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Info:
RP se déroulant sur la place du marché de Reims, une discussion entre une noble et sa vassale, semblant au départ anodine. NB : La Salamandre est l'emblème familial de la famille Melani, lignée noble de Champagne.

[RP] Les cendres de la Salamandre

Ylalang
Le froid avait depuis quelques semaines répandu son manteau de givre sur les plaines champenoises. Les champs étaient désormais au repos, en attente du temps clément printanier, et désormais toutes les ressources des paysans se tournaient à la thésaurisation de leurs récoltes et de leurs fruits pour passer l'hiver.

La vicomtesse avait quitté les terres d'Avize delestées de leurs grappes de raisin rougeoyantes, et les maitres de chais avaient affirmé à la noble que la récolte était bonne, que le vin serait délicieux l'an prochain. Satisfaite, ayant donné l'assurance a ceux de ses terres qu'ils auraient de quoi passer l'hiver, elle avait rejoint Reims avec ses enfants et Catheolia pour y passer la partie la plus froide de la saison.
Même si la capitale n'était pas des plus actives, il y aurait l'assurance de pouvoir s'occuper un peu, faire les magasins, ou bien voir les nobles se bagarrer au ban.

De retour des festivités du Lavardin, c'était un majordome soucieux qu'elle avait retrouvé à Reims, qui avait recruté quelques hommes d'armes supplémentaires après avoir constaté que certaines personnes rodaient non loin de l'Hotel Melani. La vicomtesse avait alors haussé les épaules, laissant la gestion de ce genre d'ennui à l'Anglais. Qui sait si ce n'était pas simplement des mendiants appatés par les déchets des cuisines, ou des curieux voulant admirer le faste d'un hotel nobiliaire...

Rituellement, Ylalang sortait avec Catheolia le matin pour aller flaner sur la grand place de Reims. Camelots et marchands de toutes sortes y affluaient et tentaient d'appater la clientèle riche ou moins riche. L'odeur alléchante des miches de pain embaumait l'air, agrementé des odeurs piquantes des vendeurs d'épices. Ce matin là, Lorenzo avait demandé à se joindre à la promenade matinale de sa mère, prenant à coeur sa charge de page. La jeune Eilinn elle restait sous la surveillance assidue de ses nourrices, trop petite encore pour apprécier ce genre d'activités.

Ainsi, Ylalang, Catheolia et Lorenzo, avec un peu plus loin deux hommes d'armes chargés de veiller sur leur sécurité, étaient en goguette dans les allées marchandes.
Un marchand retint plus particulièrement l'attention de la vicomtesse, qui regardait avec envie et fascination l'étalage offert à sa vue.


Allez ma bonne dame, en provenance de Grasse et de Menton, nos plus belles effluves de rose et de fleurs !

Elle qui ne jurait que par la senteur délicate de la fleur d'oranger, allait-elle se laisser tenter par d'autres fragrances fleuries ou fruitées ? Portant à son nez les délicats flacons pour en sentir les senteurs, elle se tourna vers Catheolia pour demander son opinion.

Alors, qu'en dis-tu ?



[hrp : ouvert à tous]
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Catheolia
Froncement de sourcils.

ça me pique le nez le jasmin. tiens, attends ...

Un flacon avait attiré la jeune femme, qu'elle ouvrit prestement.

Tiens et ça ? tu préfères pas ?

Retour en Champagne, retour à Reims. Catheolia revenait doucement sur terre après avoir passé les quelques jours au Lavardin. Ses premiers pas en tant que noble avaient quelque peu étourdi la jeune femme qui retrouvait finalement avec un certain plaisir sa place de Dame de Compagnie, place certes qu'elle n'avait pas quitté en étant anoblie mais dont elle se sentait plus proche quand elle était seule avec Léah.

La ballade était ternie par la présence constante des gardes de la maison qui ne lâchaient pas les jeunes femmes d'une semelle, mais Cath choisit des les ignorer du mieux qu'elle pouvait.

Le flacon qu'elle venait d'ouvrir dégageait une douce odeur sucrée, comme du bonbon.

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Ylalang
Ylalang eut une nausée en sentant l'odeur sucrée du parfum présenté par Catheolia et une moue de dégout s'inscrit sur les traits délicats de la jeune femme.

Yeuurk, désolée ça me plait pas du tout.


