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Pendant ce temps, au bal des vendanges...

--Orthria


Il y des moments où la lumière est en suspens, comme ceux entre l’obscurité et la clarté, où une question restant suspendue, accrochée à des lèvres pulpeuses et brillantes. Une bulle qui ne voltige dans les airs, mais s’immisce entre un Loup et un délicat oiseau.
Une bouche formant un O de surprise, deux yeux clairs cherchant le regard, de celui partant emporté, dans une danse allègre par une brise plus rapide que le doux zéphire. Vent doux et agréable mais se transformant en tornade tournante, ne sachant où siéger du ciel au sol, de bras en bras. Voltige dans les airs, voltige des galants.
Une cape de plume qui glisse avant d’entendre remarque acide de l’amoureux éconduit, un sourcil sous le masque emplumée qui se relève avant de sourire et de s’appliquer dans une belle révérence, pliant son corps souple et offrant à sa main une danse aérienne.


Messire sachez qu’une langue apprivoisée est un oiseau rare.* je préférais donc taire la mienne pour ne répondre à votre forfanterie, car tous et chacun savent que ceux qui promettent le plus sont ordinairement ceux qui en font le moins.

Mais l’effronté indélicat ne semble vouloir en rester là, et il repart d’une démarche incertaine taquiner le Loup. Un verre rescapé fut saisi par une main fine, délicate et de l’autre une carafe tout autant rescapée. Avaler avec raffinement une première gorgée rafraîchissante qui doucement glisse le long de sa gorge permettant de retrouver quelques esprits à l’oiseau étourdi.
Laisser son regard suivre les différents couples un court instant, se demander où est passé, le sieur au jabot, mais son attention ne peux revenir qu’aux deux bretteurs, les paroles semblent avoir encore montées d’un cran et il est difficile d’essayer de les ignorer, son nom du soir est prononcé « Orthria ».

Elle aurait voulu s’envoler avec ses plumes et voler pour s’échapper, mais retenu par une proposition, une malice passe dans ses prunelles azurées.


Mes sires, le glaive a deux tranchants, la langue en a cent, à vous de choisir ! la lame ou les mots..



*Proverbe Suisse
Gille
La musique, les danseurs, les rires et les chuchotements. Les regards. Tout ce qui fait le sel de ces soirées est là.

Et même les inévitables éclats de voix qui s'élèvent soudain.

Gille a un regard dédaigneux vers le lieu ou entre deux hommes le ton monte.
Une scène vue et revue à l'infini.

Deux ivrognes supportant mal l'alcool, le sang échauffé, qui se disputent une proie.
Et ,bien entendu, l'honneur comme excuse à leur étroitesse d'esprit.

Leur convoitise est un objet. Car à leurs yeux elle en est un. Comment pourraient ils imaginer qu'elle puisse avoir la possibilité, elle, puisque le choix lui est offert d'accorder ses grâces à l'un, l'autre, les deux ou aucun?

Seigneur, ne voient ils pas que le choix fait en toute liberté à une valeur inestimable? Non, ils ne le voient pas.

Un léger rictus sous le masque, Gille tourne les talons et va vers un lieu plus obscur de la salle.


--Bulle
Mes sires, le glaive a deux tranchants, la langue en a cent, à vous de choisir ! la lame ou les mots..

Bulle pétille á nouveau
Sous le masque á plumes
Se plissent les océans
Un combat de mots !
Voila qui évitera le drame
Au déjà mal en point Lycan
Si elle a deviné juste
Et que se cache sous le mantel
Rouge, le duc poète
Le Loup perdra le duel
Et ainsi, son coeur qui vibre
Saura qui se cache sous ce tigre
Pas folle la bulle !
De ce conciliabule,
Elle aura le dernier mot


Combattre les maux
par un duel de mots :
Quelle idée charmante
Excitante, réjouissante !
Point de sang
Juste du talent !

J'y souscris avec envie
Et nous propose en jury
Nous tous icelieu invités
Masqués de ce bal d'automne
En hiver qui ne se sera point morne
Et bien par ce duel final égayé !

Mes sires Mantel Rouge et Loup
Buvez donc un grand coup
Vous en aurez loisir et besoin
Le temps que dame Orthria et moi
Décidions les règles de ce combat
Qui de vous deux départagera
Le perdant á découvert qui s'en ira loin
Et le gagnant qui de ce bal sera le roi !


Il faut croire que les effets
De la poudre blanche se dissipaient
Dame bulle retrouvait
Peu á peu son esprit affuté.
--Lycan
- Cent tranchants? Alors, oui, j'acquiesce! Cent tranchants pour vous pourfendre triste sire! Et j'aurais même une proposition à faire aux deux dames qui doivent édicter les règles de ce duel.

