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[RP ] La route à suivre.

Don.
[ Quelque part en Bretagne, ouais ! ]

Je m'ennuyais.

Sur un gros caillou, j'avais trouvé le repos, mes fesses posées et mon esprit aussi, j'attendais que quelque chose me tombe sur la tête, n'importe quoi, même une idée serait la bienvenue.
Je n'avais aucun compagnon de jeu, Cosette restait dans le château de tata et les autres enfants de mon âge ne me prêtait guère attention. Les fils de serviteurs m'ignoraient connaissant mon secret, mon rang.
Quant aux enfants de noblesse, ils ne m'adressaient pas non plus la paroles, me considérant comme une orpheline, gueuse et sans intérêt.

Je n'étais donc finalement qu'un rien, un petit pas grand chose, le cul entre deux chaises.
J'avais bien crée un ami imaginaire il y a quelques jours, mais même lui m'avait faussé compagnie. Cet ami devait ressembler beaucoup à papa, j'avais décidé qu'il serait un peu comme lui, grand brun et ténébreux, comme l'était mon père. Pas très costaud, je n'aimais pas trop les soldats et tout ce qui y ressemblait, j'aimais surtout les grands monsieur qui faisaient des calins. Comme tonton Sage, ou bien Impcaesar. Ou même Tiernvael. Il était beau Tiernvael, mais blond. Alors il me fallait faire un mix immédiat.
Ami - c'était le nom de mon ami imaginaire - était donc un parfait mélange de papa et Titi. Jeune, fluet et brun.
Ami n'était pas là, je me concentre alors très fort pour le faire apparaître, pour qu'il vienne vers moi et me prenne la main, je me concentre si fort que je pense voir sa silhouette se dessiner au loin, sur le chemin qui me fait face.

La silhouette se rapproche doucement, mais surement, je me trouve alors très très forte pour créer ainsi un être humain en quelques secondes, mais cette fierté soudaine s'évanouie rapidement. L'enfant qui s'approche n'est pas le fruit de mon imagination, ni de ma création. Il s'agit là, d'une petite fille, un peu plus grande que moi, et qui semble chercher son chemin.


'mat! Je suis Dô..Dana !

J'étais contente, l'Ami n'était pas né, mais j'avais trouvé une compagnie, de jeu peut être ?
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Alixann


Pauvre gosse. Sale gosse.
Elle se le répète encore, c'est qu'une sale gosse.
Même sa mère ne l'a pas estimé au seuil de sa mort. Elle ne mérite pas grand chose. Elle se maudit. Le rythme s’accélère, c'est son pouls qui tient pas le coup, ses tempes qui battent. Elle a peur de mourir, de finir comme un vieux tas d'os comme son défunt frère, comme sa mère qu'elle ne sait pas pleurer. Elle s'en veut, seulement à peine. Elle se maudit d'être une mauvaise fille, de ne pas avoir su être là.

Yolanda lui manque. Toutes les filles lui manque. Anaon lui manque.
Elles qui avaient su lui offrir une famille qu'elle avait toujours espérée ailleurs avant de se rendre compte qu'elle se trouvait en Anjou.

Ses petits pas se font de plus en plus pressés. Alix ne sait pas où elle se dirige et pourtant elle n'y voit aucun soucis. Mais cette escapade avait pourtant bien un but premier, rejoindre le fief du Duc Marick, un lointain cousin. Il n'y a plus de temps, il n'y plus d'espace, et une fois libérer de ces quelques contraintes elle peut à son aise évoluer, modifier les parts de son être qu'elle laisser exposer. Elle n'était plus soumise à l'espace temps, aux regards des autres, à celui de Dieu, à celui de maman. Elle lui crachait dessus. Elle crache. Et un petit tuf se prend tout.

Son chemin continue. Elle hait tout le monde. Elle haït tous ses brins d'herbes mouillés qui viennent coller leur humidité sur elle. Elle haït encore plus monumentalement ce vent qui essaie lui aussi de la tirer de sa reflexion supérieur.

