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[RP]Remise des décorations pour la guerre en Bretagne

Arthaud


Arthaud avait fait le déplacement jusqu'à Limoge malgré son état .Elle ne pouvait manqué la cérémonie qui récompenserait la bravoure de ses amis.

les regardant défiler pour recevoir leurs médailles, elle ne savait que trop ce que chacun pouvait ressentir: la fierté d'avoir défendu les couleurs du limousin, mais aussi les terribles cauchemards qui hantaient leur nuits. Les amis qu'ils avaient perdu et les soldats qu'ils avaient tués revenant sans cesse dans leur esprits .on ne se remettait jamais d'avoir du donner la mort et ce quelqu'en soit la cause;
et puis ce retour ,si difficile,cette division au sein même de l'armée. Arthaud trembla .Que les mois passés avait été difficile pour tous .

Cette cérémonie rassemblait tous le monde ,serait elle le début d'un renouveau dans le limousin.Serais ce enfin un premier pas vers une entente nouvelle entre tous . Arthaud n'y croyait guère même si cela était son plus cher voeu.
Elle sortit de ses sombres pensés,regardant chacun défilait portant fièrement les couleurs de la garnison de son village

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que trépasse, si je faiblis
Amael59
Amael s'avança à son tour vers l'estrade à l'énoncé de son nom; bien que venu avec sa garnison au complet, il se sentait bien seul, parti simple soldat en compagnie de camarades d'autres villes qu'ils ne connaissaient pas et qu'il avait appris à connaître durant ces quatre longs mois de guerre.
Il se retrouvait maintenant gouverneur mais deux de ses anciens camarades de combat avaient quitté l'armée, il eut une pensée attristée en pensant à eux mais se dit que c'était leur décision et leur vie.
Sortant de ses pensées, il se retrouva devant la capitaine qui lui épingla sa médaille au revers de son pourpoint, ses yeux étaient humides et rougis par l'émotion; se mettant au garde à vous il salua la capitaine et la comtesse et s'en retourna rejoindre ses soldats.
Que de chemin parcouru depuis son engagement dans l'armée, il était heureux et fier de participer à la renommée et à la grandeur du Limousin et de la Marche, deux étendards de Rochechouart flottaient maintenant derrière lui, tenus avec orgueil par chacun de ses sergents.
La cérémonie continuait sous ses yeux et il continua de regarder défiler tous ses valeureux compagnons d'armes, à la fois avec émotion et un petit sourire aux lèvres

Breizh9
Breizh entendit son nom et se dirigea donc vers l'estrade pour recevoir sa medaille, une fois cela fait il se remit en position avec le reste de la garnison de gueret et attendit la suite de la ceremonie...
Il était fiere de porter cette medaille, mais pourtant il repensait a ceux qui n'était pas revenu et qui meritait aussi de voir cette ceremonie, d'etre present avec tout les garnisons, de porter leur plus beau uniforme, de pouvoir parader...

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Maistre d'Armes du Limousin et de la Marche.
Forgeron de Gueret
Epoux de Solenn
Nicotortue
Suivi de quelques-uns de ses gens, à ses couleurs, le Comte avait décidé de quitter son hostel afin de se rendre sur la grand-place et d'assister à la remise des médailles annoncée à grands battements de tambour depuis quelques jours. Il s'agissait plus pour lui de rendre hommage aux défunts, tombés au nom de la folie humaine, que d'applaudir à la remise d'un bout de ferraille, même si les distingués pouvaient être fiers de leurs actes et de leur bravoure. Noyé dans la foule dense qui assistait à l'événement, il ne pouvait empêcher ses yeux de se voiler aux souvenirs des violents combats auxquels il avait assisté et participé. D'un geste inconscient, il se massa l'épaule droite, dans laquelle la douleur de la blessure qui avait failli l'emporter, se réveillait parfois.
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Ewaele
Elle les regardait défiler un à un, fier pour la plupart, elle aurait aimé savoir ce qui se cachait derrière certains visages fermés… Elle aurait du suivre se cortège de soldat pour recevoir cette médaille, mais elle s’y refusait, l’important a ses yeux n’était pas là, elle n’avait point besoin de reconnaissance, c’étaient eux les hommes et les femmes qu’il fallait mettre a l’honneur ce jour… Ces valeureux soldats qui s’étaient battus près de 4 mois, sans savoir si cette guerre prendrait fin un jour… Mais dans cette bataille ils avaient été accompagnés par des membres de la licorne… Mais aussi par des nobles ayant répondu a la levé de ban du Roy… Aucun n’avait faillit, et pourtant certains étaient tombés…

