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Le Domaine des Chiens Blancs

Yusek_mor


Yusek avait passé son adolescence dans les bois après avoir fuit son grand père, celui qui transformera Aël en ce qu'il restera à jamais. Les chemins, les routes, les bois, Yusek avait longtemps marché. Chassant, tannant, ne se mêlant aux peuplades que pour acheter seulement ce qu'il avait besoin. Embouts de flèche en métal, fil, du bric à brac.

La survie en terre bretonne n'avais plus de secret pour lui. Ce fut le 14 juin 1460, dans un petit port que Yusek retrouva le premier Mor. Son frère le plus âgé : Kaelig.


Kaelig Mor



Celui ci avait bien failli être le chouchou d'Abriel si Aël n'avait pas été si domptable, si fragile et remodelable. Kaelig avait survécu à la tuerie de son grand père le même jour que Yusek mais avait fuit vers une route opposée. Les discussions s'enchaînaient quand Kaelig sonna le nom d'Aël. Il devint rapidement le centre de la discussion. Kaelig connaissait et racontait toute l'histoire de ce cousin. Un taré aliéné qui chassait les bourses d'écus des bretons, se ventant de n'appartenir à aucun camp. Il était aidé d'une jeune fille, qui à ses côtés devenait de plus en plus douée. Plus leur entente continuait, plus le couple devenait précis, discret, et probablement auteur de plusieurs meurtres.

Yusek avait compris que son propre cousin traçait la route d'Abriel, et qu'il était temps de l'arrêter. Il ne lui manquait qu'une chose, la patience et le charisme d'un chef. Quand il en aurait marre de taper comme un minot, il passerait le cap supérieur.

Après avoir enfin retrouvé le démon et avoir appris que dans le ventre de la tulipe, un ou une Mor grandissait, Yusek laissa la vie sauve à Aël en le bannissant lui même de bretagne. La Tulipe n'était plus tellement libre, même si Yusek prenait soin d'elle, elle n'avait pas le droit de sortir seule. Kaelig qui ne voulait que se la faire à plusieurs reprises et sans consentement obligatoire acceptait de l'escorter. La Tulipe était bel et bien la prisonnière de Yusek jusqu'à ce qu'elle accouche de l'enfant.

Arrivé à Rieux, Yusek profita à travers la Tulipe de tous les biens d'Aël. La maison, l'immense terrain en face et le dépôt. Pendant qu'il chassait le cousin infâme, Kaelig lui, avait trouvé la demeure et profitait déjà de l'alcool et du coffre caché sous la cheminée, des tas de mille d'écus, des tas et des tas. Sous les planches du lit, des armes dont trois magnifiques arbalètes avec l'emblème de l'armée d'Armagnac dessus.

Yusek ne perdit pas de temps, il fallait rapidement agir. Le retour d'Aël allait faire vraiment mal s'ils n'étaient pas prêts à l’accueillir. L'amour de la Tulipe et son bébé le pousserait à coup sûr à faire demi tour. Sur ordre de Yusek et l'argent d'Aël, le dépôt fut réaménagé, une taverne aux fauteuils de foin, de l'alcool et Kaelig en videur. Le terrain totalement clôturé, un poteau fixé au milieu verticalement. Le portillon armée d'une poutre fixée dans le sol, celle ci équipée d'une cloche permettant d'être entendue de la maison, de la taverne ou du domaine. A quoi tout cela pouvait-il biens servir?

Yusek était un dresseur de chien, un artiste où Bri était son chef d'oeuvre. Aussi il fit le tour des fermes pour acheter tous les chiots de race berger. En une semaine, une trentaine de petits, nourris comme il se devait et choyé.
Quand ils seront prêts et adultes, ils pourront chacun tuer un Aël!

Chaque matin, Kaelig formait Yusek au combat au corps à corps, esquive, lutte, utilisation de la dague et de la machette.
Relèves toi Yusek! Il va te briser si tu te bouges pas l'cul! Allez debout! Criait Kaelig.

Peu après Yusek se concentrait à garder son excellent niveau à l'arc. Les cibles ne courent pas, alors c'est lui qui bougeait pour s'offrir de la difficulté, et les résultats étaient réjouissants.