Boitant toujours, je me place au centre de la pièce et je parle bien fort pour que tout le monde m'entende.

- Le duel des charades! Voilà ce que je propose! Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe en est simple. Puisqu'il se considère comme l'insulté, je concède à cette personne l'avantage de commencer.

Je me tourne vers le mirandolien du Danemark et le scrute de pied en cap avant de m'arrêter sur le masque de fer qui cache si bien son identité.

- Posez-moi une charade. Si je ne trouve pas la réponse, vous gagnez. Si je trouve, je vous pose une charade...Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un de nous baisse pavillon! Ça vous va sieur? Dames? Ma proposition vous agréé?

Le jeu des mots n'est pas mon fort. Vraiment pas. Je suis bien avec une épée à la main... Mais pour me battre, j'ai besoin de toute ma forme. Et là, avec ce tabassage que je viens de subir entre Sarlat et Bergerac, le moment est mal choisie pour jouer les fiers-à-bras!
--Umbro


Je ressens que cette femme me captive, l’effet de l’inconnu, du masque, de sa voix douce et mélodieuse. Mais mon rapport avec les femmes a toujours été si particulier, pour ne pas dire difficile. Ma châtaigne ou nous n’avons été que très rarement d’accord sur tout, je n’y ai pas mis beaucoup de mien dans cette histoire dont nous n'avons jamais vraiment su le but et nous ne le saurons sans doute jamais jusqu’à la fin. Je l'ai blessée, elle aussi. Mais pourquoi sont elles aussi compliqués, à vous faire des promesses « Je t’attendais, je suis d’une patience d’ange » Oui m’attendre cela veut simplement dire jusqu’au lendemain matin et pas 10 jours sans nouvelles. Il y a eu l’étoile qui est rentrée dans ma vie. Un étoile presque filante et qui s’est éteinte, ses derniers mots sont encore gravés dans ma mémoire et puis des autres vers lequel je me serais bien laisser prendre dans leurs filets, si les filets n’étaient tenus par des époux ou des fiancés. Je suis un homme avec mes défauts et mes qualités, mais il y a tant de belles femmes seules, pourquoi aller s’engager dans un amour impossible. Et puis pour moi l’amour c’est avec une seule et sans partage.
Je suis plus attentif à ses paroles, je lui souris sous mon masque.

Il est donc toujours de mise de brûler les ensorceleuses rousses ? Je vais donc mesurer mes propos, je m’en voudrais de vous attirer au bûcher pour si peu …

Je m’approche du buffet et des grandes baies s’ouvrant sur le jardin, l’ambiance surchauffée commence à me peser, je vis plutôt dans de grands espaces ces derniers temps ou la liberté de me retrouver un peu seul, m’apaise. Car je sais que ce qui m’attend prochainement, je regarde les lumières extérieures qui s’allument au fur et à mesure.
Mon visage se retourne de nouveau vers la belle Dentellata.


Oui ! Buvons ! Une envie en particulier ?

J’attrape deux verres j’attends son désir, et je me dis que concernant mon désir il ne doit pas être le sien comme celui de me dévoiler ses traits. Elle l’aurait accepté de se rendre dans le jardin avant de penser à ma soif, même si ce soir j’ai une autre sorte de soif. Une femme comme elle a certainement un prétendant qui si ça se trouve, marmonne à la voir dans les bras d’un autre, prétendant au mieux, mari au pire. Normal en même temps cette sorte de perle est des plus rares. Je suis venu dans l’idée de rencontré un diamant brut de pureté que je n’ai pas vu et en place je découvre un autre joyau.



--Pecora


Le premier temps était passé sans faire de détours, ils avaient dansé sans contre temps au rythme de la mesure. Il l’avait écouté, avait douté, continuant de tourbillonner, les esprits s’étaient enivrés, les mains s’étaient trouvées puis posées aussi sur les hanches, sur leurs chairs.

Au second temps, la lumière s’était éteinte, les corps rapprochés un instant, ce parfum, cette voix, le moineau avait drôle d’allure ce soir. Et puis le rythme avait cessé, celui des battements pour laisser place au silence, à la distance. L’homme déguisé en mouton s’était éloigné pour se laisser bercer par d’autres harmonies, nouvelles et envoutantes.

Puis arrive l’instant, celui que l’on respire que l’on vit, celui qui donne envie de remplir ses poumons, de boire la vie jusqu'à la lie, dans une soif d’excès…Rien de plus approprié que l’étalage de bonnes choses trônant sur le buffet. En s’y dirigeant, son regard fut attiré par une couleur vive, une qu’il connait bien, ses yeux se plissèrent, un sourire affiché.

