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[Mariage] Les mariés de l'an 1461

Syuzanna.
- S'pèce de poireau, s'pèce de poireau, grommella-t-elle entre ses crocs. A mon premier mariage j'étais en vert et bleu donc pas possible de remettre ces couleurs. Le rouge me va pas au teint. Le violet non plus, j'aime pas l'jaune ni le orange et le rose m'va pas plus qu'le violet. Alors blanc... C'pas mal.

Mais sa cousine n'écoutait déjà plus. Pire encore, elle fuyait ! Retournant à sa fenêtre, l'Ecossaise marmonna quelque chose comme « Ah, ces jeunes ! » tout en observant ce qui se trâmait en bas. De son perchoir, elle pouvait distinguer sans peine Manu accompagné d'une inconnue, Caitriona, Duncan, la brune Sarah. Ah, Sybelle faisait son apparition, et un peu en retrait, Darren. Elle n'avait qu'une envie, retrousser ses jupes et se jeter dans les bras de toute sa famille. Mais pas de Danois. Elle fit la moue, dépitée. Il n'était pas venu. Il n'était donc pas digne de son amitié. Et elle le regrettait. Certes, la majorité des invités avaient envie de le lapider, mais qu'importait. Une pierre en pleine tête n'avait jamais fait de mal. Où était donc le courage des MacFadyen ? Encore une preuve de la couardise de ce Clan. Pas d'orgueil, pas de fierté, juste du vent. Quelle honte de porter un nom écossais quand on était plus couard qu'un françoys !

Syu était en train de rire sans raison apparente lorsque la porte s'ouvrit, cédant la place à Enjoy. La rousse tourna la tête, un sourire un peu niais sur le visage, lorsqu'elle se figea brusquement en reconnaissant sa visiteuse. Incapable de bouger les premières secondes, elle se laissa étreindre sans réagir. Et ce fut lorsque les bras de sa soeur la relâchèrent qu'elle retrouva et la voix, et la liberté de mouvements. Et une fois n'était pas règle, elle en fit usage... bruyamment.


- Caiiiiiiiit ! s'écria-t-elle en se jetant à son cou. Ma soeur chérie ! Comme tu m'as manqué !

Elle se mit de nouveau à rire. C'était en la voyant, là, belle dans sa houppelande noire, que Syu réalisa à quel point sa cadette lui avait manqué. Incapable de se maîtriser - à croire qu'elle était subitement devenue folle - elle riait à n'en plus pouvoir, caressant tantôt les cheveux de sa soeur, tantôt lui prenant les mains.
Etait-ce les hormones qui la mettaient dans un tel état ? Peut-être jouaient-ils un rôle, mais sans nul doute, c'était aussi et surtout, la joie qu'elle ressentait de revoir sa soeur.


- Comme tu m'as manqué, répéta-t-elle en se calmant petit à petit. Tu es de plus en plus belle, ma soeur ! Mes dieux ! Ne restons plus jamais sans nous revoir durant si longtemps !

Et tandis que Syu contemplait Cait, les yeux brillants de joie, elle comprit soudain le sens de l'étrange expression qu'était « nager dans le bonheur ».

- Raconte-moi ! Tout ! Que fais-tu donc de tes journées ?
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Bilbon
C'était pas tout ça mais gentiment le stress anté-nuptial s'installait dans la région stomacale de l'Ecossais. Mais pour l'occuper avant le grand moment il avait les invités à s'occuper ce qui n'était pas rien. La soeur de ce bon vieux Manu, la belle Sarah aux cheveux noirs venait de débarquer. Comment se faisait-il que toutes les femmes de ce Clan soient belles à mourir ? Les dieux les avaient vraiment gâtés. Riant de sa remarque (souvennons-nous qu'il a quatre ou cinq chopes de whisky derrière la cravate) il lui servit une pinte pleine à rabord. Dans la foulée Duncan fit de même avec tout le monde. Et rapidement à Childesinthe avant qu'elle ne s'éclipse avec Sarah. Sarah, Enjoy... mais qu'avaient donc les filles à vouloir se faire appeler autrement que par leur nom d'origine ?
Le petit lutin familial nommée Sybelle pointa le bout de son ravissant nez. Elle était décidément très jolie dans sa robe blanche. A elle aussi il tendit un bock de whisky.

"Alors ? Qu'elle fait la mariée ?"

A sa grande honte il hoqueta. Ivre le jour du mariage ? Syu serait bien capable de l'assomer avec son bouquet de fleurs. Reprends-toi, reprends-toi Dun ! Il fit un effort pour se tenir tout droit comme un pique. Ce qui n'était pas facile vue le taux d'alcoolémie qui se charriait dans les veines.

"Elle est belle ? Dis-moi ?"

C'était limite s'il n'agrippait pas la pauvre cousine par le col de sa belle robe pour la secouer jusqu'à ce qu'elle parle. Mais là encore il y eut comme l'effluve d'un massacre s'il s'avisait de faire mal à Sybelle. D'ailleurs celle-ci filait déjà vers son frère au grand désapointement du brun. Bah nous v'la prop' ! Il se sentit chanceler et pour reprendre ses esprits il s'auto-baffa avant de se tourner vers son quasi-cousin.

"Alors, t'as vu ton fiston qui galope dans les herbes ? Et compliment, en voilà une jolie femme à ton bras. Enfin là au bras de ta soeur mais tu me comprends."

Duncan hocha lentement et positivement la tête. Il y eut comme un cri dans le lointain. Sûrement une belette décida-t-il et ne se sentant pas l'âme assez aventurière pour chercher activement quelle bestiole avait bien pu couiner comme ça.

"T'as vu ? Il est pas venu, le Trouillu."

Se creusant la caboche, un sourire mauvais se peignit sur ses lèvres.

"S'il se ramène pas, pas grave. On chantera quand même. Rien n'interdit de se foutre de sa gueule en son absence, non ?"
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Gwaed
Le grand blond avait oublié à quel point les réunions de famille écossaises pouvaient être animées. Devant la tour, ce ne sont que piaillements et caquètements en tout genre. De quoi lui donner mal à la tête. Il en a perdu l'habitude à trop vouloir chercher la solitude pour consommer sa tristesse en égoïste.
Devant sa famille, il reste immobile sur sa monture, hésitant. Hésitant à tirer sur les rennes et faire demi tour. Il a trop peur d'être confronté aux questions qui le terrorisent comme "ou est ton frère" ou "que deviennent ta femme et ton fils"...
Il songe qu'ils auraient dû être là aujourd'hui, pour partager un moment de bonheur. Pour rire, boire et chanter. Se réjouir.


Il y a des écuries où tu peux conduire ton cheval. Il y sera bien.

La voix de sa soeur le sort de sa rêverie mélancolique et il baisse les yeux sur elle. Il est subjugué. Par sa beauté, par sa ressemblance avec leur mère... Elle lui arrache un sourire de tendresse, et sur le coup il se sent soulagé qu'elle ait quitté ce Robin. Sa soeur est bien trop belle pour être avec n'importe qui...

Il descend de sa monture et dépose une bise affectueusement sur le front de Sybelle, tout en lui serrant l'épaule avec amour.


Je suis heureuse de te voir.

Moi aussi, petite soeur. Tu es resplendissante.

Puis il s'éloigne pour aller déposer son cheval aux écuries avant de revenir se servir un verre et tenter d'être un minimum sociable...
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Enjoy
    Il suffit de quelques temps pour oublier les bienfaits du contact physique. Elle profitait de cet instant aussi fugace soit-il en tête à tête avec sa soeur. La radieuse se mit à partir dans de grands éclats de rire. Une petite incompréhension s'installa mais très vite elle disparut en affichant un large sourire, les sourcils rieurs face à celle qu'elle voyait si peu. Puis ses lèvres perdirent un peu de leur engouement suite à LA question. Que fait-elle de ses journées ? Hum. Hum, hum. Aherm, même. Puis la Flamboyante n'oublie pas d'insister sur ce fameux "Tout" qui fait tiquer la brune. Veut-elle vraiment tout savoir ? Tout ? Du genre vraiment tout ? La mustélide n'est pas du genre à mentir et ne va certainement pas s'y mettre avec celle qui partage son sang. Ses yeux se posent dans ceux de son double "Angélique". Alors s'expriment des pensées divergentes au sein d'un esprit qui réfléchit déjà bien trop. La furette lui prend les mains et décide de se lancer. Advienne que pourra.