La main gantée de la noble vérifia la tenue de son chignon serré en un reflexe coutumier, semblant vouloir s'assurer que rien ne laissait s'échapper de son maintien. Elle se tourna vers la jeune femme.

Mais et toi ? Il te plait ? Tu as de quoi te l'offrir désormais.

Un sourire amical, dénué de toute hypocrisie se dessina sur les lèvres incarnat de la Vicomtesse, adressé à sa vassale.
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Catheolia
Temps de compréhension ... mise en route de la machine ... les moyens ? elle les moyens maintenant ? Ah oui ! c'est vrai, partait qu'elle a des terres et un titre maintenant.

Elle sourit à Léah, tout en cherchant sa bourse.


C'est vrai, je crois que je vais me permettre ça. Et je te promets de ne pas m'en asperger à outrance quand tu seras dans les parages !!

Et toi, tu trouves ton bonheur ?

Cath regardait moins l'étal de parfum que les étoffes qui se trouvaient non loin ... Ne pas s'écouter ... Ne pas aller faire un razzia là bas ...
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Ylalang
Elle eut un rire franc et serein. Un instant les inquiétudes et les soucis se firent moins assourdissants dans l'esprit d'Ylalang, de par cette conversation badine sur la place de Reims.

Merci pour cette attention délicate de ta part ! Je me boucherai le nez sinon, avec un mouchoir imbibé d'alcool de menthe !

Le vendeur lui présenta alors un nouveau flacon, avec force compliments sur l'effet que produirait les effluves presque exotiques sur la gente masculine. La senteur vanillée fit faire les gros yeux à la vicomtesse qui repoussa aussitôt le parfum, prétextant que l'odeur lui déplaisait fortement. C'est surtout qu'elle n'avait surtout aucune envie d'avoir la même odeur que la bourguignonne de Grand Maitre de France.

Elle nota que le regard de sa vassale dérivait lentement vers les étoffes soyeuses et chatoyantes non loin de là. Elle eut un sourire tranquille, repensant à sa propre orgie de vetements lorsqu'elle avait acquis sa baronnie.

Un nouveau flacon aux nervures bleutées, probablement soufflé à Murano attira ses doigts gantés, et elle le saisit avec délicatesse, laissant miroiter dans le liquide ambré la pâle lumière de novembre. Elle déboucha le flacon, et sentit la tubéreuse, la rose et le lys. Fermant les yeux un instant, un court moment d'égarement à se laisser griser par l'enchanteresse fragrance. Puis les amethystes se rouvrirent.


Je prendrai celui là.
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Rhân
La lettre qu'il avait reçu lui avait défendu de la raccompagner en Champagne, mais absolument pas d'y aller de son côté seul et de la suivre fidèlement avec une ferveur pour elle et une constance qu'elle ignorait sans aucun doute et qu'elle réprouverait certainement même si sa conduite n'était guidé que par l'amour qu'il lui portait et qu'elle ne comprenait pas trop enfermé dans sa vision ylalienne du monde bien éloignée du monde réel. Il soupira...

Enfin il était arrivé à Reims et s'était à nouveau installé dans une bonne auberge de la capitale champenoise et y avait loupé un petit appartement pour y demeurer quelques temps et la voir de temps. Il avait appris en soudoyant quelques serviteur avec de la menue monnaie que la vicomtesse passerait l'hiver dans la capitale et non pas à Avize où il aurait eu bien plus de mal pour la voir incognito.
Les blessures qu'elle lui avait infligé s'étaient vite refermé avec le manque qui se faisait durement ressentir. Il n'aspirait plus qu'à la voir encore et encore, mais restait caché, craignant sa réaction à le voir apparaitre de nul part après tout ce qu'elle avait pu dire sur lui.