Ni une ni deux, ses pas le firent gambader jusqu’à l’immense tablée garnie de merveilles aussi appétissantes les unes que les autres. Son roseau à la bouche, il observait la drôle de lutte du coin de l’œil, voyait la Bulle en effervescence tout en se demandant si elle allait finir par éclater. Le mouton la trouvait vraiment étrange celle-ci, mais son attention se posa surtout et sans discontinuer sur la mèche rebelle à la recherche de ses azurs, pour en être sur.

Il s'approche, fasciné, reste fixé sur le masque lorsqu'il entend :

Oui ! Buvons ! Une envie en particulier ?
Et de répondre machinalement, l'esprit happé par sa vision :
Hm pour moi ça s'ra un p'tit rouge...Du Périgord, évidement !
--La_dentellata



Un doux frisson lui parcourt le corps, remontant du galbe de ses mollets en passant par l’échine jusqu’à se perdre à sa nuque alors qu’il l’emmène au buffet, dépassant les grandes baies vitrées ouvertes sur les jardins. Elle les trouvait beaux, ces jardins. Elle qui aimait tant se perdre dans la verdure, allant se réfugier là où les loups cherchent leurs proies… dans les bois. Mais elle n’avait pas peur des loups, nullement. Au contraire, elle aurait été de celles qui s’aventurent quand le loup s’engage pour être certaine que ses pas seraient les seuls à joncher les feuilles mortes des sentiers. Les yeux se ferment un court instant, comme pour laisser le courant d’air l’envahir, accepter la fraicheur du vent sur sa peau, comme une caresse. Un appel de la nature ? Ou, au contraire, une piqûre de rappel quant au fait que le buffet reste la meilleure attitude à adopter ? A en voir la chair de poule naissante sur les épaules féminines, il y avait des deux. Les masques : identité du soir, de la nuit. Mais que serait cette soirée si les masques n’étaient pas ? Sans doute l’inconnu perdrait tout son charme et les esprits, tout comme les corps, ne s’échaufferaient pas à une vitesse pareille.

Ravie de s’éloigner de l’animation des mâles aux hormones bouillonnantes, elle ne put que sourire aux dires de l’homme de l’ombre. Elle aurait, en effet, été quelque peu rancunière de se faire brûler pour si peu. Quoique… les choses étant souvent ce qu’elles sont pour une bonne raison et si elle n’était pas ensorceleuse, elle n’en était pas moins d’une rousseur éclatante et elle s’arrangeait pour cacher au mieux le fait qu’elle tenait la plume de la main côté cœur.


Oui ! Buvons ! Une envie en particulier ?

Les azurs parcourent le buffet, la faisant sourire à la vue des merveilles que le maître des lieux avaient fait préparer. Tant de choses, tant de plaisirs gustatifs donnant déjà un goût d’envie juste en posant les yeux sur le tout. Le sourire ne la quitte plus désormais, bien que discret sur le doux visage de la Dentelatta. Tout l’attire, et un rien saurait lui faire plaisir à l’heure actuelle. Du vin… Rouge, blanc… venant de plusieurs endroits. Elle ne savait que choisir. Les yeux perdus sur l’étalage des douceurs, elle ne remarque même pas le rapprochement du mouton. Et pourtant, quelques instants plus tôt, il avait retenu toute son attention. Il avait d’ailleurs été le seul à lui faire décrocher le regard de son cavalier du soir. Et il se tenait là, tout juste, à ses côtés ne manquant pas de répondre à l’homme ténébreux qui l’accompagnait.

Hm pour moi ça s'ra un p'tit rouge...Du Périgord, évidement !

Non sans surprise, elle tourne le visage, cherchant à voir qui a dit cela. L’étonnement se lit dans les prunelles de la jeune femme autant que sur ses lèvres entr’ouvertes par la surprise, où aurait pu s’échapper un « Oh ! » sonore mais qui resta muet. Se trouver entre une ombre et un mouton, en voilà une drôle de situation. Un costume non pour le moins surprenant, ne manquant pas de susciter le sourire des convives sans doute, mais elle, il lui inspirait la curiosité. Le loup étant occupé, le mouton pouvait s’adonner à d’autres faits. Les iris bleutés cherchent le regard de l’animal, alors que le costume le couvre entièrement. Se pourrait-il que… ?
Avec tout cela, elle en oubliait de répondre. Et d'un souffle, tout comme la bise, elle souffla...