    Syu... Comme tu le sais. Je suis certes une Macdouggal mais je possède aussi des liens avec une famille italienne jadis très réputée, les Corleone. Et... Comment dire...

    Son visage se ferme et ne laisse échapper uniquement qu'une légère grimace. Comment lui avouer qu'elle vit en dépouillant les autres ? Que dira-t-elle ? Elle accepte de subir les jugements des gens bien pensants ou encore des hommes de lois mais elle doute de pouvoir supporter le regard désapprobateur de sa soeur, qu'elle aime par dessus tout. La mustélide tourne la tête vers l'ouverture qu'assure la fenêtre. C'est une belle journée. Humide mais belle. Elle serre doucement ses doigts comme pour avouer l'inacceptable.

    Je vis de larcins. J'ai... J'ai pillé la ville de Toul. Et cette houppelande ainsi que toutes mes frusques ont été payées grâce au butin. Je suis sans aucun doute recherchée en Lorraine et il se pourrait que j'oeuvre pour la personne la plus importante du Royaume dans les jours à venir...

    Elle énonce ceci ne sachant pas du tout, si cela se fera. Aucune certitude dans son métier. On marche beaucoup, on dort peu. Son existence est rude, elle ne voit que très rarement la chambre d'une auberge. Les tensions sont son lot quotidien. Les menaces aussi et en y pensant, elle ajoute simplement en espérant que cela puisse insuffler un peu de frivolité.

    L'armée de la Fatum veut voir trôner ma tête sur une pique. Parce que je les ai soit disant insultée. Je suis innocente, c'est bien connu !

    Bien sûr, loin lui vient l'idée d'aborder le fait qu'aucun homme ne partage sa couche. Que c'est une femme qui s'y substitue. Et que cette dernière n'est rien d'autre qu'une des ses cousines italiennes... Elle relâche alors son emprise et effleure furtivement le ventre de Syuzanna en se délectant de ce modèle au milieu d'un paysage qui pourrait porter les plus belles montagnes ou les plus somptueuses mers du monde qu'il n'en serait que bien fade. Tellement sa beauté resplendit de milles feux. Au sein des Astres, une nouvelle étoile est née. Syuzanna de la majestueuse constellation de Venus. Puis lance une suite de deux mots meubles histoire de briser l'éventuel silence naissant.

    Et toi...?

    Il faut vraiment qu'elle attende son approbation avec appréhension pour être aussi peu loquace. C'est un de ses traits de caractère de parler peu dans des lieux autres que ceux de beuveries. Mais souvent, il y a une raison à cela. La nature de ses interlocuteurs en est la plus importante. D'habitude, elle côtoie des individus avec lesquels il vaut mieux se taire et parfois le mutisme est bien plus explicite qu'une longue tirade. Une boule vient se lover dans son ventre. Prête à subir le verdict. Il est plutôt rare de la voir dans cet état. Son crédo est plutôt « Marche ou Crève ! » et surtout pas de pitié pour les faibles. Mais là, en cette compagnie, les lanières de son bouclier s'effritent et la masse s'écroule au sol dans un grand fracas. Dextre sent le picotement d'une légion d'aiguilles et l'épée qui trône si fièrement à l'accoutumée est désormais émoussée. Chaque parcelle de tissus qui la recouvre et la protège sont rongées par les mites d'une crainte qui emporte tout sur son passage. Nue et désarmée face à l'un des être les plus importants qui peuple son coeur. Et ce palpitant aux extrémités si froides bat la chamade jusqu'à bouillir et imploser. Quelle cruelle destinée que de décevoir les siens. C'est un fruit au goût amer dont elle aimerait aisément pouvoir se passer. Y préférant largement le sucré des lèvres enjouées qui lui furent présentées y a encore quelques minutes à peine. Seulement les rires sont loin d'être gravés dans le marbre.

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Syuzanna.
L'honneur avait toujours été une notion primordiale dans l'éducation de Syuzanna, et des autres membres du Clan. De tous temps, à vrai dire depuis l'arrivée de Farlane en Ecosse, les membres du Clan avaient été réputés pour leur honneur inébranlable. Plus encore sous le règne du père de William, et de William lui-même. Même si sous le commandement de ce dernier, l'orgueil avait substitué l'honneur en partie.
Mais malgré ces notions si importantes, cela ne les avait jamais empêché de piller les villages qu'ils attaquaient en temps de guerre. Et pillage et brigandage n'étaient-ils pas synonymes ?

Ces pensées tournoyaient dans l'esprit faussement étonné de la rousse. Bien sûr, elle savait que sa soeur passait du temps auprès de sa famille Italienne. Bien sûr, le nom des Corleone était associé à diverses activités peu licites. Et si elle se donnait la peine d'additionner un plus un, elle devait naturellement en conclure qu'Enjoy n'était pas étrangère à ces faits. Mais entre le savoir et l'entendre, il y avait un pas. Un pas qui pouvait mener, selon la direction, soit vers la colère et le mépris voire la condamnation pure et simple de sa soeur ; soit vers l'acceptation, la bénédiction, et des rapports plus francs peut-être.

Syuzanna avait beau être Ecossaise, elle avait beau également mettre un point d'honneur à toujours faire reluire son nom... elle était peut-être avant toutes ces choses, la soeur de Cait. Dans leurs veines coulait le même sang impétueux. Ce sang qui réclamait toujours plus d'actions, toujours plus de mise en danger, toujours plus de danse avec la Mort elle-même parfois. Et loin d'opter pour la colère, elle dirigeait son raisonnement vers l'acceptation. Peut-être même aussi vers l'envie. Elle s'encroûtait dans une vie fraçoyse qui était à cents lieues de ses besoins impératifs. Son existence réclamait cette violence dont personne - pas même elle - n'avait réussi à la défaire. Elle était Ecossaise, avait grandi les armes à la main, avait tué des gens au court de batailles, et ressentait le besoin furieux de se défouler, d'une manière ou d'une autre. Et en ce moment, alors qu'au-dehors sa famille se réjouissait, elle-même au plus profond de son coeur nourrissait des projets qui n'avaient rien de pacifiques. On lui avait menti, on l'avait trahi, et elle réclamait vengeance. Vengeance non pas auprès des siens - elles les chérissaient tous et n'en voulait à personne au sein du lan - mais envers cet homme qui se permettait de la bafouer encore et encore, elle et les siens.

Etait-elle en colère contre Enjoy ? Cette pensée n'effleura même pas son esprit. Un sourire éclôt sur ses lèvres pleines et ourlées. Elle pressa à son tour les mains de cette soeur qui lui était si chère, plus chère même que l'homme qu'elle s'apprêtait à prendre pour époux. Elle plongea son regard dans celui de Cait et pencha légèrement la tête de côté. Une boucle de cheveux barra son front, mais la future épouse ne s'en souciait pas. Elle n'avait de toute façon pas l'habitude d'être bien coiffée.


- Oh, ma soeur ! Si je suis honnête avec moi-même, je dois t'avouer alors que je m'en doutais. Les Corleone ont leur réputation, et puisque tu es en leur compagnie, je pensais bien que tu ne pouvais pas te contenter de brosser les chiens en attendant. Mais n'ai pas honte ni peur de cela devant moi. Nos ancêtres faisaient la même chose ! Notre père lui même s'y adonnait lorsqu'il bataillait contre les Clans qu'il vainquait !

Son regard se fit adamantin soudain, et ses traits souriants prirent la dureté et la froideur du marbre.

- Mais je te jure, ma soeur, que si ne serait-ce qu'un membre de cette armée de Fatum portait la main sur toi - fusse une gifle... Ce serait sans doute le dernier méfait qu'il aurait le temps d'accomplir avant que je ne le broie de mes mains. Et je jure sur les mânes de nos ancêtres que je n'aurai de répis en ce monde que lorsque tout les siens auront péri de la lame de mon épée.

