Maurin.
« Lorsque vous refusez de vous battre, vous gagnez. »
de D.J. Schwartz
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de D.J. Schwartz
- Et celle là en était une. Je le savais. Au plus profond de moi, jétais bien conscient de lerreur daller à cette lice. De relever mon menton dans un substitue dégo plus là pour me donner le courage daffronter les coups qui allaient pleuvoir sur moi. Oui, jétais au courant que cétait ridicule. Quil ne fallait pas y aller. Jaurais dû fuir, même. Quest-ce que ça change de toute manière pour un jeune homme comme moi dêtre vu comme un lâche ? Je naimais pas me battre. Sil le fallait, je le faisais, et sans doute que si une guerre éclatait, je tenterais daider au mieux, mais jétais bien loin davoir lâme guerrière et cette envie de défendre tout honneur à coup de poings. Sauf quon avait insulté un ami. On lavait traité de pouilleux, entre autre. Porteur de morpions, de surcroît. Et pour une raison que jignorais moi-même, je ne pouvais passer telle chose. Cétait stupide. Suicidaire serait même le meilleur mot pour expliquer la chose.
Parce que faut dire que mon physique ne me permet pas une excellente défensive et que je ne suis pas très doué pour me battre. Je claque des baffes et lève le genou au bon moment, cest bien tout ce que je suis capable de faire. Pour le reste, trop lent, jamais entrainé, maigre et surtout aucune puissance dans le bras. Un boulet je suis, en somme. Si Jétais du genre à soupirer, sans doute laurais-je fais, mais ça nétait pas le cas. Jallais morfler. Jallais avoir mal. Jallais sentir mon corps sessouffler sous leffort et les coups. Jentendrais peut-être des os se casser, mon sang exploser tel la lave dun volcan qui tombe en éruption. Je savais tout ça, et pourtant je me rendais à la Lice. Ça ne changerait sans doute rien, et il me prendrait pour un minable, mais ça navait aucune importance pour moi. Tout ce qui comptait c'était de montrer que javais du culot, et que ne laisserais personne insulter mon ami. Mes amis.
Claire et Faust.
Faust et Claire.
Cétait simple et complexe. Lamitié est une forme de fidélité. Un inédit qui rend les aléas de lexistence à la fois plus simple et plus complexe. Les décisions sont parfois prises sous le regard de lamitié. Des décisions quautrement nous naurons jamais pris. Et si je ny comprends rien, je me laisse bercer par cette chose qui sinstalle entre moi et les deux protagonistes. Ça semble apaiser quelque chose en moi. Un souvenir profond dont je ne me rappelle pas. Mais ça na aucune importance, je ne me préoccupe pas du passé, et à peine de lavenir. Linstant moment est lidéal pour vivre dans la simplicité. Je nai pas le temps de me tourmenter lâme en me posant des questions et en me demandant si ce que je dis ou fais est la meilleur des solutions. Jagis, je dis, je vis. Et ça me suffit amplement. Peut-être que je vais mourir face à lhomme qui se dresse devant moi. Peut-être que ces coups viendront exploser quelque chose dans mon corps qui finira par laisser mon dernier souffle.
Jaurais peut-être eu tord de me battre. Si on peut appeler ça se battre. Je préfère recevoir les points de la violence de lhomme. Quil me prenne comme un minable, et quil me méprise que de le laisser parlementer des âneries sur Faust. La vie cest une cinquantaine de nuances de gris dans laquelle on tente tant bien que de mal dincorporer de la couleur. Rien nest blanc. Rien nest noir. Tout est gris. Un gris que lon colorise ou pas au gré des rencontres, du destin , de nos choix et envies. Vivre cest comme tenter daller allumer une chandelle dans une pièce sombre. Et le pire, cest quon a toujours lespoir dy arriver, même si ça fait trois fois quon se prend un mur. Je suis bien daccord avec tout ça. Je ne suis pas joyeux par imbécillité, mais par principe. Tant quà être dans le noir, à quoi bon chercher la chandelle, quand il suffit simplement de silluminer pour éclairer lentourage. Les gens se compliquent tellement lexistence dans la recherche absurde dun quelconque bonheur. Je ne recherche rien, moi. Je profite juste des instants, des moments rares ou pas que moffre chaque journée de mon existence. Aussi insignifiante quelle soit. Et oui, cest absurde.
