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[RP]Balade en Gascogne

Luckylolotte
[Aux abords d'une forêt à Dax ...]


La belle était arrivée depuis le matin dans cette ville qu'elle ne connaissait pas.
Bravant fièrement les interdits, elle avait quitté Mimizan la veille, avec son équipage habituel : beaucoup de rien ... futile et inutile.
Tout au long du chemin, ses pensées n'avaient quitté Lise, sa Lise, son amie, sa presque soeur.
Victimes innocentes d'une armée gasconne barbare, Lise et son compagnon Xyno se mourraient en pays dacquois.
Elle se devait d'être auprès d'eux, abandonnant temporairement ses projets et ses rêves.
Elle les avait retrouvés en triste état, mais se promettant de les rétablir, s'était improvisée d'office "chef du dispensaire" de fortune ...
Pas âme qui vive pour les aider de toute façon !

Et c'est lors d'une pause, entre deux tisanes aux plantes et trois cataplasmes, alors qu'elle errait, seule le long de l 'eau que l'oiseau était apparu.
Plus pittoresque que majestueux, Fulbert lui revenait, apportant sans doute quelques nouvelles de son pélerin.
Le ramier, récompensé de quelques caresses gantées avait délivré un parchemin.
Lucky, les mains tremblantes le décacheta et le parcourut rapidement.

Et celle qui ne pleure jamais car beaucoup trop fière ...
Et celle qui ne montre jamais un sentiment car beaucoup trop froide ...
Celle là même embrasse le velin avec passion, le dépose contre son coeur !

Son pélerin n'est plus loin, presque à portée de mains, de lèvres, de baisers passionnés.

Ses pensées s'envolent aussitôt vers Mont de Marsan pour le retrouver lui, son homme servant fièrement ce Cartel comme elle l'a fait à Bordeaux, le protéger par des voeux de succès. Lui intimer tendrement de veiller sur lui mais aussi sur Cymo, la Fourmi .. son amie, sa confidente.

Malgré la guerre qui fait rage, malgré les douleurs qu'elle va infliger comme chaque nouvelle guerre, malgré ces morts qui vont payer pour rien ou si peu ...
Elle, au comble de son égoïsme, arbore désormais un sourire qui ne la quittera plus.

La "Duchesse" voit le bout de ses incertitudes.

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Staron
Maintenant huit jours qu'il a reçu cette lettre de la duchesse, cette lettre qui a fait chavirer son petit cœur de pèlerin.

Il a voulu tout abandonner, tout laisser derrière lui pour aller la rejoindre. Mais il ne savait pas où aller, où elle était. Fragile, chamboulé par cet amour révélé au jour si soudainement, mais aussi par la douleur qu'il pouvait lire dans les voix qui l'entouraient, il a douté. Le pèlerin doute, en permanence.

L'accumulation des émotions l'a mené à vouloir tout quitter, même elle, aller loin, fuir, ailleurs.

Heureusement pour lui, pour leur amour, la maisnie pointa le bout de son nez et lui offrit une autre alternative, une temporisation, l'occasion de réfléchir, de faire le tri, d'assumer le choix de son cœur. Il lui faudra deux jours, deux journées pour faire le choix de l'évidence, du cœur. Deux journées pour lui signifier ses sentiments pour elle, pour lui écrire :

Citation:
Je t'aime


Plus tard, devant mont de marsan, il lui écrira une lettre, pour lui dire qu'il est là, qu'il l'attend.

Citation:
Ma Lucky,

Comme tu le sais sûrement, Cartel a quitté Bordeaux, moi avec, en route pour Mont de Marsan, pour tenter de remettre la Gascogne sur la bonne voie.

Mais c'est avec toi que mon cœur voyage. Depuis l'arrivée de Fulbert, tout me revient à l'esprit, tous ces instants éphémères, magiques, passés avec toi, ces attentions que tu as eues pour moi, ta prévenance, tes mots, ton annonce. Je n'avais alors pas su t'entendre.

Jusque là, j'avais masqué mon manque de toi, je n'avais pas voulu voir mon cœur saigner pour toi, savoir le tien saigner pour moi. Mais aujourd'hui tout cela me saute à la figure, comme ces jouets que l'on offre aux enfants, et me laisse pantelant. J'ai besoin de toi, je ne peux vivre sans toi.