Syu s'adoucit. Un sourire léger naquit de nouveau sur ses lèvres. C'était cela, Syuzanna.Un mélange détonnant de violence brutale et d'amour pour les siens. L'honneur pouvait s'accomoder de bien des sauces. L'amour, d'une seule.
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Sarah_callahan
La sauvageonne sonde l’inconnue du regard, cherchant à en savoir le plus possible. Elle n’est pas dupe, ce n’est pas une simple amie pour son barbu de frère sinon jamais celui-ci ne se serait permis de la conduire ici, sur leurs terres. Même Alise, ancienne –ouf !-fiancée –eurk- de Manu n’avait pas eu ce privilège. Manu lui a longuement parlé de ses projets guerriers qu’elle trouve, soit dit en passant, totalement stupides : à quoi bon mourir pour une cause dont on se fiche ? Quitte à mourir, autant que ce soit par conviction. Sauf que dans ses dernières lettres, il ne parlait plus d’aller guerroyer seul, il évoquait une femme : Childe. La Sanguinaire a besoin de savoir si cette femme aura les reins assez solides pour empêcher son frère de se foutre en l’air connement, besoin de savoir si elle ne fera pas comme toutes les autres. Qui elle est, ce qu’elle fait et ce qu’elle veut. Elle a appris à juger les gens, elle découvrira bien vite au moins une partie de la personnalité de la jeune femme. Lorsque cette dernière accepte de la suivre, elle se fend d’un mince sourire. S’emparant du verre de whisky tendu par un Dun passablement éméché, elle sourit à nouveau mais cette fois à Enjoy. Peut-être auront-elles l’occasion de discuter aujourd’hui qu’elles sont loin des autres Corleone.

En parlant de Corleone…La brune se pose de plus en plus de questions quant à son futur proche. Elle a offert sa vie à la Horde Sanguinaire, remis son destin entre les mains de Baphomet mais la perspective de faire un bout de chemin avec la famille italienne n’est pas pour lui déplaire. Elle aime piller, avoir le sentiment qu’aucune armée ne l’atteindra jamais –quoique la dernière, ahem…- et ce groupe de pilleurs et de mercenaires lui convient tout à fait. Son refuge, son repaire, se trouve à Nauzhror, il n’y a que là-bas qu’elle se sent chez elle. Mais elle se connaît, elle sait qu’elle ne tient pas en place. Alors pourquoi ne pas poursuivre sa route avec les Corleone et rappliquer au domaine si les Sanguinaires ont besoin d’elle ou si elle a besoin d’eux ? Elle note dans un coin de sa caboche l’idée, histoire d’en faire part à Enjoy un peu plus tard dans la journée, quand la cérémonie sera achevée. Pour l’heure, il lui faut s’occuper de la donzelle. D’un geste de la main, elle l’enjoint à la suivre.

Démarche assurée, mouvements fluides. Chasseresse un jour, chasseresse toujours. Elle a passé les quatre dernières années de sa vie à apprendre diverses techniques de combats, de camouflage, de stratégie, de crochetage de serrure, etc. Elle a appris seule, souvent en flirtant avec la mort mais ça ne l’a jamais effrayé. La Faucheuse ne l’effraie plus depuis la mort de sa fille, elle la provoque même souvent en espérant obtenir un duel, son duel, le dernier. Mais la sauvageonne a toujours triomphé car, même en étant désespérée, il lui reste toujours son instinct de survie. Elle ne pourra pas se laisser mourir dans un combat, jamais. Pourtant, de nombreuses fois, elle a tenté de laisser son adversaire gagner, sentant la lame froide d’un poignard contre sa jugulaire. Sauf qu’au contact de l’acier, son instinct de survie reprend toujours le dessus. Pas vraiment besoin de réfléchir, elle sait. Elle applique ce qu’elle a appris d’une façon méthodique et appliquée. Elle a beau foncer tête baissée dans des combats que tous donnent comme perdus d’avance, elle ne cessera jamais de se battre. Jamais elle ne pourra effacer cette partie d’elle qui l’oblige à toujours progresser, repoussant sans cesse les limites de son corps.

Sauf qu’elle a légèrement sorti de sa tête que tout le monde ne possède pas ses facultés sportives. Toute à ses pensées, elle s’est contentée d’avancer à l’allure rapide à laquelle elle s’astreint perpétuellement. Marde ! « L’est où l’autre ? ». La brune fait volte-face et se prend à sourire en voyant que la jeune femme l’a suivi. Elle est jolie, c’est indéniable. De beaux cheveux ondulés, un visage fin et bien dessiné, hum, son frère a de bons goûts. Désormais, elles sont assez loin du reste du Clan pour pouvoir discuter. La Sanguinaire s’appuie sur le tronc d’un chêne d’apparence centenaire, toisant sans retenue la jeune femme. Ses yeux sont froids comme la glace et elle fera en sorte que sa voix se fasse tranchante comme la lame de ses dagues. Hors de question que Childe ne la prenne pas au sérieux.


Bon, j’vais pas y aller par quatre chemins, j’ai pas qu’ça à foutre et toi non plus je suppose. J’ai vu comment tu regardais mon frère et j’ai vu le regard qu’il posait sur toi. Je t’arrête tout de suite, pas la peine de me jurer que vous n’êtes que des amis, c’est pas mes oignons. J’compte pas me mêler de quelles femmes passent par le plumard de mon frère. *légère petite pause, la sauvageonne soupèse ses mots* J’le connais bien, tu sais, il en a eu des conquêtes, j’oserai je dirai qu’il en a eu des centaines. Sauf que t’es seulement la deuxième qu’il prend la peine de ramener ici, au Clan. Pour toi c’est peut-être un détail mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ça veut dire que tu comptes assez pour qu’il te présente à sa famille, pour qu’il te fasse découvrir son « refuge » –parce qu’il aura beau dire ce qu’il veut, il n’y a qu’ici qu’il se sent chez lui-.

Voilà pour la présentation. Brosser la donzelle dans le sens du poil tout en disant la stricte vérité, qui dit mieux ? Elle aurait pu aussi ajouter que la première femme que son frère lui a présenté n’est autre que la maman du petit James, feue Maelys Doyle. Mais ça n’aurait servi à rien si ce n’est à flatter l’égo de la femme qui se tient face à elle et à raviver de vieilles blessures dans le cœur de l’Ecossais si Childe venait à lui en parler. Présentation faite, il est temps de passer au vif du sujet. La Sanguinaire caresse de façon ostensible le pommeau de sa dague et ses yeux noirs lancent des éclairs lorsqu’elle les repose sur Childe.

Je sais que tu vas partir à la guerre avec mon frère. Je ne te tiendrai pas pour responsable des blessures que cette foutue mulasse pourrait accumuler mais sache que s’il crève en jouant au preux chevalier avec toi, tu me le payeras. Je ne l’empêcherai pas d’aller se battre, c’est dans son sang et quoique je fasse, ça n’y changera rien. Toi par contre, il faudra que tu aies assez de force pour l’empêcher de trop jouer au con. Il a un fils, un fils qui a besoin de son père, ne l’oublie pas. *nouvelle pause mais la brune ne la lâche pas des yeux, c’est de son frère qu’il s’agit* Encore une chose, si jamais vous deux ça tourne mal, ne t’avise pas de lui prendre ses gosses. Il se relèvera toujours d’une rupture mais ses enfants…c’est tout ce qu’il a. J’ai déjà vu mon frère souffrir à cause de ça et par-dessus tout, je sais ce qu’est la douleur de perdre un enfant. Alors je ne te le dirai qu’une seule fois et j’ose espérer que jamais mes paroles ne quitteront ta mémoire : si tu lui prends ses enfants, que ce soit James, Abi ou un hypothétique enfant de votre union, je te tuerai.

Et voilà, les choses sont posées, reste à voir comment l’autre va réagir…
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Childesinthe
Oh bordel...

Alors qu'elles s'éloignent du reste des invités, Childesinthe se demande si elle a bien fait. Elle regrette également de ne pas s'être rincé le gosier du verre qu'on lui avait tendu. Parfois, ça donne du courage.
Elles s'approchent (dangereusement ?) d'un arbre assez exceptionnel de part sa taille et sa prestance. Pas le temps de contempler le paysage, la Châtaigne a plutôt les yeux rivés sur l’Écossaise, en essayant d'entrapercevoir un bout de corde pendouiller. Auquel cas...

