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[Rp] Rêves d'enfants.

Don.
Un enfant s'embête souvent, le temps peut être long lors d'une journée où vraisemblablement personne ne veut jouer avec lui.
Un enfant peut avoir énormément d'imagination, et parfois non.
Alors lorsqu'un enfant n'a pas vraiment d'imagination, que les journées sont longues et qu'il se retrouve avec des vélins égarés dans le château de Dinan, il s'occupe, et écrit.

A son meilleur copain pour commencer.




Le 7 marsse 1461.

Titi,

Ge qroi que iliya un meussieu qui ve allé jusseque a breste et se ceré en bato.
Tu croi que ge pe demendé à tata lallie si ge peu yalllé ?

Si elle di oui tu vien avec moi ?

Jé plu tro de lumière je te fé de gro bisou avan que ma bouji elle coule partou.

Dôn.


J'étais contente, ma première lettre venait de partir. J'avais croisé plus tôt un monsieur dans la journée, qui m'avait donné un pigeon, il était un peu gros, un peu lent, mais il serait capable de livrer des messages qui ne sortent pas de cette ville.
J'avais vu une annonce, sur le panneau ou défilait pas mal d'annonces en tout genre justement, un monsieur voulait partir à brest et cherchait un équipage. Il n'avait pas précisé "utile" l'équipage, je décidais donc de demander l'autorisation à ma tante. Mais avant tout, il me fallait m'assurer que quelqu'un me soutiendrait dans ma démarche.
Tiernvael serait le premier à m'aider. Sinon... et bien je demanderais à quelqu'un d'autres, je ne manquais pas de ressources.

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Don.
Tiernvael m'avait répondu, à la négative. Et pour une fois je n'avais pas supplié tata ni tonton pour qu'ils acceptent.
Non, j'avais une toute autre idée, j'allais écrire à ma tante pour devenir druide. Elle verrait ainsi mes efforts, et le fait que j'ai pu apprendre à écrire assez facilement ne pourrait que me servir.
Certes, l'orthographe était lamentable... mais c'était lisible. D'après moi.








Ma relecture fut difficile, j'abandonnais rapidement, ma tante saurait faire abstraction, elle, de l'écriture et des tâches.
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Lallie_ap_maelweg
[Vannes : Château de Limoges]

Le Château de Limoges avait d'avantage d'un grand manoir que d'un véritable château. Il avait été construit durant le bas moyen-âge puis avait subit quelques améliorations et agrandissement. C'était une bâtisse de caractère munie de 20 chambres. une bagatelle en comparaison de Dinan, mais c'était une maison vivante et chaleureuse, confortable en d'autres termes. Un peu en dehors de la ville, il bordait une petite route forestière, loin du vacarme citadin. C'est là que le couple Gs/Lallie s'était établit avec sa progéniture.

Dans le salon qui servait aussi de salle des banquets, place minimum oblige à recycler certaines pièces et leur donner deux rôles distincts, la Duchesse travaillait sur quelques projets récents qu'elle avait en tête. Brunehilde qui avait quitter les cuisines vint lui apporter une lettre. Depuis le retrait de Sancy, c'était elle qui s'occupait des deux petites nièces de sa maîtresse. Bien entendu la Duchesse avec l'aide d'amis précieux et discrets avait prit grand soin de dissimuler l'identité des deux fillettes au reste du monde. Elle leur avait inventé une vie, des prénoms, une histoire. Fille d'une fidèle servante trop tôt décédée, elle avait fait la promesse sur le lit de mort de la malade de prendre sous son aile ces enfants. Mais il lui était parfois difficile de masquer son attachement indéniable pour ces enfants qu'elle élevait désormais comme les siens. Après tout... Elles étaient les filles de son frère bien aimé. La famille s'était facilement agrandie pour leur laisser une place.

Mais revenons au contenu même de cette lettre. La duchesse déplia l’épître et le parcouru non sans quelques froncements de sourcils.


- Peux-tu faire venir ici, Dana. J'ai quelques mots à lui dire.

Brunehilde se retira aussitôt pour ramener la petite fille.
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Don.
Elle voulait me voir, certainement pour me parler du contenu de ma lettre.
Elle avait été ravie, surprise, enchantée oui ! J'en étais sure !
Et j'allais enfin pouvoir faire une chose en sa compagnie. J'allais pouvoir passer du temps avec elle, profiter de sa présence. Etre son unique centre d'attention.
Le bébé qu'elle portait serait vite oublié alors et j'obtiendrais tout l'amour dont j'ai besoin, tout l'amour que j'espère d'elle.
Non, aucune raison pour se faire réprimander... j'avais signé Dôn, oui mais c'était parce que je lui écrivais en secret... j'espérais que cela n'aurait aucune conséquence. j'avais fait des tâches aussi et des fautes certainement, mais elle pardonnerait, je le savais, elle m'aimait. Je l'aimais aussi et nous nous aimerions toute notre vie, j'allais enfin pouvoir m'approcher d'elle et oser une accolade.
Sulla en serait verte de jalousie, sans parler de Mael et Tualenn. Et Morwenna aussi ! Les jumeaux m'envieraient et voudraient ma place, oui ! Je serais aimée plus que tout autre, à nouveau.. oui !

Maman serait fière de moi en cet instant, je savais qu'elle m'aimait. Elle n'aimait que moi, bien plus fort que Caroline d'ailleurs je le savais elle n'agissait pas de la même façon avec ma soeur, non. Et cette fois ci encore j'obtiendrais toute les faveurs.
Lallie m'aime et je serais sa favorite.

C'est donc l'esprit confiant et la mine joyeuse que je pénètre dans la pièce où patiente ma tante.

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