Du rouge... oui du rouge, cela sera parfait...
--Umbro



Je laisse perdre mon regard sur le sublime profil qu’elle m’offre, ses lèvres carmins sont une invitions et le loup qu’elle porte si bien attise encore plus ma curiosité. Elle clos ses yeux azurs, et je ne me lasse pas de l’examiner tandis qu’elle semble déjà être ailleurs, peut être dans ses mêmes jardins vers lesquelles elle est tournée, un léger courant d’air souffle et soulève ses cheveux.
La magie des bals masqués est réputée, mais je crois que c’est bien la première fois que je me laisse emporter ainsi. J’essaye de me reprendre, et lui offrir ce que pour quoi nous sommes venus ici, son souhait de rafraîchir cette gorge dont la peau est satin, satin dont j’ai pu mesurer l’effet dans ce baiser voler.
J’entends une voix m’interpeller, je me retourne et je fais face à un mouton qui s’invite dans le duo.


Un rouge, mais je vais vous servir cela, mais honneur aux Dames..

Je remplis un premier verre que je tends à la Rousse mystérieuse, remplit le deuxième que je pose sur la table et un troisième que j’offre au mouton.

Messire Mouton, à votre bonne chance…

Je souris prend le verre que j’avais déposé et passe mon bras sous celui de La_dentellata et la guide vers le parc. Le froid est plus vif, Je quitte ma cape, et je lui pose avec délicatesse sur ses épaules

Faisons quelques pas.

Je laisse la musique s’éloigner, je me rapproche d’une torche qui a été allumée après que la pluie est cessée, des odeurs d’herbes mouillés viennent se mêler à l’ivresse de son parfum.

Buvons à vous ! A notre rencontre ! Savez-vous qu’avec ce masque Vénitien, il est possible de boire tout en le conservant, ce qui lui donne une forme des plus étranges. Mais cette nuit je n’ai guère envie de profiter de cet avantage.

Je laisse nos verres s’entrechoquer.
Je laisse ma main libre remonter le masque que je laisse tomber au sol. Mes yeux bleus acier essayent de lire sa réaction dans ses prunelles, tandis que je lui souris et je lui offre ma vrai identité, mon visage à nu.


Je ne vous demande pas de faire la même chose, mais vous sauriez au moins qui vous avez su enchanter et ravir comme rarement femme a su le faire.

Je m’incline et prend sa main et dépose un baiser certainement un peu plus appuyé que le veux la décence.


--La_dentellata


Qu’il était étrange de se trouver ainsi entre deux…hommes ? L’un, par toutes les évidences du monde, était fasciné par elle, elle qui n’avait pas l’habitude d’être l’objet des convoitises. Usage d’une pluralité plus qu’inutile, alors qu’elle a du mal à croire qu’elle puisse être convoité déjà par un seul homme. Quant à l’autre, c’était vraiment très difficile de discerner quelles étaient ses intentions. Sans doute étaient-elles simples, pures… celle d’un mouton cherchant à s’abreuver comme tout le monde. Qui pourrait lui reprocher une action si banale en plus ? Certainement pas elle, qui mourait de soif à force d’enchaîner les pas de danse et qui surtout échappait, pour un temps infime, à la découverte de l’identité du cavalier de soirée. Mais, à cet instant, elle avait comme une drôle d’impression : celle que le mouton ne soit pas si innocent que pourrait le laisser croire la blancheur candide de sa fourrure et que sous ses airs de connaisseurs de vins, se cachait sûrement autre chose, qu’elle ne pouvait encore déceler. Même si … ce timbre de voix…


Merci Umbro…

Le remerciement avait été instinctif et naturel dans le même ton, aussi évasif, qu’elle avait employé pour répondre à son choix de boisson. A cet instant, elle ne pouvait ignorer l’animal, comme hypnotisée par lui. Pourtant, elle ne pouvait oublier la présence de son cavalier non loin d’elle, se faisant encore un peu et toujours plus imposante. Plus rien, à cet instant, n’avait vraiment de valeur pour elle. La musique semblait loin, les danseurs inexistants alors que son monde à elle était en train de se contorsionner pour découvrir l’inconnu et à la fois rester cachée dans l’anonymat.

