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[RP] Cathédrale de Lyon - Mariage de Maryane. et Amalric

Yut
La Cathédrale avait été joliement décorée en conséquence, c'était un mariage! L'Archevêque était arrivé d'avance pour se préparer, revêtir ses vêtements liturgiques. Il sortit de la sacristie après quelque temps, demandant à un bedeau d'aller sonner les cloches de la Cathédrale pour anoncer à l'ensemble de la population de Lyon de la cérémonie. Le prélat sortit à l'extérieur pour accueillir les fidèles qui viendraient. Bientôt, il ferait trop froid pour sortir ainsi, alors autant en profiter quand le temps est encore doux. Souriant, il attendait sur le parvis les premiers arrivés.
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«Tout homme est disposé à accepter un prix, même pour ce qu’il espère ne jamais avoir à vendre. »
Amalric
22 Octobre 1460
Quelque part sur la route reliant Tassin à Lyon.


C'est accompagné de son frère Glutzenbaum qu'Amalric faisait le trajet séparant Tassin de la capitale lyonnaise.

Ce n'est pas que ledit trajet fut long, mais il laissait largement le temps de deviser tranquillement de choses et d'autres avec son cadet, entre deux gorgées.

Le reste de la famille Brocéliande ayant un poil plus de route à faire, ils les rejoindraient directement à la cathédrale lyonnaise, comme les autres invités, enfin, si la Guerrero avait pensé à inviter d'autres invités.

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Maryane.
--- 22 Octobre 1460
Entre Lyon et Lyon, quelque part dans Lyon, près de Lyon. ---


Misère! Malheur! Panique! La Guerrero ne s'était pas réveillée, la robe n'était pas prête, toute la maisonnée s'agitait pour palier au retard de la future épousée. Les domestiques étaient en larmes et le rossignol chantait. Tandis que la fleur était bleue, le chat dormait et le monde entrait en révolution. Bref, le soleil se levait et c'était bien dommage pour les papillons...

Non mais sérieusement? Vous m'avez crue? Le 22 Octobre, Lyon, mariage... Soyons réalistes et rendons à Jules ce qui est à César, la logique des caractères, il n'y a que ça de vrai! Reprenons donc...

Aujourd'hui, la Guerrero devient princesse. Elle est prête depuis deux heures et attend sagement assise derrière le bureau de son frère. On ne devient pas princesse tous les jours et on n'est pas assez greluche pour foirer l'occasion en oubliant de se réveiller, pas quand on s'appelle Maryane Guerrero.

Pour la première fois depuis bien longtemps, la jeune soeur de l'Imprévisible avait passé la nuit dans la demeure lyonnaise de son frère. Elle n'était pas située bien loin de la cathédrale, petit détail fort amusant lorsqu'on connait les occupations favorites du maître des lieux. En tout cas, Maryane s'en amusait beaucoup. Elle n'était pas bien sûre que l'intéressé prendrait la peine de se montrer en ce fabuleux jour pour la mener à son extraordinaire destin mais qu'importe, elle s'était habituée à le haïr autant qu'elle l'aimait. Qu'elle lui en veuille pour une histoire de pain ou pour une histoire de mariage, quelle différence? Une toute légère, évidemment. Tant que le marié était là, lui.

Personne ne bougeait aux alentours, les domestiques retenaient presque leur souffle. Allait-elle exploser? Et bien non, parce que voyez-vous, elle se trouvait dans l'un de ces jours où on est tellement satisfait de notre sort que rien ne nous atteint. Elle se contentait d'attendre le signal en compagnie de sa multitude de serviteurs dans un calme à toute épreuve. Boris devait guetter l'avancée des choses dans la cathédrale et la prévenir du moment parfait pour s'y rendre: ni trop tôt, ni trop tard. On entre pas dans le monde comme on entre dans une chapelle. On est distinguée, on est parfaite, on est Guerrero quoi.

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Alieniore
[Un peu avant ]

Une grenouille

Comment ça une grenouille?
Ben oui une grenouille porteuse de missive. Y en a qui ont bien des pigeons, des mouettes, des escargots ..
Des escargots?!
Ben oui
Bref, passez moi la grenouille! enfin non le message !