Alors quand une petite voix se fait entendre, elle serre très fort ses poings. La petite fille aux cheveux platines habituellement candide et naïve terrée dans sa sagesse exacerbée s'apprêtait alors à sortir une remarque acerbe qui s'arrêta à la faïence de ses dents, par-là.
Elle fût choqué par l'image d'un lilliputienne aux grands yeux qui lui semblait emprunt à une certaine déprime.


-« Euh.. Le bon jour. »

Elle la jauge sans aucune gêne. Elle se montre curieuse, elle a presque oublié tout ce qui se déroulait quelques instants plus tôt dans son esprit simple, tout ce tumulte.
Alix choisit de s'exprimer en français. Elle souhaite rompre avec cette langue maternelle et ce mot qui sonnait dorénavant si âpre.


-« Je suis Alix Ann. »

Elle n'est ni Montfort, ni Kermorial. Elle n'est pas fille de. Elle est elle, elle est détachée de la contrainte de la filiation. Alix choisit de s'émanciper. Alix est devenue quelqu'un qui existe sans ses parents, elle a comprit qu'ils ne lui étaient plus d'une immense utilité. Qu'ils ne l'accompagneraient plus.
Elle est perdue dans la simple contemplation de cette enfant aux sentiments si purs à côté de son immense colère.
Il lui vient même un sourire.


-« Sais-tu où se trouve Hennebont? »
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Don.
Hennebont... Hennebont.
Ce mot me disait bien quelque chose, je savais que maman l'évoquait parfois, mais trop rarement pour qu'un souvenir distinct se fasse dans ma mémoire, mais j'avais envie d'aider cette fille face à moi, parce qu'elle était jolie, très très jolie.
Immédiatement, le mensonge fut évident, il fallait à tout prix que je lui raconte ce qu'elle voulait bien entendre pour qu'elle reste avec moi, en ma compagnie. Je me sentais si seule.
Maman n'avait rien trouvé d'autre comme idée que de mourir avec papa, me laissant seule avec la famille Kerdraon. Ma famille. Myrdinn, mon cousin, disait que rien n'était plus important qu'un lien familial, mais ce lien ne me donnait pas beaucoup d'amis jusqu'à présent.

Alix Ann attendait une réponse, durant ce court laps de temps, je l'observais. J'aimais détailler les gens, scruter la moindre expression et ainsi pouvoir les juger, au premier coup d'oeil. La première impression concernant la petite Kermorial, fut qu'elle était jolie donc. Très très jolie. Son visage était fin comme ceux des femmes adultes et nobles. Ses traits délicats, bien plus que les miens encore grossiers de l'enfance, et ses cheveux... oh comme ils étaient beaux. Tout le contraire des miens. Sur sa tête trônaient de longues mèches blondes, soyeuses et envoûtantes... quand sur la mienne l'obscurité et la rigidité avaient élues domicile... J'aimais immédiatement cette enfant. Oui. J'avais une fâcheuse tendance à offrir mon amour facilement, très facilement et cette fois ci fut une de plus. Et lorsqu'on aime, on désire être aimé, et pour être aimé, il faut apporter du bonheur à l'autre, du soutien et de l'écoute. Le mensonge aidait beaucoup à se faire aimer, à mon âge en tout cas.


Honhon ? Oui.
Dana sait où il est.


Etait-ce un lieu ? Un homme ? Un animal ?
Je n'en avais aucune idée, et il fallait inventer, Hennebont serait un animal, un pauvre animal perdu par ma nouvelle amie Alix. Un pauvre cochon, gros, obèse et méchant.


Il est passé palà.

De mon index boudiné, je lui indique une route à suivre, certainement la mauvaise, qu'importe, cela me permettrait de m'éloigner un peu de mon quotidien et de me promener avec cette jolie Candie.
Dans le même laps de temps, je saute de mon rocher - qui a d'ailleurs déchiré ma jolie robe - et j'attrape la main de ma copine afin d'emprunter le chemin indiqué.


Dana aime les robes, les bôrobes. Bleu ! Dana aime le bleu.

Et bien sur, il me fallait faire la conversation. Maman disait toujours qu'être trop silencieux attirait les regards suspicieux sur vous. Je ne savais pas ce que voulait dire suspicieux, j'aimais bien ce mot mais c'est tout.
J'aimais ce mot comme celui qu'employait souvent Tualenn ou tonton Sage, comment c'était deja ? Ah oui mépisabe ! Ou méprisable, à peu de choses prés.

