Gabrielle_montbray
« Bled de merde, France de merde, partout où je vais, jme fais enc
»
- Bertrand Blier, les Valseuses -
Bloody hell* ! Il sétaient tous passés le mot pour lemmerder ce soir !
Il y avait dabord eu ce vicomte et ses allusions douteuses. Ca nest pas parce quon a un mari qui va voir les catins que ça autorise nimporte qui à raconter nimporte quoi. Déjà, une catin, ça nest pas une maitresse. Et puis cétait qui lui ? Cet Orandin ? Quest-ce quil en savait de ce que faisait Enzo à cet instant précis. Parti voir sa maitresse quil disait. Lui offrir le cadeau qui devrait être le sien. Une maitresse, on lui offre plus que des coups de rein avait-il continué, on lui offre des nuits, on lui offre des confidences. Cest quand il avait dit que les hommes qui allaient voir ailleurs étaient mal aimés que lépée de Gabrielle était sortie de son fourreau. Un geste dagacement, rien de plus. Un geste incontrôlé. On pouvait dire beaucoup. Elle pouvait entendre beaucoup. Mais certainement pas quelle aimait mal son mari. Et ça continuait. La deuxième personne en peu de temps à lui dire que son mari allait chercher chez dautres ce quelle ne savait pas lui offrir. Cest violent à entendre. Probablement vrai. Mais violent. Dautant plus que les mots dEnzo de la nuit tintaient encore fraichement à son oreille « honnêtement, jaime baiser des blondes ».
Et puis merde ! Gabrielle avait fui. Quitté la taverne. Oubliant son épée. Et plantant là le vicomte et ses mots acides, le laissant avec Isleen.
Un autre taverne, la suivante, elle ne savait même pas son nom. Une taverne pleine. La taverne dune emmerdeuse qui naimait pas quon entre en claquant les portes et sans saluer. Elle aussi avait débité ses sornettes. « Une âme sans conscience », voilà ce quelle avait dit. Gabrielle était une âme sans conscience. Une créature perdue et une petite trou du cul de noble. Mais ça, cétait moins grave. Cette femme lui avait rappelé les nonnes du prieuré. Celles qui lui disaient chaque jour quelle créature du Sans-Nom elle était, quelle abomination elle incarnait.
Une âme sans conscience. Quest-ce quelle en savait de son âme cette femme ? Une réformée. Aussi bête que les autres. Dès que les hommes se mettent entre Dieu et ses créatures, ils sont tous les mêmes. Que leur dieu sappelle le Très-Haut ou Deos, ses adorateurs se sentent investis dune mission et autorisés à emmerder le monde. Si Gabrielle avait été dhumeur, elle aurait presque pu trouver amusant de se faire accuser de soutenir Rome et ses sbires. Mais elle nétait pas dhumeur. Et il sen était fallu de peu que la propriétaire de la taverne se prenne un poing dans la gueule. Juste pour la faire taire. Elle. Lui. Tous.
Mais il valait mieux boire. Avec ceux qui ne jugeaient pas. Ceux qui ne commentaient pas. Même pas des amis. Juste des gens qui étaient là. Nalyss et Lambach. Hasard des rencontres.
Ville de merde.
Royaume de merde.
Blondes de merde.
Mariage de merde.
Vie de merde.
Titre : "Personne ne peut me blesser sans ma permission", citation du Mahatma Gandhi
*Bordel de m
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- Bertrand Blier, les Valseuses -
Bloody hell* ! Il sétaient tous passés le mot pour lemmerder ce soir !
Il y avait dabord eu ce vicomte et ses allusions douteuses. Ca nest pas parce quon a un mari qui va voir les catins que ça autorise nimporte qui à raconter nimporte quoi. Déjà, une catin, ça nest pas une maitresse. Et puis cétait qui lui ? Cet Orandin ? Quest-ce quil en savait de ce que faisait Enzo à cet instant précis. Parti voir sa maitresse quil disait. Lui offrir le cadeau qui devrait être le sien. Une maitresse, on lui offre plus que des coups de rein avait-il continué, on lui offre des nuits, on lui offre des confidences. Cest quand il avait dit que les hommes qui allaient voir ailleurs étaient mal aimés que lépée de Gabrielle était sortie de son fourreau. Un geste dagacement, rien de plus. Un geste incontrôlé. On pouvait dire beaucoup. Elle pouvait entendre beaucoup. Mais certainement pas quelle aimait mal son mari. Et ça continuait. La deuxième personne en peu de temps à lui dire que son mari allait chercher chez dautres ce quelle ne savait pas lui offrir. Cest violent à entendre. Probablement vrai. Mais violent. Dautant plus que les mots dEnzo de la nuit tintaient encore fraichement à son oreille « honnêtement, jaime baiser des blondes ».
Et puis merde ! Gabrielle avait fui. Quitté la taverne. Oubliant son épée. Et plantant là le vicomte et ses mots acides, le laissant avec Isleen.
Un autre taverne, la suivante, elle ne savait même pas son nom. Une taverne pleine. La taverne dune emmerdeuse qui naimait pas quon entre en claquant les portes et sans saluer. Elle aussi avait débité ses sornettes. « Une âme sans conscience », voilà ce quelle avait dit. Gabrielle était une âme sans conscience. Une créature perdue et une petite trou du cul de noble. Mais ça, cétait moins grave. Cette femme lui avait rappelé les nonnes du prieuré. Celles qui lui disaient chaque jour quelle créature du Sans-Nom elle était, quelle abomination elle incarnait.
Une âme sans conscience. Quest-ce quelle en savait de son âme cette femme ? Une réformée. Aussi bête que les autres. Dès que les hommes se mettent entre Dieu et ses créatures, ils sont tous les mêmes. Que leur dieu sappelle le Très-Haut ou Deos, ses adorateurs se sentent investis dune mission et autorisés à emmerder le monde. Si Gabrielle avait été dhumeur, elle aurait presque pu trouver amusant de se faire accuser de soutenir Rome et ses sbires. Mais elle nétait pas dhumeur. Et il sen était fallu de peu que la propriétaire de la taverne se prenne un poing dans la gueule. Juste pour la faire taire. Elle. Lui. Tous.
Mais il valait mieux boire. Avec ceux qui ne jugeaient pas. Ceux qui ne commentaient pas. Même pas des amis. Juste des gens qui étaient là. Nalyss et Lambach. Hasard des rencontres.
Ville de merde.
Royaume de merde.
Blondes de merde.
Mariage de merde.
Vie de merde.
Titre : "Personne ne peut me blesser sans ma permission", citation du Mahatma Gandhi
*Bordel de m
edit pour quelques corrections
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