Je veux partager le temps avec toi, dans ce tourbillon qu'est ce monde, dans ce calme que sera notre monde.

Mais avant je dois prêter main forte à Cartel, une dernière fois.

Je suis devant le rempart de Mont de Marsan, ce soir la bataille va commencer. Je ne sais pas ce qu'il adviendra, je ne sais où nous allons en nous lançant dans ce combat. Mais ce que je sais, c'est que j'en sortirai, l'amour que je te porte me sortira de là quoi qu'il arrive, et m'amènera vivant jusqu'à toi.

Je t'aime.


Depuis, il attend, il attend une réponse de sa part.

Ou qu'elle vienne, qu'un matin, sortant de sa chambre, il se retrouve face à elle, qu'il puisse la prendre dans ses bras, la serrer contre son cœur, la chérir, pour enfin l'embrasser d'un long baiser effaçant le temps qu'ils ont passé loin l'un de l'autre.

Il en oubliera ce pour quoi il est à Mont de Marsan ... Le premier jour de bataille, il sera tellement absent qu'aucun ne le verra, ni ne le combattra. Il n'ira même pas au combat le jour suivant. Enfin, malgré les consignes très claire, il en oubliera même le départ pour Dax ... si seulement il avait su qu'elle y était ...

En attendant le retour de l'armée, il passera ses journées loin du camp presque vide, il ira se balader en forêt, cueillir des fruits, les savourer, assis au pied d'un arbre ou allongé dans une clairière, à laisser vagabonder son esprit tout près d'elle.
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Quand tout est effacé, il ne reste plus que le chemin à parcourir, droit devant.
Luckylolotte
Bien loin du confort habituel dans lequel elle aime se vautrer, la brune, prostrée dans sa petite tente de fortune, épuisée des soins qu'elle prodigue à ses amis, tire de son corsage la lettre que son pèlerin lui a envoyée quelques jours plus tôt.
Elle la relit plusieurs fois et s'installant de son mieux, rédige enfin sa réponse.




Citation:
Mon Staron,

Je tiens contre mon coeur, ce si beau message que tu m'as envoyé.
Et même si je ne n'y croyais plus, je me suis rendue compte, au fil de tes mots que tu avais fait ton choix.Le choix que nous nous aimions, que nous voyagions ensemble, main dans la main, vers de nouveaux horizons.

Tout comme toi, je n'ai rien oublié de ce que nous avons vécu lors de nos rendez-vous épisodiques, de tes mots rassurants, de ta confiance, de ton aide aussi que tu m'apportais alors comme un ami, sans doute mon meilleur ami.
Notre rapprochement, nos nuits d'amour et tes lèvres font partie de ma vie, de mon bonheur passé et à venir et même si j'ai souffert quand tu m'as quitté, à la Teste, aujourd'hui tout est pardonné.

Ici, à Dax, ma vie est mouvementée et bien remplie. Je veille sur ma Lise et son compagnon, tous deux massacrés par l'armée et j'ai l'impression que les heures passent sans jamais me laisser deux minutes de repos, pour t'écrire, te donner des nouvelles et te dire que moi aussi je t'attends.
J'ai désormais hâte que ce conflit cesse rapidement, afin de te retrouver, de te serrer fort dans mes bras, de t'aimer au grand jour.

N'oublie pas de saluer mes quelques amis se battant à tes côtés, surtout cette foutue Fourmi qui me manque tant, et toi, viens vite me rejoindre quand tout sera terminé, je t'attends le coeur battant la chamade.

Je suis à toi ...

Ta Lucky.



C'est avec un sourire non feint, qu'elle roule le pli et le fixe à la patte de son pigeon.
Le serrant fort contre sa poitrine, comme pour y imprimer son odeur, en plus du parfum dont elle a largement aspergé la lettre. Elle se dit qu'elle sera, de la sorte, un peu plus près de son Staron encore. Elle le libère et le ramier prend son envol en direction de Mont de Marsan, sous l'oeil attendri d'une « Duchesse » emplie d'espoirs nouveaux.