Et le message fut lu

Citation:
Marraine
Ne soyez pas en retard..


Non d'un chouette empaillée !! le mariage du petit!
Brannnnssss le bass de combatt!!!
Ma malle ! mon cheval! mon bâton!


Les préparations furent intenses et rapides mais fructueuses et c'était bien là l'essentiel.

[Le jour J, la corde pas encore au cou du jeune Broc
]

Une auberge et une capitaine de navire sans son grand mat
Un baquet pour une bain et de l'eau sans son sel
Une fleur de sel et de la vapeur de rose
La poussière qui disparait et l'eau qui fait son oeuvre

Baton druidique à la main , Saie de cérémonie sur le dos, ce qu'il faut dans sa bourse de cuir pour les pauvres de la paroisse, une petite branche de chêne, un lien fait de lierre et d'autres petites choses, la druide marraine capitaine baronne venimeuse prit tranquillement le chemin de la cathédrale.

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Daubigny is a crying woman!
Glutzenbaum
Tu es beau comme un reliquaire grand frère.

Lui disais-je à voix haute, quelques minutes avant de traîner nos guêtres dans cette cathédrale. Du beau mariage assurément ! Qui en jette plein la vue au badaud, avec tout le gratin dauphinois qui sied au rang des mariés.

Ah ! Ca c'est vraiment de la belle baraque !

Digne de Dieu. Je me tourne vers le ciel, je tends mon index vers le Tout-Puissant et lui fait un clin d'oeil pour lui signifier que ses liex de culte ont la grande classe.

Je ne me presse pas. Trois donzelles, bien jeunes et bien charnues, de la bonne fille des champs, nous suivaient dans une autre cariole, pour porter les présents. C'est un peu plus original et distingué que les valets aux culottes bouffantes quand même. Un peu fantaisiste m'avait on reprocher. Elles portent leurs paquets péniblement, moi je n'ai rien aux mains, si ce n'est les bagues aux pierres précieuses de la famille.

Je leur dis de rester dans un coin et d'appeler à l'aide si un gredin voulait s'en prendre aux cadeaux. Moi je reste derrière mon frère et rentre avec lui dans la cathédrale, tranquillement, en arborant un sourire immense.


Tu as fait les choses bien frangin. Comme toujours.
Riwan
Moi j'attends.
Je n'ai pas l'habitude et pourtant j'attends. J'avais pris l'habitude d'être en retard aux mariages. La raison était simple: arriver en retard dans une église alors que l'on est placé au premier rang, permet de traverser toute la travée et donc d'être regarder de tous.

J'aime être le centre de l'attention.

Donc là j'attends. Seul, dans mon carrosse.

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Son Altesse Riwan Nathan De Brocéliande
Rotule.baccard
La sœurette de L’imprévisible allait prendre un Breton pour époux ... Breton membre du Conseil Ducal du Lyonnais Dauphiné comme sa promise… c’était donc normal pour le Duc et cela même ci il était amis du frère de la future marié de venir assister à la cérémonie….

C’est donc avec sa fillote qui avait passé la nuit au Château de son Affreux Parrain, que le Baccard encore un peu épuisé de sa courte nuit, ouvrit la porte de la voiture Ducal et laissa Eleanna qui l’accompagnait prendre place pour ensuite ordonner au Cocher de partir…

Le Baccard qui palpait non les rondeurs de sa fillote émergeant de son décolleter, mais bien les poches de son manteau exprima un
Mordiable ! Et fit faire demi tour à l’attelage pour retourner au domaine quand il s’apercu qu’il avait oublié sa flasque d’abricotine… mais alors que sa fillote surprise de tout cela l’interrogeait sur la raison de se changement de direction…. L’Affreux lui dit avec mauvaise foi qu’il avait oublié son médicastre… un sirop pour fluidifier le sang nécessaire a la bonne santé !...