Messire Mouton, à votre bonne chance…

Avait-elle loupé quelque chose ? Se pouvait-il que le moment qui leur était imparti soit déjà terminé ? Comme une envolée soudaine, elle regarda l’homme de l’ombre, sûrement fidèle à lui-même, reculer d’un simple pas, comme pour regagner cette pénombre dont il se délecte, ou encore pour fuir toute autre présence masculine. Mais elle, femme dont les couleurs de l’automne étaient plus évidentes que jamais, elle n’avait pas envie de se terrer dans l’ombre. Au contraire, elle voulait un peu de lumière sur cette obscurité passagère. Elle voulait … voir ses yeux. Le visage légèrement penché, jouant ainsi de la lumière alentours, orienter son regard comme elle aimerait, pour mieux s’y perdre. A croire que l’obscurité était le point commun de la masculinité ce soir car, malgré tous les efforts que la discrétion lui permettait, elle ne vit que des iris sombres. Et c’était plutôt une constatation plaisante, le tout étant de poursuivre les efforts… S’adresser à lui, comprendre, le faire parler, voilà ce qu’elle devait faire.

Je présume que le mouton n’a plus besoin de chance, ayant déjà échappé au loup. N’est-il pas ?

Attendre sa réponse devenait presque insoutenable. Entendre sa voix devenait un besoin. Et la réalité frappe, aussi vive qu’une gifle sur la joue d’un enfant, rappelant à l’ordre la Dentellata. Le bras lui est pris, l’attirant déjà quelques pas plus loin… Les yeux d’un bleu glacial la fixaient et elle s’excusa un tout petit instant, allant murmurer quelques mots au mouton.

Si le cœur vous en dit…
Elle le regarda un moment, cette fois ses azurs se perdant vraiment dans ses yeux sombres.
L’enlèvement semble être l’apothéose de cette soirée, pour ma part je serai dans les jardins.

Advienne que pourra. Voilà ce que disait le dicton, alors qu’elle s’échappait, aussi poliment que possible, au bras d’Umbro vers les jardins splendides, aussi beaux que le fut sa soirée jusqu’à présent. La présence de l’homme de l’ombre à ses côtés était tout de même rassurante et la cape qu’il déposa sur les épaules fraîches de la jeune femme fut un régal pour sa peau couleur de lait. La chaleur de l’homme était encore imprégnée dans le tissu et elle ne mit quelques instants à se réchauffer de la brise qui s’était soufflée, à peine quelques pas effectués au dehors. Il les amenait, près d’une source de chaleur. Il avait du percevoir, malgré la cape dont il l’avait ornée, le frisson qui avait parcouru le corps de la jeune automnale. Mais, alors qu’il commençait à parler, elle comprit que ce n’était nullement la chaleur qui était convoitée, mais la lumière. Quel stratagème se cachait derrière cette démarche ? Que cherchait-il à …

Vous…

Les pensées s’étaient tellement envolées et entrechoquées tout comme leurs verres, au point même de se noyer dans un flot de questionnements pompeux dont elle avait l’art, elle n’avait même pas fait attention qu’il ôtait son masque, pour s’offrir à elle. Ou plutôt lui offrir, l’identité. Elle aurait pu être celle de n’importe qui, mais pas celle d’un homme qu’elle avait croisé peu de temps auparavant.
La surprise se lisait parfaitement dans le regard de la jeune rousse, les yeux s’écarquillant doucement au fur et à mesure qu’elle le dévisageait. Il était donc là, revenu en Périgord Angoumois, pour le bal des vendanges… et ce soir, il était là, pour elle. Les lippes cuivrées ne cessant de formuler ce mot, simple et unique, s’envolant facilement dans la nuit, alors que la bouche du découvert prend possession de la main de la demoiselle.


Vous…
--Bulle


Des charades à tour de bras
Du charabia de Charybde en scylla
Ah ! Quel duel !
Des pensées fleuves décomplexées
La panse qui s’agite récompensée !


Tout en disant ces paroles
De sa voix claire qui s’envole
Bulle tournoyait, tournoyait
Autour des deux adversaires
Ses bras blancs levés au ciel.
Elle agitait ses deux éventails
Tout de plumes blanches
Au rythme de ses hanches
Bulle veut-elle décoller ?

Soudain, Bulle se fige.
Replie ses ailes blanches
Puis, le masque se penche
Sa main, dans son corsage,
Plonge et ressort fermée
Sur son mystérieux secret
Jusqu’au moment où
La Bulle faisant trois pas
Vous le croirez ou pas
Se plante devant le Loup
Et lui noue autour du cou
Une drôle de laisse, un licou ?
A moins que ce ne soit
Un bout d’étoffe brodée,
Un carré de Soi ?
Bulle dit alors d’une voix fruitée :


Loup, mon champion en ce duel
Vous serez noir, soyez dur, soyez cruel !
Et croquez le tout cru ce rouge Mantel !


Sur ce, sans façon, Bulle se hissa
Sur ses petits pieds nus et baisa
De ses lèvres couleur cerise tendues
La face lippue du monstre poilu
Bulle partit en sautillant ; elle riait
Sans doute, ça l’avait chatouillée
Juste là sur le bout du nez
Heureusement, la mam’zelle ne portait
Pas de chaperon... Non sans façon.