Après une vérification des pansements de Lise et Xyno, dans la tente voisine, elle décide de partir au village, pour se changer quelques heures au moins les idées.
Elle ne reconnaît pas le Dax, calme et serein qu'elle a découvert quelques jours plus tôt. L'ambiance n'y est plus la même, la tension palpable et après avoir tendu l'oreille vers quelques commères, elle apprend l'impensable : L'armée et Cartel sont dans la place ...



Mais ...
Si Cartel est là ...
Il est là aussi !



Folle de joie, elle se lance à sa recherche, écumant les tavernes, le marché ... Le moindre recoin est visité mais rien ... Aucune trace de son pèlerin ! Personne ne l'a vu, personne ne sait.
Peut-être même qu'il est mort durant le dernier combat !
Elle ne sait pas, ne comprend pas .. mais refusant de se laisser abattre, n'envisageant même pas une fraction de seconde les dangers encourus, rentre au campement, y laisse des instructions pour les soins de ses amis.

Et là voilà, chevauchant déjà en direction de Mont de Marsan ...

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Cymoril
Quelque part entre Mont de Marsan et Labrit…

Alors que vêpres sonnent à l’église de la capitale gasconne, une brunette passe les lourdes portes de la ville sans inquiétude. Peu leur chaut aux forces armées qu’une Cartel labritoise plie bagages et regagne ses pénates ; tout autant qu’elle se fiche complètement de leurs jolis étendards et de leurs prétentions belliqueuses à l’égard de l’armée Memento Mori. Trêve pascale oblige.

De toute façon pour elle, l’heure n’est pas à guerroyer, et tandis qu’elle mène son étalon d’un trot tranquille sur la route pavée qui la ramène chez elle, ses pensées s’envolent tour à tour vers la Touraine et le Bourbonnais Auvergne. Un peu plus tard, alors qu’elle fera une courte pause casse dalle et tisane au chanvre elle s’adonnera à un douloureux exercice d’écriture et deux pigeons s’envoleront dans le ciel gascon, un pour un écuyer, l’autre pour une Sœur ; mais pour l’heure elle songe simplement à ces deux morts survenues récemment.

La pensée que l’une lui avait offert Bagual et que l’autre l’aurait volontiers transformé en rumsteacks lui arrache un sourire malgré elle.

Les souvenirs de la roulotte affluent dans sa mémoire. Dire que c’est là finalement qu’à la fin de la guerre de juin 1456 elle avait soigné ses blessures, trouvé refuge, à l’écart de ses propres concitoyens, scellant à jamais son destin à ceux qui lui avaient infligé ces mêmes blessures. Et pourtant…

Elle y avait gagné tellement en perdant si peu. Une oreille attentive et compréhensive, amicale, des rencontres inoubliables…

Ils étaient trois convalescents que tout opposait au départ. Le lieutenant périgourdin, l’ambassadrice moulinoise et la jeune labritoise. Et ils en avaient fait et dit des conneries pendant tout ce temps passé ensemble, déversant leur amertume d’être coincés là, dans ce sinistre tombeau qu’était devenu Labrit. Et le moment venu, chacun avait repris son chemin sans se retourner.

Takeo était mort depuis, éteint à Castillon cet hiver. Et voilà qu’Apo venait de mourir aussi, sur ses terres.

Peu importe les circonstances de leur mort, il ne reste plus qu’elle et ses souvenirs, les bons et les moins bons.

Ses souvenirs et une envie de vivre encore plus forte que jamais en dépit des cauchemars qui viennent peupler ses nuits. Envie de revoir certains tant qu’ils sont en vie.

Ses dix-huit printemps à peine lui rappellent qu’elle a tant à voir, à découvrir. Le reste est sans importance finalement. Qu’importe le régnant gascon, les magouilles et les revanchards, les esprits étriqués…

Elle s’en tamponne le coquillard comme de sa première paire de chausses.
Demain elle sera chez elle, attendant impatiemment son retour à Lui, après… on verra bien !