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Alixann


Pendant quelques instants Alix regarda la très jeune enfant, interloquée. Elle a buté sur le honhon. Elle se demande si ce n'est pas un mot breton qu'elle aurait oublié. Elle culpabilise soudain de délaisser sa langue maternelle, celle qui la liait encore à sa terre. Elle se méprise.

Puis, rapidement, il lui vient à l'esprit qu'elle en attendait peut-être trop de cette petite enfant qui n'avait visiblement rien comprit.
Alix la détaille, elle devient pour elle un objet de contemplation au même titre qu'une statue grec ou que les dais de Château Gontier dressés au dessus de son lit. Elle s’interroge sur qui elle est, sur où elle vient et d'où venait cette moue triste qu'elle peut reconnaître entre milles. La Fadette s'était cru la seule enfant jusqu'à maintenant à traîner un fardeau plus gros qu'elle.

Il lui vient à petit rire cristallin. Aucune once de moquerie, simplement de l'amusement et un nouveau souffle insuffler par une présence inconnue et revigorante.
La main qui derechef vient s'inscrire dans la sienne est accueillit avec surprise. Elle reconnaît la le geste qu'elle a fait des dizaines de fois à l'adresse de Yolanda, cette Duchesse qui l'avait récupérer à la petite cuillère à Paris et qui lui avait offert son logis, sa bouffe, ses robes.


Ôô... ta robe... »

Elle vient de se craquer dans un bruit qui lui déchire le coeur.

-« Moi aussi. J'aime beaucoup les robes. Surtout celles qui sont belles. Cela nous fait un point en commun pas vrai? »

La petite blonde trouve cette enfant belle, parce qu'elle la trouve emprunte d'une innocence qu'elle a elle même trop vite jeter par la fenêtre. La petite blonde n'a pas l'habitude de côtoyer des âmes propres, tout droit sortie de la machine, et qui pourtant subisse injustement les affres de la vie. C'est ce qu'elle ressent, quand elle voit cette gamine.

Alix embraye le pas dans la direction désigné tantôt. Elle en a guère à faire que ce ne soit sûrement la bonne, il lui importe d'être là aux côtés de la gosse, de profiter qu'elle lui soit réconfortante. De l'occuper, de s'occuper.


-« Le bleu est une très belle couleur. Moi j'aime beaucoup le jaune. Tu trouves ça comment, le jaune? »

Tout son malheur était complètement effacé. Quand elle étouffait dans ce monde d'adulte qui la dépassait cette présence qu'elle avait oublié de se comporter en accord avec l'âge de ses artères.

-« Je cherche un grand château. Un grand château dans un Duché gouverné par un cousin à moi. Il s'appelle Marick, est-ce que tu le connais, est-ce que tu sais ou il habite?
Tu aimes les châteaux?»


Alix réfléchit à toutes blindes. Elle songe qu'elle doit se trouver en terres vannetaise, ce qui est déjà bon à savoir. Elle se dit que si elle se trouve vers vannes il lui suffit de marcher en direction de l'ouest. On verra bien. Qu'importe tant qu'elle peut causer avec l'infante.
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Tiernvael.de.kerdren
Le bleu et le jaune donnent du vert.

Et c'est reparti pour une nouvelle ballade, vers l'est cette fois.
L'ouest avait déjà été découvert à maintes et maintes reprises, et il lui fallait changer un peu ses habitudes.
Quoi de plus mauvais d'ailleurs, que cela ? Non, pas les ballades ...

Cette fois, à nouveau, il était seul.
Mais qu'importe ? S'il avait besoin de penser, de rêver, il serait bien assez avec lui-même.
Bien assez bien.
Là, une petite colline gardait jalousement le paysage derrière elle, assez du moins pour attiser la curiosité de l'enfant, cette même qui régit ses allées-et-venues en sa propre terre.
Le sentier la serpentait comme pour contenir les voyageurs sur ce versant-ci, mais le collanté ne se démonta pas pour autant et continua l’ascension.