Childesinthe frissonne à l'idée de terminer en guirlande à chêne. Puis, elle tente de se ressaisir.


Ah la belle lavette que tu fais !


Pleine d'estime de soi, elle laisse la brune Écossaise dégainer son regard sur elle. Si ses prunelles étaient des flèches, Childesinthe serait comme punaisée à l'arbre. Attention, les mots sont souvent bien plus blessants... Childesinthe respire un bon coup, croyant paraître sure d'elle... croyant seulement...

Allez, stratégiquement, je vais pas baisser les yeux...


Citation:
Bon, j’vais pas y aller par quatre chemins, j’ai pas qu’ça à foutre et toi non plus je suppose. J’ai vu comment tu regardais mon frère et j’ai vu le regard qu’il posait sur toi. Je t’arrête tout de suite, pas la peine de me jurer que vous n’êtes que des amis, c’est pas mes oignons. J’compte pas me mêler de quelles femmes passent par le plumard de mon frère. *légère petite pause, la sauvageonne soupèse ses mots* J’le connais bien, tu sais, il en a eu des conquêtes, j’oserai je dirai qu’il en a eu des centaines. Sauf que t’es seulement la deuxième qu’il prend la peine de ramener ici, au Clan. Pour toi c’est peut-être un détail mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ça veut dire que tu comptes assez pour qu’il te présente à sa famille, pour qu’il te fasse découvrir son « refuge » –parce qu’il aura beau dire ce qu’il veut, il n’y a qu’ici qu’il se sent chez lui-.


Childesinthe soupire d'aise. Alors comme ça, il s'agit de sa sœur ! Certains mots auraient pu être mieux choisis, certes, mais rien de négatif ne ressort du discours. Bon, Childesinthe se gardera de retenir certains détails, tels que le nombre des conquêtes du barbu viril, mais le reste est positif, voire très encourageant.

Childesinthe et les hommes. Le jour où elle a fuit le domaine familiale parce qu'elle ne se voyait pas forniquer avec son cousin qu'on voulait qu'elle épouse, elle s'est toujours promis de vivre une vie aussi libre que possible. Bien vite, elle s'est rendu compte que ce n'était point aussi simple : les moeurs, la morale de l'éducation vous collaient au derrière. Jusqu'au jour où elle fit la plus grande des extravagances en épousant dans le secret un prêtre aragon et roux. Voilà le seul homme qu'elle eu connu dans le sens biblique du terme. Alors oui, à partir du moment où l'on savait comment ces choses "de plumards" fonctionnaient, on était plus à même de s'y adonner plus facilement. Certes. Et il faut dire que l'Ecossais viril et barbu lui plait. Mais une ambivalence plane. Pourquoi ? Parce que la Châtaigne a une coquille friable, et elle sait qu'en ce qui concerne Manu MacDowell, il est fort possible qu'elle souffre.

Alors que Childesinthe rêvasse sur quelques propos de l'Ecossaise, voilà que la voix cinglante de celle-ci s'abat encore une fois, mais beaucoup plus menaçante. Childesinthe déglutît.

M*rde...


Citation:
Je sais que tu vas partir à la guerre avec mon frère. Je ne te tiendrai pas pour responsable des blessures que cette foutue mulasse pourrait accumuler mais sache que s’il crève en jouant au preux chevalier avec toi, tu me le payeras. Je ne l’empêcherai pas d’aller se battre, c’est dans son sang et quoique je fasse, ça n’y changera rien. Toi par contre, il faudra que tu aies assez de force pour l’empêcher de trop jouer au con. Il a un fils, un fils qui a besoin de son père, ne l’oublie pas. *nouvelle pause mais la brune ne la lâche pas des yeux, c’est de son frère qu’il s’agit* Encore une chose, si jamais vous deux ça tourne mal, ne t’avise pas de lui prendre ses gosses. Il se relèvera toujours d’une rupture mais ses enfants…c’est tout ce qu’il a. J’ai déjà vu mon frère souffrir à cause de ça et par-dessus tout, je sais ce qu’est la douleur de perdre un enfant. Alors je ne te le dirai qu’une seule fois et j’ose espérer que jamais mes paroles ne quitteront ta mémoire : si tu lui prends ses enfants, que ce soit James, Abi ou un hypothétique enfant de votre union, je te tuerai.


Childesinthe soutient le regard de la brune, non sans difficulté.

Hum...

Stupéfaction.

Soit tu encaisses, comme une lavette, soit tu pleurniches comme... une fillette, soit tu te montres courageuse et responsable.
Mais il faut le temps d'un silence pesant jusqu'à ce que Childe puisse ouvrir la bouche. Elle ne prend pas un ton défiant. Elle n'est pas belliqueuse, et n'a pas envie de se quereller. Parce que :

1) On est à un mariage, tout est beau, tout est joli (du moins à la Tour)
2) Il s'agit de la sœur du barbu viril, mieux vaut ne pas se fâcher d'entrée de jeu pour des mots peut-être maladroits qui ne font que traduire l'amour et le soutien fraternel.
3) C'est une Écossaise.
4) Elle lui fait peur, un peu quand même.

Lavette ! lavette ! tu crois qu'on voudra de toi ici, si tu fond comme la glace au soleil ?

Cependant, le ton défiant n'est pas délaissé au profit d'un ton mielleux cire-botte.

Je comprends que vous vous fassiez du soucis pour votre frère, sachez que c'est honorable. Mais ne me jugez point si sévèrement d'entrée de jeu. La guerre... comment dire... je ne sais pas me battre, et je vous avouerai que je n'en ai pas envie. Nous n'avons fait que nous promener, alors que ce projet de guerre date depuis plus longtemps, et je ne doute point qu'il a été tracé sur un coup de tête. Croyez-vous que je veuille voir votre frère mourir ? J'ai les miquettes de cette guerre moi, m'avez-vous vu ? Pourtant, il s'agissait du seul prétexte pour que je puisse le suivre quelque-part. J'essaye de faire passer le temps, trouver des excuses pour rejoindre le combat le plus tard possible, en espérant même que j'y arrive jusqu'à ce que ceux-ci ne cessent.

Une pause. Oui, parce que Childe y a pensé à cette guerre... Là, elle n'a plus trop envie de mourir, ce n'est plus dans ses projets. Elle a la tête emplie d'autres choses.

Quant à ses enfants... Je n'aurais jamais eu l'idée maléfique, contrairement à certaines autres personnes, de me procurer les enfants des autres rien que dans l'optique de leur causer du tord. Je trouve cela hideux autant que vous. J'ai déjà songé à l'aider à récupérer la petite Abigail, mais je me suis trouvée bien impuissante. Alors même si un jour, avec votre frère nous dépasserions le stade de la complicité amicale, et que cela doive mal tourner, jamais je ne lui causerais de tord. J'en fais le serment, devant vous.

Childesinthe songe à ses derniers mots. Le serment... Ce n'est pas d'une promesse dont il s'agit, puisqu'elle ne songerait même pas à la possibilité de mal agir envers Manu MacDowell.


edit pour cause de vilaines fautes d'orthographe

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Sybelle
Sybelle est joyeuse, Sybelle est survoltée et Sybelle est totalement inconsciente du sérieux des échanges entre Sarah et Childe d'un côté, et Syu et Cait' de l'autre.
Laissant son grand frère s'occuper de son cheval, elle repart vers les autres. Enjoy lui a dit être la témoin de Syu', c'est parfait. Mais qui est le témoin de Duncan ? Manu peut-être ? Ils s'entendent plutôt bien ces deux là, alors c'est possible... En tout cas, il faut espérer que ça ne soit pas Soren vu qu'il n'a pas l'air décidé à venir cet idiot de blond à demi-écossais. Observant le marié, la rouquine constate qu'il titube un peu, ce qui la fait s'inquiéter : il est exclu qu'il gâche son propre mariage ! S'approchant de lui avec un air autoritaire, Sybelle lui arrache sa chope des mains pour la remplacer par un godet d'eau.


