Ernst.
La taverne avait retrouvé un semblant de calme. Le tavernier était affairé au rangement de divers ustensiles et autres tonneaux. Jusoor de Blanc-Combaz et Ernst von Zweischneidig avait repris leur conversation "médicale". Trop absorbés, ils n'avaient pas remarqué l'entrée d'une jeune femme. Ils se contentaient de boire à petites gorgées leur breuvage et à discuter. Il était question de plantes et de cueillette. Il était question de technique, de possibilité, d'hypothèse. Il était question des futures études de Jusoor et de l'ouverture d'un cabinet médical commun. Tout ceci se mettrait en place une fois que la guerre se finirait, peut-être.
La conversation battait bon train lorsqu'un mouvement brusque les coupa net. La jeune femme, qu'ils n'avaient pas vu entrer, venait de se laisser tomber sur une chaise à leurs côtés. Elle était, visiblement, mal en point et semblait chercher un médicastre. Ernst se redressa légèrement et avisa l'inconnue. En ces temps de conflit, il aurait pu devenir paranoïaque et penser qu'il s'agissait d'un assassin ennemi venu mettre fin à la vie des médecins adverses. Le germain prit quelques secondes afin de détailler leur nouvelle interlocutrice. Elle était pâle, très. Sa tenue et sa façon de tenir son bras semblaient indiquer qu'elle avait été attaquée il y avait peu. De nombreux voyageurs s'étaient fait agresser par les armées qui se disaient saintes. Le germain eut vite fait de penser qu'il s'agissait là d'un des nombreux méfaits du camp teutonique. Il se tourna afin de faire face à la brune mal en point.
- Je suis médicastre. Quant à la générosité, je pense que par les temps qui courent, elle s'impose d'elle-même.
Après un léger temps de pause, le germain ajouta.
- Je m'appelle Ernst von Zweischneidig. J'imagine que vous avez fait une mauvaise rencontre, dit-il en montrant le bras qui semblait blessé.
Ernst avait , volontairement, tu le nom de celle qu'il accompagnait. Dans le doute quant à l'identité de celle qui semblait blessée, il ne pouvait pas courir le risque de mettre la vie de la princesse en danger. Il était peut-être médicastre mais, avant tout, son garde du corps.
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La conversation battait bon train lorsqu'un mouvement brusque les coupa net. La jeune femme, qu'ils n'avaient pas vu entrer, venait de se laisser tomber sur une chaise à leurs côtés. Elle était, visiblement, mal en point et semblait chercher un médicastre. Ernst se redressa légèrement et avisa l'inconnue. En ces temps de conflit, il aurait pu devenir paranoïaque et penser qu'il s'agissait d'un assassin ennemi venu mettre fin à la vie des médecins adverses. Le germain prit quelques secondes afin de détailler leur nouvelle interlocutrice. Elle était pâle, très. Sa tenue et sa façon de tenir son bras semblaient indiquer qu'elle avait été attaquée il y avait peu. De nombreux voyageurs s'étaient fait agresser par les armées qui se disaient saintes. Le germain eut vite fait de penser qu'il s'agissait là d'un des nombreux méfaits du camp teutonique. Il se tourna afin de faire face à la brune mal en point.
- Je suis médicastre. Quant à la générosité, je pense que par les temps qui courent, elle s'impose d'elle-même.
Après un léger temps de pause, le germain ajouta.
- Je m'appelle Ernst von Zweischneidig. J'imagine que vous avez fait une mauvaise rencontre, dit-il en montrant le bras qui semblait blessé.
Ernst avait , volontairement, tu le nom de celle qu'il accompagnait. Dans le doute quant à l'identité de celle qui semblait blessée, il ne pouvait pas courir le risque de mettre la vie de la princesse en danger. Il était peut-être médicastre mais, avant tout, son garde du corps.
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