Gildwen_thegen
D'un dernier réflexe angevin, le Prince prenait encore le temps de lire les annonces archiducales, non sans piller Cune avant de faire, cela va sans dire. La propagande avait le don de lénerver tout autant qu'elle parvenait à faire naître un certain sourire. Il y avait en Anjou une plume de talent, c'en était certain. La dernière publication en était encore plus intéressante. Une petite annonce sétait glissée dans la grande, changeant le jeune blond en un jeune niais, un brin ridicule. La lecture et les nombreuses relectures n'y changèrent rien. Ses yeux en brillaient toujours plus, l'espoir naissant. « Enfin ! » Le cri venait du cur. Il n'allait pas laisser passer l'occasion.
Encre, plume et vélin furent pris en grande hâte, et d'un seul essai, la candidature fut prête à envoyer. Pas le temps de se corriger ni se relire, il fallait être le premier de tous. Lui, mari de la grande Tiss. Son rêve allait se réaliser.
Encre, plume et vélin furent pris en grande hâte, et d'un seul essai, la candidature fut prête à envoyer. Pas le temps de se corriger ni se relire, il fallait être le premier de tous. Lui, mari de la grande Tiss. Son rêve allait se réaliser.
Citation:
À Sa Grâce Brennus de Reikrigen,
Frère de l'Archiduchesse, Receveur de candidature,
De Son Altesse Gildwen II de Brocéliande,
Prince de Bretagne, Marquis de Cucu, Vicomte de Loyat et Seigneur de Mondebat,
Aut optima, aut nihil.
Fait à Saumur, ce 6 mars 1461.
Frère de l'Archiduchesse, Receveur de candidature,
De Son Altesse Gildwen II de Brocéliande,
Prince de Bretagne, Marquis de Cucu, Vicomte de Loyat et Seigneur de Mondebat,
- Votre Grâce,
Après une lecture attentive, comme toujours, de l'annonce écrite par Sa Grâce Edern de Montsoreau, actuel duc d'Anjou, nous en venons à vous proposer notre candidature au mariage de notre très chère Archiduchesse, Son Archigrâce Tiss d'Anjou, la Bienveillante. Nous en remplissons bien évidemment l'ensemble des modalités requise, et nous espérons que ce bref aperçut de celle-ci saura vous convaincre du bien fondé de notre entreprise.
Depuis maintenant bien des années, notre cur ne fait que battre au son de celui de la Bienveillante. Il en résonne et se montre ainsi en parfaite harmonie, copie du sien. S'en occuper alors sera comme s'occuper du nôtre. Une tâche quotidienne, passionnelle, et sans laquelle nous risquons d'en périr.
Âgé de seulement dix-sept années, nous la jeunesse de ces terres et en toute logique avons toute notre vie encore devant nous. Nous la savons plus âgée, de seulement trois années, et nous pourrons ainsi donc l'entretenir tout au long de sa vie sans jamais faillir. Nos nombreux titres et fief, nous apporte une richesse assez confortable qui saura répondre à l'ensemble de ses envies. Nous sommes déjà en négociation pour l'achat d'un grand navire afin de l'aider dans son expédition vers le grand nord.
Précision enfin, que par notre richesse et notre noblesse, nous sommes ni pauvre, ni sales... ni même les deux combinés de quelque façons que ce soit.
C'est pour l'ensemble de ces raisons, et notre amour infini, que nous vous prions daccéder à notre demande et inciter a notre mariage avec la Bienveillante votre sur. Pour clore cette brève candidature, nous faisons parvenir la dernière gravure en date.
Aut optima, aut nihil.
Fait à Saumur, ce 6 mars 1461.
Citation:
_________________
- PRINCE DE BRETAGNE - VICOMTE DE LOYAT - SEIGNEUR DE MONDEBAT -
- GRAND SAUVEUR DE CRAON -