A pied pour mieux réfléchir et ne pas attraper ce mal de dos qui casse en deux les ex-quadrupèdes, il détaillait l'ensemble de ce qui lui était permis d'observer.
Çà et là, quelques tâches immaculées résistaient encore à la chaleur qui annonçait la fin de cet hiver.
Le combat durerait encore un peu, mais le printemps s'annonçait beau et empli de ses odeurs renouvelées à chaque année.
Ses amours aussi, le fait qu'on se rencontre plus souvent et que ces instants où on se sent tout bizarre se produisent et se reproduisent.
C'est un temps heureux que le printemps et de tout son être, il souhaitait son retour.
Assez de cette saison froide où, à cause des intempéries, on se trouvait aisément des excuses à rester à l'intérieur.
C'est beau aussi l'hiver, mais la fin est toujours la plus longue période, surtout quand on la souhaite vivement.

Mais là, de l'autre côté, deux voyageurs qui n'ont pas froid aux yeux pour avoir bravé ce vent qui se lève parfois et vous met comme à nu face au désespoir.
Non pas de détresse, on dirait qu'ils se baladent aussi.
Tiernvael en sourit, lui qui ne faisait que passer.
Mais alors qu'il avançait peu à peu à leur encontre, les silhouettes ne grandissaient pas, ou peu.
Des nains, des gnomes ou quels autres korrigans parcouraient ces contrées ?
Étrange, cela faisait longtemps que le petit, sans pour autant nier leur existence, s'était habitué à ne pas en croiser.
Les étrangers se rapprochaient et, aussi différents soient-ils, ils ne lui faisaient pas peur, loin de là : sa curiosité était à nouveau piquée.

Comble de déception et soupirs tumultueux qui sortirent de sa bouche lorsqu'il découvrit la supercherie.
Deux follettes, dont Dôn, qui se baladait voilà tout.
Et "l'autre" lui disait un truc, vous savez, ce sentiment qu'on a déjà croisé la personne sans pour autant s'en souvenir.
Enfin si ! On s'en souvient mais son nom alors ... Rha ! Bouh !
Peut-être parviendrait-elle à le reconnaître ?
En tout cas, il fallait être le premier à le souligner, à surprendre.
Le sourire aux lèvres, il les salua d'un signe du chef et une fois à leur hauteur, il s’arrêta et dit.

Demat dimezelled !
Tiens, tiens, mais je vois que vous avez fait connaissance.


Sans doute, une connaissance de voyage, fallait tenter, c'est sûr.

Vous r'venez au pays alors ? Vannes vous a tellement plu ?

Un clin d'œil qui cache le fait qu'on ne soit pas si sûr de soi, mais bon c'était neutre et le lutin ne voyageait pas tant donc la connaissance était forcément allée à Vannes.
Pis sinon bah, il s'en moquait. Un peu de honte et c'était fini.
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Don.
Le jaune. Dana elle aime patô le jaune, le bleu céplucebô. Pasque le bleu c'est la couleuye du ciel. Et le ciel kilébô quand y fait jouye. Mais t'as un peu yaison, pasque le jaune célabô couleuye du soleil et le soleil c'est chaud ! T'aimes le chaud toi ? Moi t'aime toi, kellébelle Alix.

C'était vrai, j'aime plus le bleu que le jaune, le jaune était la couleur du soleil, et j'aimais la chaleur et Alix.
Tout était résumé, mais vrai. Totalement.

J'étais trop contente que ma nouvelle copine aime les robes, de toute façon, elle ne pouvait qu'être une bonne personne à aimer les mêmes choses que moi.

Nous avancions donc doucement sur le petit chemin, qui sent la noisette quand soudain ! Titi la moitié de l'ami inventé était là, devant nous. Aussitôt je me félicitait intérieurement, j'avais finalement réussi ! J'avais crée mon ami imaginaire. Bon. A moitié, mais à mon âge c'était tout a fait correct.
Tiernvael s'avançait donc vers nous, j'étais contente, j'aimais aussi Titi. Il était gentil et me câlinait quand on se voyait dans l'auberge de Lallie, il me donnait même des sucettes. Des sucettes qui collent dans les cheveux. Je m'en fiche d’abîmer les miens, alors j'épargne ceux des autres, sauf ceux de Tutu, Tualenn a les cheveux de Tata-chat, et j'en suis jalouse, alors je m'en fiche un peu aussi en fait.