Dans la salle le silence se fit soudain,
Les charades l’on attendait enfin.
--Le_danois
Le jeu des charades? Eh bien voilà une proposition qui avait au moins eu le mérite d'impressionner notre danois mirandolien! Il s'attendait à tout de la part d'un tel rustre...mais le jeu des mots? Ne savait-il donc pas que la Mirandole était connue pour ses talents d'écrivain? Et que s'il était costumé ainsi, ce n'était sans doute pas pour rien? L'homme esquisse un sourire qui coupe presque son visage de haut en bas. Venant toiser son adversaire, il le fixa droit dans les yeux. Le duel venait de commencer!

- Eh bien sieur l'impertinent! Si vous désirez jouer au jeu des charades, libre à vous! Je crains fort que votre défaite ne soit annoncée. Mais si vous voulez vous couvrir de honte devant toute cette assemblée...libre à toi! Sachez cependant que je suis un libre-penseur réputé dans le Périgord, que ma verve littéraire étend ses tentacules jusque dans les salons les plus huppés de Paris! Manifestement, votre verve à vous s'écrit avec une épée à la main, non? Alors pourquoi? Pourquoi avez-vous proposé ce genre de défi qui ne vous avantage pas? Hum?

Notre danois tourne autour de l'impertinent sauvage, le toise de haut en bas avec un air de dégout avéré. Mais lorsque Bulle vint porter sa dentelle auprès du loup, un rouge carmin déferla sur son visage. Comment? Elle aussi? Mais qu'avaient-elles tous avec ce gueux sans aucune tenue? Un homme qui ose se présenter torse nu dans la fine fleur du Périgord? Un boiteux qui ne sait même pas danser! Un fat bosselé de partout qui ne sait même pas se tenir droit! Une vague de dégout remonte alors jusque dans la bouche du danois mirandolien. Le regard de travers, l'homme vint se planter devant Bulle.

- Dame, il me semblait pourtant que j'étais votre partenaire pour cette soirée. Voulez-vous vraiment qu'un fat comme lui défende votre honneur? Il n'a aucune classe, aucun talent, aucune finesse d'esprit ni de corps! Il est impertinent, fat, grossier et sans aucune qualité! Il ne sait qu'user de sa force...et encore quand je le vois boiter ainsi, je me dis qu'il doit avoir un pied-bot! Et pourtant non! C'est sans doute la raison pour laquelle notre ami n'a pas daigné couvrir ses pieds d'une paire de chausses. Il voulait nous prouver que sa démarche n'est pas issue de mariage consanguins!

Et si Bulle venait de le quitter alors...

Orthria? Il me semble que votre partenaire vient de vous faire faut bond? M'accordez-vous votre mouchoir de dentelle? Croyez-moi, c'est moi qui gagnerait! Et ce gueux retournera dans son auge à cochons...auge qu'il n'aurait jamais du quitter! Mais ceci dit, je comprends que vous ayez quelques doutes....Aussi, écoutez donc ma première charade et vous jugerez par vous-même!

Le bras levé en l'air, s'adressant à toute la salle, il dit alors...

- Noble assemblée ici présente, puisqu'on m'a donné l'honneur de débuter ce duel... Écoutez ceci...

Vivant sans souffle, froid comme la mort,
jamais assoiffé, toujours buvant,
en cotte de maille, jamais cliquetant.


D'un air assuré, un autre sourire sur le visage, l'homme croise le regard du sauvage lycanesque et comme si leurs yeux étaient des épées qui s'entrechoquaient, déclare avec force...

- Qui suis-je?
--Orthria



Quand le bal n’est plus étourderie des sens, quand la danse ne rythme plus les pas, quand la musique est remplacée par un discours de mots. Un frêle oiseau s’interroge sur ce pourquoi il est encore là ? N’avait-il pas eu ce qu’il voulait, de ce pourquoi il était venu, des pas de danses et quelques tourbillons. Mais l’heure n’était-elle pas à se glisser discrètement vers l’extérieur ? Un oiseau Cendrillon cela aurait pu être amusant, et ôter de nouveau un escarpin pourquoi pas. Un regard vers les fenêtres, la pluie à cesser. Des silhouettes s’en échappent, l’air qui vient frôler sa nuque semble être une invitation.

