Elisabeth_courden
- [ Touuut début du mois de mars ! Capitale orléanaise
tard dans la soirée ? Affirmatif chef ! ]
Pfff comme cest exaspérant !
Soupir non contenu, la jeune femme croisa les bras sur sa poitrine tout en se calant dans le fauteuil où elle était assise depuis des heures. De la paperasse à mettre à jour, elle avait faim. Elle regarda le page non, pas Hubert mais un autre page qui laidait en quelque sorte depuis quon lavait nommée commissaire au commerce. Elle le fixa, les yeux plissés afin de cacher son mécontentement. Que voulez-vous, quand les hormones vous malmènent, vous pouvez être exécrable pour Élisabeth cest le cas ! Deuxième soupir échappé, elle réfléchit, sénerva, sagita dans son fauteuil, marmonnant à tout va : « Tu vas voir, le tonneau que je deviens va devenir affreuse !... » ou des « Voilà, j'suis devenue une immonde chose ! ». Soit, le besoin de râler était là et elle ne sen priverait pas ! Troisième soupir lâché, ce qui commençait sérieusement à énerver le pauvre page qui cherchait, lui aussi, quelque chose. Ayant trouvé le point faible de lhomme, Élisabeth qui retenait un sourire en coin, lâcha un dernier soupir, bien excédé avant davoir une réaction.
RHHAAaa MA DAME LE COMMISSAIRE AU COMMEEEEEERCEEEEUH !!
Se rendant compte quil avait osé un peu trop fort le ton Élisabeth devait être un tortionnaire à ses heures perdues pour traumatiser les gens comme ça , il toussota avant de reprendre :
Ma dame le commissaire au commerce, hein ! , je ne sais ce que vous avez mais pour lamouuuur du Très-Haut qui mest témoin que je suis à bout de nerfs ! , cessez de soupirer et dites plutôt ce qui vous tracasse !
Pfeu ! Facile pour vous ! Je soupire si je veux ! Et pis, cest pas vous qui gérer les marchandises et son tralala que je sache ! Et puis, ce nest pas vous qui navez plus de rhubarbe pour combler votre appétit féroce ! De nous deux, cest moi qui ait plus faim que vous parce que vous, vous nêtes pas grosse !..., avait-elle dit devant le page rondouillard. Et hop ! Une gaffe de plus !
Enfin, je veux dire, ce nest pas vous qui attendez un « heureux évènement » mais tu ten tapes grave mon pote ! Et puis, ramenez-moi les dernières missives, là !
Lesquelles ?
Quen sais-je ? Jen ai plusieurs, aux dernières nouvelles
Daccord, mais lesquelles ?
MAIS JEN SAIS RIEN, VOUS DIS-JE ! Exécution Frédéric !
Non, je ne mappelle pas Frédéric
Ohh pardon, cest Jules, cest ça ?
Non. Cest Julien, ma dame le commis
Oui bon ça va ! Rajoutez pas à chaque fois « le commissaire au commerce » à la fin de « ma dame » ! Sinon, on nest pas sorti du sable .. enfin, de lauberge de la taverne si vous préférez !
Le dénommé « Julien » chercha les deux dossiers en cours avant de les apporter au juge. La jeune femme le remercia dun hochement de tête, accompagné dun petit « merci » avant douvrir lun des deux. Elle regarda avec beaucoup dattention ce qui était écrit sur les parchemins jusquà ce quelle émette enfin un son :
Dites-moi Ju-li-en, à votre avis, où pourrais-je trouv
*Toc toc toc*
er le reste des denrées manquantes ?
Humm je pense, ma dame, que vous devriez soit, écrire aux maires. Soit, écri
*Toc Toc Toc*
re aux commissaires au commerce des duchés voisins.
Même avec la guerre ? Et si les marchands ambulants nous claquent entre les doigts, hein ? Comment quon fait ?
Une petite escorte qui accompagne le marchand ambulant devrait faire laff
*BOUM BOUM BOUM*
On relève la tête pour fusiller du regard la pauvre porte qui ny était pour rien finalement puis, la blonde finit par hurler ou gueuler serait le mot le plus approprié à la situation !
