Raphael..
[5 ans auparavant, sur les routes dIrlande Un fossé, un couple, des éclats de voix]
Les terres irlandaises nont plus de secrets pour le jeune couple qui les foule depuis voici quelques mois. Gitane et marchand sont unis comme les doigts dune main, parfois plus pouce et auriculaire quindex et majeur, mais ainsi va la vie et Raphaël naurait troqué contre rien au monde cette brune au tempérament de feu. Les accents de la jeunesse insufflent cette vivacité commune à tout frais tourtereaux et ces derniers néchappent pas à la règle Même ici dans ce fossé, après que leur charrette ait perdue une roue, déchargeant le précieux chargement du jeune homme sur la terre humide et boueuse, sur la terre irlandaise en somme.
Même ici donc, le duo ne semble pas perdre de sa fougue et ce nest pas la dispute qui fait rage qui nous dissuadera du contraire. Les paroles vont bon train, chacun rejetant la faute sur lautre, les gestes suivant largement cette chamaillerie grotesque. Raphaël, à demi engoncé dans la terre molle, agite un doigt accusateur sur sa compagne, la mine sévère, plus que dhabitude, les lèvres tellement crispées quelles seffacent en partie. Celles-ci sécrient finalement. Mais enfin Gypsi ! Tout ce que tu avais à faire cétait de surveiller le bord du chemin et de mavertir ! Que ne comprends-tu pas dans le mot AVERTIR ! Et je ten prie, ne me rabâche pas les oreilles avec cette excuse des gestes. Un geste ça peut tout aussi bien dire « avance » que « recule » Morbleu ! Il était hors de question dassumer une quelconque responsabilité dans lincident. Il est jeune, il assume, fringant, ça aussi il assume, redoutable négociateur, aucun problème cest assumé, de mauvaise foi ? Absolument pas !
Il plonge ses mains dans la bourbe, récupérant lengrenage défectueux qui dailleurs, aurait tout aussi bien pu seffondrer à un autre moment, tant il avait repoussé le moment de racheter une charrette. Mais comme il faut un coupable et quil ne peut décemment pas sauto-fustiger, cest laimée qui prend. Le marchand glisse, déblatère tous les noms doiseaux quil connait tandis quil entame la remontée du fossé. Délicate action qui est loin daméliorer lhumeur du vagabond, qui enfin, rejoint compagne et carriole. Tu me coûtes un bras avec des crétinries ! Regarde moi mes rouleaux, je tassure que tu vas me rembourser tout ça dune façon ou dune autre Gypsi !
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Les terres irlandaises nont plus de secrets pour le jeune couple qui les foule depuis voici quelques mois. Gitane et marchand sont unis comme les doigts dune main, parfois plus pouce et auriculaire quindex et majeur, mais ainsi va la vie et Raphaël naurait troqué contre rien au monde cette brune au tempérament de feu. Les accents de la jeunesse insufflent cette vivacité commune à tout frais tourtereaux et ces derniers néchappent pas à la règle Même ici dans ce fossé, après que leur charrette ait perdue une roue, déchargeant le précieux chargement du jeune homme sur la terre humide et boueuse, sur la terre irlandaise en somme.
Même ici donc, le duo ne semble pas perdre de sa fougue et ce nest pas la dispute qui fait rage qui nous dissuadera du contraire. Les paroles vont bon train, chacun rejetant la faute sur lautre, les gestes suivant largement cette chamaillerie grotesque. Raphaël, à demi engoncé dans la terre molle, agite un doigt accusateur sur sa compagne, la mine sévère, plus que dhabitude, les lèvres tellement crispées quelles seffacent en partie. Celles-ci sécrient finalement. Mais enfin Gypsi ! Tout ce que tu avais à faire cétait de surveiller le bord du chemin et de mavertir ! Que ne comprends-tu pas dans le mot AVERTIR ! Et je ten prie, ne me rabâche pas les oreilles avec cette excuse des gestes. Un geste ça peut tout aussi bien dire « avance » que « recule » Morbleu ! Il était hors de question dassumer une quelconque responsabilité dans lincident. Il est jeune, il assume, fringant, ça aussi il assume, redoutable négociateur, aucun problème cest assumé, de mauvaise foi ? Absolument pas !
Il plonge ses mains dans la bourbe, récupérant lengrenage défectueux qui dailleurs, aurait tout aussi bien pu seffondrer à un autre moment, tant il avait repoussé le moment de racheter une charrette. Mais comme il faut un coupable et quil ne peut décemment pas sauto-fustiger, cest laimée qui prend. Le marchand glisse, déblatère tous les noms doiseaux quil connait tandis quil entame la remontée du fossé. Délicate action qui est loin daméliorer lhumeur du vagabond, qui enfin, rejoint compagne et carriole. Tu me coûtes un bras avec des crétinries ! Regarde moi mes rouleaux, je tassure que tu vas me rembourser tout ça dune façon ou dune autre Gypsi !
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