Aussi absurde que Maurin Faust ça donne Megan Fox. Ou que Claire Maurin, se résume à être Claymore. Ou que la Science du Jambon est la science même de toute les problèmes humains et que pour exhumer son âme et sa dérision, il faut y devenir adepte. Devenir Gens Bons, cest un peu comme le rite initiatiques du Maure qui passe lâge adulte. Et dailleurs, le ridicule na jamais tué. À quoi bon rester sérieux ? Enfin, je pensais beaucoup trop pour être pleinement actif dans la bataille qui allait bientôt commencer. Et pourtant, il me semblait que mes pensées se complexifiaient, ce qui avait le don de me dérouter quelque peu. Faut dire que jaime bien paraître pour limbécile qui ne réfléchit pas trop. Ça permet de savoir que je ne suis pas si débile. Faust il dit que je sort de ses phrases de nul part parfois qui fait écarquiller les yeux, un instant. « Han, Maurin à dit un truc intelligent, trop waouh, quoi. »
Il ma semblé que le combat fut long. Atrocement long. Jai regardé lhomme. Mon rival. Celui qui allait me défoncer. Me mettre en miette. Me pulvériser. Jai tenté un premier coup, comme pour dire « Je vais pas me défiler, salaud. ». Il était évident que jallais rater mon coup. Tout comme le reste. Le poing rival est venu mexploser la tronche et une douleur fulgurante a prit dans ma mâchoire. Jai sentis des dents qui se cassent. Dentine crachée au sol, rejoint par une bonne dose de sang. Je crois bien que jai regardé mon assaillant à ce moment là. Je ne sais plus très bien. Mon coup na pas porté ses fruits et je me suis rabattue sur une défense minable pour éviter de me faire casser dautres dents peut-être. Sauf que le coup ma désarçonné, et je narrivais plus à le toucher ensuite. Et ça pleuvait sur moi. Cest quil frappait dur le bonhomme. Jai tenté de me défendre une seconde fois, réussissant à frôler la joue du poing, sans bien plus. Le retour de lhomme ma ensuite coupé le souffle, sentant mon corps se crisper sous la douleur. Un coup fatal.
Le sang dans la bouche, le corps plier en quatre, je nai même plus oser regarder mon rival. Sentant mes forces saffaiblirent et mon corps. La douleur irradie cette carcasse de chair dans laquelle je suis obligé dévoluer malgré moi. Je ne sais pas ce quil a fait, mon adversaire, ensuite. Me voyant anéanti au sol, peut-être a t-il décidé que je ne valais pas la peine quil se souille plus que ça les mains. Où peut-être un brin de gentillesse, préférant me laisser mourant plutôt que raide mort. Je ne sais pas bien, et ça nest pas spécialement important. Les larmes montent dans les yeux, et un bras sur lestomac je me laisse tomber au sol, ma tête cognant contre le sol enneigé. Jai mal. Je souffle littéralement. Je sens ma vision qui se trouble alors que je fixe le sang qui est venu tâché limmaculé de la neige. Et alors que mes yeux se ferment dans une perte de conscience hors de mon contrôle, je sens la question qui vient. Celle qui va complexifier indéniablement mon existence : Se souviendront-ils de moi, si mes dernières secondes sessoufflent maintenant ?
Faust.
Claire.
Je crois que je vous apprécie.
Le RP est ouvert toussa.
Les évènements de la bataille, j'ai juste un peu repris les actions de la Lice IG.
Les évènements de la bataille, j'ai juste un peu repris les actions de la Lice IG.
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