Le petit blond aux collants verts m'a regardé, puis il a regardé Alix. Je voyait bien qu'ils avaient presque le même âge, et j'imaginais déjà qu'ils m'abandonnent tout les deux pour aller courir dans l'herbe avec Honhon le cochon, qu'ils auront trouvés ensemble, sans moi... moi la toute petite qui ne connait pas le chemin du château. Alors à ces pensées négatives, j'en rajoute des bonnes. Je pense à Tata, et au beau poney qu'elle m'a promis, je me demande ou est aussi mon papy. Parce que je savais que j'en avais un. Papa ne l'aimait pas, il me disait toujours " La seule chose de bien qu'a fait Tatoo, c'est sa fille aînée ". C'était maman sa fille c'est pour ça que du coup ça faisait de lui mon grand père, je ne l'avais, je crois jamais vu. Mais il devait m'aimer fort, ah ! ça c'est sur, maman disait quant à elle que papy était toujours trop occupé, et que tata lui prenait trop de temps pour qu'il lui en accorde à elle, alors qu'il fallait le comprendre.

Comme d'habitude je ne comprenais rien, ou pas grand chose. Mais penser à mon papy me fit sourire.
Mes azurs contemplaient les deux "grands" pendant que je pensais sagement. C'était bien d'être ici, vraiment. J'étais bien. Mon autre main dans celle de Tiernvael et tout serait parfait.


'Mat Titibô.
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Alixann
Elle rigolait pas mal. Ça lui arrivait pourtant jamais, ou du moins très rarement de avec cette sincérité. Alix savait déjà parfaitement bien comment utiliser son sourire ravageur et l'afficher à demi même lorsque ça allait mal. Mais que ce sourire traduise vraiment d'un élan de gaieté quelque part dans son âme c'était une chose plus singulier.

Pourquoi elle sourirait alors qu'elle pense à cette vie qu'on lui a fait ingurgité jusque là? Alors qu'elle pense à tout un refrain sur des airs de requiem. A ces macchabées en puissance et celui qu'elle est elle-même. Suffirait d'un rhume ou de la maladie qui sommeillait de puis son voyage auprès de la Baccard. Suffirait qu'une toux quinteuse la terrasse sans lui demander son avis. Faudrait simplement que le Très Haut décide que c'est plus possible de tolérer une gamine aussi exécrable sur les bords.

Si elle aimait le soleil? Elle qui avait vécue parmi les Lunes. Alors elle sourit, prise dans son microcosme d'astres, par-là.


-« Même que j'adore le jaune. Mais le bleu aussi. La je porte du blanc. Mais bientôt je pourrais me faire faire plein de robes de pleins de couleurs à la couturière de là où je vis... Puis le blanc, c'est pas très drôle. »

Elle dit ça en empoignant les pans de sa robe d'encore endeuillée. Ces robes immaculés avec lesquelles elle s'affiche depuis deux ans. Comme si le jour où elle retirerait ses chiffons blancs Alesius et Marie cesserait d'un coup d'un seul d'exister à tout jamais. Alors qu'elle oubliait leurs visages, leurs voix. Tout ces trucs bateau qu'elle aimerait pouvoir se remémorer encore un peu pour ne pas les effacer complètement de sa mémoire. Elle pourrait en devenir une mauvaise jumelle, pire, une encore plus mauvaise fille.

C'est là qu'arrive l'héritier de l'homme aux collants vert.
Il lui rappelle rien, au premier coup d'oeil. Elle le juge deux trois secondes. Elle reste muette comme les carpes. Ses sourcils se froncent un peu.


-« Tu sais où se trouve Hennebont? Il faut que je m'y rende. Et puis, comme tu ne m'as ja-âââ-mais fait visiter Vannes... »

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Tiernvael.de.kerdren
Dans l'mille !
C'est bien la fille de Marie, l'ennemie jurée, oui oui on s'croirait dans une histoire manichéenne, de la mère de Dôn.
Étrange hein ? Que les deux se soient trouvées ainsi, et qu'elles ne se vouent que des sourires, des rires et les mains qui les unissent.
Étrange oui qu'elle soit partie aussi loin sans savoir où aller et que l’autre à son âge soit à cette distance de Vannes.
M'enfin on n'demande pas à un noble de savoir se débrouiller hein ! Quelle Bretagne !