L'après midi, Yusek dressait ses chiots un par un, et autant dire que là, il y avait du boulot. Kaelig le regardait faire sans jamais lâcher son arbalète, son petit jouet, et sans lâcher non plus sa bouteille d'alcool. Yusek gardait toujours une bonne heure pour Bri uniquement.

Le soir, devant le feu, Yusek prenait le temps de prier, quelques mots, quelques pensées. Puis à l'heure du coucher, il s'armait de linges, laissant Kaelig et une dizaine de chiots avec la Tulipe. Il préférait dormir dehors, à laurée des bois, au cas où Aël attaquerait, il ne s'attendrait pas à voir une attaque arrivée dans son dos.

Cela faisait cinq jours, cinq long jours que tout était prêt. Le domaine était finis, et il se nommerait "le domaine des chiens blancs."
Pourquoi tu appels ça comme ça?

Yusek fixait sa propriété les mains sur les hanches, recouvert de sueur.
Il n'y a que des chiens ici, et certainement qu'ici devra toujours prôner la paix.

Yusek décida de se présenter au poste de police, la loi était toute aussi importante que la foi.
J'ai des choses à accomplir ici.

Il proposait de donner des chiens et de former les maîtres à les éduquer. Tout le monde pouvait venir.

A l'entrée de son terrain un écriteau avec écrit ceci.

Sur l'écriteau a écrit:

Bienvenu au domaine des chiens blancs.

-Donne chiots et cours de dressage.

-Si vous avez eu des soucis sur la route avec des brigands ou si vous voulez une escorte, ou si vous voulez vous joindre à moi pour combattre les détrousseurs, contactez moi.

Yusek mor.

_________________
Fauve_mor
Après une nuit mouvementée, remplie de rêve en tout genre et de cauchemars, Tulipe se lava consciencieusement et s’habilla. L’hygiène était importante pour elle. Elle n’avait pas peur de se salir, mais pas question d’être crade !
Elle prit un p’tit déj rapide, trop écœurée pour avaler quoique soit de bien consistant et sorti s’occuper de ses cochons accompagnée de Yann, son jeune chien.

En passant elle regarda par la fenêtre et vit Kaelig entrainer Yusek comme tous les matins.


« Ouf ! Tranquille pour un ti moment ! »

Elle n’aimait pas Kaelig. Sa façon de la regarder et de la suivre partout. Aussi dès qu’il pouvait être occupé ailleurs, elle respirait à nouveau, retrouvant un semblant de liberté dans ses gestes et actions.

Elle en profita donc pour faire un peu de rangements et surtout zieuter les transformations que Yusek avait fait chez « lui » .
Un chez lui qui était chez elle avant son arrivée. Chez elle et Aël.
Elle bouillait intérieurement de voir sa maison ainsi transformée.
Mais pas question de baisser les bras.
Elle avait un caractère fort et très têtue, elle ne lui cèdera pas ce qui est à elle !

Soupirant rageusement, elle se fit une tisane, un truc dégueu avec des plantes qu’elle améliora avec du miel et sorti prendre l’air.
Les chiens vinrent à sa rencontre, lui sautant sur les cuisses au fur et à mesure qu’elle avançait.
La rousseur les caressa et sourit et laissa Yann batifoler avec eux.

Elle s’appuya contre la barrière et observa les deux hommes, en sirotant son breuvage.

Yusek était différent de son homme. Bien qu’elle y ait retrouvé des points communs.
Il l’avait laissé en vie, c’est déjà ça. Mais bon, pour combien de temps ?
Sa grossesse ne serai pas éternelle…
Elle l’appréciait malgré tout. Il avait un je ne sais quoi qui la fascinait. Peut-être son côté Mor…
Et une certaine… délicatesse, quelque chose comme ça.
Elle n’en n’avait pas l’habitude et faut avouer qu’elle appréciait. Surtout en ce moment…

La tête penchée sur le côté, comme à son habitude, elle observait leur entrainement, ne perdant pas une miette de leur combat, et des conseils que Kaelig prodiguait à son frère.
Autant que ça lui serve aussi, à elle…

_________________
Yusek_mor


Yusek s’entraînait avec Kaelig sur le terrain. Celui ci était un sacré morceau, 37 ans et presque le quintal. Il avait subis le même entrainement qu'Aël, mais lui avait conservé son esprit, son libre arbitre.