Alors oui, c’est avec un large sourire et un optimisme retrouvé qu’elle a laissé derrière elle Mont de Marsan, ses remparts, les trois armées gasconnes réunies. Les abandonnant à leur existence plate et sans saveur avec un sentiment de pitié pour ces pauvres hères qui se déclarent prêts à mourir sans même se rendre compte qu’ils sont déjà morts tant leur vie est insipide et dénuée d’intérêt.

Dix-huit ans à peine, et l’éternité devant elle, vibrante…

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Desfontaines
Sur les chemins entre Mimizan et Labrit.

Un bon petit soleil, une route de campagne un p'tit vent frais. Mais que demande le peuple au juste ? Et dire que c'est sensé être le bordel dans les parages. C'est dans cet esprit là que le Bévier, nouveau ex-marin, marchait sur la route, le dos courbé, avec son bâton sur l'épaule et son sac de toile au bout, comme un balluchon.

Malgré le temps radieux, il n'avait pas croisé âme qui vive si ce n'est une buse sur un poteau en bois bordant un élevage d'Auroch, sur le bas côté de la route. A ce qu'il parait, il y avait un genre de loi martiale sur les chemins à cause d'une armée brigande qui s'amusait à prendre Mont-de-Marsan plus à l'Est.

L'air entêtant, le sourire au lèvre malgré la douleur de la nuit dernière où il avait rossé un troufignon un peu trop confiant, le marin aux pieds nus ainsi qu'aux braie blanches, avançait, le torse nu, dévoilant sa musculature sèche mais robuste. Prit par l'ambiance et l'absence d'auditoire, le Desfontaines entonna une petite chansonnette de sa voix grave mais fausse ...


-" As-ton déjà vu-uh ?
Un marin sans bateau-oh !
O-hé o-hé, ma-telot-oh !
Y'a qu'd'la terre à perte de vu-uh ! "

Son bonhomme de chemin continuant, le p'tit frère Desfontaines, cadet de feu le Lion du Périgord, se baladait sur les routes gasconnes.

-" Cette période est révolue-uh !
Mazette, le rouliiiis me manqu-euh !
O-hé o-hé matelot, il est où ton navire-euh ?
J'aurais p'tête dû me retenir-euh !
De tataner ce pauvre troufion-on !
Qui me servait de capitaine-euuuh !
Mais mon dieu qu'il était co' ... bête-euh ... "


En effet, si le jeune loup de mer était sur terre, c'était pour la simple et bête raison qu'il avait fracassé le fessard du capitaine suite à une dispute au sujet de sa fille en Bretagne. Fort bien proportionnée, lors de leur dernière escale en Bretagne, le Desfontaines, fidèle à la réputation familiale s'en était allé la visiter, sans arrières pensées obscènes comme le mariage ou l'amour, hein ... qu'on s'entende bien, juste histoire de passer le temps.

Bévier était un homme de taille un petit plus que moyenne, là où son frérot était massif, lui était sec. Ses traits un peu plus creusés mais v'là le bestiau aussi ! Fallait pas blaguer avec lui, en attestait le troufion de la nuit dernière qui devait sûrement encore chercher son genou. Ca faisait pas une semaine qu'il était sur terre et la mer lui manquait déjà ... alors il reprenait ses activités de marins, pas besoin de faire un dessin.

Il était arrivé le matin même à Mimizan. Grand Aristote, le crétinisme ambiant qu'il y régnait ! Il avait bu une ou deux chopines en taverne et s'était directement fait la malle pour Labrit. Bévier y arriverait demain matin selon la carte qu'il avait fauché à un paysan saoul au détour d'une taverne à la Teste de Bûche.

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" Si tu ne me connais pas, ne me parle pas, en revanche si tu me connais, tu sais à quoi t'en tenir "
Cymoril
On the road again…


Nous étions jeunes et larges d’épaules…
Mouais, jeunes, deux sur trois, large d’épaules un sur trois.
Et on espère que la mort nous frôlera, mais de loin, et pas de suite. Pas qu’on ait la trouille, mais là, franchement, ce serait pas le moment. C’est tout.

Une fourmi noire sur un étalon blanc, à ses côtés un p'tit noiraud de tout juste six printemps, et derrière un spadassin aux commandes de la charrette version 38 tonnes. Silencieux et concentrés sur la route et réfléchissant à leurs occupations futures à l’arrivée à destination.

