Daemon.watson
Les femmes seront ma perte, cest une évidence, peut-être bien la seule de ma pauvre existence, je mourrais des les avoir trop voulu, trop touché, trop aimé. Jaime les femmes parce que je suis incapable den aimer une seule, ou de la garder, elle ma glissé entre les doigts, elle est partie, elle ma laissé seul et cest en contemplant la couche vide et en entendant le silence que jai compris ce que javais perdu. Avant elle, il y en avait eu mille, après elle il y en a eu mille, pendant aussi, et pourtant, elle est la seule que jai aimé, lunique que je regrette, elle était elle, à part dans le panthéon de mes conquêtes, érigée à jamais sur un piédestal dont je narrive pas à la faire tomber.
Elle est mariée à un autre que moi, elle est la mère dun enfant dont je ne suis pas le père, elle regarde cet homme comme elle ne ma jamais regardé, je ne sais pas sil saisit bien que dans les sourires quelle lui tend, il y a tout lamour du monde, elle mourrait pour lui sans hésiter, elle laime comme on aime rarement, un amour fou et absolu. Et moi je dois regarder tout ça, je traine dans leur vie, je les suis, il me déteste lui, forcément, son amour à lui est jaloux et possessif, il est sombre et tourmenté, violent et destructeur, jai parfois envie de le remuer, de lui demander sil est conscient de ce quil a. Aussi con que ça paraisse, jai peur quil la laisse partir, quelle lui échappe comme elle ma échappé. Il ne le sait pas et même sil savait, il ne le croirait pas, ou sen foutrait, mais je laime bien le mari de celle qui fut ma presque femme, il est trop jeune, trop beau, trop arrogant, trop désagréable, je doute même quil soit un bon mari, il est infidèle, il manque dhumour, il prend tout mal, il semble toujours en vouloir au monde entier et penser que le monde entier lui en veut, mais je laime bien malgré tout. Suffisamment pour lavoir suivi dans son armée de malheur, combattre pour un Roy que je ne connais pas, pour un pays qui nest pas le mien. Cest un bon militaire il me semble, comme moi, cest un domaine qui nous rapproche, sur lequel on peut échanger sans animosité et détendus, le seul peut-être, pour le reste, cest compliqué.
Il mamuse avec ses règles, notre chef darmée, sa dernière lubie cest que personne ne peut senvoyer en lair dans le campement, interdiction dapprocher les quelques femmes, même celles qui voudraient bien, il nous reste le bordel, et notre main droite, une fidèle amie certes mais ça manque de chaleur et de douceur. Je regarde le captain quand il nous explique tout ça, le plus sérieusement du monde, à Isleen, Gabrielle et moi, je ne dis rien mais jimagine que lui et sa femme sont hors règlement, ou du moins quils le contournent allégrement, elle na jamais été discrète la frenchy*, et il a lair de ne pas sy prendre comme un manche vu les racontards des gardes.
Mais pour nous, cest abstinence obligatoire et ça ma tout lair de ne pas plaire à lirlandaise, je souris en la regardant, une des rares femmes de larmée, et la seule quon pourrait envisager de toucher parce que la femme du chef, je souhaite bonne chance à celui qui oserait plus quun regard sur son joli petit cul, il naurait pas le temps de délacer ses braies que le captain louvrirait des couilles à la gorge et le saignerait comme un cochon, si tant est que sa femme ne lait pas fait avant. Et lautre irlandaise, la petite sur de la première est tout à fait charmante, une jolie fille, agréable, souriante, drôle, mais pucelle, non que ça me dérange, mais je crois que si on osait, cest la frangine qui nous ouvrirait comme un goret. Pour tout avouer, la règle du « on ne baise pas sous la tente » ne memmerde pas plus ça parce que le choix est limité et que les catins me vont très bien si nécessaire, mais je naime pas les ordres à la noix, rien que pour ça, ça donne envie de provoquer.
Je nai jamais envisagé Isleen comme une maitresse potentielle, pas quelle ne soit pas intéressante, mais je lai toujours vu comme une petite sur dadoption, pas une de ces filles quon déshabille et quon retourne sur la table. A tort peut-être bien, et cest en tout cas ce que je vais me faire un plaisir de faire croire au chef, lui qui est persuadé que je me tape tout ce qui porte jupons sans distinction, et qui me soupçonne dès que je salue une demoiselle poliment que ma motivation se situe en dessous de la ceinture.
Je souris à Isleen tout en me levant et en me dirigeant vers la sortie.
