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RP - En naissant nous mourons, et la fin dépend de l'origine

Fleur_des_pois
{Repaire des Corleone}

Fleur était contente. Le mois de février touchait à sa fin. Et pour elle, c'éait bon signe. Mars ne tarderait pas à poindre. Puis avril. Et avec avril, le printemps. Et avec le printemps, les fleurs. Et avec les fleurs ?
Un sourire illumina son beau visage. Son stock de plantes et fruits avait sensiblement diminué cet hiver. Elle s'en étonna. Se serait-elle amusé plus que de coutume cette saison ?

Fleur était peut-être contente, oui. Mais Fleur s'ennuyait, aussi. Autour d'elle, les Corleone vaquaient à leurs occupations. Terrée dans son coin, elle les regardait. Une famille. Des mères, des pères. Des filles, des fils. Des soeurs, des frères. Des oncles, des tantes. Des neveux, des nièces. Et elle, elle n'était que... la vulgaire « pièce rapportée ». Pas de nom, pas de passé. Et un étrange avenir. A peine plus clair qu'avant. Fleur n'était pas d'ici. Elle n'était de nulle part. Et chaque jour, cela la minait davantage. Elle ignorait même si finalement avec eux, elle était la bienvenue.

Il était vrai qu'elle était un peu particulière. Insolente et incapable de la moindre politesse. Indépendante à l'extrême, jusqu'à provoquer la colère des autres. Egoïste et têtue. Et malgré cette flamme, cette passion, Fleur restait froide. Froide et méthodique. Froide comme la vipère. Glacée comme les poisons qui privait de vie ses victimes, la plupart innocentes. C'était ce mélange détonnant qui la composait. C'était ce qui lui faisait penser être supérieure à toute autre créature terrestre. Ces deux aspects d'elle, mais également sa beauté.

Et comme à chaque fois qu'elle pensait à elle, Fleur se demandait d'où elle venait. Qui l'avait mise au monde. L'avait-on seulement désirée ? Sans doute pas puiqu'on l'avait abandonné. Ressemblait-elle à sa mère ? Avait-elle les yeux de son père ?


Fille des fées certes, mais les fées ne portent pas d'enfants, marmonna-t-elle entre ses dents.

Alors qui ? Quoi ? Auprès de qui se renseigner ? Un lourd soupir s'échappa de ses lèvres ourlées.
Plus pour se forcer à penser à autre chose que par ennui véritable, Fleur se leva de son coin. Elle n'avait pas encore visiter tout l'endroit. Trainant ses guêtres au hasard, elle se trouva nez-à-poignée avec une porte. Une simple porte d'une banalité à pleurer. Comme quoi, même dans le repaire de Corleone, il pouvait y avoir une porte. Ou tout comme.
Pousser le panneau de bois ne fit que l'amener dans une autre salle. Plus faiblement éclairée ceci dit. Un tas de trucs y était entassé. Allait-elle se permettre de fouiller ? Pourquoi pas !


Titre : Manilius - Astronomica


[Cheffe Aldraien
Merci de baliser votre RP comme demandé dans les Règles d'Or. Bon jeu.]

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Enjoy
    Qu'il s'agisse d'une tanière ou d'un nid de vipères. Le chaland chine sans relâche jusqu'à trouver sa perle rare. Se brûlera-t-il la rétine à trop la contempler ? Nul ne peut le dire. Mais on peut médire sur ses faiblesses. Et pendant que le Poison s'enracine dans la caverne des Corleone. Une autre prend place dans un lieu qui jouxte l'antre des vieilleries. Une salle de bain. La pièce est spacieuse. La lumière abondante s'immisce par les larges fenêtres venant caresser les nombreuses boiseries. Au milieu, un baquet luxueux nappé de linges et de vapeurs montantes. La mustélide somnole. Sa chevelure frisotte à cause de l'humidité. Des perles épousent ses traits. Calme et détendue. Jusqu'à ce que cette quiétude ne soit violée par un brouhaha incompressible.

    Doucement ses paupières éclosent, ses sourcils se teintent de la ponctuation des ires et ses doigts recherchent un bout de tissu. Son corps enlacé par une chaleur étouffante éclipse l'horizon réparatrice pour retrouver une posture verticale. La furette se saisit d'un drap blanc pour s'en recouvrir. L'eau vient plaquer les formes de la jeune femme offrant une transparence provocante. L'essentiel étant partiellement dissimulé. De toute façon, personne n'aura l'audace de venir prendre le bastion d'une légion de Corleone. Seul un simple d'esprit l'oserait.

    Ses pieds mouillés parsèment le sol de traces tout le long de son passage. Une approche féline pour mieux surprendre le trouble-fête. Une main posée contre le montant de la porte ouverte et on s'assure d'un discret coup d'oeil. Y évolue la rose aux épines empoisonnées en quête d'une raison insoluble. Ou bien pour venir alléger l'héritage de toute une famille. Une interrogation naissante : que pouvait-elle bien faire ici ? A pas feutrés, elle s'extirpe de son huis improvisé pour mieux observer l'animal. Les quatre murs prennent des allures de planches. Et dans ce cercueil, gît le corps de bien des entités. Des souvenirs et des trophées. Les bougies embellissent ou obscurcissent, question de point de vue, l'ensemble.


    Que fais-tu ?!