Tellement dans l'mille qu'elle se souvient également de lui, elle qui, à chaque fois qu'il la voit semble perdue.
Serait-ce ça, être blonde ?
Enfin bon, lui, il sait se servir d'une carte, il en dessine parfois, et là ce n’était pas très compliqué : suffisait de suivre la route, tourner à gauche, prendre le sentier qui coupe par le champ de blé, faire un coucou aux vaches et longer cet élevage et hop', le raccourci faisant, on était presque à Hennebont, il suffisait de passer la Stêr an Intel.
Après c'était tout indiqué. Et une dizaine de lieue de Vannes, ça laisserait le temps de bavasser.

L'enfant fait un signe de tête dans la direction où aller et il ajoute :

En route alors. Ça fait encore une petite trotte.

Puis pour saluer sa "petite" amie, il lui ébouriffe les cheveux amicalement en glissant un petit "ça va toi ?" accompagné d'un sourire.
Il se saisit même de son autre main, puisqu'Alix semble tenir à l'autre.
Légèrement taquin, il reprend.

Alors comme ça l'Anjou envoie ses demoiselles en Bretagne ?
Enfin tu es bretonne, même si tu arrives à t'y perdre ...
Faut vraiment te faire visiter le coin, tu sais, on rencontre des bêtes sauvages parfois.


Un léger rire et des yeux qui assurent qu'il plaisante, en cas d'énervement de l'angevine d'adoption.
Mais on n’oublie jamais d'où on vient, ça non, et parfois on le fait payer durement. Hein Theon !
Enfin on n'en demande pas tant à la fillette, juste une dizaine de lieues à parcourir, ce serait donc ça, sa ballade surprenante de la journée.
L'Ouest le rappelait une nouvelle fois à lui.
Mais cette fois changeait, il est à nouveau accompagné.

Enfin, et pour pas qu’elle fasse de crise de jalousie, l’enfant murmure à la cadette.

Et toi, qu’est ce qui t’amène si loin de Vannes ? Tu veux te balader ?
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Don.
C'était bien la fille de Pelotine oui.. qui tenait la main de la descendance ennemie.
Marie et Pelotine n'auraient elles pas pleuré de voir pareil spectacle ? Enfants de l'innocence, ralliant les pires précédents.


Je gagnais une seconde main, je gagnais un second soutien.
Je gagnais en confiance, je gagnais de l'assurance.
Je gagnais de la compagnie, je gagnais... de l'amour.

Je gagnais surtout, de l'attention, alors qu'il y a un petit moment qu'on ne m'en donnait plus. J'étais pourtant sage, obéissante et gentille, mais non, peu de compagnie, ou pas du tout. Loulou ma poupée avait heureusement beaucoup de temps libre à m'accorder, et avec elle nous avions commencé à le tuer... ce temps libre.

Là, quand Tiernvael m'a prise par la main, quand Alix m'a offert ce si beau sourire, je n'avais plus aucune envie de faire autre chose de ma vie que de la passer avec eux.
Et quand, un instant je me sens en danger de solitude, Titi me rassure vite, en m'adressant la parole et en rajoutant à celle ci, un merveilleux sourire.


Oh.
Bah oui ! Dana s'embête aloy el'va loin dans les jadins et dans les champs, comme ça elle touve des copines, Alisk c'est ma copine et elle aime le bleu, et le jaune, mais le blanc elle touve ça tiste, toi aussi tu touves ça tiste le blanc ?


On va voi, le cochon Honhon, dans le château, tu viens ? C'est pas loin.


Contatant rapidement qu'effectivement il vient, je me corrige.

Tu viens vite !


Les yeux dans le bleu du ciel, j'avance, laissant parfois mon poids peser sur les bras des deux jeunes gens, dans le but de me balancer et de sauter quelques pas.

Bvvv! Bvvv ! Dana vole !
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Alixann
Puis bon, elle est pas toute légère la gamine. Alors Alix plie sur son poids. Elle laisse le temps passer, ses muscles se fatiguer. Parfois, elle demande à son comparse blond de prendre sa place à droite, et elle se faufile à gauche pour faire souffrir une épaule plutôt que l'autre. Mais si Dana vole et surtout que Dana est heureuse, ça la réjouit.