Kaelig était un lutteur, spécialiste des bagarres en taverne, et il fallait que Yusek s’entraîne sur ce point pour éviter qu'une déculottée comme la dernière fois contre Aël se reproduise. L'entrainement était rude, Yusek ne parvenait pas à faire bouger son frère, celui ci était trop lourd et technique.
Cesse de penser avec tes muscles, cherche le point faible Yusek, toujours!

Yusek venait de chuter à cause d'un coup extrêmement bien placé.
Si tu te déplaces en croisant les jambes tu t'exposes à ça! Jamais Yusek, Jamais.

Cette fois il venait de s'envoler les jambes vers le ciel.
Yusek! Bordel! Tu te déplace pas, tu sautes! Toujours les pieds à raz du sol... sinon tu te fais balancer!

L'élève avait du mal à se relever!
J'en peux plus! Kaelig on arrête là.

Attends, tu es entraîné là? Tu m'as juste servi de cible, tu sais rien faire!

Oui ben je sais esquiver! C'est déjà bien!

Kaelig approcha et lui envoya un coup de poing dans le plexus offert avec force maximale. Yusek s’effondra le souffle coupé remplis de douleur.
Ah oui, tu esquives très bien.

Kaelig souriait et se retourna pour voir la Tulipe sortir de la maisonnée, elle était trop loin pour entendre.
Pourquoi tu te bas pour cette fille? Regarde la, une pauv' femme enceinte!
Tu vas en faire quoi après? Je veux dire quand elle aura accouché?


Il la regardait les yeux plein de désir.
Ca se voit pas qu'elle est enceinte... pas trop encore...

Un coup de pieds derrière le genoux le surpris et le força à chuter. Il se retourna presque au sol et pris un coup de talon en pleine machoire, Kaelig s'écrasa en se tenant la bouche.
Ah puhain... hé hents!

Yusek le saisit au col.
Ecoutes moi bien Kaelig... Tu ne l'auras ni maintenant, ni après son accouchement!

Yusek le lâcha.
On la laisse mettre le petit au monde!

Il fixa la Tulipe.
Je trouverai bien le moyen de la convaincre de me le laisser. Elle ira rejoindre Aël sans lui.

Ha hent!
Kaelig lui montra une dent, Yusek la regarda brièvement et eut un sourire.
Tu n'étais pas très bien sur tes appuis! Toujours les jambes souples! Toujours!

Il partit vers le dépôt chercher sa chemise, puis chercha dans son gilet deux parchemins, laissant le vêtement sur place. Papiers en main il se dirigea vers la Tulipe pendant que Kaelig se relevait. Avec une voix douce.
Comment tu vas aujourd'hui Fauve?

Elle eut même droit à un sourire.
On vient de finir de s'entraîner! J'ai un peu fait bouger le gros!

L'autre essayait de remettre sa dent.
Dis moi Fauve, j'ai reçu deux courriers, dont un qui m'inquiète.

Citation:
Bien le Bonjour

Mon armée est faite... Je suis en train de recruter

Voulez vous toujours vous joindre a nous???

Bien a vous

Ghell d'Hell


Tu me raconteras tout ce que tu sais!

Son regard devint subitement glacial.
Tout, absolument tout, et sans mensonge!

Citation:
Demat Messire Yusek_Mor,

J�ai tardé à vous répondre, car j�ai dû soumettre votre missive à l�appréciation du Conseil Ducal. Je vous donne ici le résultat de nos discussions.

Nous ne doutons pas un seul instant de votre bonne foi et sommes conscients du fait qu'il est très difficile de faire partie de la famille d�un homme tel que votre cousin ; homme qui a construit sa fortune sur le malheur des pauvres voyageurs qu'il attaquait lâchement sur les chemins. Sa réputation vous suit partout et tout le monde a tendance à se méfier de vous puisque le même sang coule dans vos veines.

