Syuzanna.
- S'pèce de poireau, s'pèce de poireau, grommella-t-elle entre ses crocs. A mon premier mariage j'étais en vert et bleu donc pas possible de remettre ces couleurs. Le rouge me va pas au teint. Le violet non plus, j'aime pas l'jaune ni le orange et le rose m'va pas plus qu'le violet. Alors blanc... C'pas mal.
Mais sa cousine n'écoutait déjà plus. Pire encore, elle fuyait ! Retournant à sa fenêtre, l'Ecossaise marmonna quelque chose comme « Ah, ces jeunes ! » tout en observant ce qui se trâmait en bas. De son perchoir, elle pouvait distinguer sans peine Manu accompagné d'une inconnue, Caitriona, Duncan, la brune Sarah. Ah, Sybelle faisait son apparition, et un peu en retrait, Darren. Elle n'avait qu'une envie, retrousser ses jupes et se jeter dans les bras de toute sa famille. Mais pas de Danois. Elle fit la moue, dépitée. Il n'était pas venu. Il n'était donc pas digne de son amitié. Et elle le regrettait. Certes, la majorité des invités avaient envie de le lapider, mais qu'importait. Une pierre en pleine tête n'avait jamais fait de mal. Où était donc le courage des MacFadyen ? Encore une preuve de la couardise de ce Clan. Pas d'orgueil, pas de fierté, juste du vent. Quelle honte de porter un nom écossais quand on était plus couard qu'un françoys !
Syu était en train de rire sans raison apparente lorsque la porte s'ouvrit, cédant la place à Enjoy. La rousse tourna la tête, un sourire un peu niais sur le visage, lorsqu'elle se figea brusquement en reconnaissant sa visiteuse. Incapable de bouger les premières secondes, elle se laissa étreindre sans réagir. Et ce fut lorsque les bras de sa soeur la relâchèrent qu'elle retrouva et la voix, et la liberté de mouvements. Et une fois n'était pas règle, elle en fit usage... bruyamment.
- Caiiiiiiiit ! s'écria-t-elle en se jetant à son cou. Ma soeur chérie ! Comme tu m'as manqué !
Elle se mit de nouveau à rire. C'était en la voyant, là, belle dans sa houppelande noire, que Syu réalisa à quel point sa cadette lui avait manqué. Incapable de se maîtriser - à croire qu'elle était subitement devenue folle - elle riait à n'en plus pouvoir, caressant tantôt les cheveux de sa soeur, tantôt lui prenant les mains.
Etait-ce les hormones qui la mettaient dans un tel état ? Peut-être jouaient-ils un rôle, mais sans nul doute, c'était aussi et surtout, la joie qu'elle ressentait de revoir sa soeur.
- Comme tu m'as manqué, répéta-t-elle en se calmant petit à petit. Tu es de plus en plus belle, ma soeur ! Mes dieux ! Ne restons plus jamais sans nous revoir durant si longtemps !
Et tandis que Syu contemplait Cait, les yeux brillants de joie, elle comprit soudain le sens de l'étrange expression qu'était « nager dans le bonheur ».
- Raconte-moi ! Tout ! Que fais-tu donc de tes journées ?
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Mais sa cousine n'écoutait déjà plus. Pire encore, elle fuyait ! Retournant à sa fenêtre, l'Ecossaise marmonna quelque chose comme « Ah, ces jeunes ! » tout en observant ce qui se trâmait en bas. De son perchoir, elle pouvait distinguer sans peine Manu accompagné d'une inconnue, Caitriona, Duncan, la brune Sarah. Ah, Sybelle faisait son apparition, et un peu en retrait, Darren. Elle n'avait qu'une envie, retrousser ses jupes et se jeter dans les bras de toute sa famille. Mais pas de Danois. Elle fit la moue, dépitée. Il n'était pas venu. Il n'était donc pas digne de son amitié. Et elle le regrettait. Certes, la majorité des invités avaient envie de le lapider, mais qu'importait. Une pierre en pleine tête n'avait jamais fait de mal. Où était donc le courage des MacFadyen ? Encore une preuve de la couardise de ce Clan. Pas d'orgueil, pas de fierté, juste du vent. Quelle honte de porter un nom écossais quand on était plus couard qu'un françoys !
Syu était en train de rire sans raison apparente lorsque la porte s'ouvrit, cédant la place à Enjoy. La rousse tourna la tête, un sourire un peu niais sur le visage, lorsqu'elle se figea brusquement en reconnaissant sa visiteuse. Incapable de bouger les premières secondes, elle se laissa étreindre sans réagir. Et ce fut lorsque les bras de sa soeur la relâchèrent qu'elle retrouva et la voix, et la liberté de mouvements. Et une fois n'était pas règle, elle en fit usage... bruyamment.
- Caiiiiiiiit ! s'écria-t-elle en se jetant à son cou. Ma soeur chérie ! Comme tu m'as manqué !
Elle se mit de nouveau à rire. C'était en la voyant, là, belle dans sa houppelande noire, que Syu réalisa à quel point sa cadette lui avait manqué. Incapable de se maîtriser - à croire qu'elle était subitement devenue folle - elle riait à n'en plus pouvoir, caressant tantôt les cheveux de sa soeur, tantôt lui prenant les mains.
Etait-ce les hormones qui la mettaient dans un tel état ? Peut-être jouaient-ils un rôle, mais sans nul doute, c'était aussi et surtout, la joie qu'elle ressentait de revoir sa soeur.
- Comme tu m'as manqué, répéta-t-elle en se calmant petit à petit. Tu es de plus en plus belle, ma soeur ! Mes dieux ! Ne restons plus jamais sans nous revoir durant si longtemps !
Et tandis que Syu contemplait Cait, les yeux brillants de joie, elle comprit soudain le sens de l'étrange expression qu'était « nager dans le bonheur ».
- Raconte-moi ! Tout ! Que fais-tu donc de tes journées ?
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