L'alcool, c'est fini pour le moment Dun', fait-elle en pointant un doigt menaçant vers lui. Et si je te surprend à boire autre chose que de l'eau, tu vas voir ce que tu vas voir !

Comme quoi, on peut être un lutin et avoir sale caractère.
Levant les yeux vers la fenêtre de la chambre de Syuzanna, la jeune femme s'emploie ensuite à rappeler à l'ordre Cait' : il est l'heure de se mettre à l'oeuvre.


Les témoins sont demandés autour de la plus merveilleuse des druidesses, j'ai nommé moi. Je répète, les témoins sont demandés !

Ceci fait, la jeune femme attend un instant que les deux témoins la rejoignent pour gagner l'autel. Posant les mains sur la pierre blanche, Sybelle ferme les yeux un instant, se remémorant sa leçon auprès du Sage qui lui a apprit ce qu'elle a à savoir pour l'occasion. L'expérience de cette leçon a été merveilleuse pour elle, et elle se sent fière d'officier ce jour-là, mettant ainsi en oeuvre le savoir acquis auprès de Merwynn. C'est un grand honneur de servir les Dieux.
Rouvrant les yeux, la renarde sourit aux témoins.


D'abord, merci de m'avoir rejoint, dit-elle d'une voix plus douce et plus profonde qu'à l'accoutumée. Comme vous le savez, c'est un rôle important que d'être témoin lors d'un mariage. Et en l’occurrence, votre rôle ne s'arrête pas à dire que vous assistez bien à cette union, contrairement à ce qui se fait chez les aristotéliciens. Vous, vous participez à la liaison entre les Dieux et les mariés... C'est comme si, chacun à notre mesure, nous étions le morceau d'une chaîne liant humains, esprits et Dieux.

Se penchant pour attraper un panier, elle le tend à Enjoy, avant de prendre un autre panier remplit lui, de boutons de fleurs, qu'elle donne au second témoin.

Dans ces paniers, vous trouverez des bougies et des fleurs. Vous devez disposer les premières sur l'autel. Elles symbolisent la passion, pour les rouges, la pureté pour les blanches et l'amour pur et simple pour les roses. Quant aux jaunes, elles sont le symbole du bonheur et de la joie qui devront assurer une longue vie à Syu' et Dun, explique-t-elle avec dans ses mots cette force si surprenante que donne la foi. Ceci fait vous devrez aussi disposer les fleurs, symboles de la gaîté de cette journée, sur l'autel. Hum... Ne prenez que les freesia, il y en a de toutes les couleurs. Les autres plantes sont destinées à un autre usage.

Restant à sa place, elle surveille les témoins pendant qu'ils se mettent à l'ouvrage, mais son esprit est lui, tourné vers les Dieux. D'ores et déjà, elle prie pour que tout ce passe bien, non seulement ce jour là, mais aussi pour le reste des vies de Syuzanna et Duncan.
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Enjoy

    Les retrouvailles prennent parfois des tournures bien inattendues. Le mutisme est décidément une forme de réponse qui convient pratiquement à toutes les situations. Un petit sourire fige ses lèvres rosées à l'évocation d'une vengeance familiale. La mustélide ne possédait pas de remparts suffisants mais elle savait pertinemment que du monde protégeait ses flancs et surtout ses arrières. Que cela soit ici ou ailleurs. Ils voulaient tous répondre présents s'il venait à lui arriver quelque chose. Et un jour, une certitude viendra. Celle de voir son corps refroidi enlacé par un linceul. Elle éprouvera alors toute sa peine dans un ultime souffle. Pensant aux siens, à tous les siens. Qu'ils soient Écossais ou Italiens. Et ira rejoindre ses ancêtres non sans avoir déposé un baiser glacial en signe d'adieu. La grande faucheuse l'attend patiemment, sans rien dire. Se contentant juste d'affûter sa lame pour trancher les derniers fils qui la retient en ce monde.

    Mais le temps n'est pas à aborder pareilles pensées. Il est à festoyer, à se réjouir de l'union de deux êtres et c'est à cet instant précis qu'une voix la rappelle à ses devoirs premiers. Sa cousine en contrebas harangue les témoins. La brune serre une dernière fois les mains de sa soeur et juste avec l'expression d'un visage radieux. Comme si le Soleil avait fondu au sein des prunelles de son vis à vis et que le vermeille venait d'épouser la pigmentation de ses lippes. Belle. Elle reste définitivement Belle. La furette vient alors effleurer le front de sa Flamboyante d'une bouche timide. Ayant perdu l'habitude des effusions de sentiments. Baissant légèrement la tête, elle fait un pas en arrière et se dirige vers la porte. Tout en conservant le plus longtemps possible ce lien physique qui les unit par cette main qui lui glisse des doigts. Ce n'est qu'une courte séparation. Mais la dernière devait l'être aussi. Peu importe sa destination, son esprit prendra toujours la direction de sa maison. Là où elle est certaine de la retrouver auprès de son futur époux et du reste de sa famille.

    Enjoy s'empresse d'aller à la rencontre de Sybelle. Visiblement, ils vont être mis à contribution. On lui tend un panier en osier contenant des bougies et un autre pour son collègue qui lui se voit affubler de fleurs. Même si la cire qui s'écoule lentement a quelque chose de...passionnant ? Et que le feu cela brûle - et l'eau cela mouille, oui, oui. On en apprend tous les jours ! - si bien qu'elle pourrait embraser toute cette cérémonie et y insuffler le brasier d'une passion aux flammes dévorantes. Sa réaction est juste la suivante : une légère moue. Elle voulait les fleurs ! La Druidesse n'a pas l'air commode. - Pourtant, c'est un meuble fort pratique ! Hum, oui... C'est par où la sortie ?! Huhu ! - Ce n'est donc pas le moment de la contrarier. Le Fougueuse se transforme en Soumise bien sage. Elle s'applique à tout bien faire, lançant quelques petits regards à la maîtresse de cérémonie comme pour rechercher son approbation. Du genre : "J'fais tout comme il faut ?!" - Oui en clair, elle fayote ! - Si tout a été bien retenu, faudrait donc mettre les jaunes tout devant histoire qu'ils aient pleins de bonheurs et de joies. Puis les blanches tout au fond parce que bon pour la pureté, on repassera. Les rouges au deuxième rang parce qu'on sait très bien que cela ne fait pas que causer pluie et beau temps, tard le soir en taverne, hein. Ben non, on parle aussi récoltes ! - Vous pensiez à quoi ? Arf, vous diiii souiteuh ! Esprit mal placé ! - Une fois que tout fut terminé, elle se réjouit de l'ensemble de la présentation. Bien entendu, elle a joué des coudes avec son homologue. Juste une envie d'enquiquiner et puis si on ne peut même pas s'adonner aux plaisirs simples. Où va-t-on ? Elle se recule et adresse une oeillade à sa cousine. Impatiente d'assister à la suite.

    Ses souvenirs lui jouent alors la sérénade d'une enfance pas nécessairement des plus radieuses. Mais où elle se revoit jouant dans les champs fleuris lors d'un été qui s'adonne à quelques moments éphémères pour voir éclore des petits papillons aux pétales de rose, de bleu, de violet et de rouge. Les landes s'illuminent. Sa robe trésaille sous la brise chaleureuse qui vient la prendre dans ses bras. Ses cheveux forment des volutes ébènes et sa vision s'abandonne sur l'horizon. Là, elle observe, profite des rayons de l'Astre des Macdouggal, Syuzanna. Qui joue à récolter les embruns lorsque les vagues viennent s'affaler contre les rochers. Même lors des périodes estivales, l'Ecosse éprouve son mécontentement en foudroyant ses terres sous les ires de Poséidon. Les vendanges de Chronos abreuvent leurs secondes d'une certaine forme de félicité. La liqueur d'un temps qui se fige et se grave dans leurs mémoires aux racines noueuses et éternelles. Elles ne sont pas seules. Une bannière rouge se balance au gré du vent. Les soeurs, les cousines, la famille incrustées dans un ciel, qui n'existe que pour eux, et cela à tout jamais...