Ce matin, elle était sorti et s'était dirigée vers le marché avec ses deux gardes du corps, son fils et sa vassale. Il l'avait suivi , l'observant tout en se tenant à distance.
Quand elle s'était arrêté devant l'échoppe de parfum, il s'était également arrêté, se retrouvant devant un joailler qui vendait quelques bijoux. Il jeta un coup d'œil pour garder en mémoire sa robe puis se retourna vers l'echoppe pour trouver le bijou qui irait avec. Qu'il était bête! Ne pas penser qu'un cadeau arrangerait peut-être les choses avec sa dragonne bien trop piquante ces temps-ci. Après tout c'était une occasion de réapparaitre et d'éviter son courroux si le bijou avait le plaisir de lui plaire.
Il opta finalement pour un collier assez simple: une chaine fine d'une dizaine de perle reliées entre elle par de minces mailles d'or et en pendentif un rond d'or plus épais sur lequel était serti quelques pierres qui formaient l'image d'une rose rouges avec une tige et un piquant vert pendant qu'elles discutaient sur le choix du parfum qu'elles allaient prendre. Il l'acheta sans discuter le prix, pourtant bien élevé à moins que l'inflation champenoise ait atteint des niveaux inégalés ou que le marchand soit un disciple de feu Ricoh.... A croire que c'était un bijou royal venant droit de Cipango et passé par les mains des plus malhonnêtes usurier. M'enfin... c'était pour la bonne cause.

Il respira, puis se dirigea vers elle alors qu'elle était tourné vers son marchand à elle et qu'elle cherchait les écus pour payer son achat. Il posa simplement sa main sur son épaule pour qu'elle se retourne vers lui et lui sourit, son présent enfoui dans une aumônière accrochée à sa ceinture.


Bonjour Vicomtesse

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Sur ma bannière, vous voyez 3 gentils lapins dans un champs, hein?.. Bah vous avez tort
Catheolia
Eclat de rire contagieux. Dieu que ça fait du bien de pouvoir profiter des choses simples !

Je ne suis pas certaine que la menthe suffise. On verra bien.

Tandis qu'elles réglaient leurs achats, Cath commençait de plus en plus à lorgner sur les étoffes.

Dis, est-ce que ça ...

Bonjour Vicomtesse


La voix grâve et trop bien connu interrompit la jeune femme qui se tourna d'un seul bloc. Lui ? Ici ? Si elle se souvenait bien, ils s'étaient disputés non ? Qu'est-ce qu'il venait faire à Reims ? Demander pardon ? Euh ... au fait, qui était à l'origine de la dispute ?
Il y avait bien longtemps qu'elle ne cherchait plus ...

Son regard glissa doucement vers Léah, dont elle craignait la réaction. Un esclandre sur la place du marché de Reims serait divertissant ... pour les mauvaises langues.


Le bonjour Baron, que nous vaut ce plaisir ?
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Ylalang
Les écus d'or tintèrent dans la main du marchand enchanté, heureux de faire une bonne affaire. Il reprit le flacon pour l'emballer délicatement et le tendit à la Vicomtesse, qui allait le reprendre, avant de tressaillir en sentant une main sur son épaule. Surtout en entendant la voix qui l'accompagnait.
Ce n'était pas tant pour signifier son désaccord à sa présence, mais plutôt pour ne rien laisser échapper de son trouble qu'elle refusa de le regarder. La main gantée se porta à ses cheveux pour repousser une mèche imaginaire. Elle ne se tourna pas de suite vers lui, restant droite, prenant le temps de prendre le paquet, et de murmurer quelques mots aussi glacials que l'air ambiant.


Le bonjour Baron.

Catheolia réagit alors, posant la question qu'elle n'avait pas prononcé. Ces quelques secondes, à la fois si courtes et si longues, lui permirent de se tourner lentement vers l'Orléanais, le visage impassible, comme si cette rencontre la laissait indifférente. Elle finit par lever ses yeux mauve vers lui, attendant sa réponse. Peut-être put-il apercevoir furtivement dans le regard de la noble l'agitation qui la parcourait, tandis que ses mains se crispaient sur le paquet du parfum.
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Rhân
La réactions des deux champenoises n'avaient pas été des pires de ce qu'il aurait pu redouter, la première s'étant contenté de le saluer et de lui demander la raison de sa présence ici d'un ton qu'il aurait bien qualifié d'amusé par la situation alors que la seconde, la dragonne, la plus redoutable des deux s'était contenté d'une indifférence vaguement hostile et de lui retourner froidement sa salutation après avoir pris son temps pour reprendre son paquet des mains du commerçant et se tourner vers lui.

La première partie de la mission pouvait donc être considéré comme un succès puisqu'il s'était installé dans la place sans se faire rejeter trop durement par les deux femmes, mais restait maintenant à convaincre... et rapidement avant que l'impatience et la colère de la vicomtesse n'éclate, mission d'autant plus périlleuse qu'ils se trouvaient sur une place publique, à la vue et à l'ouïe de tous.