    Une interpellation qui nécessite une justification. La "recrue" se verra exempte de brimades pour cette fois-ci. A moins qu'elle n'en cherche. Leurs dernières incartades en public ne furent pas bien appréciées par la mustélide. Non pas que son honneur eut été bafoué ou qu'on eut égratigné une infime partie d'un orgueil tellement conséquent qu'il faudrait un siège de cent ans pour le faire s'écrouler. Juste... Elle ne saurait le dire. La Toxique était semblable à elle. Un miroir aux yeux mordorés, sublime et vivifiante. Hélas, une crainte n'arrêtait pas de resurgir. Comment intégrer une indomptable ? Seraient-elles à la hauteur de la tâche qui leur revient ? Toutes deux, de nouveau face à face, à se jauger. Encore et toujours. Les répliques acerbes ne tarderont pas à sortir leurs crocs sanguinolents. Les morsures n'en seront que plus douloureuses et les appétits que plus voraces. Elle réajuste ce qui lui assure une protection pudique. Même si en l'occurrence, elle est loin d'être pudibonde. Le maigre espace qui les sépare, est évanoui. Ses onyx croisent le fer avec le regard de l'Impé-Tueuse. Les remontrances se dissipent-elles ? Ou bien n'est-ce qu'un statu quo...? Encore un. Il faut apprendre à ravaler son venin quand notre curiosité nous pique violemment.

    Que cherches-tu ? As-tu besoin...d'aide ?

    Cette dernière phrase résonne comme une étrangeté. Il n'est point coutume Enjilienne que de vouloir tendre la main. Pourtant, avec cette Épineuse, elle ne cesse de lui concéder une attention particulière. Qui est rendue avec bien d'ingratitude. La mustélide dégouline et une petite flaque se forme sous elle. Tandis qu'un courant d'air frais vient lui chatouiller les flancs. Aucune réaction visible. Pas même un frémissement. Juste l'espoir d'obtenir une réponse. Impatiente comme elle est, il ne faudrait pas qu'elle tarde.

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Fleur_des_pois
A shot in the dark
A past lost in space
*

Fleur sursauta lorsque la voix d'Enjoy retentit dans la pièce. De ce ton péremptoire qui était le sien. Concentrée sur l'examen des lieux, la brune ne l'avait pas entendu. Fait assez rare pour être souligné. Surtout pour elle, qui se targuait d'avoir une bonne ouïe.
L'empoisonneuse fit demi-tour, faisant face à l'intruse. Nue ou quasiment. Le drap ne dissimulait en rien les courbes de son corps. D'une lenteur volontaire, Fleur détailla la brune. Elle était vraiment plus grande qu'elle, ce n'était pas qu'une impression. Et plus taillée pour le combat à main armée. Mais à quelques centimètres près, leurs formes étaient assez semblable... Du moins voulut-elle le croire.

A sa seconde réplique, Fleur faillit lui rétorquer d'aller se faire brosser ailleurs. Mais elle s'abstint. Chose étrange. De l'aide. Oui, mais pour quoi faire ? Si elle avait poussé cette porte, c'était par hasard. Pour s'occuper à la fois l'esprit et les mains. Elle avait toujours aimé fouiller partout. Découvrir de petits secrets oubliés. Se repaître des mémoires. Fleur adorait se gorger d'histoires absurdes de familles unies ou désunies. Mais solidaires ou non ses familles avaient un point commun. Ne pas mesurer la chance qu'ils avaient de savoir que quelqu'un dans le monde partageait le même sang. L'aide d'Enjoy était-elle la bienvenue ? Aimait-elle, elle aussi, dévorer ces petits rien qui font tout ? Les Corleone étaient-ils seulement du genre à conserver de tels documents ?


Eh bien...

Fleur lui jeta un drôle de regard. Elle tentait de déchiffrer les pensées d'Enjoy. Se moquait-elle ? Allait-elle l'envoyer promener sitôt son aide acceptée ? Leur relation était du genre conflictuelle. Sans que Fleur sache vraiment pourquoi. Même si elle avait le sentiment que son insolence n'y était pas étrangère. Mais de sa vie, c'était la première fois qu'on lui avait tendu la main. Isolda la Guérisseuse ne comptait pas. Elle l'avait chassé quand elle avait su que sa protégée maniait les poisons. Enjoy, elle, ne l'avait pas rejeté. Et c'était cette nouveauté qui la faisait agir ainsi. Contradictoire. Les fleurs ne le sont-elles pas souvent ?

Un cliquetis irrégulier suivit d'un jappement joyeux apprit à la Fée que Dandelion venait de la retrouver. Depuis Paris, le chien l'avait suivi. Fleur avait bien tenté de le chasser durant son trajet jusqu'à Sémur. Mais rien n'y avait fait. Et La brune avait finalement choisi d'adopter ce drôle de bâtard noir et blanc à la patte manquante. Une oreille plus dressée que l'autre lui donnait un air filou. Il n'en avait d'ailleurs pas que l'air. Et comme une fleur ne pouvait s'associer qu'à une autre, le nom du chien lui était venu naturellement.
Souriant largement, Fleur se pencha pour caresser l'animal entre les oreilles. Mais il fallait bien qu'elle réponde à Enjoy. Elle n'allait pas y couper.
Avisant une couverture dans un coin, elle l'attrapa vivement et la tendit à la jeune femme.


Tu vas avoir froid, fit-elle d'une voix qui pour une fois n'était pas agressive. Quant à ton aide...

Fleur haussa vaguement une épaule. Et se décida enfin.

Je cherche une occupation. Sais-tu si par hasard, ta famille conserve... de vieux documents ? J'aime bien... lire les vieilles histoires familiales.

Une vérité édulcorée valant mieux qu'un mensonge, Fleur jugea cette demande parfaite.

* She wolf - David Guetta
Un coup de feu dans l'obscurité
Un passé perdu dans l'espace

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Miramaz
[Si pour une c'est l'heure du bain, pour une autre c'est l'heure de la sieste]

Epuisée! Exténuée ! L'état de Mira empirait de jour en jour, trop de gens à supporter, trop de jours à ne savoir que faire, trop d'agitation sous son estomac, trop de raisons pour râler.. la fatigue l'accablait à longueur de temps retardant son lever, précipitant son coucher et favorisant les siestes dans l'après-midi..

