Maledic
Recette pour créer des ennuis
- une malédiction miniature, blonde de préférence
- une pincée d'ennui mortel
- une cuillère à soupe de ver de terre
- un solide lance-pierre
- trois souffles d'ennemi à combattre
Mélangez tous les ingrédients. Agitez. Ne surtout pas mettre au frais afin de ne pas baisser la température. Enfournez une heure. C'est prêt !
A l'aube de la guerre, dans les rues plus ou moins désertes ou à tout du moins très peu intéressantes de Dijon, vagabondait une petite tête blonde dont la présence raréfiée de personnes familiales pour le contrôler avait conduit à un stratagème tout à fait normal de son point de vue. Navet - le fidèle ours en tissu pirate - dans la main gauche trainant sur le sol, le lance-pierre fermement maintenu par la main droite, Maledic jaugeait du regard la potence qui se dressait devant lui.
Personne n'y était accroché et c'est ce qui faisait bien son affaire. Il cherchait un poste de vigie pirate afin d'entrainer ses propres capacités à faire front à l'ennemi. Son précédent échec lors de la première bataille à chercher de véritable tétons le rougissait encore de honte, et il comptait bien se distinguer lors de la prochaine, en fier Corleone qu'il était, pour leur prouver à tous qu'il était utile pour la famille et pas ce parasite qu'ils croyaient. Vexé comme un pou, oui.
C'est donc férocement qu'il déposa son barda au pied du piquet et essaya d'y grimper. Il s'accrocha de toutes ses forces à la potence, sans bouger d'un pouce quelques minutes avant de se ratatiner au sol dans un glissement. A cet âge là, la motricité des jambes et bras est encore très laborieuse à coordonner. Après plusieurs essais infructueux, on le vit rouler un tonneau, puis apporter un tabouret pour faire un équilibre assez instable sur lequel il s'empressa de grimper, inconscient du danger dans lequel il se mettait. S'accrochant à la corde pendante, il décida qu'il était assez haut comme ça après tout.
Soldat, en charge !
Couillon !
Le lance-pierre était en bas... Il sauta sur le sol, s'amochant au passage, récupéra son arme, remplit ses poches de cailloux, refit l'escalade et arriva debout sur sa chaise, épuisé, les genoux sanguinolents, les mains pleines de terre mais un sourire réjoui s'étendant sur son visage.
Laell lui avait justement conseillé de viser des cibles qui bougent, avec des cailloux pour s'entrainer pour de vrai.
Tous aux abris, mitraillette en vue !
Un éclat de rire cristallin s'éleva dans les rues alors qu'un caillou fit enfin mouche.
_________________
- une malédiction miniature, blonde de préférence
- une pincée d'ennui mortel
- une cuillère à soupe de ver de terre
- un solide lance-pierre
- trois souffles d'ennemi à combattre
Mélangez tous les ingrédients. Agitez. Ne surtout pas mettre au frais afin de ne pas baisser la température. Enfournez une heure. C'est prêt !
A l'aube de la guerre, dans les rues plus ou moins désertes ou à tout du moins très peu intéressantes de Dijon, vagabondait une petite tête blonde dont la présence raréfiée de personnes familiales pour le contrôler avait conduit à un stratagème tout à fait normal de son point de vue. Navet - le fidèle ours en tissu pirate - dans la main gauche trainant sur le sol, le lance-pierre fermement maintenu par la main droite, Maledic jaugeait du regard la potence qui se dressait devant lui.
Personne n'y était accroché et c'est ce qui faisait bien son affaire. Il cherchait un poste de vigie pirate afin d'entrainer ses propres capacités à faire front à l'ennemi. Son précédent échec lors de la première bataille à chercher de véritable tétons le rougissait encore de honte, et il comptait bien se distinguer lors de la prochaine, en fier Corleone qu'il était, pour leur prouver à tous qu'il était utile pour la famille et pas ce parasite qu'ils croyaient. Vexé comme un pou, oui.
C'est donc férocement qu'il déposa son barda au pied du piquet et essaya d'y grimper. Il s'accrocha de toutes ses forces à la potence, sans bouger d'un pouce quelques minutes avant de se ratatiner au sol dans un glissement. A cet âge là, la motricité des jambes et bras est encore très laborieuse à coordonner. Après plusieurs essais infructueux, on le vit rouler un tonneau, puis apporter un tabouret pour faire un équilibre assez instable sur lequel il s'empressa de grimper, inconscient du danger dans lequel il se mettait. S'accrochant à la corde pendante, il décida qu'il était assez haut comme ça après tout.
Soldat, en charge !
Couillon !
Le lance-pierre était en bas... Il sauta sur le sol, s'amochant au passage, récupéra son arme, remplit ses poches de cailloux, refit l'escalade et arriva debout sur sa chaise, épuisé, les genoux sanguinolents, les mains pleines de terre mais un sourire réjoui s'étendant sur son visage.
Laell lui avait justement conseillé de viser des cibles qui bougent, avec des cailloux pour s'entrainer pour de vrai.
Tous aux abris, mitraillette en vue !
Un éclat de rire cristallin s'éleva dans les rues alors qu'un caillou fit enfin mouche.
Victime pj ou ps, autre filou, ou observateur...n'hésitez pas !
_________________