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Manu.
Une fois les présentations entre Childe et Dun achevées, voilà qu’Enjoy pointe le bout de son nez. L’Ecossais ne peut s’empêcher de la trouver sublime. Tout, que ce soit dans sa démarche ou dans son physique évoque le genre de femmes insaisissables que même lui, Manu MacDowell –non, il est très modeste quant à ses talents de séduction- a du mal à avoir. Il lui adresse un regard malicieux avant de sourire à la vue de sa tenue, en voilà une qui n’a pas hésité à prendre une tenue noire. Mais lui ne trouve pas que ça fasse « enterrement », au contraire, elle est terriblement envoutante. Nouveau sourire mais cette fois lorsqu’il se rend compte du contraste entre sa cousine et la Châtaigne. L’une toute de blanc vêtue, l’autre habillée du même noir que la nuit. L’une presque blonde, l’autre brune. Sauf que ses yeux n’ont de cesse de se poser sur la presque blonde, en quête d’un sourire. Elle a pris tant de place dans sa vie ces dernières semaines qu’il a peur que tout s’arrête et qu’elle reparte comme elle est arrivée, partant rejoindre l’homme assez stupide pour la laisser partir. Tsss, une graine de MacFayden celui-là. Il acquiesce vivement en entendant la proposition du futur marié. Un concours de tir à l’arc ? Une flèche dans la tronche du Danois à la clé ? Le barbu jubile, prêt à tailler lui-même les flèches si besoin est.

Il ne l’a pas entendue arriver, aussi discrète qu’un félin mais sa main sur son épaule, en revanche, il la sent. Il n’a même pas besoin de se retourner pour savoir que c’est ELLE. Il reconnaîtrait ses caresses entre mille. Sa sœur, son Unique, la seule qui a toujours été là tout en étant loin de lui. Il se tourne ensuite vers elle, noyant ses yeux vert-forêt dans son regard noir. Regard tendre et mélancolique dans lequel il laisse transparaître tout l’amour qu’il a pour elle mais aussi à quel point elle lui a manqué, à quel point son absence lui a pesé. Elle a ignoré tant de ses lettres, annulé tant de ses visites. Il sait qu’elle risque sa vie chaque jour et qu’elle doit souvent se faire oublier pour survivre mais il lui en veut d’être devenue cette Sanguinaire au cœur froid et aux implacables techniques de combat. La Ella de leur enfance lui manque atrocement. Il voudrait la revoir vautrée dans l’herbe à dévorer livre sur livre, la revoir courir dans les contrées de leur Ecosse, la voir grimper aux arbres avec son aisance si naturelle. Mais il sait que cette époque est révolue. Elle a perdu sa fille. Il donne une légère pression de la main sur l’épaule de sa sœur, oubliant toute sa rancœur. Il ne lui en veut pas, comment le pourrait-il ? Comment a-t-il pu seulement la juger ? Comment réagirait-il, lui, si on exécutait sous ses yeux James ou Abi ? Il en crèverait, de souffrance et de haine. Alors que sa sœur, elle, elle est là. Elle a toujours été là pour lui. Que ce soit à la mort de leurs parents, au départ de Maelys ou pendant les années de descente aux enfers qui ont suivi. Il aimerait la serrer dans ses bras mais il la connaît, elle n’aime pas les marques d’affection en public. Il attendra, ELLE est venue, ils ont au moins une journée pour se retrouver.

Il étouffe un grognement lorsqu’elle demande –ordonne serait plus adapté- à Childe de la suivre. P’tain, fallait s’en douter de celle-là, hein…Il renâcle, plantant un regard féroce dans celui de sa sœur. de l’air de dire « fais gaffe à ce que tu dis/fais ». Mais il ni lui ni la Châtaigne n’ont le choix. Quand Ella décide, Ella a (Ella, elle l´a!). Prunelles rivées à celles de Childe, le barbu se veut rassurant. Sa sœur a beau être une vraie sauvage, il a confiance en elle, elle ne fera jamais rien qui puisse lui faire du mal. Et si elle faisait du mal à la Châtaigne, elle lui en ferait à lui aussi. Il les regarde partir, vaguement inquiet à l’idée de ce qui va se tramer dans son dos. Et c’est là que celui qui l’a nommé témoin lui sert une chope de whisky. L’Ecossais lui adresse un sourire reconnaissant, un peu d’alcool pour oublier l’entrevue Ella/Childe qui ne va pas manquer de se dérouler. Calmos mon vieux, elles vont pas sa foutre sur la gueule. Loin d’être serein, il dépose une bise sur la joue de la rousse Sybelle, druidesse de la cérémonie –ah ! merdum ! il a oublié de préciser dans sa lettre d’invitation envoyée à Childe que la cérémonie de mariage ne serait pas une cérémonie chrétienne…maaaaarde-. Nouveau coup de stress pour le barbu qui, du coup, remplit à ras-bord sa chope. Sitôt pleine, sitôt vidée ! Il manque de sursauter lorsque Dun évoque son fils et son invitée. Sourire empli de fierté et de tendresse.

Ah Dun, si tu savais ! Être père, c’est ce que j’ai fait de plus beau de ma vie. Mais, j’y pense tu ne tarderas pas à le savoir…*rire étouffé d’un barbu légèrement plus détendu* Quant Childe, oui, elle est sublime. Et j’peux t’assurer que si l’autre troufion de Danois fait mine de poser ses sales pattes sur elle, je lui explose le tarin. Et puis ouais, tiens, on va chanter parce que t’as raison, rien ne nous interdit de se foutre sa gueule en son absence. Comme on dit, les absents ont toujours tort !

Léger raclement de gorge, main qui passe rapidement dans sa barbe noire. Il laisse la druidesse rousse rejoindre son frère, invité qui ne s’est toujours pas présenté, ahem. Mystérieux le gars ! Mais l’ambiance est à la fête, pas aux questionnements inutiles, il viendra se présenter quand il le voudra si jamais il en a envie. Nous en étions donc à la chanson, la fameuse –fumeuse ?- chanson. Donnant une accolade amicale dans le dos du fiancé de sa cousine, il s’exclame haut et fort :

Seurn Eriksen
C'est…


Et vlan, revoilà la rouquine ! Fini les réjouissances, fini les chansons ! Manu ronchonne, il aurait bien voulu continuer sur sa lancée lui…Mouarf, remarquez, il y aura bien plus de témoins une fois la cérémonie achevée. Sourire désolé en direction de Dun.

Désolé mec, paraît que j’suis attendu. Rhaaa ces femmes, faut tout leur faire, hein !

Il se met à rire et rapplique aux côtés de ses deux cousines, prêt à organiser touuute la cérémonie. A vrai dire, il est volontaire pour un bon paquet de trucs tellement il est heureux d’être ici, auprès des siens. Entouré d’amour et de bonheur. Il ignore les échanges cruciaux qui se déroulent à quelques dizaines de mètres de là, concentré sur les paroles de Sybelle. C’est qu’elle parle bien ! De diou ! Pensif il ébouriffe sa crinière rebelle d’Écossais, adressant un sourire enjôleur à son autre cousine, la brune, priant pour qu’elle s’y connaisse mieux que lui en préparation. Au départ, il pensait lancer boutade sur boutade à Sybelle mais il s’est bien vite rendu compte de l’enjeu du truc. C’est pourquoi, sage et docile –brrrr !- il a suivi sa cousine, lorgnant ses moindres faits et gestes. Jaune, rouge, rose et blanc. Mouais parce que vu que la Syu est enceinte, on peut plus vraiment dire qu’elle est pure. Il se marre à cette pensée, légèrement aidé par les résidus de whisky. Après une partie endiablée de coudes avec Enjoy et une longue et méthodique exposition des fleurs, il se redresse et, avisant la Graaaaande Sybelle, il lance :

Et voilà, terminé !
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Sarah_callahan
Lorsqu’elle s’est arrêtée de parler, la brune avait du mal à imaginer clairement la réaction de la jeune femme. Elle s’attendait soit à une assurance de façade, voire à un air hautain –qui aurait coupé court à toute négociation-, soit à un carapatage dans les règles de l’art. Du genre : « euh, vous avez vu, là-bas, ils doivent avoir besoin de nous, allez, on y va ! ». Si Childesinthe de hautmachinchose –oui, toujours cette aversion des nobles-avait choisi l’une de ces deux options, la sauvageonne aurait tout fait pour l’éloigner de son frère, quitte à lui offrir quelques séances de tortures au domaine de Nauzhror histoire de lui faire passer l’envie de s’approcher des enfants de Dowell MacDouggal. Elle a beau être une « sale brigande insolente et arrogante », dixit de nombreux juges, elle fera toujours tout son possible pour les siens. Les rares personnes qu’elle aime, elle les protégera jusqu’à sa mort. Elle sait pertinemment que son frère ne lui pardonnerait sans doute jamais si elle tuait cette Childe dont il lui parle tant mais elle sait aussi que jamais elle ne laisserait l’occasion à cette dernière de faire du mal à son frère. Elle peut supporter la rancœur de son frère, pas sa souffrance. Mais pourquoi imaginer le pire lorsque, face à elle, se révèle une femme qui lui arrache un franc sourire ?