Elle ne se supportait plus ainsi, avait honte de se voir aussi faible et évitait les autres autant que possible afin de leur cacher sa triste condition. Du matin au soir et inversement, chaque instant qu'elle ne passait pas dans les bras de Morphée se réduisait à une litanie de malédiction à l'encontre de son futur mioche, assortie de punitions diverses et variées: il avait déjà gagné le droit de rester enfermé dans sa cage jusqu'à ses 5 ans, de ne manger qu'un jour sur deux, de dormir dehors, d'être bombarder de cailloux une fois par semaine.. Et elle ne doutait pas d'en trouver d'autres encore sur le peu de temps qu'il lui restait avant de pondre.

Cet après-midi là, comme tous les précédents elle s'était éclipsée après le repas annonçant à Robin qu'elle allait s'entraîner, refusant sa compagnie une fois de plus. Il ne devait pas être dupe de ses mensonges mais appréciant sûrement de l'avoir loin de lui pour quelques heures, elle pouvait fuir sans qu'il n'insiste pour la retenir. Elle s'était réfugiée dans une des salles servant d'entrepôt pour les butins n'ayant pas -encore-trouvé d'utilité, personne n'y venait sauf parfois les gamins, il suffisait alors qu'elle grogne pour qu'ils déguerpissent et lui foutent la paix.

Couchée sur un fatras de tissus, dissimulée derrière un tas de tonneaux vides elle pionçait.. Suffisamment endormie pour ne pas entendre la Fleur entrer et fureter, mais pas assez pour échapper à leurs voix.. En sursaut elle se redressa, se cognant dans un fût qui résonna pour trahir sa présence, pour la discrétion c'était raté..dans ces cas là ne restait qu'à agir vite pour renverser la situation.


Bougez d'là les donzelles! C'moi qui suis en train d'fouiller..fallait vous pointer plus tôt.
J'suis en train d'chercher une ceinture qu'j'avais vu quand on a pillé Toul..j'veux la récupérer pour m'en servir d'laisse pour l'emmerdeur quand il s'ra né..ou d'baillon.. ou les deux en même temps..'fin bref..
Pourrez r'tourner la salle quand j'aurai fini..pour l'moment allez voir ailleurs si j'y suis.


Finissant de s'extirper de son trou, jugeant qu'elle avait bien rattrapé la situation, elle enchaina:

Quoique.. maint'nant qu'z'êtes là.. pour vous excuser d'votre intrusion z'avez qu'à m'la trouver c'te foutue ceinture! Vous apprendra à entrer sans saluer.. Pauv' jeunesse aucun respect.. on f'ra rien d'bon avec vous..
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Enjoy
    Lorsque vient poindre à son ouïe le déplacement canin, elle hausse un sourcil dubitatif. La confirmation ne tarde pas à pointer le bout de sa truffe humide sur le devant de la scène. Un canidé famélique et estropié. Il n'y a que la lie de la société qui s'allie avec la fange de l'espèce animal. Il ne manquerait plus qu'un rat fasse figure de compagnon domestique. Ses onyx se cristallisent devant la vision du « Trois Pattes » et de la Rose qui l'héberge. Il ne faudrait pas qu'elle prenne trop ses aises. Mais pas le temps d'afficher une quelconque expression faciale désapprobatrice, qu'elle lui propose une couverture. Rapiécée, poussiéreuse. Loin des étoffes dont elle adorerait se vêtir. Faut savoir se contenter de la souillure pour ensuite apprécier la luxure.

    Aucun remerciement ne doit être fait. Les convenances n'ont pas leurs places ici. La doléance est entendue et retenue avec l'attention d'un Seigneur envers son serf. Prétexter l'excuse d'une occupation était discutable. Ceci dit loin lui vient l'idée de vouloir la contrarier. La souplesse a de ses bienfaits que l'objurgation n'a pas. S'il faut amadouer la Fleur en faisant reluire ses pétales, après tout qui émettra une objection...? La mustélide se contente de délaisser ce draps mouillé et translucide pour se parer de la laine pelucheuse. L'espace d'un instant, elle offre une nudité sans équivoque à son hôte. Séance de voyeurisme éphémère. Interrompue par le remue-ménage d'une engrossée renaissante. Nous sommes loin du Phoenix mais la Flamme est encore là, à en juger son assurance. Les cendres seront donc vite balayées.

    Avant que l'Empoisonneuse n'ait le temps de déverser une liqueur sirupeuse en guise de fiel, la Corleone s'avance d'un pas en direction de la « Rasée ». Une sensation étrange parcourt son corps. Encore. Est-ce la présence de la « recrue » ou bien le frémissement logique lorsque l'on a l'opportunité de pouvoir converser avec Miramaz. Nul ne saurait le dire. L'occasion est trop belle pour la laisser dépérir. Enceinte jusqu'aux yeux certes, mais femme d'exception s'il en est. Hélas, les légendes de sa « jeunesse » qui recouvrent les pages de l'Histoire, ne sont plus désormais que des feuillets jaunis et cornés. Le problème avec le fait de se reposer sur ses lauriers, c'est qu'ils sèchent et s'effritent. Un passé doré sans éclat n'est au fond qu'un bout de métal sans valeur. Déçue de ses rencontres avec ces anciens qui dépérissent, l'espoir de constater qu'ils ne sont pas tous ainsi résonne alors comme le cor de la retraite.

    Elle chasse tout de même ses préjugés au moment d'adresser la parole à la concernée. Une lueur brille dans les prunelles de la mustélide car bien qu'elles arpentent les chemins ensembles. Les deux n'ont pu se retrouver pour échanger. Visiblement le miroir de ce silence allait être brisé. Et si la tentation était forte de l'envoyer paître, le respect prit une importance considérable aux balbutiements de ses syllabes pesées.


