Ayena
Voilà un peu plus d'un mois qu'Adrien Desage, Vescoms de Sant Remesi, Baron de Crussol, Senhèr d'Alquines avait été enterré sur ses terres baronniales. Sa veuve sortait tout juste de son grand deuil qui avait été une période de pur silence : elle n'avait répondu à aucun des courriers de condoléances lui parvenant, n'ayant ni la force ni l'envie de se mettre à l'ouvrage et ainsi de poser comme vrai la mort de celui qu'elle avait aimé. Seulement à la sortie de ce grand deuil, elle avait reçu une nouvelle salve de pigeons et comme tous n'avaient pu être effacés par les larmes qui n'étaient plus assez nombreuses, il fallut se mettre à penser à demain.
Ainsi, au château de Charmes où elle s'était réfugiée, la veuve prit pour la première fois depuis un mois et demi son nécessaire à courrier et se mit à l'ouvrage. Elle resta, en vérité, longtemps devant une page blanche, ne sachant par quel bout prendre le tout. Mais, petit à petit, elle retrouva les gestes des liés et des déliés et l'habitude de tracer les lettres et les mots.
Ainsi, au château de Charmes où elle s'était réfugiée, la veuve prit pour la première fois depuis un mois et demi son nécessaire à courrier et se mit à l'ouvrage. Elle resta, en vérité, longtemps devant une page blanche, ne sachant par quel bout prendre le tout. Mais, petit à petit, elle retrouva les gestes des liés et des déliés et l'habitude de tracer les lettres et les mots.
Citation:
Ce 8 juillet 1460.
A vous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dicte Montjoie, Roi d'Armes de France,
De nous, Ayena de Talleyrand Desage, Vescomtessa de Sant Remesi, Baronessa de Crussol, Dame d'Alquines.
Adissiatz.
C'est avec hésitation que nous prenons aujourd'hui la plume. Nous ne savons comment formuler ce qui devrait l'être et peinons à écrire ce qui ne devrait pas l'être. Mais comme vous l'avez appris, le Très Haut a placé sur notre route une épreuve bien cruelle et sans doute est-il de notre devoir de la surpasser un jour. Un jour, oui.
Notre époux Adrien Desage a à présent quitté ce monde depuis un moment puisque nous retrouvâmes sont corps le 25 du moi de may de l'an 1460. Son corps a été reconnu par le diacre Arthur Cano et enterré le 1 juin par le même homme de Dieu. Depuis lors, le deuil nous a accablée.
Seulement comme jamais rien n'est simple, il se trouve que je porte aussi en mon sein l'enfant du défunt. La grossesse n'a pas encore été constatée par une matrone mais l'héraulderie le demande, nous nous y plierons.
Nous souhaitons en effet par la présente apprendre ce qu'il en est de l'héritage des biens de feu Adrien Desage. Tout cela a t-il été acté conformément au contrat de mariage qui nous liait ?
Par bleu, pensez bien qu'il est difficile de poser tout cela par écrit. Mais si comme l'exige la tradition je me suis toujours pliée à l'autorité d'un homme, aujourd'hui je n'ai plus d'époux et mon père est parti vivre bien loin du Lengadoc. Il me faut donc prendre ces affaires à coeur moi même, malgré la douleur qui m'afflige, jusqu'à ce que je puisse à nouveau me placer sous une régence masculine.
Nombre de questions me viennent, mais nous craignons de vous noyer sous la masse. S'il vous était possible de nous indiquer quelles sont les suites à donner pour que l'enfant que je porte puisse un jour hériter comme il se doit, nous vous remercierions.
Sur ce, salutations.
S'il vous venait à l'idée de nous rendre visite, vous nous trouverez à Charmes.
A vous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dicte Montjoie, Roi d'Armes de France,
De nous, Ayena de Talleyrand Desage, Vescomtessa de Sant Remesi, Baronessa de Crussol, Dame d'Alquines.
Adissiatz.
C'est avec hésitation que nous prenons aujourd'hui la plume. Nous ne savons comment formuler ce qui devrait l'être et peinons à écrire ce qui ne devrait pas l'être. Mais comme vous l'avez appris, le Très Haut a placé sur notre route une épreuve bien cruelle et sans doute est-il de notre devoir de la surpasser un jour. Un jour, oui.
Notre époux Adrien Desage a à présent quitté ce monde depuis un moment puisque nous retrouvâmes sont corps le 25 du moi de may de l'an 1460. Son corps a été reconnu par le diacre Arthur Cano et enterré le 1 juin par le même homme de Dieu. Depuis lors, le deuil nous a accablée.
Seulement comme jamais rien n'est simple, il se trouve que je porte aussi en mon sein l'enfant du défunt. La grossesse n'a pas encore été constatée par une matrone mais l'héraulderie le demande, nous nous y plierons.
Nous souhaitons en effet par la présente apprendre ce qu'il en est de l'héritage des biens de feu Adrien Desage. Tout cela a t-il été acté conformément au contrat de mariage qui nous liait ?
Par bleu, pensez bien qu'il est difficile de poser tout cela par écrit. Mais si comme l'exige la tradition je me suis toujours pliée à l'autorité d'un homme, aujourd'hui je n'ai plus d'époux et mon père est parti vivre bien loin du Lengadoc. Il me faut donc prendre ces affaires à coeur moi même, malgré la douleur qui m'afflige, jusqu'à ce que je puisse à nouveau me placer sous une régence masculine.
Nombre de questions me viennent, mais nous craignons de vous noyer sous la masse. S'il vous était possible de nous indiquer quelles sont les suites à donner pour que l'enfant que je porte puisse un jour hériter comme il se doit, nous vous remercierions.
Sur ce, salutations.
S'il vous venait à l'idée de nous rendre visite, vous nous trouverez à Charmes.
Le tout fut relu mille fois... Les larmes étaient venues troubler la vue de la jeune femme et n'aidait point à conclure. Mais finalement, le courrier parti.
Alors, je mets un encart hrp et j'en suis navrée, mais comme la mort du perso Adrien a été remise en question, béh... Enfin bref. Cette fois il a été décidé que le perso était véritablement mort, j'espère qu'au niveau de la héraulderie ça ne va pas poser trop de problèmes pour qu'on puisse rester cohérents ! Si soucis, on voit ça par mp ?
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- Bases par Truscot et DellaGrottaglia - Héraldique > Ayena est habillée par DECO