Oui, la Sanguinaire sourit. Pas un sourire hypocrite –ça, de toute façon, elle maîtrise pas-, ni un sourire sadique qui dirait « toi, t’es mon prochain casse-croûte » ni même un sourire moqueur. Non, le sourire que la fière Sarah adresse à celle qui aurait pu s’ajouter à sa liste noire n’est autre qu’un sourire sincère. « C’est elle », voilà la certitude qui se fraye un chemin dans la tête de la brune. Elle sait que cette femme deviendra celle de son frère. Pourquoi ? Elle ne pourrait pas l’expliquer clairement mais elle sait. Tout comme elle sait que deux et deux font quatre –douée en arithmétique, z’avez vu ?-, elle sait que cette femme écrira plus d’une page dans la vie de son frère. C’est comme ça, elle le sent, c’est tout. Certains la diraient trop sure d’elle mais son instinct ne l’a pour l’instant jamais trompée. Du temps de Maelys, Sarah savait déjà que les deux amants ne finiraient pas leur vie ensemble. Même avant que Maelys ne décide de partir, même avant que le couple de son frère ne commence à s’effriter, leur histoire était vouée à l’échec car trop tumultueuse, trop destructrice. Même si la rousse n’avait pas pris la décision de partir, ils auraient fini par se séparer. Ils étaient trop jeunes, pas assez matures, les deux avaient besoin de découvrir de nouveaux horizons afin de se construire car c’est en se trompant qu’on apprend, elle-même l’a appris à ses dépens. Quant aux autres femmes ? Faut-il vraiment en parler ? Mis à part Lacienda et Liu qui ont fait assez souffrir le barbu pour mériter un chapitre, les autres n’auront été que de brèves passades. Son frère n’était pas amoureux, de cela elle en est sure. Elle n’a jamais vu cette étrange teinte, à la fois douce et passionnée, dans le regard de son frère, hormis il y a quatre ans et…aujourd’hui. Elena, Améline, Alise & cie ? Hum, ouais, un paragraphe, même pas.

Hiérarchie des compagnes Manuesque et constat fait, la brune se décide enfin à reprendre la parole, après avoir laissé planer un long silence où les échanges de regards remplaçaient les échanges verbaux. Elle ne partagera pas la conclusion à laquelle elle est arrivée avec la jeune femme, celle-ci aura bien le temps de le découvrir. L’amour n’est que plus beau lorsqu’il arrive pas à pas, effaçant tout le reste. Bien que sa dernière histoire d’amour remonte à celle partagée avec le père de sa défunte fille, la Sanguinaire se souvient avec nostalgie à quel point elle était heureuse lorsqu’elle se réveillait dans les bras du brun. Elle se souvient parfois douloureusement de leurs éclats de rires mais aussi de leurs éclats de voix, vite rattrapés par de longs baisers. Mais lui aussi est mort, peut-être est-il avec leur fille, toujours est-il que Sarah est désormais seule avec ses souvenirs. Seule ? Pas tout à fait non. Sa famille et ses rares amis. Elle nourrit son bonheur du leur. Alors il ne faut pas que son frère parte à la guerre, pas avant d’avoir été à nouveau heureux et de s’être rendu compte à quel point tout n’est qu’accessoire quand on a trouvé la bonne personne. Elle évitera à tout prix que son frère se batte et Childe ne pourra que l’y aider.


Tu sais, mon frère a beau être la pire bourrique que je connaisse, il n’ira pas faire la guerre s’il sait ce qu’il risque de perdre. En l’occurrence toi puisque c’est avec toi qu’il se rend à la guerre. Je le connais, il risquerait sans hésiter sa vie mais jamais il ne serait assez égoïste pour risquer la tienne. Il est courageux, franchement doué pour manier l’épée, mais malgré tout, il ne sera jamais assez fort pour repousser une armée entière. Alors si tu ne veux pas faire cette stupide guerre, dis-le-lui. Il sera prêt à te suivre dans bien d’autres endroits qui ne sont pas jonchés de cadavres et peuplés de soldats bardés de fer. Il te suivra, j’en suis persuadée.

Wow ! Qui a dit que les adeptes de Baphomet ne sont que haine et violence ? Si c’est pas une preuve de pacifisme et de conciliation, qu’est-ce que c’est ? Certes, elle aurait pu éviter d’assimiler son frère à un âne et être un chouia moins directe mais elle n’était pas menaçante. Par contre, elle pourrait le devenir si la jeune femme se décidait à trainer son frère aux combats pour admirer ses talents de guerrier Ecossais mais au vu des paroles de la miss, elle est convaincue que ce n’est pas dans ses projets. Désignant la joyeuse assemblée à quelques dizaines de mètres d’un signe de tête, elle fait signe à Childe de la suivre. Parce que bon, c’est quand même une cérémonie de mariage à la base. Sauf que…il lui reste un dernier petit truc à dire. Elle se tourne à nouveau vers l’intéressante future compagne de son frère et donne une légère pression de la main sur son épaule, pas menaçante pour deux sous.

Prends soin de lui…Sois là pour lui comme je n’ai pas su l’être. Il a besoin de toi et je devine que tu as besoin de lui. J’vous souhaite d’être heureux, tous les deux, sincèrement.

Fin de l’entrevue, il est temps de se concentrer sur la cérémonie à venir. Ouch, problème épineux. Faut se comporter comment dans ces cas-là ? Sourire beaucoup, boire pas trop et danser ? Euh, nan, pas possible, pas danser. Elle presse le pas, rejoignant Enjoy, Sybelle, son frère et Dun. Tiens, l’est où l’autre gus ? Sourire en coin en direction du barbu.

J’te rassure, elle est toujours entière ta douce. *regard qui se pose sur les fleurs joliment arrangées* Bon, plus qu’à attendre que la mariée nous fasse l’honneur de sa présence…
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Childesinthe
Long silence pesant comme le ciel orageux d'été. Ellana ne répond pas. Est-elle en train de planifier la mort de la Châtaigne ? En plus, ça la fait sourire... Les secondes semblent des heures. A la limite, Childesinthe aurait préféré qu'on lui épargne l'agonie, même avant le premier coup.
Attente presque insupportable.

Et puis la brune ouvre la bouche et aussitôt la mâchoire de la châtaigne se crispe. Coup d'épée, coup de massue ...


Citation:
... Il te suivra, j’en suis persuadée.


Drapeau blanc ?

Souffle coupé, à nouveau. La pression qui retombe. Childesinthe se félicite d'avoir opté pour l'attitude naturelle et sincère. C'est partir sur des bases saines, avec la famille du barbu. Le cœur battant, elle ne peut cacher son rassurement; Un doux sourire revient sur ses lèvres, un sourire qui ne la quitte pas jusqu'au retour à la Tour MacDouggal.

Lorsque la belle brune se retourne vers elle pour lui demander de prendre soin de son frère et lui souhaitant une belle vie, Childesinthe la remercie du regard et lui fait la promesse silencieuse, d'un hochement de tête.

La voilà plus à l'aise et plus à même de festoyer, avec quelques clefs d'informations qui la pousse d'autant plus à se montrer davantage ouverte au monde qui se trouve à cette cérémonie.