    Mira, nous ne sommes pas tes larbins. Toutefois, nous pourrions parvenir à une entente.

    A croire qu'elle se met à négocier avec un groupe concurrent pour les rallier à sa cause. Pour ne pas laisser le « Végétal » dans les abysses des ignorés, elle se recule pour se retrouver à ses côtés. Tout en faisant bien attention de ne pas s'empêtrer avec l'envahisseur qui halète à ses pieds. Une main se glisse dans le dos de la brune pour la pousser doucement vers l'avant.

    Fleur veut savoir si nous avons de vieux documents ou bien si tu connais des histoires liées à la famiglia. Si tu l'aides, je t'aiderai pour ta ceinture...

    Même si au fond d'elle-même, une pensée teintée de violence lui assène une gifle mentale.
    « Une langue tranchée et des chaînes, pour son chiard, devraient suffire... »

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Fleur_des_pois
I need another story
Something to get off my chest
My life gets kinda boring


Une nouvelle voix retentit et une nouvelle marque de stupeur s'afficha sur le visage de Fleur. Elle qui avait cru trouver un coin tranquille. Elle s'était lourdement trompée. Observant la nouvelle venue s'extirper de sa cache, la Fée ne pipa mot. Et se contenta d'observer. Du moins pour le moment. L'apparition ronchonnait comme un cochon, et portait les cheveux courts. Ce qui fit instinctivement porter la main sur sa propre chevelure, longue et soyeuse. Juste pour se rassurer.
La Râleuse était si ronde que la brune se demanda si elle n'allait pas éclater d'un moment à l'autre. Certan s'extasiait sur la beauté des femmes enceinte. Elle, Fleur, trouvait juste cela... laid. C'était bien une idée d'homme de trouver qu'une femme au ventre aussi rond qu'une barrique était belle. Déformée, handicapée, diminuée, oui. Ravissante et émouvante, certainement pas.
Enjoy s'adressa à elle, la nommant Mira. S'étaient-elles déjà croisées ? Peut-être, oui. Mais de loin. Fleur avait plutôt tendance à se cacher dans des coins sombres. Quand elle n'insultait pas les clients, en taverne. Aussi n'avait-elle pas eu l'occasion de se lier avec quiconque. Sauf avec Enjoy, peut-être. Mais plus encore avec le chien.

Après le temps de l'observation, venait le temps de la prise de parole. Sans savoir exactement pourquoi, Mira l'amusait. Ronchon et masculine, elle ne semblait pas du genre à mâcher ses mots. Et il était rare de constater qu'une mère commençait par détester son enfant. En général, celles que la Fée avait croisé pleurait de bonheur en caressant leur ventre hideusement distendu.


C'est curieux comme parfois, les gens qui cherchent des choses donnent l'impression de piquer un roupillon, lança-t-elle dans un sourire à peine esquissé.

Le « compromis de la ceinture » fut lancé par une Enjoy optimiste. Retrouver un tel objet dans un tel fratas ? Sans doute avec des pioches pour déblayer le terrain. Bien que l'empoisonneuse doutait fortement de la véracité des propos de Mira. Une excuse pour ne pas dire qu'elle dormait ? Qui n'avait pas déjà fait ce genre de choses ? Elle-même, il y avait bien longtemps, maniait les justifications vaseuses. Les religieuses y croyaient parfois. Pas toujours. Souvent elle était privée de diner ou devait faire plus de corvées. Mais Fleur n'avait jamais regretté car après tout, elle avait fait ce qu'elle avait voulu. Et rien, pas même ces idiotes de bonnes soeurs, n'auraient pu y changer quoi que ce soit. Un fait commis était commis. Qu'importait la punition qui en découlait.

Sinon, pourquoi t'embêter avec une laisse ? Drogue-le ton gosse, ce sera plus simple. Et pis y gueulera moins.

On ne pouvait pas demander à Dandelion de jouer de la harpe. De même on ne pouvait pas demander à Fleur de chercher une solution qui ne fut pas conservée dans un flacon de verre.
Mais cela ne lui donnait pas ce qu'elle cherchait. Et après tout s'il fallait chercher une ceinture... imaginaire ou non... pourquoi pas. Du coin de l'oeil elle examina les environs. Et grimaça. Autant chercher une puce sur le dos d'un ours en colère. Depuis son enfance, elle aimait chercher. Autrefois elle chassait les fées. Puis s'était mise en quête de plantes et champignons. Plus tard encore de bourses aux ceinturons des passants. Peut-être pour ne pas chercher le principal. Ses racines.
Aussi une ceinture ne différait pas beaucoup. Une chasse au trésor dont le butin se composerait d'histoires d'autrefois. Ces histoires qu'elle raconterait plus tard à Dandelion, encore et encore. Parce que sous ses abors joyeux se cachait la glace, et que sous la glace se cachait un coeur. Mais il fallait creuser profond.


Et si tu nous disais à quoi elle ressemble, ta ceinture ? Ce serait plus simple.

Peut-être.


* Secrets - One Republic
J'ai besoin d'une autre histoire
Quelque chose pour soulager mon cœur
Ma vie devient un peu ennuyeuse

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Miramaz
Humpf !

La situation était loin d'être sous contrôle finalement, autant la châtain plus ou moins connue semblait presque docile ce qui l'étonnait quelque peu, autant la brune inconnue se foutait d'elle ouvertement.. Être réveillée en pleine sieste pour subir ça n'arrangeait pas sa propension à grogner dont acte après s'être assise -avec difficulté- sur un tonneau pour ne pas devoir lever la tête vers elles à chaque parole :

J'pas b'soin d'larbins..j'doute d'vous supporter bien longtemps t'façon.. vu comme tu m'causes ça va vite m'fatiguer..une entente? J'suis pas l'roy et on négocie pas l'avenir des Corleone là! Soit t'fais c'que j'd'mande sans trop rechigner soit tu m'envoie paître mais ça..

