Vera.
[Rp open pour la petite histoire nos poupées écopent de 45 jours de séjour forcé à Tulle , ayez pitié de nous. signé jd V.]
[ Limoges : Une routine qui commence à s'installer attention danger!]
Trois mois que je me suis installée à Limoges.
Décidément jai eu un coup de cur pour la capitale, jen ai oublié les retraites spirituelles. Jai oublié ma cupidité ainsi que mes achats compulsifs de bois, de vêtements. Jai oublié ce quétait lennui. Terminé la vie dermite à Tulle, voila que je suis un peu plus vivante, plus présente, plus réveillée, jamais plus je ne me ferais prendre au piège de rester enfermée dans une ville trop calme. Cest à quoi je pense, je suis persuadée que la capitale gardera son dynamisme, tant que le beau monde et le pas beau sort encore. Un monde de rousses (oui baronne Jo, Mahelya, Victoria et jen passe), de bière, de gens fous et impulsifs (Eléa et Catherine), de gens très sage et discret (Victoire et ses 1001 chopines), un monde de gosse , par ce que dans la capitale il y a de la vie et les enfants de la noblesse se bousculent aux portillons des tavernes (Jade Lucie, Aby et sa surette, Miel (peste qui se cache aussi), et tant dautres). Jen aurais fait des rencontres à Limoges décidément, certaines mont plus marqué que dautres, petite pensée à la liste de proie que jai en tête, futur époux de moi (Zebulon, Arsène, Jokass et jen passe)
Oui, par ce que depuis quelques semaines, la recherche de lépoux « monopolise » toute ma personne. Si bien, que quand on me demande ce que je fabrique à Limoges, je me tourne les pouces et répond dun air niais « je cherche lépoux du dimanche », on me répond souvent « ah ? Par ce que vous en avez un pour chaque jour ? » et là ces pauvres gens curieux, se retrouvent prisonnier dune longue conversation qui peut prendre une journée, où je blablate et je vide mon sac à rêve denfance, me marier «pour » faire 14 enfants et former une équipe de Soule digne de ce nom, sen suit souvent des questionnements louches des gens « oui et lamour ? Vous ne cherchez pas lamour ? » , là sen suit une autre longue conversation où je dois expliquer que lamour je men fiche un peu, mes aïeux sen foutaient aussi, pour fonder une équipe de Soule légitime devant le Très Haut, pas besoin davoir damour blabla. Bizarrement , le curieux ou la curieuse avec qui je tiens ce genre de conversation, prend lair terrifié et se sauve, prétextant quil doit aller manger, ou quil doit aller trouver lamour, ou bien quil a une douleur qui irradie tout son corps donc il doit aller voir un docteur ou les latrines Bref, jai compris que ma vie était à chier.
Alors jattendais à Limoges. Jattendais inexorablement que le monde change ?Ou pas.
La baronne ma proposé de suivre sa cour au Berry, petite virée qui maurait bien plue, elle veut rapatrier son frère qui est prisonnier dun bordel. Une histoire très louche aussi, de toute manière, jaime bien la Johanara par ce quelle est louche aussi. Malheureusement elle mannonça quelle allait dans la foulée retrouver son fils Alexander et sa futur bru. Réflexion faite, je vais éviter dy aller au Berry. Lincompatibilité dhumeur entre moi et ces gens était trop violente pour moi, alors je mécrase un peu. Il ne sagissait pas de mettre mon humeur ou celle du joyeux convois à mal. Possible que lavenir me réserve un autre voyage avec la baronne, où je suis persuadée que lamusement est au rendez-vous.
Jai prévenu que jattendrais son retour avec impatience sagement à Limoges. Parfois je prévois des choses, mais le destin men réserve dautres plus ou moins intéressante.
Limoges sans la baronne et sa suite, risque d'être un peu changée malgré la présence des autres.
La peur de retourner dans mon mutisme, de redevenir asociale me travaille un peu. Si je redevenais ermite? J'en grimace juste à y penser.
[Je devais rester sagement à Limoges, quand soudain ...]
Missive qui arrive, lecture rapide, je souris amusée, javais dit que jattendrais à Limoges ?
Bien non. Petite entrevue avec Nath vingt cinquième du nom ; lauvergnat qui squatte la capitale depuis plus de deux mois.
Un « ami » qui me veut du bien lui, je ne sais pas pourquoi, mais il se soucie toujours de mon occupation. Les gens en général quand ils se rencontrent ils se disent « bonjour. » ensuite « comment allez vous ? », lui non, cest « bjour » puis « vous faites quoi Véra ? » Il est évident que lui ai déjà raconté mon histoire dépoux, de 14 gosses, je lui ai même proposé loffre mariage et moult enfant , mais il a refusé poliment. Sympa le Nath !
Alors pour changer de discussion avant je répondais « je veux conquerir le monde » il tente souvent de corriger mon expression, mais jy tiens à mon « conquérir », mais aujourdhui je suis plus sérieuse (oui), je lui dis la vérité « je glandouille comme vous Nath ».
Cest là quil me propose de changer un peu la routine, une petite virée à Aurillac pour récupérer ses affaires.
Jai les mirettes qui brillent, pourquoi pas !
Anantée sera certainement de la partie ? En plus elle a un cheval !
- On part ce soir, vous avez une charrette ?
- Humpf ce soir ? . Je peux pas.
- Tant pis jirai sans vous.
- Han non non attendez demain, jai ma charrette !
Je cherche des arguments pour le retenir.
Difficile den trouver. Je réfléchis.
-Nath ! Vous navez pas de cheval.
-Jy vais à pied.
-Humpf Jai un cheval ! Attendez moi, juste pour vous je vais trouver un cheval, ça ira plus vite avec un cheval!
Cest ainsi que je me suis retrouvée quelques heures plus tard dans une écurie, de gens nobles. Je ne sais pas qui dailleurs, mais bon, je men fiche, jai promis à Nath davoir un cheval.
Je regarde un peu autour de moi, en panique, montée dadrénaline oblige. Voila que me retrouve à voler une bête de course. Carotte qui titille les naseaux, puis hop hop hop direction sortie de Limoges. Petite missive expresse envoyée à Nath.
Citation:
- « Nath,
Jai le cheval. Je suis à la sortie de la ville on fonce !
Véra Aurore Yvette de La Boulangerie.»
Il fallait bien laisser la dédicace à Nath, lui qui m'a baptisé Aurore Yvette.
De la Boulangerie ça vient de la comtesse Antonia. Avant c'était Véra sans Nom, mais ça c'était avant.
Dans la foulée jai complètement zappé la charrette.
Après plusieurs galops, nous voila arrivé à Tulle.
La ville morte que jai quitté il y a peu.
Nostalgie qui me vient quand je passe devant ma boulangerie en ruine. Jen verse même une larme.
Haussement dépaule sen suit, je suis bien mieux à Limoges, pauvre mais bien!
-C'te ville est toujours aussi morte.
-Oui, de toute façon on ne séternise pas. On fait un rapide aller/retour à Aurillac, on part ce soir.
- Non. Jsuis encore un peu listé en Auvergne hein.
[suite les Malheurs de Nath La poisse ou comment Véra a voulu faire sa kamikaze.]