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[RP] Il y a un monstre sous le lit.

Don.
La sueur, la peur, la respiration haletante et les yeux ouverts vers le ciel.
J'étais allongée sur le dos, j'avais terriblement peur et mal dormi.

La veille, mon oncle, Grand Sage avait évoqué le fait qu'un ami à lui - Trilo pour ne point le citer - avait pu mourir en mer, il était disparu. Peu angoissée et ne comprenant pas vraiment le sens de ce que "disparaître" pouvait avoir, je n'avais rien trouvé d'autre à répondre que " Mais tonton, on va le yetouver ton copain". Ce qui semblait un peu vain... car le duc d'Ouessant n'avait pas bronché, il m'avait offert un sourire triste, et une accolade tendre.

Triste. Il était triste, et quand il était triste, je l'était aussi. J'avais de suite accroché avec lui, peut être parce qu'au fond il était plus tendre que ma tante, que j'aimais aussi éperdument d'ailleurs. Plus tendre et surtout plus conciliant, un enfant est ingrat oui, car ils m'aimaient certainement tout les deux de la même manière, mais tata était plus froide, plus distante et pour cela, je préférais - pour l'instant - tonton.
J'étais triste donc quand je me suis endormie, et lorsque je m'endors tristement, je dors mal. Cette nuit ne fit que confirmer cet état de fonctionnement.
J'imaginais en m'endormant l'ami de tonton sur la mer. Et quand on disparaît en mer, on disparaissait forcément sous les vagues. Mes rêves furent donc remplis de grosses vagues, de tempêtes et de disparitions étranges dans les abysses.
Je cauchemarde souvent mais cette fois ci ce fut plus puissant, plus douloureux... comme si j'avais un lien avec cet homme dont je ne connaissais que le nom. Ma mère l'avait connu, oui beaucoup, ils étaient même amis, très bons amis. Mais moi... pourquoi rêverais-je d'un homme comme lui et surtout pourquoi ces rêves seraient ils si douloureux ?

J’entretenais sans le savoir, des liens puissant avec les êtres que ma mère avait aimé. J'aimais souvent les mêmes personnes, dès le premier regard. Le feeling passait étrangement, sans que je me pose de questions supplémentaires.
Ou alors tout était du à mon jeune âge et mon coeur trop ouvert, en besoin d'amour.

Quoiqu'il en soit, la dernière image que mon esprit m'imposa avant un réveil brutal, fut celle d'une énorme pieuvre qui engloutissait mon visage en guise de repas.
J'hurlais.
Je pleurais et cherchais en vain la main de ma soeur.


Su.. Sulla ?

J'utilisais le nom que notre tante nous avait imposé. Ainsi tout semblait plus facile.

Y'a un ogue sous.. lit.*
Su..Sulla ?




* Il y a un ogre sous le lit.
_________________
Sara


    Si j't'attrape jte bouffe!


Née Caroline. Baptisée Cosette par sa mère adoptive. Bertille à l'abandon. Sulla par la tante. Pour une petite fille, avoir plus de prénoms que d'années de vie, a quelque chose de très déroutant. Les épreuves de vie de cette petite l'avaient été tout autant, trimballée de mère en mère, de substitut d'amour en substitut d'amour... Elle avait au moins la chance de suivre le chemin de Dôn, alors qu'elles n'étaient pas sœurs de sang, ce qui permettait peut être une certaine continuité. Il y avait eu l'épisode Dôn avec Ladra et Pelotine, Dôn avec Cyrielle et Wedyco, Dôn avec Grand-Sage et Lallie. Dans tous ces tableaux de vie, ces trimballements de famille en famille, il y avait toujours cette petite brune pour permettre à sa sœur de se retrouver dans tout ce chaos.


Bleurp.

Là où Dôn savait interagir avec ses cousins et parents, sa sœur... Avait plus de mal. Elle ne savait pas répondre à son prénom. Elle ne savait pas tourner la tête quand on l'appellait, ni regarder dans les yeux. Elle ne répondait à personne, rarement à Dôn, jamais aux autres. Le monde n'existait pas au delà de ce qu'elle acceptait d'inclure dans sa tête : certains objets, certains bruits... Guère plus.

Mais la voix de sa sœur rompit pourtant le silence, allant se briser contre ses oreilles comme un hurlement strident. Si Dôn avait été autre, si elle avait été un cousin, un domestique, un inconnu, Sara se serait mise à hurler pour signaler sa souffrance auditive... Mais c'était Dôn. Dôn était gentille et douce. Douce Dôn.


Bleurp, fit-elle encore. Quelque part, ça voulait simplement dire : "Hey, j'suis là. Ça va pas?
Don.
Elle était là, je tâtonne néanmoins mes draps en vain, Sulla est dans le lit d'a coté. Forcément, notre tata ne souhaite pas nous voir partager la même couche. Je ne sais pas pourquoi, j'ai souvent partagé mes nuits avec ma soeur, je me sentais moins seule, je l'étais moins.. assurément.
J'ignorais qu'elle n'était pas ma soeur de sang, j'ignorais bien des choses sur la vie qu'avait pu vivre Caroline avant que nous devenions "frangines".