La trogne est vigoureusement secouée pour accentuer le propos, depuis quand on parle à la Rasée en prenant des pincettes ? Elle avait peur de devoir ce traitement à son état et ça ne pouvait que l'agacer un peu plus. Remarquant le retrait d'Enjoy elle décida de pousser son avantage sur elle avant de passer à sa comparse.

T'as peur que j'te morde qu'tu r'cules te planquer derrière elle? J'suis pas comme la bestiole là..tant qu'j'aboies t'pas trop à t'inquiéter pour tes jarrets..

Mouvement du pied esquissé vers le chien pour montrer qu'il n'est qu'une bête sans intérêt avant que le regard ne vienne scruter la sans-racine.

Fleur donc.. pas un d'ces boutons délicats qu'les galants offrent aux pucelles..t'as plutôt l'air d'un chardon, l'machin avec ses piques, juste assez pénible pour embêter sans qu'ça fasse mal..

Et donc t'veux savoir des histoires sur la famille ? Quelle partie, quel genre d'histoires? À part s'tu descendais d'la vieille Sad en droite ligne j'aurai du mal à t'dire quelqu'chose.. Z'êtes trop nombreux dans c'te lignée, j'ai jamais rien compris, trop d'branches entremêlées..un vrai roncier. Alors s'tu veux connaît' les ragots sur ton grand-père ou savoir si ta mère était la plus belle des Corleone, 'fin si c'pas ton père qu'en était un j'sais pas moi.. c'pas moi qu'faut voir.


Epaules haussées alors qu'elle frappe son ventre discrètement, pour signifier à son habitant de se calmer rapidement, ses reptations lui soulevait l'estomac, la faisant grimacer malgré elle.

Puis j'pas vu d'gribouillis intéressant dans l'coin m'enfin j'pas eu l'temps d'trop fouiller non plus, m'avez interrompu alors qu'j'commençais à peine. S'non pour en savoir plus faudrait d'mander à Rod' ou sa frangine..c'les deux plus vieilles qui traînent dans l'coin, d'vraient bien pouvoir t'renseigner, dépend d'ce que tu veux savoir.

Considérant qu'elle avait répondu du mieux possible à leurs questions et de façon presque aimable en prime, elle revint à son souci à elle : la fameuse ceinture qu'elle avait vaguement aperçue le jour du pillage, elle se demandait bien pourquoi elle avait évoqué ça dans sa justification. Revenant les pieds sur terre, elle se dirigea vers le tas de frusques qui lui servait de couche avant l'intrusion des fouineuses, marmonnant dans leur direction :

L'est en laine non teintée..jaunie un peu..doit pas êt' bien récente..à part ça..c't'une ceinture..doit pas yen avoir dix dans l'coin non plus et si c'tait l'cas la première trouvée f'rait l'affaire..c'pas pour m'habiller..

Nouvel haussement d'épaules avant de rebondir à mi-voix sur quelques mots prononcés par l'épineuse auparavant :

Hum.. s'non.. t'parlais d'drogues..t'connaitrais rien qui fasse accoucher facil'ment ? Un truc qui rendrait l'mioche aussi glissant qu'un poiscaille ou qui m'donnerait l'bassin assez large pour accoucher d'un veau ?

Elle n'avait peut-être pas peur de grand chose sur un champs de bataille mais ce qui se passerait lors de la mise bas l'effrayait au plus haut point, persuadée qu'elle crèverait en couches.
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Fleur_des_pois
Si Fleur fut surprise, elle ne le montra pas. Il était hors de question qu'elle affiche un air ébahi à chaque fois que la Râleuse ouvrirait la bouche. Aussi conserva-t-elle un air calme, frôlant le désintéressement. Depuis qu'elle cotôyait les Corleone, elle avait l'habitude qu'on la rabaisse. Ce devait être un jeu. Pour la tester. Savoir si elle était fiable, résistante. C'était du moins ce que supposait Fleur. De sa vie entière on ne l'avait jamais vraiment prise au sérieux. Du moins jusqu'à ce que ses malheureuses victimes se contorsionnent de douleur en la suppliant de l'épargner. Chose qu'elle ne faisait jamais. Il était vrai de dire que ses traits harmonieux sapaient toute la crainte qu'elle pourrait inspirer. La brune avait déjà remarqué qu'on prêtait de nobles et pures intentions aux femmes pourvues de beauté. Jusqu'à ce que celles-ci dégainent poignards et arcs. Ou fioles de poison. La majeure partie du temps, la Fée avait mis à profit son apparence plus que flatteuse. Cela lui permettait de parvenir à ses fins assez souvent.
Et même si Fleur regrettait de ne pas être prise davantage au sérieux, elle ne s'en plaignait pas. Les abeilles piquantes faisaient bien du doux miel. Pour elle, c'était l'inverse. Elle était le miel, et confectionnait les abeilles.


Un chardon ? Non, pas moi. Elle, plutôt, fit-elle en indiquant Enjoy d'un revers de pouce. C'est elle, l'écossaise, pas moi. Et je crois bien que le chardon est l'emblème de ce charmant pays.

Fleur n'était pas très sûre que le qualificatif de « charmant » pour désigner l'Ecosse soit très adapté, mais peu lui importait. Enjoy était là pour la reprendre sur la dureté de sa patrie natale.

Je me voyais plus dans le rôle de l'ortie. Flanquer des boutons à qui me fréquente de trop près. Mais peu importe.

Fleur prit place sur un vieux fauteuil branlant qui avait connu des jours meilleurs. Croisant les jambes et étalant ses avants-bras sur les accoudoirs comme une Reine en son palais, elle daigna tourner le nez vers la Râleuse.