Il resta un moment silencieux, la regardant, essayant de trouver ses mots, trouver comment enchaîner tout ce qu'il avait à lui dire et à faire. Un instant, il perçut brièvement dans son regard mauve que sa belle assurance glaciale de façade n'était peut-être pas aussi dure et sans failles qu'il pouvait paraître et que sa présence la touchait ne serait-ce qu'un peu et cela le rassura quelque peu et l'aida à se lancer.
Il commença par ignorer la question de Catheolia qui devait également brûler la langue de sa suzeraine pour s'adresser directement à celle-ci après un petit sourire à la suivante.

Leah... je suis heureux de te revoir... Tu m'as l'air en pleine forme, resplendissante comme toujours

Puis prenant de l'assurance et avec un brin de malice dans la voix, tout en glissant sa main dans son aumônière et faire glisser le bijou entre ses doigts


J'ai même quelque chose pour toi... si tu veux bien fermer les yeux un instant
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Ylalang
Elle eut droit au compliment d'usage de la part de Rhân, qu'elle ne releva pas. Les questions tourbillonnaient dans son esprit. Venait-il faire un esclandre, lui démontrer son affection en public alors qu'elle le lui avait toujours défendu ?

Elle resta un instant interdite par sa demande de fermer les yeux, trop inhabituelle pour la mettre en confiance.
Elle décida de jouer la comédie au cas ou des oreilles indiscrètes s'interesseraient à leur conversation. Elle utilisa le vouvoiement, pour mettre encore plus de distance, et quelque part le mettre en garde sur ce qu'il comptait faire. Le ton enjoué sonnait un peu faux tandis qu'elle lui souriait d'un façon que l'on pouvait qualifier d'amicale et distante.


Baron, quel tour comptez-vous me jouer encore une fois ?


Néanmoins une expression d'inquiétude passa fugitivement sur son visage. Elle commençait à paniquer intérieurement, se demandant ce qu'il allait faire, comment réagir, et quelques scénarii cauchemardesques se dessinaient dans sa tête avant qu'elle ne décide d'accéder à sa demande.

Elle finit donc par fermer les yeux, semblant confiante mais il était évident qu'elle n'était pas à l'aise.

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Maltea
Maltea était partie du château avec fracas, elle avait envie de prendre l’air loin de toutes ces discussions orageuses.
Elle les voyait encore gesticuler tel des pantins ainsi que leurs voix bourdonnant sans cesse à ses oreilles.

Elle fulminait et ne pouvait s’empêcher de penser à voix haute:


Bande d’idiots, d’imbéciles, tous à mettre dans le même panier. Entourée de fruits pourris essayant de contaminer les éléments sains.

Elle était partie à pied, seule. Un garde ,néanmoins vigilent, avait prit la liberté de la suivre afin de veiller à sa sécurité. Il la suivait de loin afin de ne pas se faire remarquer, ne voulant pas essuyer une colère de plus, si ce n’est des coups.
Il l’avait déjà vue plus d’une fois dans cet état et se méfiait toujours. On ne pouvait jamais être sur de rien avec ce genre de furie…

Elle pénétra dans une ruelle et en sortit quelque instant plus tard, se retrouvant au milieu de marchand.
Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle allait pouvoir se calmer. Elle mit une main à sa bourse. Elle avait bien fait de la remplir se matin lorsqu’elle avait trouvé la cassette de son fiancé dans le bureau de celui-ci. Elle avait saisit une poignée d’écus, après tout, il pouvait bien payer pour sa présence. En effet, sa morne vie avait prit fin avec les crises en tous genres de la jeune blonde volcanique, il ne pouvait donc que lui en être reconnaissant.
De plus il en avait tellement qu’il ne verrait pas la différence. Et puis il était pratiquement marié donc c’était une avance sur ses futurs achats.

Elle haussa les sourcils en se demandant s’il pourrait la suivre financière. Maltea avait en effet un énorme défaut, celui d’acheter compulsivement lorsqu’elle était triste ou en colère, ce qui arrivait souvent, trop souvent même.

Elle regarda autour d’elle et aperçut la vicomtesse d’Avize non loin, accompagnée de Catheolia. Elle se demanda comment cette femme si enjouée et gentille avait pu supporter la vicomtesse, en tant que dame de compagnie. Elle surprit un homme non loin de là qui regardait avec attention la vicomtesse, un air étrange sur le visage.