Orthez…

Mission livraison de bois et transaction de fer pour la conseillère municipale labritoise. La première étape du voyage s’est passée sans encombre. Pas un chat sur la route, même pas vu les défenseurs de Mont de Marsan…

Ils doivent tous être à leur sauterie d’auto congratulation, celle qui fait oublier à la plèbe que les élections pour les ducales sont pour bientôt et qu’on a vu personne proposer de programme ou de débat. Une façon subtile de noyer le poisson. Un classique du genre en Gascogne…

Pour l’instant, Cymoril est plus préoccupée par la seconde et dernière étape de leur périple. Après Dax la route est peu sûre parait-il… Pourtant ils n’y sont pas… Quelqu’un chasse sur leurs terres dans l’indifférence générale semble-t-il.

Visage tourné vers le p’tit, elle lui glisse quelques instructions de rigueur :


Tybalt…
Si jamais c’te nuit tu entends que ça bouge, ou que tu vois des gens qui essayent de nous bloquer le passage, tu sautes de ton âne et tu files te planquer dans la charrette…


Elle s’abstient de lui dire ce qui adviendrait ensuite. Le gamin en a déjà vu et vécu bien assez pour son âge.

La rencontre avec les deux pouilleuses elle l’espère plus qu’elle ne la craint. L’argent engagé est le sien, pas celui de la mairie à qui elle fait l’avance. Dans le pire des cas, elle se mordra les doigts d’avoir voulu rendre service… tant qu’il n’arrive rien au p’tit ni au taciturne.
Dans le meilleur des cas, ramasser la tronche à celles qui ont osé lever la main sur la Duchesse et son compagnon… ce sera avec plaisir. Si elles sont assez tarées pour s’y risquer.

La Fourmi et l’homme tranquille ne sont guère du genre à se laisser refaire sans riposter, et tuer ne leur posent pas plus de problème que ça. S’il le faut.

Sortant de ses pensées, elle adresse un sourire à Tybalt, rassurante :


Mais t’inquiète…
Tu verras la nuit sera calme… J’te promets…


Optimiste le myrmidon Cartel… En même temps, elle a annoncé clairement la couleur. Aux intéressées… Barrez-vous ou à vos risques et périls…
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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Tybalt



Encore de la route, toujours de la route…

Il n’a fait que ça depuis des mois le p’tit du Tam… de la route… d’abord avec l’Ardath pour descendre en Gascogne, ensuite avec son père pour arriver jusqu’au gibet où il l’a vu se faire pendre. Et redescente pour atterrir une nouvelle fois dans les bras de la brunette.

Pas une vie ça pour un gosse de six ans. Surtout qu’il sent bien que le grand taciturne n’est pas jouasse de sa présence, pourtant si éthérée. C’est pour ça qu’il préfère rester sur le dos d’son âne plutôt que d’aller s’assoir dans la charrette.

Et puis la brunette il la connait, même si elle fait comme si de rien n’était, elle avait été gentille la première fois.
C’est pour ça qu’il la suivit sans faire d’histoire, sans trop rechigner ni autres facéties dont il a le secret.

Le Béarn alors… encore une nouvelle contrée pour lui. P’têt bien qu’ils y resteront un moment… mais il n’y croit pas trop, la demoiselle a l’air pressée, alors il suit.

Et c’est d’un œil tout juste inquiet qu’il la regarde quand elle lui parle d’attaque nocturne et de ce qu’il faudra faire si jamais… Il hausse même les épaules, désabusé. Plus de mère, plus de père, et il passe de bras en bras quand il devient gênant... Il commence à avoir l'habitude des aléas foireux de l'existence.

Pourtant, il apprécie pendant les haltes brèves et la nuit la chaleur de bras rassurants et de mots gentils susurrés à l’oreille pour qu’il s’endorme. Comme la façon dont elle le nourrit, craignant sans cesse qu’il ait encore faim, tout ça en ayant l’air de s’en foutre pour mieux tromper son monde.
Il dira pas ce qu’il sait de toute façon. C’est marrant d’avoir comme un secret à partager. Et puis personne ne lui parle en général, trop p’tit, trop encombrant, trop casse pied…

Lui adressant même un beau sourire quand elle lui promet que tout ira bien. Comme si elle pouvait en être sûre… Mais à six ans on a envie d’y croire, encore un peu.