Cependant, en tant que responsables du bien-être et de la sécurité des Bretons, nous ne pouvons pas, d�emblée, vous considérer comme un citoyen ordinaire. Vous savez que votre cousin est en procès, qu'il risque un bannissement et, surtout, qu'il est inscrit sur la liste noire de Bretagne. Toute sa famille subit les conséquences d�une telle indignité.

Mais tout n�est pas perdu pour vous. Si vous arrivez à restituer à la Bretagne la fortune en écus volés que votre cousin a amassée, nous pourrions cesser de nous méfier de vous. Sans aller jusqu'à vous engager immédiatement dans les forces de sécurité de la Bretagne, nous accepterions d�oublier vos liens de parenté avec ce terrible brigand. Il vous suffit de nous donner cette preuve de bonne foi.

A vous de juger de l�opportunité qui vous est offerte, restituez l�argent en signe de bonne foi et vous pourrez mener un vie utile et paisible en Bretagne. Si vous choisissez de profiter de cette fortune, vous en subirez les conséquences.

Ken ember

Fait à Rennes, le 26 Février 1461

Anne-Solenn Wolback
Comtesse de Pleheneg
Prévôt de Bretagne


Quand à celui là... Je vais pas aimer qu'on me confonde avec ton ...

Yusek se tut.
As tu payé pour toutes tes bêtises? As tu volé une mairie, le duché directement?
Fauve_mor
La rousseur continuait de les observer attentivement.
Elle surprit le regard de Kaelig. Cet homme la répugnait grave, et elle eut un haut l’cœur sentant ses yeux sur elle.
Elle détourna la tête un instant et prit une profonde inspiration. Puis jeta sa tisane.
Décidemment, ça passait pas !

Ramenant ses prunelles mordorées sur eux, elle fit un large sourire cette fois en voyant l’frangin se faire exploser la tronche.
Mais son sourire fut de courte durée. Plissant les yeux elle aurait bien voulu entendre ce qu’ils pouvaient se raconter ensuite. Elle sentait qu’ils parlaient d’elle et le regard que lui lançait Yusek ne la rassurait pas du tout.

Elle fit quelques pas le long de la barrière, le suivant du regard alors qu’il fouillait son gilet et le voyant venir à sa hauteur elle s’arrêta net et se redressa, toujours sur ses gardes.

Il tenait dans sa main des missives semble-t-il et ça ne lui disait rien de bon.
Tulipe essaya de décrypter son attitude et son visage.
Bon, sa voix était tranquille et il souriait. Ouf, elle était soulagée. Pour le moment…

«Comment tu vas aujourd'hui Fauve? »

Elle se détendit et lui sourit.

« Euuuh je vais bien merci. »

Les yeux de la rousseur allaient du visage de Yusek à sa main et les missives qu’elle contenait.

Elle ne voulait pas lui montrer, mais bon, sa curiosité naturelle la démangeait.


«On vient de finir de s'entraîner! J'ai un peu fait bouger le gros! »

Fauve lui sourit encore, cette fois, vraiment ravie.

« Ah oui j’ai vu ça ! Mais t’aurais pu taper plus fort encore. Après tout, c’est ton entrainement hein. »

Elle zieuta Kaelig par-dessus l’épaule de Yusek et sourit en coin, quand enfin ce qu’elle attendait tomba.

«Dis moi Fauve, j'ai reçu deux courriers, dont un qui m'inquiète. »

Il lui montra la première missive et elle frémit. Ses yeux s’agrandirent légèrement, et elle les ferma quelques secondes pour s’en cacher.

« Tu me raconteras tout ce que tu sais! …
Tout, absolument tout, et sans mensonge! »


Relevant ses mirettes sur lui, elle vit qu’il ne plaisantait pas et se racla la gorge.

