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[RP] De la perte de liens invisibles...

Le.masque.
Citation:

Ersinn,

Je me permets de t'écrire pour te demander un service. Lorsque le Sergent m'a chopé à coller des affiches, mes amis sont intervenus. Des dagues de jet ont disparues. Je recherche une, en particulier, qui appartient à l'un des miens, et qui est le lien entre lui et sa famille.

Je suis prêt à payer le prix qui te conviendra pour les récupérer, ces dagues qui ont certainement été récupérées, et ma chevalière que j'ai confiée à la dentellière de Nancy.

Je sais que ce ne sont que des objets, du matériel, mais ce sont les seuls biens qui peuvent nous permettre de retrouver, un jour peut-être, nos familles.

Je me tiens à ta disposition pour les modalités de restitution, et pour la somme à verser à ceux qui détiennent ces objets.

Louis,
Maître Ecorcheurs

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Ersinn
Citation:
Louis,

Une rencontre, puis un message. Serait-ce le retour d'un passé, lointain mais que l'on oublie jamais ?

J'ai eu vent de cette histoire.. Je me demande si je serais encore de ce monde pour te voir un jour devenir tranquille. Et dire que tu as tenu une mairie sans même en voler le moindre écu ! Comme quoi.. Tu n'es pas passé loin.

Bref. Nous avons effectivement reçu une certaine quantité de lames. Mais le travail de logistique et de gestion des stocks n'a jamais été le mien, je n'y ai donc jeté qu'un coup d’œil désintéressé. Je regarderais de plus près cela lorsque j'en aurai l'occasion. Et s'il se trouve que vos dagues sont sur nos râteliers, vous payeriez le prix pour cela ? Ne me tentez pas comme ça..

Soit je te les fais porter, et tu payes le voyage de mes coursiers, soit tu viens les récupérer toi-même, après une mirabelle. Ces objets ne sont ni des otages, ni d'utilité pour nous.. Qu'ils vous reviennent, si leurs valeurs sentimentale est pour vous si importante.

Le 18 Février 1461, à Vigy.


E.d.W



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Pour plus de précision sur l'allure d'Ersinn :
http://www.lesroyaumes.com/FichePersonnage.php?login=ersinn
L.aigrefin


Le hipou/pigeon, ou chose indéfinissable qu'il guettait depuis des heures, des jours, avait enfin pointé le bout de son nez ! Pas pour dire, mais il y avait une légère, mais alors toute petite pointe d'impatience chez le Gaucher, même s'il savait qu'il ne pourrait pas venir tout de suite en Lorraine. Lisant, il esquisse un sourire en reconnaissant l'écriture de son ami, et attrape un vélin qu'ils ont fait préparer pour les écorcheurs...


Citation:


Ersinn,

Comme tu dis, on n'oublie pas le passé. Jamais je ne pourrais oublier notre première rencontre, avant même ceux que je côtoie aujoud'hui, avant même que je ne rencontre ma femme, que je ne trouve ma famille.

Si je deviendrais un jour tranquille ? J'ai tenté hein ! J'y ai mis toutes mes forces, pour pas céder, pas profiter de ma position de maire de Mende lorsque je l'étais, pour pas mettre de côté une partie des bénéfices, ni me servir dans la caisse. Tu sais combien ça a pu être difficile pour moi.

Mais voilà, pas passé loin, je constate comme toi. Les habitudes ont repris le dessus, les regards aussi n'avaient pas changé. Je ne cherche pas d'excuses, je pense que rester derrière un bureau, ce n'est pas fait pour moi.

Tu te dis tenté pour le prix des dagues ? Elles ont pour nous une valeur que tu ne peux imaginer. Donc sache que je ferai ce qu'il faut pour les récupérer. Je viendrais les chercher, mais pas seul, tu t'en doutes, il parait que les routes ne sont pas sûres.

C'est pour cette raison que je me suis permis de te contacter, malgré tout ce qui nous a opposé dernièrement, en souvenir du passé, et connaissant la valeur de ta parole.

Une mirabelle contre un armagnac ? Avec plaisir mon ami.

Je dois retourner sur Mende, chercher mes enfants, mes affaires, et quelques écus que j'y ai laissé. Ce ne sera pas pour tout de suite que je passerai en Lorraine, mais prochainement tout de même.