« Isleen ? Je te raccompagne au campement ? Le chef a dit quil ne fallait pas quon se déplace seul. Je men voudrais terriblement que tu te fasses pourfendre par une épée ennemie. »
Et se faire pourfendre par une virile épée amie, histoire de tromper lennui qui est nôtre à attendre une guerre qui ne vient pas, à passer de ville en ville dans ce duché désert ? Est-ce que je le lui plais seulement à la petite rousse ?
Traduction du titre : pas de sexe la nuit dernière
*française
Elle est mariée à un autre que moi, elle est la mère dun enfant dont je ne suis pas le père, elle regarde cet homme comme elle ne ma jamais regardé, je ne sais pas sil saisit bien que dans les sourires quelle lui tend, il y a tout lamour du monde, elle mourrait pour lui sans hésiter, elle laime comme on aime rarement, un amour fou et absolu. Et moi je dois regarder tout ça, je traine dans leur vie, je les suis, il me déteste lui, forcément, son amour à lui est jaloux et possessif, il est sombre et tourmenté, violent et destructeur, jai parfois envie de le remuer, de lui demander sil est conscient de ce quil a. Aussi con que ça paraisse, jai peur quil la laisse partir, quelle lui échappe comme elle ma échappé. Il ne le sait pas et même sil savait, il ne le croirait pas, ou sen foutrait, mais je laime bien le mari de celle qui fut ma presque femme, il est trop jeune, trop beau, trop arrogant, trop désagréable, je doute même quil soit un bon mari, il est infidèle, il manque dhumour, il prend tout mal, il semble toujours en vouloir au monde entier et penser que le monde entier lui en veut, mais je laime bien malgré tout. Suffisamment pour lavoir suivi dans son armée de malheur, combattre pour un Roy que je ne connais pas, pour un pays qui nest pas le mien. Cest un bon militaire il me semble, comme moi, cest un domaine qui nous rapproche, sur lequel on peut échanger sans animosité et détendus, le seul peut-être, pour le reste, cest compliqué.
Il mamuse avec ses règles, notre chef darmée, sa dernière lubie cest que personne ne peut senvoyer en lair dans le campement, interdiction dapprocher les quelques femmes, même celles qui voudraient bien, il nous reste le bordel, et notre main droite, une fidèle amie certes mais ça manque de chaleur et de douceur. Je regarde le captain quand il nous explique tout ça, le plus sérieusement du monde, à Isleen, Gabrielle et moi, je ne dis rien mais jimagine que lui et sa femme sont hors règlement, ou du moins quils le contournent allégrement, elle na jamais été discrète la frenchy*, et il a lair de ne pas sy prendre comme un manche vu les racontards des gardes.
Mais pour nous, cest abstinence obligatoire et ça ma tout lair de ne pas plaire à lirlandaise, je souris en la regardant, une des rares femmes de larmée, et la seule quon pourrait envisager de toucher parce que la femme du chef, je souhaite bonne chance à celui qui oserait plus quun regard sur son joli petit cul, il naurait pas le temps de délacer ses braies que le captain louvrirait des couilles à la gorge et le saignerait comme un cochon, si tant est que sa femme ne lait pas fait avant. Et lautre irlandaise, la petite sur de la première est tout à fait charmante, une jolie fille, agréable, souriante, drôle, mais pucelle, non que ça me dérange, mais je crois que si on osait, cest la frangine qui nous ouvrirait comme un goret. Pour tout avouer, la règle du « on ne baise pas sous la tente » ne memmerde pas plus ça parce que le choix est limité et que les catins me vont très bien si nécessaire, mais je naime pas les ordres à la noix, rien que pour ça, ça donne envie de provoquer.
Je nai jamais envisagé Isleen comme une maitresse potentielle, pas quelle ne soit pas intéressante, mais je lai toujours vu comme une petite sur dadoption, pas une de ces filles quon déshabille et quon retourne sur la table. A tort peut-être bien, et cest en tout cas ce que je vais me faire un plaisir de faire croire au chef, lui qui est persuadé que je me tape tout ce qui porte jupons sans distinction, et qui me soupçonne dès que je salue une demoiselle poliment que ma motivation se situe en dessous de la ceinture.
Je souris à Isleen tout en me levant et en me dirigeant vers la sortie.
« Isleen ? Je te raccompagne au campement ? Le chef a dit quil ne fallait pas quon se déplace seul. Je men voudrais terriblement que tu te fasses pourfendre par une épée ennemie. »
Et se faire pourfendre par une virile épée amie, histoire de tromper lennui qui est nôtre à attendre une guerre qui ne vient pas, à passer de ville en ville dans ce duché désert ? Est-ce que je le lui plais seulement à la petite rousse ?
Traduction du titre : pas de sexe la nuit dernière
*française