Mais on ne peut PAS être tranquille CINQ MINUTES QUOIII ?!
La porte souvrit sur un petit bonhomme qui, après quelques minutes dattente, finit par lâcher : Mdame le juge ! On a un homme fou-cinglé-furieux qui dmande à vous voir ! Maaiis, rassurez-vous, on la pas laissé vous voir, hein ! On sest dit qucétait ptêt un ancien condamné qui voulait svenger.
Mais enfin, sombre crétin ; je ne suis plus juuuuuge ! Mais commissaire au commerce !
En tout cas, labruti sen fout royal puisquil continue quand même : Ahh bahh I dit qui vous connaît !
Soupir excédé encore ! Soit. Comment se nomme lhomme « fou-cinglé-fur »
Euhh Philibeeeert !
Jconnais pas de Philibert
Euhh Gaspeeeert ?
On dit pas Gaspeeeert mais Gaspaaaaard et non, je ne connais pas de Gaspaaaard !
Bah euhh Henri-beeert ?
Pffff exaspérant !
Ahem hemm. Permettez ?
Faites, faites ! On nest plus à ça près
Ne serait-ce pas hum .. Hubert ?
Wouais ! Wouais wouais cest ça, wouais ! Hubeeeeert !
Hubert ? Mon Hubert ?
Wouaiiiis !
Fallait le dire plus tôt, sombre idiot !
La jeune femme poussa un peu violemment le fauteuil, ne soccupant plus ni de Julien, ni du page complètement exalté et sortit très rapidement de son bureau enfin, vitesse de femme enceinte de quelques mois ! pour voir pourquoi Hubert voulait la voir. Elle était énervée mais aussi, angoissée à lidée davoir une nouvelle à apprendre, quelle soit bonne ou mauvaise
- [ On sort de la capitale et fissa ! ]
Mais je te lai déjà diiit ! Quand je suis pas là, ne le laisse pas tout seul ! Vois dans quelle situation tu nous mets là, hein !
Juste un verre
Ahhh !! Tu vois, tu lavoues enfin ! Tu las laissé tombé pour un verre ! Un verre en taveeeerne ! Cest quoi la note, cette fois, hein ? Soixante quinze écus ? Voire même plus hein, pendant quon y est !
Ma dame, ne vous énervez pas, cest pas bon dsénerv
Ahhahhh !! Laisse-moi rire ! Comment veux-tu que je reste caaaalme quand mon crétin de page ne fait pas ce-que-je-lui-dis, hein !
On va le retrouver on ne peut que le retrouver ! Il ne peut pas aller bien loin avec ses pa-pattes atrophiées
Facilement retrouvable ? Tss ! Va savoir ! Si ça se trouve, il sest fait enlevé, kidnappé !
Mais enfin ! Il peut pas aller bien loin votre crétin ...
Daahahh !! Tais-toi ! Je tinterdis de linsulter ! Pauvre amouur Il était tellement bien coiffé ce matin
Ohh cest pas vrai
Et puis il est tellement beaaau. Et quand il te regarde, ses yeux brillent enfin, quand il me regarde moi, pas toi !
Pfff toute une histoire pour rien !
Ce nest pas rien ! Pour moi, cest lun de mes plus beaux trésors ! Brillant, scintillant de mille feux ! Ty connais rien ! Mon pauvre chéériii qui nétait, évidemment pas adressé à Hubert, enfin !
Sattacher à ça !
Hubert, dégage !
Menfin, cest ridicule !
Cest pas ridicule ! Dégage avant que je ne mette au pilori pour tétriper après !
Perplexe, Hubert sarrêta, laissant la jeune femme avancer toute seule. Devait-il vraiment la laisser seule alors quils étaient tous deux sortis de la capitale ? Non, le mieux serait daller chercher deux trois gardes pour laider à retrouver le retrouver !
Vous msaoulez ! Je-me-casse !!
Cest ça ! Dégage !
Ils se quittèrent donc fâchés, en colère enfin, Élisabeth parce quil nétait pas capable de lui rendre service ou plutôt, dexécuter un ordre quand elle en donnait un ! et lui parce quil navait pas réussi à la convaincre que ce nétait pas la peine de faire toute une histoire pour un chien ?
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