Alphonse_tabouret
(Citation d'E.Coke)
Quelques avaient passé depuis quAnnelyse et lui étaient arrivés en Bourgogne, fourbus par les routes parcourues quasiment dune traite depuis le début de leur excursion. LAngevine sétait révélée dune compagnie surprenante, à la limite du délirant parfois, et il sétait plusieurs fois trouvé à poser un regard réjoui sur elle et ses étranges manies qui ne manquaient jamais dattirer lattention sur eux, pour son immense plaisir. Il navait pas regretté une seule fois dêtre parti en balade sur ce coup de tête, car il avait trouvé chez la jeune femme une compagnie plus tendre et plus singulière quil ne laurait cru. Annelyse lui faisait du bien sans quil comprenne par quelle magie elle y arrivait sans y mêler la luxure de la chair. Il la cherchait, la taquinait, osait parfois la menacer dune main baladeuse ou dun propos lascif, mais le fauve restait sage en sa compagnie. Cependant, toute chose étant éphémère, cette tranquille indolence vola en éclat sitôt les portes de la ville franchies, y trouvant en son sein de quoi le faire rugir jusquà en démanteler sa cage sans aucune demi mesure.
Il avait croisé Quentin lors de son premier soir en ville, et en était resté saisi, autant de surprise quà cause de lérection naissante qui avait empli ses braies à sa simple vue, remarquant avec un frémissement quil connaissait bien, son corps entier sanimer doucement des retrouvailles à venir. Mais lui qui pensait avec un appétit dogre, pouvoir assouvir cette fièvre brutale que langlais ne manquait jamais de susciter chez lui, avait dû composer avec une réalité bien différente. Quentin sétait loué à la semaine, et la mégère qui soffrait ce luxe ne laissait que peu de mou à son courtisan, en fine connaisseuse. Il respectait le travail de langlais et avait laissé filer le cours des choses avec toute la nonchalance dont il était capable, relativisant sur le désir et son paroxysme, noyant son envie sous des déluges dalcool et à quelques jupons pour passer le temps. Le jeune homme se targuait souvent dêtre libre, sans attache, et cela était vrai, dans le cadre de quelques exceptions, mais il sétait agréablement voilé la face dans ses bonnes résolutions et sétait amplement conforté par ses convictions les plus profondes.
Sur nimporte qui dautre cela aurait marché, mais Quentin navait rien de commun avec les autres, pour le plus grand plaisir de son corps et de son âme entière. Le goût unique du feu se déversait sur chaque parcelle de sa peau quand leurs corps se liaient venant chercher quelque chose dinstinctif en eux, une sorcellerie des sens qui nétait jamais démentie et jamais repue. Le gout unique de Quentin le mettait en transe. Ces trois jours durant lesquels il navait pu que gouter à ses lèvres et tressaillir sous ses mains volontairement indécentes dans lombre dun couloir, à labri du regard des autres, avaient lentement ravagé sa volonté et dans la nuit de la troisième soirée, elle sétait définitivement faite la malle avec ses bonnes résolutions. Alphonse voulait Quentin et maintenant, sa peau sur la sienne, sa bouche à sa bouche, son bassin à ses reins, son extase contre la sienne.
Vexé, agacé, affamé et assoiffé, le fauve avait lentement acéré ses griffes et ne désirait plus que bousculer son amant jusquà len faire exploser et il savait parfaitement comment sy prendre. Dix ans dune fougue totale et abandonnée ne vous laissaient pas sans souvenirs et sans savoirs sur lautre, et sil lalchimie fonctionnait dans un sens, elle valait dans lautre car le flamand savait parfaitement ce quil provoquait chez langlais. Nul besoin de force pour appâter Quentin, il fallait au contraire sublimer sa colère ; devenir sa proie, et cétait dans la provocation la plus franche quil y arriverait.