Si c'est promis...


Alors, il avance, attendant l’arrivée et de pouvoir enfin cavaler, p’têt qu’il aura du bol et trouvera d’autres gosses pour jouer là-bas…
Zouz83
À Labrit

Zouz prépara son sac pour aller vérifier les frontières qui semblait-il étaient fermer il fallait bien entendu vérifier cela et intercepter toute marchandise pouvant venir de vol, pillage et tout ce qui était probable de voir sur les routes en somme.

Hop il mis sont casque sur la caboche, ses affaires incognito et tout ce qui pouvait laisser les gens le reconnaître. Hop direction les filles. Car oui... quitte à partir a l'aventure au moins prendre avec soi de belle demoiselle pour porter les affaires...

Le temps semble parfait jolie soleil qui réchauffe le coeur, qui donne envie de voyager en toute nudité.. euh non pas ça... enfin bon les voyageurs qui auront beaucoup d'affaires seront heureux de voir des gens arriver pour les aider. Une sortie qui s'annonce parfaite en somme. Sans oublier que la chaleur de ce moi de mai donnera peut être envie à une de ses accompagnatrice de se laisser allé aussi à des vêtements moins chaud et plus affriolant voir même indéscent! Bah quoi... on peut toujours rêver hein...

Le sac rempli de trois quatre miches, un ou deux épis de quoi tenir quelque jours aux frontières et de nourrir les pauvre qui seront sur la route avant lui.

Dernier arrêt pipi en taverne avant de prendre la route. Un bisous à la soeurette qui est triste de pas avoir été élu. Un bisous aux autres qui vont lui manquer ou pas...

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Pumae
Labrit,

Z'ont pas l'air partant pour se décoller les fesses de c'te place.
Elle rumine légèrement. C'est pas que le temps commence à devenir long, mais c'est plein cagnard là en plus...
C'est ainsi que Pumae a quasi raté le lâcher prise de Zouz sur la belle brune, et le contentement jouissif du compagnon de cette même brune.

Il quitte la place à grand pas, dans le sens contraire de là où elle se trouve en plus.
Et la voici partie au ptit trot pour le rattraper. C'est qu'elle a l'air ridicule a essayer de retenir sa capuche sur sa tête et à pas perdre son bardas en route.
Barf...
Elle rejette la capuche et libère sa seconde main pour maintenir son épée, lui claquant dans les jambes à chaque jambe avancée.

Elle le rattrape, mais trop tard. Il est déjà engouffré dans une maisonette.
Il doit bien l'avoir entendu arriver, elle a pas été 'achement discrète sur le coup ...

Elle n'a plus qu'a recommencer sa phase d'attente. Ce coup ci, ce sera rapide, il ressort assez rapidement, baluchon au bras.


Zouz !
Elle s'arrête en lui laissant le temps de se retourner, et de la reconnaître. Léger sourire aux lèvres, elle attend le verdict. Qu'est ce qu'il va bien lui sortir cette fois ci ?

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Zouz83
A Labrit toujours..

Zouz sortie de chez lui son ti sac sous l'bras, sa tenu supo euh super... et vit qui! il reconnue Pumae la procureur du Périgord angoumois elle était parmis les femmes qui avaient pu voir son beau popotin lors d'une séance de tribunal ou il avait été accusé pour des raisons sûrement justifiable. Enfin bon.

Il lui sourit et la regarda de haut en bas avant de lui dire:


Je part. Si tu veux m'accompagné va prendre deux trois miches et on se rejoins à la porte de la ville. Je suis assez presser alors à plus tard... On pourra discuté en chemin si tu veux.

Zouz attendit qu'elle lui fit un signe puis partie faire les dernières petite choses à réalisé.

Sur les chemins

Le chemin fût long a cheval en parcourant les prés pas grand monde sur les chemin à vrai dire personne... Ils arrivent près d'un pont de l'autre côté deux hommes. Ils ont l'air bien armé, et aussi d'avoir une certaines richesse sûrement des brigands... L'un deux est accompagné d'une chèvre étonnant peut être que lui aussi était célibataire et qu'il utilisait sa brebis a des fins étranges.