Et je cherche des histoires de toutes sortes ! Que m'importe. Je ne descends de personne ici, et j'ignore même qui est cette... Sad... dont tu me causes. Je ne suis pas une Corleone, que je sache. Et j'ajoute enfin que même si toi tu n'en connais pas, peut-être bien que tu sais s'il se tient ou se tenait un journal de famille, ou quelque chose de ressemblant.

Se levant lentement du siège, Fleur examina une fois encore la pièce en bazar. Après tout, pourquoi ne pas combiner les deux recherches ? En cherchant la ceinture, peut-être trouveraient-elles quelque chose d'intéressant à lire dans un coin du repaire. A l'abris des regards, avec pour seul compagnon Danedelion.

Mais cherchons donc ta ceinture. Et peut-être trouverons-nous toutes les deux ce que nous sommes venues quérir.


Puis, répondant enfin à la question au sujet de l'accouchement, la Fée lâcha dans un rictus de dégoût aux vues du ventre énorme de la Rasée :

Quant à ton affaire de mise bas... je ne fais pas de miracle, non. Et, ajouta-t-elle, feignant un air pieux qu'une religieuse ne lui aurait pas envié, le Très-Haut n'a-t-il pas déclaré que « les femmes doivent enfanter dans la douleur » ? Je m'en voudrais mortellement de contrecarrer les plans de notre Seigneur Tout Puissant.

Ne pouvant s'empêcher de rire à demi, Fleur se tourna vers le fratas d'objets sens dessus-dessous. Sans doute cherchait-elle les ennuis. Et certainement, elle finirait par les trouver.
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Enjoy
    Fleur avait tout d'une Corleone. Piquante, insolente, orgueilleuse, vive d'esprit. Mais elle n'était pas une Corleone. Triste réalité que celle de voir une enfant abandonnée à la naissance. Recueillie par on ne sait qui, affublée d'un sobriquet risible et donc difficile à porter. Fleur des pois, lorsqu'on entend ce nom la première fois, il est peu aisé de ne pas émettre un petit rire moqueur. Puis, on apprend à ses dépens que derrière se cachent les épines. L'Empoisonneuse était une sorte de louve qui aurait revêtu une peau d'agneau. Elle se fond au milieu du troupeau pour ensuite glisser quelques gouttes d'un poison qui remue les tripes.

    La mustélide laissa finir la Rasée qui semblait n'avoir pu s'exprimer depuis des lustres. Si bien qu'on entendait qu'elle. Petites réflexions acerbes, quête de vouloir se crêper le chignon. Chignon qui était délaissé pour une chevelure mouillée et tombant en cascade sur les épaules de la Corleone. Se frottant le museau tout en tenant la couverture dont elle était affublée. Impassible. Le tripode était égal à lui-même. Dandolinant sur ses pattes à la recherche d'équilibre et malgré son handicap, il le faisait bien. Ce n'était pas le piètre de l'espèce animal, il ne simule pas sa condition d'estro-patte... Le repaire des Corleone n'a d'ailleurs rien à voir avec la Cour des Miracles. Ici, on ne fait pas semblant, on agit. La journée, on se languit et à la nuit tombée, on sort les crocs.

    La mustélide recule encore de quelques pas. Ce qui donnera l'impression à l'engrossée qu'elle a raison. Ceci dit, elle ne fuit pas, elle s'éclipse partiellement. Et si on la gonfle, elle va faire tomber ce tissu ingrat et hirsute pour leur montrer sa lune. A cet instant, aucune envie de s'encombrer de répliques trempées dans l'acide, juste gratifier l'ourse mal léchée d'un simple sourire. Si la Rasée espère dégonder la lourde porte de sa fierté, il faudra qu'elle s'arme d'un bélier. Et non, de son épaule. Elle risque de se blesser avant même d'avoir pu attirer l'intérêt de sa cible.


    Un roncier, hein ?

    Reprend-t-elle de son discours une fois que la Rose eut terminé.

    Avec intensité ses onyx croisent le regard de la mercenaire. Puis ses prunelles s'égarent à travers la pièce, faisant l'inventaire, un état des lieux. Retour sur celle à qui sa question est posée. Une idée avait traversé l'esprit de la Corleone y a quelques temps de ça. Elles s'efforçaient de trouver des personnes vaillantes. Il fallait bien ça pour effectuer leur métier. Certaines, celles qui se sortaient du lot, pouvaient prétendre à devenir de vraies recrues. A qui on offre une place plus importante, plus gratifiante. Puis vient le tour des assimilés ou amis de la famiglia. Le statut de la Pondeuse rejoignait cette dernière strate. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, les affiliés remettaient souvent sur le tapis leur non condition. A croire que depuis le temps, ils n'étaient pas encore intégrés au Clan. Qu'ils n'étaient que des sous-fifres, des pièces rapportées qui s'excluent seuls du reste du groupe. La mustélide souffrait de ce rang alors que du sang Corleonien coulait dans ses veines. Depuis le début, on la cataloguait de croisée écossaise. Avec l'aspect péjoratif qui s'y raccroche. De sa stature modeste mais grande en comparaison de la Rasée, ainsi que de sa jeunesse et de sa place chancelante au sein de la famiglia, elle osa faire une offre...qu'elle pouvait refuser mais qui la peinerait grandement.


    Mira...

    Comment aborder le sujet sans passer pour une faible ? Une sensible ? Une attendrie du bulbe ? Surtout face à ses deux vipères. La hiérarchie reposait sur celui qui mord le plus fort, celui qui est le plus impitoyable. Seulement l'être ici ne rime à rien. Alors, advienne que pourra.

