Astana
- This is just tearing me up inside... and I just wanna die -
Passée l'envie de vomir, passés les sanglots ravalés qui vous obstruent la gorge, la danoise aurait réfléchi. Pris le temps d'observer ce qui l'entoure. La maitrise de soi est votre seule amie dans ces moments-là. Il ne faut pas céder de terrain. C'est un combat à mort ; c'est à celui qui campera le plus longtemps sur ses positions. Tâcher de calmer les truchements de son palpitant, d'abord. Ignorer les tremblements de ces membres qui vous poussent à la fuite alors qu'il n'en existe aucune. Évaluer ensuite.
Personne n'est là. Il n'y aura jamais qui que ce soit. Mais on peut les entendre vivre, les Autres, à bien tendre l'oreille. Dans les rues avoisinantes. Paris fourmille et grouille mais Paris est toujours vide quand on a besoin d'elle ; Paris vous plante des couteaux dans le dos. Il faut user du temps dont l'on dispose. Se recentrer. L'ignominie est derrière toi, pas devant. Celui qui te tient en joug est un joueur, mais ils le sont tous. De quelle espèce il est ? La pire. Tu l'auras vu dans ses yeux. Reste à se préparer pour la suite des évènements.
A chaque joueur sa faiblesse. Aucun être humain n'est sans faille, ils en ont tous. Garde bien ça en tête pour la suite, parce qu'une fois que tu l'auras repérée, tu pourras frapper au bon endroit. Ligotée, menacée que tu es... PENSE ! Et pense vite. Il cherche à te rabaisser pour que s'effondrent toutes les barrières que tu as construites. Evade-toi ailleurs s'il le faut, mais ne les abaisse pas. Une bonne victime est une victime qui crie. Sois mauvaise dans le rôle que tu es forcée de jouer. Gâcher son plaisir avant tout.
Ce n'est pas en hurlant après ta sainte mère que tu obtiendras son respect. La clef est là. Rager ne servira à rien, si ce n'est affaiblir les forces qu'il te reste. Garde le menton haut et le regard frondeur, montre-lui à travers qu'il est pathétique, mais ne réponds pas. Ce n'est pas en découpant des femmes que l'on devient Grand. La pitié est absente ici, ces gens-là en sont dénués. Inutile de compter là-dessus. Tu es toute seule, personne ne viendra t'aider, il a ta vie entre les mains, à toi de lui prouver qu'il s'épuise pour rien.
En jouant cartes sur table le moment venu. En attendant, encaisse et observe. Quoi qu'il arrive, tu n'en ressortiras pas indemne. Et tu le sais.
Une partie de toi va mourir aujourd'hui. Reste à définir laquelle.
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Traduction du titre : Ça me déchire juste à l'intérieur... et je veux seulement mourir.
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Passée l'envie de vomir, passés les sanglots ravalés qui vous obstruent la gorge, la danoise aurait réfléchi. Pris le temps d'observer ce qui l'entoure. La maitrise de soi est votre seule amie dans ces moments-là. Il ne faut pas céder de terrain. C'est un combat à mort ; c'est à celui qui campera le plus longtemps sur ses positions. Tâcher de calmer les truchements de son palpitant, d'abord. Ignorer les tremblements de ces membres qui vous poussent à la fuite alors qu'il n'en existe aucune. Évaluer ensuite.
- Où es-tu ? Dans quelle rue ? T'es perdue ? Cherche la foule.
Personne n'est là. Il n'y aura jamais qui que ce soit. Mais on peut les entendre vivre, les Autres, à bien tendre l'oreille. Dans les rues avoisinantes. Paris fourmille et grouille mais Paris est toujours vide quand on a besoin d'elle ; Paris vous plante des couteaux dans le dos. Il faut user du temps dont l'on dispose. Se recentrer. L'ignominie est derrière toi, pas devant. Celui qui te tient en joug est un joueur, mais ils le sont tous. De quelle espèce il est ? La pire. Tu l'auras vu dans ses yeux. Reste à se préparer pour la suite des évènements.
- Il va t'ouvrir pour savoir ce que tu as dans les tripes.
A chaque joueur sa faiblesse. Aucun être humain n'est sans faille, ils en ont tous. Garde bien ça en tête pour la suite, parce qu'une fois que tu l'auras repérée, tu pourras frapper au bon endroit. Ligotée, menacée que tu es... PENSE ! Et pense vite. Il cherche à te rabaisser pour que s'effondrent toutes les barrières que tu as construites. Evade-toi ailleurs s'il le faut, mais ne les abaisse pas. Une bonne victime est une victime qui crie. Sois mauvaise dans le rôle que tu es forcée de jouer. Gâcher son plaisir avant tout.
- Il va pleuvoir des coups bientôt. Ne dis rien. Ne cries pas.
Ce n'est pas en hurlant après ta sainte mère que tu obtiendras son respect. La clef est là. Rager ne servira à rien, si ce n'est affaiblir les forces qu'il te reste. Garde le menton haut et le regard frondeur, montre-lui à travers qu'il est pathétique, mais ne réponds pas. Ce n'est pas en découpant des femmes que l'on devient Grand. La pitié est absente ici, ces gens-là en sont dénués. Inutile de compter là-dessus. Tu es toute seule, personne ne viendra t'aider, il a ta vie entre les mains, à toi de lui prouver qu'il s'épuise pour rien.
- Mais comment ?
En jouant cartes sur table le moment venu. En attendant, encaisse et observe. Quoi qu'il arrive, tu n'en ressortiras pas indemne. Et tu le sais.
Une partie de toi va mourir aujourd'hui. Reste à définir laquelle.
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Traduction du titre : Ça me déchire juste à l'intérieur... et je veux seulement mourir.
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