Enfin bon quoi qu’il en était le Duc et la Porte Parole étaient enfin sur le chemin menant à la Cathédrale de Lyon

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Eleanna
Clansayes avait cela d'agréable qu'elle y était bichonnée, chouchoutée. Qu'il était doux de se laisser bercer de la sorte après une bonne journée au Castel à écrire des affiches, des comptes rendus, ou bien de se rendre en gargote ou en halle pour les déposer... Mais bon, elle en avait maintenant l'habitude, et elle faisait les trajets presque les yeux fermés... C'était quand même ses pieds qui souffraient le plus de tous ces allers et venues... Les pauvres petits petons profitaient de la vie de château pour se délasser, orteils frétillants, au fond du baquet d'eau chaude délicatement parfumé de quelques notes florales légères.
Les domestiques avaient fait des merveilles, comme toujours... Et elle aimait à passer du temps en ces lieux, surtout qu'elle pouvait y retrouver son Affreux Parrain qu'elle adorait.
La tenue mise, la coiffure faite, elle retrouva le Duc pour rejoindre la Cathédrale de Lyon pour se rendre au mariage de deux conseilleurs Ducaux... Amalric qu'elle ne connaissait que peu, et la jeune et impétueuse Maryanne qu'elle découvrait depuis un mois, et avec laquelle elle avait toujours plaisir à discuter.

La voiture Ducale avait fait un faux départ... La santé de son Parrain avant tout... Second démarrage, ce fût le bon. La vitesse était vive afin de rattraper le retard prit. La demoiselle était contente de se rendre en pareille cérémonie, elle qui, en y réfléchissant, n'était encore jamais allé à un mariage... Étrange sensation que celle là... Surtout que ses pensées ne pouvaient à lors s'échapper vers sa propre vie, elle fuyant tout engagement depuis... Enfin bon... L'heure n'était en rien à la mélancolie, bien au contraire !
L’événement était joyeux ! Et d'ailleurs, pour commencer à fêter ça elle avait prit une bouteille de génépi ramenées des montagnes qu'elle avait fréquenté il y a peu. Elle la sorti de dessous ses jupons... Oui, les toilettes des Dames avaient ça de bien, c'est qu'on pouvait y planquer tout un tas de choses... Enfin bon, elle n'avait pas un tonneau non plus hein...

Petit sourire amusé de la brunette et elle la tendit au Baccard pendant que la voiture s’arrêtait devant l’Église.


Un petit coup rapido avant d'y aller ?
Rotule.baccard
Alors qu’il était dans d’intense réflexions…. Enfin qu’il somnolait bercer par les mouvements de la voiture, Rotule releva un sourcil quand il entendit Eleanna…

Un petit coup rapido avant d'y aller ?

Houhou…. Sourire radieux de l’Affreux… était-ce une proposition pour qu’il trousse sa fillote directement sur la banquette ? Fichtre c’est qu’elle était appétissante de sensualité la jeune Eleanna… et si il n’aurait pas été en couple et qu’il ne serait pas amoureux de sa belle brunette… c’est certain qu’il n’aurait pas dit ce qu’il s’apprêtait à lui répondre…

Ma fillote ! Ma bouche aurait mordillé vos tétons avec gourmandise… Mon glaive serait ravis de voyager entre vos reins pour vous offrir ma semence… mais bien que flatté de votre proposition je me vois dans l’obligation de refuser de vous offrir ce bon plaisir…

Oubliez -vous que je suis devenu un homme fidèle et que mon cœur appartient a ma belle brunette Bonissima ?


Puis s’apercevant qu’il s’était planter sur les intentions de sa fillote qui lui montrait la petite bouteille de génépi, il se senti comme un couillon et lui sourit bêtement….
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Eleanna
La main était toujours tendue, mais la fiole aurait pu s'en échapper... Les azurs de la brune se firent rond comme des billes quand son parrain lui parlait de mêler sa bouche à ses tétons... Son glaive à ses reins... Enfin non... de ne pas le faire... Et sur le coup, ça l'arrangeait bien!
Elle aurait pu rougir de honte la donzelle, mais non... Point de fausse pudeur, c'était son Parrain certes, et peut être justement pour ça, comme elle le connaissait bien, elle éclata de rire... Rire qui eut peine à s’arrêter...
Quand elle prit une longue inspiration pour reprendre un brin de sérieux, elle prit deux belles gorgées au goulot... de la bouteille... Il est toujours question de ça, oui, oui... Et elle lui tendit une nouvelle fois.