S’envoler ou bien juger, la proposition d’un combat de mots étant retenue, elle ne pouvait maintenant s’enfuir à tire d’aile. Laisser vagabonder ses prunelles azurées sur les belliqueux, qui bougent et se jaugent déjà. Et une bulle qui prend parti affichant son favori en sortant dentelle et lèvres carmin venir soutenir celui qu’elle semble avoir choisi.
En écoutant le Danois Mirandolien se trouvant fort marri de se trouver seul, le voilà qu’il souhaite lui aussi une un fin carré de soie comme un preux chevalier voulant abhorrer les couleurs de sa Dame et lui fait demande. A-t-il donc oublié sa langue cruelle dans ses propos acerbes, il y a peu prononcé.
Dentelle elle n’a pas. Mais s’il faut un gage il aura une plume. Elle releva ses bras au niveau de son visage et tira de ses doigts aux jointures fines d’un geste sec une plume noir au reflet bleuté de son loup cachant pour moitié son visage, et lui tendit d’un mouvement délicat.

Vous voulez quelque chose et bien voici…Peut être qu’un jour vous pourriez apprendre à retenir mieux vos propos en les couchant, cela aide à la réflexion.
Mais ne comptez pas sur moi pour vous montrer une autre forme d’effusion !
Une plume c’est tout ce qui vous aurez.. comme marque d'attention !


A peine le geste fut il achevé qu’il se lança dans son duel. Elle laissa naître un sourire sur son visage, en pensant que le perdant verrait son secret se dévoiler, ce qui était ce soir la chose à garder. Un secret qui est possédé, et qui tend à être partager, si il est partagé n'est plus votre et vous le perdez.




--Lycan
J'ai parfois des idées stupides. Il faut bien que je le reconnaisse. Le rouge mirandolien me semble être plus un homme de lettres que de capes et d'épées. Bulle m'a certes octroyé ses faveurs, je ne suis pas plus inspiré qu'il ne faut. Orthria semble avoir repoussé avec élégance le goujat, même si elle s'est déplumée pour lui. Me voilà donc avec presque deux appuis. Et pourtant…Qu'est-ce qui vit et qui ne souffle pas? Qui est froid comme la mort? Hum…J'imagine que ça doit être quelque chose qui n'est pas vivant. Toujours buvant? Quelque chose qui absorberait de l'eau? En cotte de mailles, jamais cliquetant… Cela demande beaucoup de réflexion. Je tourne le dos au mirandolien et l'index venant triturer le menton, j'essaie de sortir mon esprit de cette impasse dans laquelle il est plongé

En cotte de mailles, jamais cliquetant…On ne peut pas dire que les idées sont légions dans mon esprit en ce moment. J'aurais dû lui proposer un concours de contrepèterie tiens! J'aurais peut-être eu plus de facilités. Le pire, c'est que c'est moi qui avais le choix des armes!

Tour à tour, je dévisage Bulle et Orthria. Peuvent-elles lire le trouble dans lequel je suis plongé? Ou mon regard est-il trop à l'abri sous mon masque de loup?


- Je vois Sieur que vous préférez user de vos machines de guerre dès le début. Point de siège avec vous! Vous passez à l'attaque sans délai!

Il doit jubiler le fourbe! Se gausser littéralement! Il doit prendre un plaisir immense à me voir hésiter. Il prend ainsi sa revanche non seulement sur moi, mais également sur celles qui ne lui ont accordé qu'une confiance limitée. Dans mon dos, les gens de maison ne restent pas inactifs. Les plats vides quittent la salle de bal remplacés par d'autres aux saveurs raffinées. L'odeur qui s'en dégage n'est pas de celles qui facilitent ma concentration et ma réflexion. En bon danois, un plat de poisson, lorsqu'il est bien apprêté, me fait saliver de gourmandise. Une bonne truite à la sauce danoise, du hareng frit aux oignons, un peu de morue trempée dans de la sauce aux baies rouges. Ajoutez à ça un bon morceau de pain beurré craquant sous la dent. Vous nappez le tout d'une fine couverture de Bergerac blanc et…vous n'avez toujours pas la réponse à cette fichue énigme.

Je m'approche d'Orthria, lui prend la main et y dépose les lèvres tout en lui murmurant…


- Dame, il semble que vos plumes ont un pouvoir des plus puissants : celui de réussir à me clouer le bec. Et croyez-moi, ça n'est pas rien! Par contre, si j'ai un conseil à vous donner, c'est de ne point le mettre dans votre lit. Je vous prédis que ce mirandolien de pacotilles n'a aucun talent d’amant!