Le lendemain, il se fit volontairement absent tout la journée, et napparut quà la tombée de la nuit pour rejoindre la tablée de la taverne. Jouant dhabitude du statut damis denfance pour se permettre quelques contacts faussement anodins, ou des rapprochements privilégiés, il se contenta de presser une main rapide sur lépaule de langlais avant daller sassoir à côté dune jeune femme délicieusement extravertie sur laquelle il sattarda longuement, se désintéressant du reste du groupe, lui confiant plusieurs choses à loreille qui la firent glousser sur sa chaise sans aucune discrétion. Il ne recula devant rien pour provoquer lentement mais sûrement langlais, funambule sur le fil des sous-entendus concernant son métier, ses penchants, jusque dans les regards quil posait sur lui, dangereusement concupiscents, aiguisant le courroux de Quentin, et même si celui-ci nen montrait rien, il était des signes qui ne le trompaient pas. Lorsque la cliente les quitta pour ses affaires en donnant rendez-vous à Quentin pour lheure suivante, Alphonse sappliqua à ravaler le sourire jubilatoire qui lui venait et réattaqua, fatal, en naccordant son attention quà la demoiselle pendant la demie heure suivante, allant jusquà la raccompagner dehors sous un prétexte idiot.
Elle séloignait enfin dans la rue et il essuyait dun revers de pouce une trace abandonnée de rouge à lèvres quil sentait à la commissure des siennes, lorsque la porte souvrit dans son dos, découvrant langlais, magnifique et plus désirable que jamais dans cette apparition à contre-jour. Son regard sattarda délibérément sur le cou de son amant, chair blanche dont il aimait tant se repaitre, puis à son oreille à laquelle il aimait tant alterner le ton de ses propos, provocateurs ou doux, obscènes ou transis, et retint cette envie violente qui le poussait à tendre le bras pour le toucher, pour sasservir avec boulimie au sentiment de plaisir assouvi quil lui évoquait. Cette soirée passée à léviter avait été épuisante, mais le sourire vint à ses lèvres, spontané, momentanément repu de ne lavoir enfin que pour lui, espérant que ses yeux ne le trahissaient de trop, sachant quils portaient en eux son désir le plus brûlant.
-Tu y vas? demanda-t-il simplement pour la forme, un sourire narquois aux lèvres. Tu permets que je te raccompagne ? Jai des choses à faire dans le centre. Sans attendre spécialement de réponse, il lui emboita le pas, frôlant volontairement son épaule au fil de la route quil prenait, réjoui de la tension exaspérée quil sentait envahir Quentin, prêt à en subir les foudres avec la plus grande délectation.
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Attention, dans ce RP, certaines scènes peuvent choquer la sensibilité des plus jeunes
Quelques avaient passé depuis quAnnelyse et lui étaient arrivés en Bourgogne, fourbus par les routes parcourues quasiment dune traite depuis le début de leur excursion. LAngevine sétait révélée dune compagnie surprenante, à la limite du délirant parfois, et il sétait plusieurs fois trouvé à poser un regard réjoui sur elle et ses étranges manies qui ne manquaient jamais dattirer lattention sur eux, pour son immense plaisir. Il navait pas regretté une seule fois dêtre parti en balade sur ce coup de tête, car il avait trouvé chez la jeune femme une compagnie plus tendre et plus singulière quil ne laurait cru. Annelyse lui faisait du bien sans quil comprenne par quelle magie elle y arrivait sans y mêler la luxure de la chair. Il la cherchait, la taquinait, osait parfois la menacer dune main baladeuse ou dun propos lascif, mais le fauve restait sage en sa compagnie. Cependant, toute chose étant éphémère, cette tranquille indolence vola en éclat sitôt les portes de la ville franchies, y trouvant en son sein de quoi le faire rugir jusquà en démanteler sa cage sans aucune demi mesure.
Il avait croisé Quentin lors de son premier soir en ville, et en était resté saisi, autant de surprise quà cause de lérection naissante qui avait empli ses braies à sa simple vue, remarquant avec un frémissement quil connaissait bien, son corps entier sanimer doucement des retrouvailles à venir. Mais lui qui pensait avec un appétit dogre, pouvoir assouvir cette fièvre brutale que langlais ne manquait jamais de susciter chez lui, avait dû composer avec une réalité bien différente. Quentin sétait loué à la semaine, et la mégère qui soffrait ce luxe ne laissait que peu de mou à son courtisan, en fine connaisseuse. Il respectait le travail de langlais et avait laissé filer le cours des choses avec toute la nonchalance dont il était capable, relativisant sur le désir et son paroxysme, noyant son envie sous des déluges dalcool et à quelques jupons pour passer le temps. Le jeune homme se targuait souvent dêtre libre, sans attache, et cela était vrai, dans le cadre de quelques exceptions, mais il sétait agréablement voilé la face dans ses bonnes résolutions et sétait amplement conforté par ses convictions les plus profondes.