Elle arrive à la suite d'Ella, et lorsque elle parvient à accrocher le regard de l'Ecossais, elle lui sourit radieusement, comme jamais auparavant.

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Sybelle
Enjoy et Manu, jouant comme des enfants à se bousculer, avaient parfaitement remplit leurs rôles et d'un léger hochement de tête Sybelle valida la disposition des fleurs et bougies sur l'autel.

Levant les yeux au ciel, elle réalisa que le crépuscule était tout proche à présent : au-dessus d'eux, le ciel était marbré de traînées rose et oranges et le soleil, boule incandescente, illuminait les visages des invités, sublimant leurs traits. Comme souvent, la jeune femme fut surprise de réaliser à quel point elle les aimait, tous autant qu'ils étaient. Qu'importe les soucis qui agitaient le reste de sa vie, lorsqu'elle était avec eux, elle se sentait en paix. Ils étaient sa force, sa tranquillité, sa joie... Ils étaient les émotions les plus positives de sa vie.


Pourriez-vous allumer un feu ? Juste là, à droite de l'autel, demanda-t-elle sans s'adresser à quelqu'un en particulier puisque les invités étaient supposés agir de concert.

Les laissant faire, Sybelle elle se chargea d'allumer de l'encens, dont l'odeur entêtante ne tarda pas à se faire sentir. Ceci fait, elle s'approcha des autres et du feu naissant, un panier entre les mains : dedans des roses et les fleurs que la mariée avait choisi pour symboliser leur amour à Duncan et elle.

Prenez des fleurs et lancez les dans le feu, dit-elle avant d'elle même prendre une brassée de fleurs qu'elle jeta dans les flammes, observant avec fascination les pétales se racornir pour disparaître en une fumée clair qui s'envola dans le ciel.

Une fois que tous eurent lancés les fleurs dans le feu, la jeune femme attrapa un autre panier et elle commença à tracer, face à l'autel, de grands cercles. Tandis qu'elle agissait, les mots de Merwynn lors de sa leçon lui revenaient, comme une mélodie que l'on arrive pas à se sortir de la tête : "Une heure avant la tombée du soleil, le druide - donc toi - devra tracer au sol un cercle qui fera au moins quatre mètres de diamètre, et à deux mètres de distance de l'autel. Tu traceras ce cercle avec un mélange de rose et de lierre. La rose pour l'amour, le lierre pour sens d'éternité. Ainsi on a la représentation florale de l'amour éternel. A l'intérieur de ce cercle, tu devras tracer un cercle de deux mètres dans le sens du soleil, avec des fleurs telles que la lavande, puis un autre cercle dans le sens inverse du soleil, que tu feras avec des roses. Dans le premier, l'homme devra prendre place et dans le second, la femme." Ceci fait, Sybelle observa la disposition des cercles avec satisfaction. Tout était prêt.



Quelqu'un peut-il aller chercher Syuzanna ? Toi, Enjoy ? Ou Manu ? Dit-elle d'une voix posée avant de s'approcher du futur marié et de poser une main apaisante sur son avant-bras. Poste toi prêt du grand cercle mais sans y pénetrer Dun', tu veux bien ? Vous y entrerez ensemble toi et Syu'. Elle dans le cercle de rose et toi dans celui de lavande.

Levant la tête à la recherche de son grand-frère, elle croisa le regard de celui-ci et lui sourit. Elle était toute petite le jour où il c'était lui-même marié mais elle s'en souvenait parfaitement : la fierté de leurs parents, la joie sur leurs visages, l'amour... Elle aurait aimé que sa belle-soeur soit là, pour partager ce moment. Elle aurait aimé que son neveu assiste à la cérémonie... Mais son frère restait évasif à leurs sujets et même si elle les croyait vivants, la rouquine sentait à quel point le sujet était sensible et elle n'osait pas l'aborder, de peur de blesser son frère chéri. Peut-être qu'un jour, elle l'interrogerait... Mais le moment n'était pas propice du tout et pour cause, il appartenait à sa cousine et à son compagnon.



Image = disposition des cercles dans lesquels devront se tenir Duncan et Syuzanna.

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Bilbon
On lui retira sa chope et c'était déjà plus que limite. Elle en avait de bonne la Sybelle. C'était pas elle qui se mariait elle pouvait pas savoir à quel point c'était stressant cette affaire ! Mais bon il laissait faire (faut bien) et regarda les deux témoins disposer les fleurs et les bougies.
Invité à allumer un feu, l'Ecossais s'en chargea aussitôt même si c'était pas forcément adressé à lui. Mais fallait qu'il s'occupe ou il finirait cinglé avant la fin de la cérémonie.
Le feu brulait gentiment et bientôt les pétales de fleurs vinrent s'y mêler. S'en saisissant d'une grosse poignée, il les jeta dans les flammes. Cela sentait bon et bizarrement, cela apaisant le brun qui poussa un soupir heureux. Puis il dressa l'oreille à une autre invitation sybellienne :

"Chercher la mariée ? J'peux y aller sinon, y'a pas de... hein ? Manu ou Enjoy ? Ah bon."

Duncan tira sur le col de sa chemise qui lui sembla attrocement serré comme si son vêtement était animé d'une énergie propre qui ne désirait qu'une chose : l'étrangler. La main de la jolie druidesse se posa sur son avant-bras et il ne put s'empêcher de lui jeter un regard inquiet. Il y aurait un pépin il le sentait. Mais lequel ? Cela restait à voir.
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Syuzanna.
Le temps passait et elle n'avait jamais été patiente. C'était dans sa nature, elle était toujours pressée de tout savoir. Vivre intensément, sans attendre, complètement et entièrement.
Le soleil déjà disparaissait derrière la cîme des arbres, projetant sa lumière et ses ombres dans la chambre blanche. Tout ceci était bien beau mais ne changeait pas grand au fait qu'elle commençait à s'ennuyer.
Les rayons solaires frappaient sa chevelure qui semblait s'embraser. Quiconque l'eut vu en cet instant aurait pu jurer qu'elle était auréloée de flammes.

Ramassant ses jupes d'une main délicate - car c'était possible - elle prit le temps de glisser ses pieds dans une paire de bottines fourrées avant d'ouvrir la porte. Un dernier regard à la fenêtre acheva de la convaincre. C'était son heure, c'était maintenant.
Fermant les yeux l'espace d'une seconde, l'Ecossaise posa le pied sur la première marche, avant de descendre agilement les autres. A présent dans l'entrée, elle se demanda un instant ce que serait la réaction de Sybelle en la voyant débarquer sans son autorisation. Mais un haussement d'épaules plus tard, elle se décida enfin à sortir au-dehors.

A quelques mètres, sa famille était là. Ils y étaient tous. De Darren à Sarah. De Manu à Cait. De Childe à Duncan. A proprement parlé bien sûr, la jolie accompagnatrice de Manu ne faisait pas partie des siens, mais il aurait fallu être aveugle pour se rendre compte que Manu n'avait pas de faible pour elle. Et visiblement, c'était valable du côté de la jeune femme aussi. A cette distance même, cela se persevait. Elle rit doucement, amusée de retrouver le regard tendre de son cousin se déposer sur une femme. Cela lui rappela son précédant mariage - ou plutôt semblant de mariage - où c'était Alise-la-grande-inquiète qui se tenait à ses côtés. Mais sans aucun doute, Childe lui correspondait bien mieux. Au moins elle, ne menacerait pas de se suicider dès qu'elle éternuerait.

Aussi silencieuse qu'un chat en chasse, la jeune femme avança. Elle savat bien que les autres étaient là, mais elle ne voyait que Lui. C'était étrange d'aimer comme ça. C'était de toute façon, tellement bizarre d'aimer. Se mettre de plein gré en position de faiblesse... il fallait être fou ! Mais elle ne regrettait rien. Pas cette fois, non. C'était Duncan, son Duncan, et elle allait enfin devenir son épouse. Officiellement.
Syu n'était plus qu'à cinq ou six mètres de son « joyeux troupeau » et elle souriait comme depuis des siècles au moins, elle n'avait pas souri.
Plantant une main sur sa hanche, elle lança pince-sans-rire :


- Est-ce que par hasard, vous auriez besoin d'une mariée pour cette cérémonie ?
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