Un signe sous-entendu ponctue ma déclaration et je me dirige ensuite vers Bulle, me courbe devant elle dans une révérence gracieuse malgré ma condition physique actuelle…

- Veuillez accepter toutes mes excuses gente inconnue, pour cet échec, et ce malgré le fait que vous ayez accepté de me confier vos…couleurs. J'ai péché par orgueil, emporté par une fougue qui est coutumière chez moi. Par contre, si j'ai un conseil à vous donner, c'est de ne point le mettre dans votre lit. Je vous prédis que ce mirandolien de pacotilles n'a aucun talent d’amant!

Un léger hochement de tête termine mon éloquent discours. Je me dirige lentement vers la table, boitant toujours un peu et je déguste quelques bouchées de poisson.

- Sieur, je vous concède la défaite. Vous avez gagné. Au premier tour! Je respecterai donc ma parole.

Le dos tourné à l'auditoire, toujours face à cette table pleine de victuaille, je retire lentement le masque qui couvre mon visage. Le visage tourné de côté, la tête penchée vers le bas, je me retourne vers mon vainqueur.

- Je suis...
bulle, incarné par Oane
- Sieur, je vous concède la défaite. Vous avez gagné. Au premier tour! Je respecterai donc ma parole.

Silence pesant dans l'assemblée puis des cris de ci de la, bientôt une clameur excitée.

Bulle sans doute abasourdie par cette capitulation record
Ouvrait et refermait dans une succesion sans fin la bouche
Totalement ahurie, son bec dissimulait mal un air cloche
A moins que cet air soit celui de la carpe qui le hameçon mord
A moins encore que Bulle dans un éclair désespéré de lucidité
N'eut voulu la réponse de l'énigme á son préféré souffler...
Trop tard, vous me direz !

Autant en emporte le vent et n'oublie pas de balayer devant ta porte
Car en cette saison, á la pelle, se ramassent les feuilles mortes
Son esprit s'égarait de stupeur, á moins que la poudre blanche
N'eut encore quelques effets surprise á retardement dans sa manche

Aérienne, Bulle ne s'était jamais vraiment préoccupée
De qui se trouvait sous le masque de qui, bien plus excitée
Par l'anonymat offert et sa palette d'infinies possibilités
Cacher en pleine lumière l'héritière au brochet sur le fil doré

Et voilà qu'en cet instant, celui qu'elle pensait avoir reconnu
Comme un "je" de passage, comme jeu pas sage
Devait se dévoiler, mettre devant tous son visage á nu
Comme un pesant gage, comme un preux s'engage

Son coeur léger se serra, balancé
Entre deux désirs contraires
Savoir enfin qui il est et espérer,
Ignorer et pouvoir á jamais rêver,
Bulle certes ne manque pas d'air
Mais ne pourrait icelieu se dégonfler
Sous peine de disparaitre á jamais
Aspirée par une trop étroite réalité

Le Loup se mettait á poil.

Bulle retenait son souffle fascinée
Impossible de ses océans détourner

--Bulle
- Sieur, je vous concède la défaite. Vous avez gagné. Au premier tour! Je respecterai donc ma parole.

Silence pesant dans l'assemblée puis des cris de ci de la, bientôt une clameur excitée.

Bulle sans doute abasourdie par cette capitulation record
Ouvrait et refermait dans une succesion sans fin la bouche
Totalement ahurie, son bec dissimulait mal un air cloche
A moins que cet air soit celui de la carpe qui le hameçon mord
A moins encore que Bulle dans un éclair désespéré de lucidité
N'eut voulu la réponse de l'énigme á son préféré souffler...
Trop tard, vous me direz !

Autant en emporte le vent et n'oublie pas de balayer devant ta porte
Car en cette saison, á la pelle, se ramassent les feuilles mortes
Son esprit s'égarait de stupeur, á moins que la poudre blanche
N'eut encore quelques effets surprise á retardement dans sa manche

Aérienne, Bulle ne s'était jamais vraiment préoccupée
De qui se trouvait sous le masque de qui, bien plus excitée
Par l'anonymat offert et sa palette d'infinies possibilités
Cacher en pleine lumière l'héritière au brochet sur le fil doré

Et voilà qu'en cet instant, celui qu'elle pensait avoir reconnu
Comme un "je" de passage, comme jeu pas sage
Devait se dévoiler, mettre devant tous son visage á nu
Comme un pesant gage, comme un preux s'engage

Son coeur léger se serra, balancé
Entre deux désirs contraires
Savoir enfin qui il est et espérer,
Ignorer et pouvoir á jamais rêver,
Bulle certes ne manque pas d'air
Mais ne pourrait icelieu se dégonfler
Sous peine de disparaitre á jamais
Aspirée par une trop étroite réalité

Le Loup se mettait á poil.

Bulle retenait son souffle fascinée
Impossible de ses océans détourner

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