestique chargé de paquets, Mina vit son attention détournée par un effleurement au bas de ses jambes. L’agresseur, un chat à l’allure piteuse, l’oreille droite déchiquetée, la queue tordue, l’œil droit blanchi et le poil sale et abimé, faisait peur à voir. Mais outre sa silhouette peu attrayante, le félin –comme tout animal croisant la route de la Wolback-Carrann- parvint à attendrir la jouvencelle qui s’en empara à grand renfort de « pss psss » et autres bruits buccaux peu élégants.

Finalement, la brune se dirigea vers la voiture, songeant déjà à ses futures négociations. Nulle raison d’atermoyer pour annoncer à sa sœur la récupération soudaine de cet animal peu reluisant. La coiffure blonde d’Aigneas fut aperçue et l’Almanach lui sourit, ignorant les griffes acérées que la bête tentait de lui enfoncer dans le bras.

Aigny ! Enfin, tu es là !

Dit-elle alors que c’était elle qui était en retard.

Alors, on y va ? Tu vas voir, Edmond est merveilleux.

Mais la jeune femme avait omis de préciser la petite taille de leur cousin, préférant ne pas mettre de préjugés indécents dans le crâne de sa cadette. Les sentiments de la Gaidel pour Edmond étant des plus admiratifs, elle avait hâte que la rencontre se fasse. La tête s’abaissa pour pénétrer dans le compartiment, le chat déposé à côté d’elle, tendant la main à Aigneas pour qu’elle la rejoigne, le sourire largement affiché sur le minois.

J’ai tellement hâte ! Tu vas l’adorer !
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Aigneas
Enfin.

Elle était là, tout prés, si prés qu'il était incroyable qu'elle ne ressente pas l'angoisse pénétrante qui envahissait tout le corps d'Aigny. Et pourtant, la seule préoccupation de Mina fut... après cet animal ignoble qu'elle venait de faire pénétrer dans la voiture sans demander un avis quelconque à sa soeur, Edmond.

Oui... après tout, comment pouvait elle se douter que sa cadette allait se faire trousser lorsqu'elle tournait le dos ? Mmh ? Aucune raison de s'en douter, aucune raison.. de s'inquièter.


" Calme-toi ! Aigny, respires... voilà, respires, rien n'est grave. Rien."

Minette...
Oui.. oui je suis là, quelle indélicate je suis n'est ce pas ? Me faire attendre de la sorte.


Dit elle, pour bien faire comprendre à sa soeur, que c'est bien elle qui est en retard et non l'inverse.

Edmond ? Merveilleux ? Je n'en doute pas un instant, tu m'en parles tellement, j'ai hâte de le rencontrer.

"VOILA, tu vois ? Tu t'en sors très bien, elle ne se doute de rien."

Les mains sortent de leur cachette, elles quittent le dessous des cuisses pour prendre celles de Mina et l'aider à entrer... mais voilà, elle tremble à nouveau.
Le ventre se contracte et les joues s'empourprent. Le corps trahit, et celui d'Aigneas est un spécialiste en la matière, il ne sait rien cacher, il ne sait point mentir, et là, face à elle, il hurle ce que sa propriétaire souhaite cacher.


" Tu as un secret... il sera vite révéler. A quoi pensais tu franchement ? je t'avais prévenu, cet anglais ne t'apportera que soucis et inquiétudes. Tu aurais du m'écouter..."

Mina...

Non ! Elle ne pouvait pas parler... tais toi ! TAIS TOI !

Avant d'arriver, il faut parler.
J'ai un problème...

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