« Euuh je n’ai aucune raison de mentir. »

Elle se mordit la lèvre, évitant de croiser son regard, se frottant les mains comme pour enlever quelques poussières imaginaires. Elle se dandinait d’une jambe sur l’autre et soupira avant de lui répondre, marmonnant doucement entre ses lèvres :

«Hum… nous avions l’idée de rejoindre Ghell… On a pris contact avec lui. C’est tout… »

Elle gardait la tête baissée, s’attendant à le voir exploser quand il lui mit une autre missive sous le nez.
Elle la lu…


« Quand à celui là... Je vais pas aimer qu'on me confonde avec ton ... »

Là elle se retint de ne pas exploser.
Elle releva vivement la tête, le foudroyant du regard.


« Avec mon… ???
Vas-y ! Termine ta phrase !
Ça t’écorcherait tant que ça la gueule de l’dire ?
C’est quoi l’problème hein ? »


Elle serra les points, le menton tremblant, et se tourna pour respirer profondément.
Déjà il enchainait :


« As tu payé pour toutes tes bêtises? As tu volé une mairie, le duché directement? »

D’un coup elle se retourna et le fixa droit dans le fond des yeux.

«Oui j’ai payé !
J’ai fait de la prison et payé mes dettes. J’ai été jugé et condamné et ensuite libéré.
Je ne dois plus rien !
Mais je n’ai jamais touché à une mairie, ni un duché. »


Fauve lui prit la missive des mains et la relu plusieurs fois.
Elle était écœurée. Sa main tremblait nerveusement.
Elle lui tendit la lettre, le visage fermé, pâle et l’observa, n’osant plus rien rajouter.

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Yusek_mor


Yusek fixait la Tulipe.
Je préfère te faire confiance la Tulipe, si tu me dis que tu dis vrai, je te crois! Aël avait juste des projets qui ne m'étonnent pas!

La Dame puisqu'elle était mariée s'énerva.
« Avec mon… ???
Vas-y ! Termine ta phrase !
Ça t’écorcherait tant que ça la gueule de l’dire ?
C’est quoi l’problème hein ? »


Tu sais déjà, calme toi la Tulipe.

Yusek lui fit signe de marcher avec lui, il allait jusqu'au dépôt pour ouvrir aux chiots, Kaelig était assis contre le poteau.

Je sais que pour toi, ce n'est pas facile tout ça, j'aimerai que tu restes ici! Que tu évites de sortir, ou alors pas sans Kaelig, quoique tu penses de lui, il peut te protéger!

Yusek s'arrêta après avoir ouvert la porte, les chiots sortaient à plus de trois dizaines, certains s'attaquaient aux bottes de Yusek, celui ci les chassa du pieds, les petits s'amusaient.
Rooo quels coquins ceux là! Où est Yann? Mais lâchez moi!

Il posa son regard sur la tulipe.
Trouve le, je joue avec Bri et les petits, je t'entraîne à dresser un chien dans pas longtemps!! Un clébard comme dit Kaelig!

Yusek se mit à courir, les petits étaient si maladroits, il libéra Bri de la maison, celle ci lui sautait dessus, Yusek était un gosse avec ses animaux, il semblait tant s'amuser avec eux, s'écroulant au sol et submergé de bêtes de poils ainsi que de sa fidèle Bri.

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Fauve_mor
Tout en l’écoutant elle soupira longuement et baissa la tête. Elle ne mentait jamais. C’était une chose qu’elle avait en horreur. Et elle savait assumer ses actes.

« Oui, c’est la vérité… »

Elle le regarda fixement, voulant lui montrer qu’il pouvait avoir confiance en elle. Et fronça légèrement les sourcils ensuite quand il lui demanda de se calmer. La rousseur avait du mal à le comprendre sur certaines choses.

« Tu sais déjà, calme toi la Tulipe. »

Elle secoua la tête, si doucement que c’était à peine visible, et marmonna pour elle-même.
« Ben non.. je sais pas justement… »


Puis le suivit jusqu’au dépôt.
Elle fit un écart en passant devant Kaelig , évitant de croiser son regard aussi. Mais ne put s’empêcher de grimacer en détournant la tête arrivée à sa hauteur.
Elle accéléra le pas et rejoignit Yusek.


«Je sais que pour toi, ce n'est pas facile tout ça, j'aimerai que tu restes ici! Que tu évites de sortir, ou alors pas sans Kaelig, quoique tu penses de lui, il peut te protéger! »

Fauve le regarda. Une expression de profonde tristesse passa dans le regard de La Tulipe puis elle tourna ses yeux sur Kaelig un bref moment.