Maltea intriguée suivit son manège avec intérêt. Avec un peu de chance cet homme était un mercenaire engagé pour éliminer la vicomtesse.
L’inconnu se rapprocha des deux femmes et Maltea en fit autant. C’est qu’en plus d’être soupe au lait, elle était curieuse de tout et être en première loge d’un meurtre pouvait être plus qu’intéressant. Elle jubilait.

Elle le vit poser une main sur l’épaule d’Ylalang et son sourire s’évanouit en se rendant compte qu’il la saluait et qu’il était donc impossible qu’il lui ôte la vie de cette façon.
Il devait y avoir autre chose elle en était certaine. Son intuition était la bonne lorsqu’elle entendit Catheolia saluer l’homme en le nommant baron, Avize par contre ne bougeait pas d’un poil. Maltea crut voir une émotion passer sur ce visage impassible, mais se dit avoir du rêver.

Elle se fit aussi petite qu’une souris, espérant qu’on ne la remarquerait pas. Elle se faufila derrière une échoppe d'oùelle pouvait voir entre des poteries la scène sans se faire remarquer. Ce qui était encore mieux c’est qu’elle pouvait tout entendre sans être vue. Qu’elle ne fut pas sa surprise en entendant l’homme s’adresser de façon familière à la vicomtesse. Il avait l’air troublé et quelque peu hésitant mais sa voix se fit plus malicieuse au fur et à mesure qu’il lui causait.

Un cadeau ? Les yeux de Maltea pétillaient pendant qu’elle remarquait que le comportement de la vicomtesse était de plus en plus craintif. Elle utilisait allégrement le vouvoiement ce qui faillit faire rire Maltea. En effet on pouvait remarquer qu’ils se connaissaient très bien et elle se remémora sa façon de faire avec Dragonet, le vouvoyant afin de ne pas montrer le lien qui les unissait à l’époque, mettant ainsi de la distance et de la froideur.

Ceci dit eux étaient amants alors qu’elle n’imaginait pas une seule seconde cette femme si tyrannique, aimer un homme. Certes elle était mariée mais d’après les échos, son époux était tout aussi diabolique qu’elle et Maltea ne pouvait s’imaginer une seule seconde qu’un homme tel que celui qui se tenait face à Avize pouvait s’intéresser à la dragonne.
Quoiqu’on pouvait s’attendre à tous dans ce monde de fou…

Elle se pencha un peu plus en avant pour ne pas perdre une miette de la scène irréelle se déroulant devant ses yeux.

Trop absorbée, elle n’entendit pas un homme arriver derrière elle…
Rhân
Il lui sourit gentiment pour la mettre en confiance.

Ne t'en fais pas... aie confiance

Puis chuchoté plus bas à la limite de l'audible:

Je ne ferais pas de bêtises

La voyant encore bien hésitante, il continua de lui sourire gentiment jusqu'à ce qu'elle s'exécute un peu gênée. Il savait son inquiétude et la devinait aisément à son ton trop faux pour être sincère et ses manières trop coincée pour être naturelle et ne la comprenait que trop bien sans qu'il ne puisse la rassurer tout à fait sans trahir la surprise qu'il voulait lui faire.
Elle obéit docilement sans discuter, ni résistance acharnée... Il gagnait des points facilement et tout se déroulait si facilement... La journée serait belle et heureuse assurément.
Il sortit de sa bourse, le bijou qu'il venait d'acheter, se plaça derrière elle. Une main sur son épaule tenait fermement un bout du collier tandis que la seconde ouvrait le haut de son manteau de fourrure et déployait contre sa peau la pièce d'orfèvrerie, rapidement afin qu'elle n'aie pas le temps de réagir avant de fermer le collier avec un peu plus de mal contre sa nuque en lui murmurant tout bas à l'oreille:


Cadeau! Un présent pour ma vicomtesse

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Ylalang
Les quelques mots presque inaudibles ne la rassurèrent guère, mais elle ne pouvait pas esquiver ce qui allait se produire, au risque de trop attirer l'attention sur eux.
Les questions continuaient à tourner dans sa tête, mais elle les fit taire, attendant simplement ce qui allait se passer.

Les yeux fermés, attentive, les sens presque en éveil, elle sentit a un léger courant d'air qu'il passait derrière elle. La main sur son épaule était toujours légère, tandis que l'autre main de Rhan ouvrait son manteau. Elle se laissa faire, passive, lascive, tandis que les premiers soupçons naissaient sur ce qu'il allait faire.