Mais oui je sais bien tout ça... Allez... Buvez donc un coup mon Parrain... Après avoir pensé une fraction de seconde à mes courbes, aussi voluptueuses soient elles, ça ne peut pas vous faire de mal!

Le sourire était complice et amusé, et elle lui laissa la fiole pour qu'il se désaltère un peu... Un petit coup rapido avant d'y aller quoi...

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Arwel
La brunette s'était retrouvée témoin du mariage entre la p'tite Guerrero qui avait su si bien s'emparer de son coeur bienveillant et Mamalric, mais chut ! La Duchesse n'avait pas le droit d'utiliser le p'tit surnom dont Landry affublait toute personne qu'il rencontrait ou dont il entendait parler... Etant donné qu'on lui avait parlé de la famille du futur époux, une histoire de Grand-Duc et de Prince de Bretagne à laquelle la Dauphinoise ne comprenait pas tout, n'étant guère portée sur les rangs de noblesse... Bref... Elle se para donc en conséquence, afin de soutenir la réputation d'une des plus belles femmes du Lyonnais-Dauphiné que certains de ses proches se plaisaient à lui faire... Elle avait donc fait faire pour l'occasion une robe aux couleurs de Clérieux et de Lentilly, bleue... Comme toujours, elle l'avait fait faire dans des tissus aériens, aimant que l'étoffe virevolta autour d'elle. Cependant, afin qu'elle ne prit pas froid, la robe avait été habillement doublée de fourrure... De discrètes clefs et dauphins d'or avaient été brodés sur la légère étoffe pour rappeler les armes de la jeune Duchesse de Clérieux... La médaille de son baptème agrémentait son décolleté et deux petites breloques nouées par un ruban or et bleu se promenaient à son poignet... Sa longue chevelure brune s'épandait sur ses épaules et dans son dos, seulement agrémentée de quelques rubans bleu et or également... Elle ceignit sa couronne ducale, s'aspergea de quelques gouttes d'essence de rose, revêtit une lourde cape bleue afin de sortir pour rejoindre la voiture qui l'emporterait vers la Cathédrale de Lyon... La jeune femme était un peu impressionnée, c'était la première fois qu'elle devait assister à un mariage avec autant de Bretons... Et des Bretons couronnés, qui plus est... Bien, la voilà arrivée à destination... Elle descend gracieusement du carrosse, normal, à force d'entendre Votre Grâce à longueur de temps, on le devient forcément... Elle s'arrête un instant pour observer de son regard émeraude plein d'appréhension le bâtiment... C'est que la petite Bienveillante se demande ce qu'elle doit faire d'elle-même... Où colle-t-on le témoin dans une Cathédrale ? D'une, elle ne s'est jamais mariée... De deux... Elle n'avait jamais été témoin non plus...

Soudain, elle se rappela qu'il lui fallait envoyer un paquet chez la future jeune épousée... Elle prit un petit coffret en bois dans lequel avait été pliée avec soin une robe merveilleuse qu'elle voulait offrir à Maryane : elle ne doutait pas que la jeune fille avait dû trouver une robe convenable pour l'occasion, mais elle savait qu'une horrible personne était revenue sur sa promesse de lui offrir la plus belle robe qu'il fût et la déception de son amie avait déchiré le coeur de la Bienveillante qui avait donc remué ciel et terre pour qu'un tailleur accepta de créer cette petite merveille. Arwel connaissait les goûts simples de la petite Guerrero, elle avait donc évité la profusion de dentelles, tulles et soieries : elle avait choisi une soie immaculée et une coupe simple mais élégante : la robe avait donc de longues manches qui s'évasaient, le haut était modérément décolleté et ourlé d'hermine blanche, une ceinture de soie blanche venait souligner la poitrine, nouée sur le devant et pendant jusqu'au sol... Les pans de la robe tombaient ensuite droit pour finir dans une traîne tout à fait honorable... La Duchesse n'avait cependant pu s'empêcher de demander que le haut fut discrètement brodé de fils d'argent et de perles fines... La Bienveillante appela un de ses pages, revêtu des couleurs de Clérieux et lui demanda d'apporter rapidement le coffret en bois à la damoiselle Guerrero, au domicile lyonnais du Vicomte d'Oingt qui se trouvait à quelques pas de la Cathédrale :


Va... Dépêche-toi mais prends soin de ne pas trop secouer le coffret, que la robe n'arrive pas frippée comme la robe d'une manante !!!