« Euuuh.. me protéger… Oui surement. Mais s’il doit me suivre si je sors alors j’préfère encore rester ici. »

Elle se sentait nerveuse et fatiguée. Toute cette tension l’épuisait. Pas physiquement non, elle était robuste. Mais dans elle, au fond d’elle, elle sentait ses forces diminuer, l’abandonner. Une sensation de solitude qu’elle n’arrivait pas à maitriser.

Elle marchait près de Yusek, tête baissée, l’écoutait, réfléchissait en même temps, respirant profondément par moment, le souffle tremblant, pour essayer de se détendre.

Quand il ouvrit la porte et fit sortir les chiots, son visage se détendit enfin. Elle fit même un sourire en les voyant sauter sur lui. Roulant sur eux-même en rebondissant contre ses jambes.

Puis son visage s’illumina carrément quand il lui demanda de chercher Yann, son ti chien à elle.

« Trouve le, je joue avec Bri et les petits, je t'entraîne à dresser un chien dans pas longtemps!! Un clébard comme dit Kaelig »!

Le sourire de Tulipe n’avait rien de forcé pour une fois et enfin elle respirait. Elle pencha sa tête pour le regarder, voulant être certaine de ce qu’il lui disait.

« Vrai ? Pour de vrai ? .. »

Elle se hâta d’aller ouvrir à Yann qui était près de ses cochons et revint avec lui, même pas essoufflée, trop contente de pouvoir oublier pour un instant ses soucis. Yann courait en tournant autour d’elle, manquant à chaque instant de lui faire un croche-patte.
Elle s’arrêta et s’agenouilla pour le caresser et lui gratouiller le ventre, tout en observant Yusek.
Le sourire de la rousseur la métamorphosait presque.
Elle se surprit même à rire en le voyant rouler avec toutes ses tites boules de poils sur lui qui glapissaient joyeusement, Bri encore plus fort que les autres.

Elle regardait la scène, dévisageant Yusek, le trouvant si... différent. Et oublia tout pendant un instant.

_________________
Kaelig


Cela faisait maintenant une semaine que Kaelig restait là à se prélasser. Il ne quittait pas son armure. Alcool, ronde avec son arbalète et son épée, pain, et latrines. Voilà le mode vie de Kaelig. Il en oubliait presque qu'il laissait crever de faim les trois chiots que Yusek n'avait pas réussi à redonner. Cette journée avait été excellente, il n'était pas sorti, mais les chiens s'était nourri de miche que le breton avait laissé tomber avant même d'en manger une bouchée, sautant sur la table ivre mort. La cheminée s'éteignit, et ce fut les grognements des chiots qui le réveillèrent.
-Vos gueules les cleps!

Son armure et son ivresse l'empêchèrent de se lever avec aisance. La fenêtre laisser entrer de la lumière qui venait de dehors. Kaelig se concentra dessus.
-C'est quoi ça?

Il s'approcha doucement en tirant l'épée de son fourreau. Quelqu'un avait fait un feu de bois entouré de cailloux au milieu du terrain, mais personne de visible.
-Hein? *hips*

Kaelig ouvrit la porte en se protégeant derrière le mur laissant échapper les chiots puis la referma. Immédiatement il retourna observer parla fenêtre. Les petits approchèrent le feu, un rire retentit.
-Ah ah ah, bordel! Je m'attendais à voir un archer de talent, pas trois monstres!

Une voix cassée retentissait, Kaelig retourna ouvrir la porte.
-T'es qui?

Le breton lâcha son épée et courut chercher son arbalète et un carreau, ivre toujours, et repartit se coller au mur près de la porte entrouverte.
-T'es qui?

-Viens me parler, ne te cache pas! Est-ce que je me cache moi?

Etait-ce la peur qui le submergeait?
-Je, je t'ai pas vu! *hips* Je t'ai pas vu!

-As-tu bien regardé?