Je ne savais pas qu'elle avait une autre maman, je ne me souvenais plus que la mienne l'avait cachée aux yeux de mon père durant des semaines en la planquant sous le lit conjugal, je ne me souvenais de rien... seulement de notre lien qui se développait au jour le jour.
Nous vivions les mêmes aventures, nous accueillons les mêmes peines.
J'ignorais si elle souffrait de l'absence de Pelotine et Ladra comme moi, je ne comprenais pas pourquoi elle partageait moins avec notre oncle et notre tante. Elle jouait - pour l'instant - très peu avec Mael, ou Tualenn. Elle se faisait tout aussi discrète que Morwenna, Myrdinn et Merwen. Mais je l'aimais comme ça. J'aimais tout le monde, mais Cosette était celle que je préférais, j'avais cette intimité avec elle que personne ne pouvait pénétrer.
J'aimais beaucoup l'explorer, découvrir ses traits, sa peau, sous le toucher de mes doigts boudinés, j'aimais l'embrasser sur les joues et lui caresser les cheveux. J'avais avec elle ce droit que les autres m'interdisait.
Nous ne nous ressemblions pas, ce n'était guère étonnant pour les autres qui connaissait notre ascendance non commune, mais pour moi c'était fascinant. Tout était si différent. Je l'aimais aussi pour toutes ces caractéristiques si loin des miennes.

Je l'aimais surtout parce qu'elle était là.

Je savais marcher, et même courir. A la réponse sororale je réponds par une course vers son lit. J'y saute aussi et m'allonge rapidement à ses cotés, après l'avoir enlacé de toute mes forces.
J'avais peur, j'avais besoin d'être prés d'elle et je venais de me pisser dessus...

_________________
Sara


    Le monstre sous le lit, c'était moi.


"La peau de ma sœur est douce.
Je sais que c'est ma sœur parce qu'on me l'a dit. On me l'a dit plein de fois, mais je sais plus qui. Par contre je sais pas comment s'appelle ma sœur. Ça n'a aucune importance, les noms ne sont là que pour entourer les choses d'une définition, mais les humains ont tort la plupart du temps sur les définitions qu'ils donnent à propos des choses : ma sœur a la peau douce.
C'est peut être la chose que je préfère au monde. Non, pas ma soeur, j'en ai oublié son nom, je vous parle des choses importantes.. Sa peau. Oui. Sa peau. Douce. Ecoutez quand je vous parle, elle-a-la-peau-douce. J'aime la caresser, poser mes doigts potelés dessus, et monter et descendre les mains contre son avant-bras, haut-bas-haut-bas, comme un chemin, comme des pas, sauf que c'est des mains. Mais c'est surtout doux.
Elle me fait penser à des choses belles, sa peau. Des choses belles...et douces. Oui. Ce n'est pas que je manque de vocabulaire, mais il n'y a pas de mot pour dire doux, plus que doux veut dire doux. On peut comparer la peau douce à un nuage, à un dessert, à un vert de lait chaud. On peut la comparer aux draps défaits et aux bras de Maman. Je ne me souviens ni des uns ni des autres, ni de la définition qu'on en donne. J'associe ma sœur à sa peau et à sa douceur, et c'est tout naturellement donc que j'accepte sa présence, même si toutes les autres me sont insupportables."

Sara ouvre les bras et laisse sa sœur venir à elle comme elle le désire. C'est un très grand pas, un très grand honneur, pour celle qui tape tous les autres s'essayant à une approche... C'est une relation très forte que celle de ces petites filles.


'Ouille.

Comme l'eau, ça mouille. C'est pas de l'eau, mais jouez pas sur les mots, voulez-vous?
Don.
Je savais que je venais de mouiller son lit... de souiller ses draps, et sa chemise de nuit à elle aussi. Je savais bien que ce n'était pas propre, et c'est bien pour cette raison que je me suis tétanisée en l'instant.
J'avais honte, honte de ne jamais savoir me retenir lorsque la peur, ou l'angoisse m'envahissait, j'avais honte de le faire publiquement, devant n'importe qui, honte de ne rien contrôler... honte de n'être qu'une petite gueuse sans aucune éducation.

J'avais honte de moi.

Mais Sulla non, elle ne semblait jamais avoir honte, elle semblait ne jamais se soucier de l'avis, le regard des autres. Elle était forte et puissante, elle était tout ce que j'aurais aimé être. Un être solide que rien ne pouvait détruire.
En réalité, peut être était elle bien plus fragile, bien plus souffrante... mais j'ignorais tout cela, à mon âge l'égoïsme primait et je ne faisais pas exception à la règle, je pensais principalement à moi et mon confort, moi et mon bonheur. Les autres passaient après.

J'étais l'importance absolue.
J'étais moi.

Surtout depuis que nos parents n'étaient plus.
Mes azurs détaillèrent les traits de ma soeur, dans l'obscurité elle était plus jolie encore. Car même s'il n'était pas évident d'affirmer que Caroline était belle, moi je trouvais que si. Son petit nez me plaisait tout particulièrement, c'était peut être l'une des seules choses que nous avions en commun. Bien sur, il n'en était rien, l'enfance jouait un rôle particulier dans cette ressemblance, pratiquement tout les enfants de notre âge arborait un délicat petit nez. Mais moi je pensais vraiment que ceci n'était pas une coincidence, que ce nez nous l'avions hérité de maman et ainsi nous étions réellement soeurs. Nous partagions alors le même sang, la même ascendance.


Ma main droite, toujours posée sur l'épaule de Cosette, descend doucement et vient se placer entre mes jambes, c'est mouillé. Oui.
Encore chaud aussi, mais peu agréable, le tissu se plaque sur mes cuisses et me gêne dans mes mouvements. Je réalise que je vais me faire engueuler, je réalise qu'il va falloir le dire à ma tante. je réalise qu'il va surtout falloir le cacher.
Aussitôt je me redresse et tire ma voisine par la main, qu'elle vienne et m'accompagne, il fallait se débarrasser de ma tenue, au plus vite.

Une fois debout, je fais face à Cosette qui se trouve toujours installée sur le lit et je me dénude.
L'objet du délit entre les mains, j'interroge ma soeur du regard.

Une idée ? Sous le lit ?


Faut pas le diye à tata.
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