P't'être bien que sa mère pleurait en voyant cette image d'elle, certainement, qu'elle pensait. Sinon elle ne l'aurait pas délaissé au possible, elle ne lui aurait pas interdit sa fortune, ses terres. Puis elle lui aurait envoyé des nouvelles, tout ce temps. Mais il serait assez mal avisé de pleurer à la vue de ce cortège bien innocent, de pleurer parce que la petite buze pactise avec cette toute petite chose. Alix n'était assurément pas sa mère qui devait douter de ses fréquentations, que ce soit la petite ap maëlweg à ses côtés ou bien la duchesse rousse qui devait traîner en Breizh elle aussi, enfin, de ce qu'elle pensait, et à qui elle vouait une admiration immense.


-« Il faut qu'on se presse, si on veut arriver avant Bul-noz ! »

Elle se tourne vers le blond, elle se demande si il connait vraiment le chemin. Elle espère bien que oui. Puis elle regarde Dana qu'elle était entrain de kidnapper, tout ça sur un fond de la nuit va bientôt tomber, on se les caille parce que la neige nous a prit toute la substance qui arrivait à faire marcher nos orteils.

-« Tu dois être fatiguée, de marcher autant. »

Avec des pieds si petits...

-« Viens, monte sur mon dos. Tu verras. En plus, c'est beaucoup plus joli de voir les choses de plus haut ! »

La voilà qui se raidit à son niveau et la hisse sur son dos.
Un regard vers le comparse.


-« Tu le connais toi le Duc de Hennebont? Il est comment? Est-ce qu'il est beau? Est-ce qu'il est grand? Est-ce que c'est un guerrier, comme mon papa? Tu le connais mon papa? C'est le plus mieux des guerriers de toute la Bretagne. Il est gentil, le Duc? Il va m'aimer? Faut peut-être que je me recoiffe... »
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Tiernvael.de.kerdren
Et de quoi il allait avoir l'air lui ? Hein ?
Il laissait porter la follette par une jeune femme ...
Mais quel manque de tact mon cher petit gentilhomme romantique !
C'est un peu ce que disait conscience à notre héros aux collants vert.

Mais avant qu'il eut pu réagir, il fut assailli de questions.
Les deux devaient avoir une descendance de stratège pour vous assiéger de cette singulière manière, si propre finalement, de la gente féminine.
Avant chaque parole, le garçon adressait un sourire préparant la teneur de ses dires.

A Dana, c'était :
Oh non j'aime bien le blanc. Un beau blanc étincelant c'est pas triste ...
C'est juste que c'est dur à mettre avec du vert.
Moi j'aime bien le vert.
Le vert c'est le symbole de mon éternel jeunesse
, dit-il pensivement.
Pis il y avait même un clin d'oeil. Inédit.

Je viens, oui, je ne vais pas vous laisser vous perdre quand même !

Un petit rire et il continue à l'attention de la blonde.

Tu essayes d'épater quelqu'un en portant la petite Dana ?
Reste présentable, je m'occupe d'elle.


Un sourire taquin s'était étiré sur mes lèvres, alors que les moqueries "peinaient" à arriver.

Surtout que nous n'avons pas le temps de nous recoiffer à chaque lieue.

Quel goujat !
C'était sans doute ce qu'elle devait se dire.
Mais enfin, face à un si beau minois et un clin d'oeil des plus espiègle, on ne pouvait en garder rancoeur.
Toutefois le petit savait ô combien les femmes peuvent être rancunières.
Aussi, changeant totalement de sujet ...

Cela m'intéresse. Comment s'appelle ton padre ? C'est pas que les Montfort sont nombreux mais bon ...
Ah et je ne connais pas trop le duc de Hennebont, mais j'entends dire des choses et leur contraire à son endroit.
Partons donc à l'aventure le découvrir !
En route vers Honhon !


Et sans autre forme de procès, il extirpa la petite de sa précieuse monture et se l'infligea.
« Le sacrifice de soi est la condition de la vertu » avait dit un Aristote.
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