Enfin bon il se tourna vers les filles et leurs murmura.


Ils m'ont pas l'air honnête préparons nous à leur barrer le chemin si leurs marchandise est illégale on réquisitionnera tout ça. Le crime ne doit pas resté impuni!

Les deux hommes c'étaient installé les zieutaient aussi. Zouz posa son sac, et prépara des papier officiel de réquisition tout ça.

Citation:
Nous,
Ayant remarquer que vos marchandises fût prise par des façon illégales,
Réquisitionnons tout ce que vous avez sur vous afin de l'examiné et de porter les preuve à la justice.

Vous,
Êtes soupçonné de vol à la tire,
Êtes soupçonné d'avoir eut vos bien de vil façon.

Nous,
Récupérons vos bien car: Bien mal acquis ne profite jamais!


Il regarde sa lettre puis les filles

C'est bon ça? ou on change deux trois trucs?
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Ysengrine, incarné par Zouz83
Ysengrine a écrit:
Cheminant au petit galop de son cheval, Ysengrine reconnaît de loin la terre de Gascogne.

Une foule de souvenir envahit son esprit vagabond, tandis qu'au loin s'élève le doux son de la flûte des bergers en route pour les plateaux... déjà...

Envie de couper à travers les collines, de ne pas croiser de gens en route. Ysengrine mène sa monture par les chemins des bergers, doucement, en longeant la grand route de Mont de Marsan à Eauze.

Zut, trois personnes là bas au loin...

La jeune femme approche, un peu sur ses gardes... puis se détend :


Zouz ! vieille fripouille ! ça alors quel hasard si je m'attendais à...

Mais Zouz et ses deux acolytes font de grands gestes

Schuuut

Ysengrine s'approche du promontoire rocheux où se tiennent Zouz et ses deux accompagnatrices.

En contre bas, au bord de la route, deux hommes ont arrêté leur voyage et se reposent. Près d'eux, une chèvre broute tranquillement...


Propos envoyer par LJD ysengrine qui n'a pas réussi à avoir notre gargote.
Pumae
Pumae avait donc rejoins Zouz à la sortie de la ville, et salué Simone.
Ils partirent au petit trot, et ce furent les fesses de la Pumae qui furent misent à rude épreuve plutôt que ses jambes cette fois ci.
Râlant intérieurement en se demandant bien ce qu'elle fichait là tout compte fait, elle fut bien soulagée quand ils s'arrêtèrent. L'endroit était sympa, le pont stratégique. C'était la première fois qu'elle mettait les pieds dans le coin.
Une fois pied à terre, elle jeta un coup d'œil rapide le plus discret possible. Armés, assez forts. Lourdement chargés.
Cela ne l'empêcha pas ... Elle se permit quelques étirements des endroits douloureux, en toute discrétion bien entendu...
Une femme approcha, inconnue. Elle s'approcha, le pas léger et son cheval mené par la bride.
Elle lui sourit légèrement puis s'approcha de Zouz, et lu part dessus son épaule.
Papier de réquisition *blabla*...


Tu permets ?

Prenant une plume et un nouveau parchemin elle reprit les grandes lignes.

Citation:
Avis officiel

Nous,
Ayant remarqué que vos marchandises, que ce soit en quantité ou en qualité, semblent avoir été prises de façon illégale,
Réquisitionnons tout ce que vous avez sur vous afin de l'examiner et si besoin s'en fait sentir, porterons ces preuves à la justice même.

Vous,
Êtes soupçonné de vol à la tire,
Êtes soupçonné d'avoir obtenus ces biens de vil façon.

A bon entendeur : Bien mal acquis ne profite jamais!


Elle le tendit à nouveau à Zouz en attendant les remarques éventuelles de Simone et Ysengrine.
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Pumae
Une nuit ...

Les chevaux avaient été bichonnés, abreuvés, et mis à la longe à l'endroit où l'herbe était verte et tendre.
Ils avaient mangés, assis sur des souches, en attendant que les vilains passent le pont.
Somnolente, la Pumae avait attendu. Apparemment les autres étaient plus au fait de l'attente dans la nuit. Elle regrettait son lit ...