Kaelig retourna à la fenêtre, un homme vêtu de noir se tenait là, une canne à la main. Il s'appuyait dessus fortement. Kaelig cassa la fenêtre.
-Aël?

-Eh bien, tu me connais, mais toi qui es-tu?

Kaelig le visa de son arbalète.
-Elle n'est pas là! Tu entends? Va-t-en!

L'homme resta là sans bouger.
-Tu entends ce que je te dis? Va-t-en!

L'homme fit demi tour.
-Je suis attristé, vraiment.

Kaelig le regardait, pointant son arme sur lui. Un bruit résonna sur le toit, quelques chose venait de se briser. Quelques seconde plus tard, la toiture prenait feu.
-Putain, raclure! Je vais sortir le botter!

Il ouvrit la porte arbalète en main.
-Je vais te tuer! Viens là! Je vais te tuer!

Il s'approcha du petit feu.
-Approche putain!

Une flèche le frôla, une seconde, puis une troisième se planta dans sa cuisse. Kaelig chuta au sol tirant son carreau au hasard, avec la douleur il partit au ciel. Il était paralysé de douleur. Quatre adolescents s’approchèrent le pointant de leurs arcs.
-Qui es-tu? Dis ton nom avant de mourir! Lança un des gosses.

Le breton ouvrit les yeux du mieux possible pour voir les bambins d'à peine douzes ans vêtus comme des gueux.
-Kaelig... Mor.

-Arrêtez! Ecartez vous!

Aël sortit de la pénombre en boitant gravement.
-Kaelig Mor?

Il retira son chapeau, il était à demi masqué pas un morceau de bois cachant la partie brûlée.
-Kaelig, Kaelig! MMMMMM! Ahhhhh le frère de Yusek, c'est ça? Bien, je vais bientôt retrouver toute la famille!

Il se mit à rire.
-Grand père en a laissé fuir plus que je le pensais!

Un léger silence.
-Où est ma femme? Où est Yusek?

-Laisse mon frère tranquille!

Aël sourit et tendit la main, un des gosses lui donna une dague.
-Kaelig, mon cher cousin. Tu n'es pas apte à négocier. As-tu déjà rêver de manger chacun de tes orteils! Je parie que tu parleras avant le dixième! Sinon on attaquera la main, si tu as encore faim!

-Arrête Aël, Arrête.

D'un signe de tête les gamins se jetèrent sur Kaelig et le bloquèrent sous les hurlements du breton.
-Je te pose une question, la dernière fois compris? Où est ma femme?

-Bordel! A vannes... elle va y habiter avec Yusek! Elle est à vannes!

Aël se pencha pour tenir le visage de Kaelig dans sa main.
-La peur est la pire des tortures, elle nous donne toujours la vérité.

Il se redressa en souriant.
-Coupez lui les tendons d'achille et remettez le au lit!

-Mais la maison brûle le Bô! Et l'argent est...

Aël leva la main comme un roi ordonnerait silencieusement à son général, les gamins s’exécutèrent.
-Je vous attends.

Deux gamins portaient Kaelig par les bras, les deux autres les jambes, le breton s'évanouit. Ils le posèrent difficilement sur le lit, c'est qu'il était lourd! Les flammes dévoraient le toit!
-Il fait chaud!

-J'ai jamais fait ça!

-Vous êtes des poules mouillées, donnez moi une dague.

Alors même que le gamin commença à tirer une botte, Kaelig lui envoya son plus beau coup de pieds de la jambe intacte. Il tira un autre par les cheveux et lui brisa la nuque facilement. Les gamins s'emmêlaient les pinceaux en tirant leur arc. Kaelig eut le temps de prendre son épée au sol et de frapper le premier entrain de trembler, incapable de mettre sa flèche convenablement.

Les deux autres faillirent s'uriner dessus sous le cri de guerre de Kaelig, il les exécuta sans sourciller. L'adrénaline redescendue, Kaelig chuta à cause de la douleur à sa cuisse. Il ouvrit la porte, puis s'échappa en se trainant.

Aël regardait le spectacle de loin, un rictus sur les lèvres.
-Un vrai Mor ne peut être tué que par un vrai Mor.

Il monta sur son cheval.
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