Sur nimporte qui dautre cela aurait marché, mais Quentin navait rien de commun avec les autres, pour le plus grand plaisir de son corps et de son âme entière. Le goût unique du feu se déversait sur chaque parcelle de sa peau quand leurs corps se liaient venant chercher quelque chose dinstinctif en eux, une sorcellerie des sens qui nétait jamais démentie et jamais repue. Le gout unique de Quentin le mettait en transe. Ces trois jours durant lesquels il navait pu que gouter à ses lèvres et tressaillir sous ses mains volontairement indécentes dans lombre dun couloir, à labri du regard des autres, avaient lentement ravagé sa volonté et dans la nuit de la troisième soirée, elle sétait définitivement faite la malle avec ses bonnes résolutions. Alphonse voulait Quentin et maintenant, sa peau sur la sienne, sa bouche à sa bouche, son bassin à ses reins, son extase contre la sienne.
Vexé, agacé, affamé et assoiffé, le fauve avait lentement acéré ses griffes et ne désirait plus que bousculer son amant jusquà len faire exploser et il savait parfaitement comment sy prendre. Dix ans dune fougue totale et abandonnée ne vous laissaient pas sans souvenirs et sans savoirs sur lautre, et sil lalchimie fonctionnait dans un sens, elle valait dans lautre car le flamand savait parfaitement ce quil provoquait chez langlais. Nul besoin de force pour appâter Quentin, il fallait au contraire sublimer sa colère ; devenir sa proie, et cétait dans la provocation la plus franche quil y arriverait.
Le lendemain, il se fit volontairement absent tout la journée, et napparut quà la tombée de la nuit pour rejoindre la tablée de la taverne. Jouant dhabitude du statut damis denfance pour se permettre quelques contacts faussement anodins, ou des rapprochements privilégiés, il se contenta de presser une main rapide sur lépaule de langlais avant daller sassoir à côté dune jeune femme délicieusement extravertie sur laquelle il sattarda longuement, se désintéressant du reste du groupe, lui confiant plusieurs choses à loreille qui la firent glousser sur sa chaise sans aucune discrétion. Il ne recula devant rien pour provoquer lentement mais sûrement langlais, funambule sur le fil des sous-entendus concernant son métier, ses penchants, jusque dans les regards quil posait sur lui, dangereusement concupiscents, aiguisant le courroux de Quentin, et même si celui-ci nen montrait rien, il était des signes qui ne le trompaient pas. Lorsque la cliente les quitta pour ses affaires en donnant rendez-vous à Quentin pour lheure suivante, Alphonse sappliqua à ravaler le sourire jubilatoire qui lui venait et réattaqua, fatal, en naccordant son attention quà la demoiselle pendant la demie heure suivante, allant jusquà la raccompagner dehors sous un prétexte idiot.
Elle séloignait enfin dans la rue et il essuyait dun revers de pouce une trace abandonnée de rouge à lèvres quil sentait à la commissure des siennes, lorsque la porte souvrit dans son dos, découvrant langlais, magnifique et plus désirable que jamais dans cette apparition à contre-jour. Son regard sattarda délibérément sur le cou de son amant, chair blanche dont il aimait tant se repaitre, puis à son oreille à laquelle il aimait tant alterner le ton de ses propos, provocateurs ou doux, obscènes ou transis, et retint cette envie violente qui le poussait à tendre le bras pour le toucher, pour sasservir avec boulimie au sentiment de plaisir assouvi quil lui évoquait. Cette soirée passée à léviter avait été épuisante, mais le sourire vint à ses lèvres, spontané, momentanément repu de ne lavoir enfin que pour lui, espérant que ses yeux ne le trahissaient de trop, sachant quils portaient en eux son désir le plus brûlant.
-Tu y vas? demanda-t-il simplement pour la forme, un sourire narquois aux lèvres. Tu permets que je te raccompagne ? Jai des choses à faire dans le centre. Sans attendre spécialement de réponse, il lui emboita le pas, frôlant volontairement son épaule au fil de la route quil prenait, réjoui de la tension exaspérée quil sentait envahir Quentin, prêt à en subir les foudres avec la plus grande délectation.
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