    Peu importe la manière dont je te cause. Puisque je t'ai sous la main, j'aimerai t'entretenir d'une chose. Cela fait longtemps, très longtemps que tu es avec la famille. Si bien qu'on peut dire que tu fais partie des meubles. D'ailleurs, tu pionces dans un placard... Même si tu te fous de ce que je peux penser. A mes yeux, tu en as peut être pas le sang mais tu es autant une Corleone que moi. Aussi... Bien que tu vas trouver ceci absurde. Je voudrai que tu sois rattachée au roncier par adoption et que tu portes le nom de Miramaz Corleone.

    Quelle idée ? Vraiment...
    La mustélide sentait venir le vent contraire. Celui du refus. Tant pis, elle aurait tenté.


    Qu'en penses-tu ?

    Puis son attention se porte sur Fleur et son compagnon. Qui sont tous deux dans l'attente d'une chose, il ne faudrait pas l'oublier. A moins qu'en vérité, sa présence ici n'était due qu'à l'envie de fouiller et de se mettre quelques bibelots dans la poche...? Elle veut ouïr des histoires ? Prend-t-elle le coin pour un recueil de poèmes et de contes chevaleresques ?

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Miramaz
A ne pas faire attention aux nombreux membres de la troupe elle en était venue à ne pas savoir qui était Corleone et qui ne l'était pas, erreur que la gamine perdue corrigea aussitôt en se foutant de nouveau d'elle. L'échevelée se contenta de grogner une fois de plus, évitant de renchérir sur le bienfait du chardon par rapport à l'ortie et inversement. De la mauvaise herbe voilà ce qu'elles étaient toutes, elle-même compris..

Secouant deux trois frusques beaucoup plus vivement que nécessaire elle surveillait le chardon qui s'effaçait et l'Ortie qui s'imposait, grande gueule que celle-ci qui ne put s'empêcher d'en rajouter une couche sur sa grossesse.


J'connais pas d'histoires j'te dis..et j'sais pas si j'aurai envie d't'en raconter d'façon..vu comme t'es aimable avec moi.. m'enfin c'possible que dans c'foutoir tu trovues quelque chose qui t'convienne.. t'as autant d'chance qu'moi d'trouver ma ceinture

Un léger ricanement s'échappa de ses lèvres bien vite étranglé par la prise de parole d'Enjoy.

Humpf !

Secouage de trogne, haussement d'épaule, froncement de sourcils, quelques pas inutiles..tout y passa pour masquer son étonnement.

Au moins ya du butin dans mon placard..pas comme dans ta baignoire.. on peut pas dire qu'tu sois un joyaux.

Et une remarque acide de plus n'ayant d'autres intérêts que de lui donner le temps de réfléchir, porter le nom Corleone ça méritait réflexion. Elle voyait ça comme un honneur bien sûr, porter le même nom que Sad' la tueuse de reyne ça ne pourrait que lui donner « bonne » réputation et ce serait un bel hommage à l'une de ses plus vieilles connaissances, et puis si un jour elle la recroisait post-mortem elle pourrait toujours essayer d'en tirer profit auprès d'elle.
Et en même temps porter ce nom, ne serait-ce pas trahir autre chose? Cela lui rajouterait des responsabilités, et se connaissant elle aurait du mal à s'éloigner du clan. Ne risquerait-elle pas de le regretter ? De se sentir privée de sa liberté, de ne plus oser vagabonder comme elle le faisait jusqu'ici..
Comme toujours quand elle ne savait pas se décider, elle se fit plus stupide qu'au naturel.


M'appeler Corleone ? Mais j'parle pas un mot d'vot' langue de gesticulants..

Long soupir...

Puis t'parles aux noms d'tous les autres ? Ça f'rait râler personne mon adoption comme tu dis?

...avant qu'un sourire en coin ne s'amorce.

J'aurai une part plus importante lors des pillages ? Qu'ça m'serve à quelque chose d'intégrer officiellement vot'sale famille..

Ce qui la fait sourire également et qu'elle n'avouera pas, c'est que ce nouveau nom elle compte bien leur faire regretter rapidement de lui accorder..si elle devient Corleone, son futur mioche le sera également et obtiendra donc une multitude de bras à qui l'abandonner.. Le ventre est donc tapoté brusquement d'une manière qui pourrait signifier : tu leur en feras voir de toutes les couleurs, elles te le rendront bien et moi j'aurai la paix.

Bon on est pas là pour blablater..ya des trucs à chercher.. bougez vous les donzelles !

La question du Chardon n'aura donc pas eu de réponse pour le moment, patience patience.
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Fleur_des_pois
Ainsi donc, il n'existait pas d'histoire familiale écrite. Cela n'était pas si étonnant. Mais déplorable malgré tout. Fleur en fut profondément déçue. Elle aimait tant se rassasier de récits familiaux ! Elle qui n'avait pas de véritable prénom. Et aucun nom. L'Ortie aimait se plonger dans le passé des autres. Elle inventait le sien au travers d'histoires.
La Fée poussa un soupir désolé. Les Corleone devaient pourtant avoir un passé tumultueux. Epique. Quel dommage qu'elle ne puisse point lire ces aventures !

La brune se perdit dans ses pensées. Elle n'écoutait plus ce que racontait les deux autres. Quoi que ce soit, cela ne l'intéressait guère. Fleur se retrouvait désoeuvrée soudainement. Si pas de récit, sa présence n'avait plus lieu d'être. Mais elle pouvait toujours se rattraper sur la fouille. Elle aimait secouer les vieilles couvertures. Trouver un peigne de nacre aux dents partiellement brisées. Et imaginer la chevelure qu'il aurait peigné. Ou percevoir une odeur vague sur un châle mité. Cela aussi, était morceau de vie.


Bien, mettons-nous en quête de cette ceinture.