Pour cela que j'ai besoin de connaître les modalités pour revenir en Lorraine. Nous avons le temps, mais il me faut préparer le voyage et le séjour qu'on y ferait avec ton accord.

Louis,
Maître Ecorcheur


Il fait parvenir la missive via un ami resté sur place...

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L.aigrefin


Une missive en main, l'aigrefin s'approche des locaux de l'ost. Il observe, et retient ses frissons ou ses grimaces, en habitué à cacher ce qu'il peut avoir en tête. Son regard se porte sur les différentes défenses, sur les archers, les mâchicoulis et autres meurtrières. Lentement, il vient sous la brétèche, pas vraiment à son aise, le bougre, puis tend la missive au premier homme qu'il croise. Le parchemin étant roulé, l'homme ne peut donc pas voir d'où il vient.

Bonjour, ce parchemin est pour le Capitaine Ersinn.

Il le lui remet, et montre l'auberge d'en face.

J'attends par là pour la réponse si besoin.

Et voilà que l'encapuchonné ne reste pas, il se dirige vers ladite auberge, pour y prendre un repas, et patienter.

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L.aigrefin


Ses réserves s'amenuisaient... Rester tranquille, se tenir à carreau, pour un homme comme lui, ça n'aide pas vraiment à se payer le sel pour mettre dans la soupe. Après avoir patienté une bonne partie de la journée, il se décide à aller prendre un peu l'air. Il retourne sur les lieux de leurs actions, cherche la dentellière, sans la trouver, dépose une missive là où le masque s'était fait choper, mais pas pour le même motif cette fois.

L'aigrefin, voleur et brigand de son état, mercenaire à ses heures, devait trouver une occupation. Les rapports fournis aux écorcheurs étaient loin de suffire à l'occuper.

Le tire-laine va sur le marché, avise quelques badauds richement vêtus, scrute de loin jusqu'à trouver les bourses rebondies des bourgeois. Son plan en tête, il se dirige donc et traverse le marché, bouscule un premier bourgeois, l'aide à se maintenir sur ses jambes de la main gauche, alors que la droite le déleste de sa bourse, murmurant un "
Excusez-moi, Messire", avant de poursuivre sa traversée du marché. Il continue sa vendange, récoltant plusieurs bourses. Un peu plus loin, c'est une bourgeoise qu'il heurte par mégarde, la retenant dans ses bras, penché sur elle, plongeant son regard azuré dans les yeux de la femme, passant une langue gourmande sur ses lèvres, alors que son bras gauche la retient pour l'empêcher autant de tomber que de fuir, et qu'un sourire chaleureux éclaire le visage du voleur, lui murmurant : "Toutes mes excuses, belle damoiselle. Pardonnez mon empressement à me rendre près de mon Seigneur. Une main délicate qui l'aide à porter un morceau de dentelle près du visage, tandis qu'un doigt audacieux se perd dans le corsage. Il fait son numéro, la charme, alors que sa senestre décroche le collier qui tombe entre ses mains. La laissant, mimant un regret presque réel, parce qu'il l'aurait bien sautée la bougresse, il s'incline. Je vous salue, Dame, et me rend prestement rejoindre mon Maître. Adieu. Et il reprend sa route, lui tournant le dos, pour se rendre dans le recoin d'une ruelle et regarder sa récolte. La moisson n'est pas mauvaise : trois bourses, un peu plus de 200 écus, et un joli collier, il pourra toujours l'échanger contre la chevalière du Gaucher, ou l'offrir à la prochaine catin qui s'occupera de lui comme il faut.

Plutôt satisfait, il range le tout dans sa besace, et retourne s'installer à l'auberge. Sortant quelques écus en y arrivant, il hèle l'aubergiste.


Hey, toi ! Une chambre, isolée et calme de préférence, et un repas chaud. Pas de question.


Il lui dépose une trentaine d'écus sur le comptoir pour acheter le silence de l'homme sur ce qu'il pourrait voir ou entendre, car cela couvre bien plus que les frais du gîte et du couvert. Toutefois, il laisse apercevoir l'emblème des écorcheurs, sur la boucle qui retient sa cape, avant d'aller s'installer dans un coin de l'auberge pour y prendre une collation.

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