Elle eut un léger frémissement en sentant le frôlement des doigts de l'Orléanais sur son cou, une invisible chair de poule naissant à la fleur de sa peau, tant à cause du froid de novembre que de cette chaleur douce, ce contact presque sensuel, ces promesses sybarites dans ce simple toucher de son amant.

Elle sentit alors le contact froid du métal contre sa gorge rendue brûlante, et eut alors la certitude qu'il venait d'accrocher un collier à son cou. Quelques mots encore chuchotés, un instant le feu de son souffle à son oreille, et un fin sourire naquit sur ses lèvres.

Elle rouvrit alors les yeux, et prit le pendentif pour l'admirer un instant, refermant son manteau pour ne pas laisser la brise glaciale s'engouffrer dans son cou, en se tournant vers lui.


Il est splendide, tu n'aurais pas du...

Elle ôta le gant de sa main droite pour pouvoir sentir les reliefs du bijou sous ses doigts, tandis qu'elle laissait son regard dériver vers Catheolia et Lorenzo qui passaient le temps en regardant les étoffes. Son regard revint sur Rhân, un peu plus pétillant l'espace d'un instant. Elle savait tout comme lui qu'elle ne pouvait rien faire de plus sur cette place de marché, que les mots qu'elle aurait voulu prononcé ne pouvaient franchir ses lèvres. Ainsi elle eut un ton badin.


Veux-tu te joindre à nous pour la suite de notre promenade ? Je crois que Catheolia a envie de se faire faire des vêtements.

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Catheolia
Le manège des deux amants reprenait ... Apparente indifférence de Léah face à l'amour réel et profond de Rhan. Cath détourna volontairement le regard, invitant Lorenzo à regarder les etoffes avec elle pour l'aider à choisir. Si le jeune garçon avait hérité autant de son père sur le plan caractériel que sur le plan physique, il était inutile de déclencher une crise de jalousie malvenue.
Tout en regardant les étoffes, la jeune Dame de Flavigny eut une étrange sensation. Ce désagréable sentiment d'être observée.

Tu te fais des idées, regarde plutôt tous les trésors qui s'étalent devant toi ...

Elle ne put cependant s'empêcher de se retourner quand elle entendit Léah s'exclamer. Et effectivement il y avait de quoi. Cette pièce d'orfèvre était une pure merveille.

Veux-tu te joindre à nous pour la suite de notre promenade ? Je crois que Catheolia a envie de se faire faire des vêtements.

Oui Baron, venez donc, que je voie si vous avez le même bon goût en matière d'etoffes.

Allez, souris ... personne ne vous regarde, il y a simplement du monde ...
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Ylalang
La tension d'un instant était retombée, et Ylalang avait retrouvé son calme. La vicomtesse commença à regarder les étoffes en compagnie de sa vassale, de son fils et de Rhân, d'un oeil distrait. Elle avait des armoires pleines de robes et cela serait purement fantaisie que de se racheter des tissus. Néanmoins Catheolia elle avait tout à découvrir du monde de la noblesse, ses parures, ses faux-semblants.
Puis elle ressentit un léger picotement dans la nuque, cette désagréable sensation que quelqu'un vous épiait. Elle se retourna et chercha dans la foule la personne qui l'observait et provoquait ainsi ce trouble.

Ses yeux de violette froissée parcoururent les visages qui l'entouraient, et soudain ses jambes devinrent de coton, et il lui fallut s'appuyer sur l'étal des tissus pour ne pas chanceler.

Peut-être Maltéa crut-elle un instant que les yeux de la vicomtesse étaient fixés sur elle, mais Ylalang regardait quelqu'un situé bien plus loin. La champenoise était tétanisée en reconnaissant la chevelure blonde et les yeux bleus glacés de son époux, qui la fixaient avec une attention presque malsaine.

Elle prononça un unique mot dans un souffle.


Atto...

Elle fit un pas en avant comme pour se diriger vers lui, mais il disparut aussitôt de son champ de vision.

Elle commença à regarder le monde avec inquiétude, cherchant la chevelure blonde. Sans succès. Elle se demanda un instant si elle n'avait pas rêvé, mais son estomac était tellement noué qu'elle ne doutait pas de la véracité de ce qu'elle avait vu.

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