Ses émeraudes suivirent un instant le jeune garçon qui semblait prendre soin du coffret qu'elle lui avait confié... Il fallait maintenant que la Duchesse montât les marches de la Cathédrale... Justement, il lui semblait que l'Archevêque se trouvait sur le parvis à attendre l'arrivée de tout le grattin, dauphinois ou non... La jeune femme se dirigea vers lui et baisa sa main en signe de respect :

Bonjour Monseigneur, je suis Arwel Chanvigny, dicte la Bienveillante, Duchesse de Clérieux, Baronne de Lentilly et témoin de la future épouse...

La jeune femme lui aurait bien demandé où elle devait aller se mettre mais elle doutait que le pauvre Archevêque fut placeur de Cathédrale pour mariage qui en jette... Elle resta donc à traînasser sur le parvis, faisant mine d'attendre... Bien qu'à la base, elle n'attendît personne...
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Yut
La Cathédrale remplie, ou à peu près, le Prélat débuta la cérémonie.

Mes chers amis, frères et soeurs, la bienvenue à vous tous! Aujourd'hui est un grand jour, un jour exceptionnel pour deux personnes parmi nous. Comme vous le savez, nous sommes réunis présentement pour célébrer le mariage de Maryanne et d'Amalric. Cette union, que je bénirai par la cérémonie en cours, sera dorénavant reconnue devant Dieu pour l'éternité.


Pour l'éternité. Voilà des mots qui avaient un sens bien profond, et auxquels certaines personnes n'accordaient pas assez d'importance. Il posa donc son regard sur les deux futurs époux afin de leur faire comprendre cet état de fait. Puis il poursuivit.

Nous commencerons en lisant un extrait du Livre des Vertus.

Citation:
Natchiachia versa le vin de sa cruche dans la corne de Christos, et lui demanda :
" Maître, je suis en proie à un profond tourment de l’âme. Je voudrais te suivre dans tes enseignements, mais j’aime un homme qui habite ici et qui se nomme Yhonny, je l’aime d’un amour pur comme le diamant… Que dit Aristote sur cette question que dois-je faire ? "

Christos lui répondit: " Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait. Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatchia, choisis judicieusement, car une foi que tu auras épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. "

Comme cette dernière parole frappa d’étonnement l’assemblée, car l’époque était à l’inconstance… Natchiatchia reprit :

" Mais, Maître, serons-nous assez forts pour respecter ce choix et vivre sans pécher ? "

Alors, Christos répondit :
" Sachez que l’humain doute par nature, que l’amour qu’il éprouve pour Dieu et pour son prochain peut connaître autant d’aléas que la vie comporte d’épisodes. Mais la vie vertueuse est un idéal vers lequel l’homme doit tendre. Et, dans son chemin, il peut s’aider de la prière. La prière peut en effet être le moyen pour tous de renforcer cet amour lorsque cela est nécessaire. N’oubliez pas non plus la puissance de la miséricorde, qui est accordée grâce à la repentance. "



Il marqua une courte pause pour laisser le temps aux personnes présentes d'imprégner ses paroles, avant de reprendre:

Ainsi, Christos nous rappelle que le mariage uni deux êtres qui s'aiment d'un amour pure, pour leur reste de leur vie. Cela permet, entre autres, la procréation, pour faire évoluer les humains, enfants du Très-Haut. Mais il faut aussi comprendre que ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère, loin de là. Des fois, trop souvent, des personnes se marient sur un coup de tête, et finissent par ne pas être heureux au bout de quelque temps. Cela est des plus désolant. Il faut trouver la bonne personne, son ''âme-soeur'' parce qu'on vivra le reste de sa vie avec. L'importance du mariage est très grande, inimaginable. Dieu en est le coeur. En aimant son époux, c'est donc Dieu qu'on aime, puisque l'amour est la base même de notre religion.
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«Tout homme est disposé à accepter un prix, même pour ce qu’il espère ne jamais avoir à vendre. »
Yut
À présent, mes enfants, récitons ensemble le Credo, symbole de notre Foy, mais aussi de notre amour envers le Très-Haut.

