Rosalinde
La mariée ? Qu'est-ce qu'il croyait, le Kéri Kéri, qu'elle était intime avec toute la noblesse de France et de Navarre ? Qu'elle n'aurait pas été officiellement invitée au mariage du Dauphin (dauphinesque, donc ? ou dauphinois ? La question existentielle que tout le monde se pose, évidemment) si elle avait connu la mariée ? Non non non...
- Absolument aucune idée. Du reste, qu'est-ce que ça peut bien faire ?
Question n'appelant pas de réponse particulière, soit dit en passant, Rose n'était pas d'humeur à avoir de la pitié pour pucelle (ou pas) se faisant passer la corde au cou. Elle souffrirait, comme les autres, parce que faut pas déconner, les mariages heureux ça n'existe pas ! Et la jolie rousse de larguer un : " Merci, vous êtes adorable !" quand il se reprit pour lui faire compliment sur sa toilette. En temps habituel, elle se serait sans doute, dans sa grande vanité, offusqué que le compliment ne soit pas venu sans détour, mais au point (de grossesse) où elle en était, tout ce qui pouvait redorer un peu l'image déformée qu'elle avait d'elle lorsqu'elle se regardait dans un miroir était bon à prendre. Et, pour sa peine, elle gratifia le Duc de Chartres de son plus joli sourire, alors qu'ils approchaient de Sancte et - ô joie - de Charlemagne, déjà croisé au détour de quelque taverne. C'est donc, après deux révérences - pas aussi jolies qu'elle l'aurait voulu suite à proéminence ventrale de premier ordre - et un sourire qu'elle les salua à son tour.
- Son Altesse et moi nous sommes déjà croisés par le passé. En revanche, Monseigneur... C'est un réel plaisir de faire votre connaissance.
Et Rose de prendre sur elle pour ne pas le dévisager et détailler sous toutes ses coutures, enfin de toute façon elle n'eut guère le temps de résister contre sa volonté, puisque Kéridil l'entraînait déjà à l'intérieur, direction un coin sombre. Ah oui, manifestement, il avait repéré sa femme, qui était supposée ne pas se pointer, et qui était venue quand même.Vu l'empressement du Duc, elle doutait qu'il s'agisse d'un stratagème de sa part, mais enfin il valait sans doute mieux la jouer profil bas, au cas où son épouse aurait envie de donner dans le scandale.
C'est donc bien sagement qu'elle s'assied à ses côtés, droite sur son siège, et lissant distraitement les plis de sa jupe en détaillant leur proche voisinage. Rien de bien folichon pour l'instant. Elle se résolut donc à faire la conversation à son nerveux voisin, après lui avoir glissé, à voix basse :
- Courage ! Vous pouvez le faire !
J'ai hâte de voir la tenue de la mariée. De voir la mariée tout court, en fait, je n'ai absolument aucune idée de ce à quoi elle peut bien ressembler. Enfin, cette cérémonie sera sans doute moins désastreuse que celle de mon propre mariage, qui est totalement partie en eau de boudin quand le Père Lotx m'a fait boire de l'alcool pur en guise de vin de messe... A ce propos, vous savez qui officie ?
Babillage tout à fait innocent, de fait, on aurait pu les prendre pour deux amis. A Sa Seigneurie de voir s'il voulait faire monter les enchères.
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Rose en chanson !
- Absolument aucune idée. Du reste, qu'est-ce que ça peut bien faire ?
Question n'appelant pas de réponse particulière, soit dit en passant, Rose n'était pas d'humeur à avoir de la pitié pour pucelle (ou pas) se faisant passer la corde au cou. Elle souffrirait, comme les autres, parce que faut pas déconner, les mariages heureux ça n'existe pas ! Et la jolie rousse de larguer un : " Merci, vous êtes adorable !" quand il se reprit pour lui faire compliment sur sa toilette. En temps habituel, elle se serait sans doute, dans sa grande vanité, offusqué que le compliment ne soit pas venu sans détour, mais au point (de grossesse) où elle en était, tout ce qui pouvait redorer un peu l'image déformée qu'elle avait d'elle lorsqu'elle se regardait dans un miroir était bon à prendre. Et, pour sa peine, elle gratifia le Duc de Chartres de son plus joli sourire, alors qu'ils approchaient de Sancte et - ô joie - de Charlemagne, déjà croisé au détour de quelque taverne. C'est donc, après deux révérences - pas aussi jolies qu'elle l'aurait voulu suite à proéminence ventrale de premier ordre - et un sourire qu'elle les salua à son tour.
- Son Altesse et moi nous sommes déjà croisés par le passé. En revanche, Monseigneur... C'est un réel plaisir de faire votre connaissance.
Et Rose de prendre sur elle pour ne pas le dévisager et détailler sous toutes ses coutures, enfin de toute façon elle n'eut guère le temps de résister contre sa volonté, puisque Kéridil l'entraînait déjà à l'intérieur, direction un coin sombre. Ah oui, manifestement, il avait repéré sa femme, qui était supposée ne pas se pointer, et qui était venue quand même.Vu l'empressement du Duc, elle doutait qu'il s'agisse d'un stratagème de sa part, mais enfin il valait sans doute mieux la jouer profil bas, au cas où son épouse aurait envie de donner dans le scandale.
C'est donc bien sagement qu'elle s'assied à ses côtés, droite sur son siège, et lissant distraitement les plis de sa jupe en détaillant leur proche voisinage. Rien de bien folichon pour l'instant. Elle se résolut donc à faire la conversation à son nerveux voisin, après lui avoir glissé, à voix basse :
- Courage ! Vous pouvez le faire !
J'ai hâte de voir la tenue de la mariée. De voir la mariée tout court, en fait, je n'ai absolument aucune idée de ce à quoi elle peut bien ressembler. Enfin, cette cérémonie sera sans doute moins désastreuse que celle de mon propre mariage, qui est totalement partie en eau de boudin quand le Père Lotx m'a fait boire de l'alcool pur en guise de vin de messe... A ce propos, vous savez qui officie ?
Babillage tout à fait innocent, de fait, on aurait pu les prendre pour deux amis. A Sa Seigneurie de voir s'il voulait faire monter les enchères.
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Rose en chanson !