Soudain elle sursaute en sentant qu'on lui tapote l'épaule.
Zut elle a encore raté un truc, pour sur !

Elle se redresse et jette un coup d'œil de l'autre côté. Le petit feu qu'ils avaient allumé est éteint, et les braises rougeoient encore un peu dans la nuit.

Elle remercie d'un tapotement de doigts la personne qui lui a amené son cheval et lève les yeux au ciel.
La nuit est là, claire-obscure. La lune est bien présente, malgré quelques passages nuageux la masquant de temps à autre. Éclipse de lumière argentée. Les étoiles sont brillantes, et elle en repère une, la même, inlassablement depuis qu'elle voyage. Un sourire léger se dessine sur ses lèvres, puis le signal.

Il est temps d'y aller. Elle récupère son cheval et se hisse dessus, grimaçant en sentant ses muscles froissés s'adapter à sa position.
Ils se mettent en position, mais cette fois ci l'attente est plus courte. Un bruit se fait entendre. Bottes sur le bois du pont.
Se seraient-ils décidés à passer de nuit ? Signe de brigand, assurément.
Toutefois, un léger doute l'étreint. N'y avait-il pas de carriole avec eux ?

Trop tard, tout s'enchaîne. L'homme, seul est arrêté. Il ne cherche pas à résister, et donne ses possessions sans un mot.
Sans un mot, le silence est lourd dans l'obscurité. Frottement des habits, bruits des piétinements des chevaux.
La papier lui est donné alors même qu'il ne comprend toujours pas ce qui lui est arrivé.
Quand à nous, nous allons de l'autre côté.
Ils sont partis ...

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Ysengrine
Rencontre impromptue

Service demandé, aussitôt accordé.

Frontières de Gascogne ou d'ailleurs, armée régulière ou missions plus secrètes, tout cela fait partie d'une routine qu'Ysengrine connaît depuis longtemps déjà.

Le bonhomme contrôlé ne semblait pas bien méchant, ni grand escroc, et quoi ?
Une mission est une mission...

Ysengrine salue d'un hochement de tête l'efficacité de ses furtives comparses d'une nuit.

Zouz l'amuse dans son rôle de chef de patrouille, il s'en sort très bien... souvenirs de Mortagne et du Maire passionné...

Où sont passés les rires d'enfants qui s'élevaient alors ? Les discussions sans fin ?

Désormais on se comprend d'un regard, d'un geste. Les visages sont plus graves, les yeux aux aguets...
Et pourtant, dans ces yeux, toujours cette petite flamme qui danse, danse la joie de vivre...
Pumae
Rattrapage d'une nuit sans sommeil.
Calée dans sa cape, un sac sous le crâne, la voilà qui ronfle. Enfin ronfle? Peut être bien...
C'est que la nuit a été rude. En émotion aussi pour la Pumae. Premier brigandage ça se fêterait bien tout de même.
Mais bon, les tavernes sont un peu loin, la route se doit d'être encore surveillée.
Quelques heures de sommeil plus tard, elle se réveille. Elle a faim.

Cette fois ci, le guet se fait aussi de jour.
Ils donnent une impression d'insouciance, un petit feu de bois, de la viande qui grille. Les chevaux sont mis à la longe à quelques pas. Ne manquerait plus que quelques plaids et des enfants qui courent partout pour que le tableau soit complet. Elle ricane.

Par contre, les armes à planquer, c'est plus difficile.
Les siennes sont sous sa cape, juste à côté d'elle. On ne sait jamais.

Cette fois encore, c'est un homme, seul. Ils s'avancent à sa rencontre, mais il a l'air d'avoir compris. Sa main se pose sur son épée et les choses se précipitent.

N'a-t-il pas vu leur nombre ? Pourquoi cherche-t-il a s'échapper ? Il n'a aucune chance.

En surnombre, ils ne mettent pas longtemps à le maîtriser. Pas grand chose dans sa bourse, mais un chargement intéressant tout de même ...

L'un d'entre eux lui refile le papier...

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