L_arlesienne
Choisir un cavalier, il le fallait. La destinée imposait un virage et l'Arlésienne n'y était pas encore préparée. Juste une silhouette remarquée qui pouvait correspondre à ce corps que la pulpe de ses doigts connaissait par coeur à force de l'avoir effleuré.
Mais ses yeux ne s'étaient pas attardés sur elle, plus attirés par les altitudes éthérées.
Etait elle dans la méprise ? N'était-elle pas attirée que par une douceur cotonneuse mystifiante ?
Sa réserve naturelle l'incitait a se diriger vers le buffet, à y prendre quelques fruits et boissons et à attendre qu'il la reconnaisse, qu'il vienne vers elle.
Mais n'était-ce pas le jour des bouleversements, celui où l'on pouvait s'enhardir sans craindre de laisser paraître ce vermillon qui enflamme ses pommettes et la met mal à l'aise. Son masque lui permet toutes les audaces et lui confère une effronterie dont elle ne se doutait pas capable.
Elle se retourne, elle le cherche, elle le voit, elle s'avance. Le mouton est là. Elle lui fait face, elle lui fait une révérence.
Bel Astrakan, feriez vous danser une inconnue ?
Les dés sont jetés, plus aucune marche arrière n'est possible. Elle se relève lentement de sa révérence, elle sait qu'il lui suffirait de plonger ses iris dans les siens pour savoir, mais le jeu est encore trop excitant. Elle garde ses prunelles baissées, nul ne peut deviner son appréhension figée sur son visage.
Mais ses yeux ne s'étaient pas attardés sur elle, plus attirés par les altitudes éthérées.
Etait elle dans la méprise ? N'était-elle pas attirée que par une douceur cotonneuse mystifiante ?
Sa réserve naturelle l'incitait a se diriger vers le buffet, à y prendre quelques fruits et boissons et à attendre qu'il la reconnaisse, qu'il vienne vers elle.
Mais n'était-ce pas le jour des bouleversements, celui où l'on pouvait s'enhardir sans craindre de laisser paraître ce vermillon qui enflamme ses pommettes et la met mal à l'aise. Son masque lui permet toutes les audaces et lui confère une effronterie dont elle ne se doutait pas capable.
Elle se retourne, elle le cherche, elle le voit, elle s'avance. Le mouton est là. Elle lui fait face, elle lui fait une révérence.
Bel Astrakan, feriez vous danser une inconnue ?
Les dés sont jetés, plus aucune marche arrière n'est possible. Elle se relève lentement de sa révérence, elle sait qu'il lui suffirait de plonger ses iris dans les siens pour savoir, mais le jeu est encore trop excitant. Elle garde ses prunelles baissées, nul ne peut deviner son appréhension figée sur son visage.