Fleur s'avança vers le fratas indescriptible d'objets oubliés. La tâche serait ardue. Ce « travail » ne lui faisait pas peur, ceci dit. Elle ne craignait pas de se salir les mains. Au sens propre. Comme au figuré.
Ecartant une chaise branlante de son chemin, elle s'attela à la tâche. Soulevant ceci. Déplaçant cela. Un coffre ouvragé fut déposé plus loin. Elle l'ouvrirait plus tard. De ceinture, point de trace. Mais elle ne faisait que commencer. Subrepticement, elle glissa dans sa bourse un bracelet qui lui plut bien. Ici elle trouva un foulard de soie verte. Elle le noua aussitôt dans ses cheveux. Finalement, l'activité lui plaisait bien mieux que prévu. Point d'histoires, mais moults trésors. Et qui irait se plaindre de ses larcins ? Plus personne ne s'intéressait à un vieux bracelet de bois et un foulard en soie.

Mais malgré l'activité passionnante, l'Ortie ressassait. Ce qu'elle voulait, c'était des écrits. Pour avoir l'impression d'exister au travers des aventures des autres. C'était son obsession. Son talon d'Achille. Son absence de famille. Elle n'était pas la seule orpheline au monde. Mais elle se fichait des autres. La Fée ne vivait que pour elle. Pas question de se marier. Ni d'avoir des enfants. Ni même de tomber amoureuse. Elle laissait cela aux autres. A ceux qui n'avaient rien d'autre à faire.

Se désintéressant de l'amas d'objets en tout genre, Fleur reprit en main le coffret de bois. Elle le secoua énergiquement. Point de tintements de pièces d'or. Mais un léger murmure. Comme des feuillets glissants les uns sur les autres, leurs bords heurtant les parois de la boîte. Qu'est-ce que cela pouvait être ? L'Ortie s'assit à même le sol, en tailleur. Elle tenta d'ouvrir le réceptacle. En vain, il fallait une clé. Qu'elle ne possédait pas, bien entendu.


Hmm. L'une d'entre vous aurait-elle une dague, que j'ouvre ceci ?
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Enjoy
    Certaines réponses ne peuvent être évasives. Et certaines questions ne peuvent être éludées. La proposition d'une Corleone ne se refuse en aucun cas. Même la mort n'est pas une justification suffisante pour s'octroyer ce genre de droit. Alors la mustélide offre un regard de dédain à l'ex-Rasée. Un de ceux qu'elle émet lorsqu'une chose désobligeante la contrarie. Toujours drapée de cette couverture hirsute et usée, elle continue de reculer jusqu'à s'éclipser totalement. Sans un mot, sans un geste. Les paroles de l'ortie restent lettre morte pour le chardon. Les fleurs se font la guerre d'autant plus lorsqu'il s'agit de mauvaises herbes.

    Ses pas silencieux la portent jusqu'au lieu de son bain. Elle délaisse la laine qui dissimule ses formes et retourne tremper dans l'eau parfumée. Afin de faire disparaître la poussière envahissante sur son corps humide, elle ressort tout aussi rapidement. Se sèche et enfile braies, bottes, chemise et son fatras habituel. Puis la Bella récupère une ceinture de bonne facture sans être luxueuse. Un présent pour une personne qui ne le mérite pas. Ingrate Mira. En quittant la pièce, un détail d'une importance relative lui effleura l'esprit. Ce qui lui avait servie à réchauffer ses flancs, cet amas laineux possédait sur l'un de ses coins des initiales brodées : GC. Bien étrange ajout pour une étoffe si mal dégrossie et pauvre. La mustélide l'examina donc plus en avant et finit par la jeter en boule dans un coin.

    Retour sur les lieux du crime. L'empoisonneuse toujours entrain de quêter pour obtenir un dû, et l'engrossée qui endosse à merveille son rôle d'ourse mal léchée. Le portrait reste le même car son absence avait été de très courte durée. Joy jette en direction de la revêche ce qui lui a servie d'excuse jusqu'à présent. Elle s'approche ensuite de la jeunette remuant le petit coffre, s'accroupit à ses côtés et glisse une main sur sa cuisse. Autant profiter des richesses à disposition. C'est bien le placard des butins alors pourquoi s'en priver. Elle retire senestre qui vagabonde sur une terre interdite. Et qui la deviendra d'autant plus quelques semaines plus tard. Le mariage d'avec sa Brune ne lui coupera pas les ailes, ni ne l'enchaînera. Mais la fera devenir bien plus raisonnable. Bien que son goût immodéré pour la provocation et son côté d'aguicheuse patentée referont surface tôt ou tard. Non point pour consommer mais juste s'amuser. Séduire est un loisir délectable pour celles qui savent en jouer.


    Laisse-moi faire...

    Le bruit métallique d'une lame sortant de son fourreau ponctue sa phrase. Sa dague étreint l'ouverture du coffre. Après quelques secondes à la triturer avec plus ou moins d'habileté, l'entrée cède et sésame s'ouvre. Les joyaux sont absents, rien de valeur. Juste des feuillets dont elle se détourne. Ses mirettes s'attardent sur sa compère et plus précisément sur le ruban nouant sa chevelure.

    Bonne lecture.

    Le propos est de circonstance. Il tombe au poil comme un cheveu dans la soupe. Loin des promesses, loin des légendes. L'antre des Corleone ne recèle rien de bien passionnant. Des bibelots, des vieux tissus, des coffres emplis de feuillets, un cerbère. Et en parlant de ça, la mustélide observe Mira sans rien dire. Sa lame retourne se reposer dans son étui, puis elle se relève lentement. Une caresse entre les oreilles du canidé, puis son attention se reporte une nouvelle fois sur l'ex-Rasée. Une lueur de défi orne ses iris. La première veut faire patienter une impatiente. En une autre compagnie avec une interlocutrice différente, elle l'aurait envoyée paître mais là, il s'agit d'un des piliers de la famiglia. Alors la Fougueuse s'écrase...

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