''Je crois en Dieu, le Très Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort,

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN''

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«Tout homme est disposé à accepter un prix, même pour ce qu’il espère ne jamais avoir à vendre. »
Amalric
C'est accompagné de son jeune et éxubérant frère que le Brocéliande avait remonté l'allée de la cathédrale lyonnaise, il aurait préféré que son grand père Duc et témoin l'accompagne, mais le choix ne lui était pas laissé puisque celui ci n'avait pas encore daigné arriver, certes le chemin était peut être un peu long pour lui, mais tout de même ça n'était en rien une excuse.

L'indéniable avantage du charmant Glutzenbaum, ce qui en faisait au yeux d'Amalric son frère préféré, c'est sans l'ombre d'un doute la révération que ce dernier portait à son aîné, on ne pouvait pas en dire autant du reste de la fratrie, aussi le choix n'était pas bien dur pour l'aîné.

Le léger inconvénient à s'entourer de ce frère là était qu'il s'émerveillait de tout, passait donc pour un bouseux, et au final ne savait que très peu se tenir en société. Aussi Amalric avait tout de même pris ses précautions, et c'est agrippant son frère d'une main ferme qu'il avança vers l'autel, évitant ainsi que les quelques fois où le frérot trébucha pendant qu'il avait les yeux levés au ciel dans la cathédrale ne se fasse trop remarquer.

C'est à ce moment là que la mariée choisit de faire son entrée. Le futur époux n'avait donc plus qu'à admirer sa promise, sans faire attention à son frère pendant ce temps.
C'est étrange, l'homme au bras de la Guerrero n'était pas inconnu, mais ce n'était pas pour autant celui qu'on attendait ...

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Maryane.
[Avant le début]

Elle avait cru à l'arrivée de son frère, mais non. A la place, on lui apportait une magnifique robe. Après rapide réflexion, c'est vrai qu'elle collait sans doute mieux à l'évènement. De plus, la Bienveillante avait du mettre bien du temps, de la volonté et de l'argent à la confection de ce tissu. Ni une ni deux, elle claqua des doigts pour qu'on lui enlève la simple robe qu'elle portait et qu'on lui enfile la nouvelle.

Ici? Dans le bureau de votre frère?

Oui ici, je ne serai sans doute pas la première déshabillée que connaitra ce bureau. Ne trainons pas trop, il ne viendra pas.

Et justement, à peine plus tard, on venait la prévenir qu'il fallait y aller. Sur le moment elle n'y avait pas pensé, mais en passant devant la voiture aux couleurs bretonnes, elle aperçut une silhouette. Elle toqua, délogea le Grand Duc de son confortable siège et lui fit son plus beau sourire. Quelques minutes plus tard, elle remontait l'allée au bras du plus séduisant des Bretons, celui qui ne tarderait plus à devenir son cousin. Il fallait bien avouer que Riwan Nathan de Brocéliande était un formidable compromis pour faire oublier l'indigne Phelim Guerrero qui n'était pas venu aux épousailles de sa jeune soeur. Il fallait bien avouer aussi que la robe de la Duchesse de Clérieux accompagnait à merveille ce moment.


[Après le début]

Agenouillée aux côtés du futur époux, face à son fort apprécié archevêque de Lyon, la Guerrero récitait tout ce qu'on lui demandait de réciter.


''Je crois en Dieu, le Très Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort,

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN''


Après son "amen", elle lança un regard à la Duchesse , son témoin, elle aurait bien le temps de la remercier plus tard. Puis elle s'attarda un instant sur celui qu'elle prenait pour époux. Elle était devenue niaise au premier regard, il n'y avait vraiment rien d'étonnant à ce mariage, c'est ce qu'elle avait souhaité le plus au monde. Elle en était même sortie de son couvent.
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