Elle senti un regard froid qui la transperça, et elle se senti impressionné par une aura… Elle regarda qui pouvait la dévisager… Elle chercha dans la foule… Ses yeux parcoururent petit à petit le peuple engrangé derrière les différentes garnisons…

Brouhaha de gris-vert et de regards. Des mots se sont laissés surprendre, en suspension dans le temps, et tout le reste se perd, s'envole, mélange d'allées et de venues… D'où vient se regard ?
Ses yeux cherchent… Où vont-ils, vers quelle destination les porte ce voyage ?
S'attendent-ils eux-mêmes quelque part à trouver quelqu’un ?
Ils sont là dans leur solitude fondue au brouhaha des gris-vert et des regards...
Gris comme ce gris du ciel, vert comme ces yeux, perdus, innocents, craintifs comme le ciel gris en partance...
Pour où, vers quoi, vers qui ? Sous cette sensation d’être observé, elle se lève, piétine de petits pas pressés, muselés dans l'attente de trouver…
Brouhaha, ils, elles, eux… Gris de ciel, dans l'indifférence de la pluie qui pourrait arriver...
Combien de mots se perdent, elle n’est plus concentrée sur la cérémonie… Quand un signe de tête surgit sans qu'elle sache pourquoi celui-là plutôt qu'un autre... un salut, un soldat...
Brouhaha de gris et de pluie qui apparemment menace...

Et puis le sol tremble… Lui, ses yeux rugissant… Fauve d'acier… Qui pourrait défier son regard ? Oser ? Lui…
Il, sans réplique
et sa puissance...

Elle a appuyé ses mains sur ses tempes… Et le temps d’une demie seconde de réflexion elle a fermé les yeux...
Impunément, le vent mange la distance, méthodique, mange la distance, avale, insatiable, l'impossibilité de mieux le voir…
En dedans ses yeux, elle lit un sourire sur ses lèvres qu’elle ne connaît pas… Enfin si ont veut…
Implacable, il mange la distance,
Lui, Il
Et soudain elle pense que ça place n’est pas là ou il se trouve, sa place, est au milieu des hommes devant l’estrade comme tant d’autres… Combien de désespérance a-t-il broyé entre sa main de fer et son chemin d'acier… Combien de plaie n’a-t-il jamais pu refermés, combien de blessures sont encore à vif, comme tous ces soldats devant elle ?
Il, Lui ?
Penser de toutes ses forces à ce sourire sur ses lèvres quand enfin leurs regards se croisent… Quand plus tard, tout à l'heure, non maintenant, sur l’heure, elle descend de l’estrade et sans réfléchir, traverse les rangs des soldats et la foule pour venir chercher son bras et le guider auprès d’elle, non pas sur cette scène ou les médailles sont distribués… mais devant à ses côtés...
Eux…
Par dessus le brouhaha des gris-vert et des regards…elle chuchota...


Là est votre place Votre Grandeur !
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Nicotortue
La cérémonie continuait, le flot des soldats continuant de défiler devant la Comtesse dont le regard souvent absent et l'air ailleurs disaient assez son état d'esprit du moment. La campagne, sans doute... Le cortège ne cessait de s'allonger et les hommes et les femmes récompensés semblaient aussi nombreux que les grains de blé d'un champ lourdement chargés d'épis en plein été. A croire que tous les braves Limousins qui étaient partis étaient revenus dans leurs foyers, l'âme en paix et le corps en repos. Pourtant, il était bien placé pour savoir que ce n'était pas le cas : quelques êtres chers à son coeur reposaient désormais sous la terre humide de la péninsule trop souvent révoltée.

Perdu dans ses pensées tournées vers la Bretagne, ses landes et ses villes dans lesquelles les excès ont été de part et d'autre légion, lors des deux guerres auxquelles il a participé - et l'une, parmi les hauts responsables de la campagne -, il ne se rendit pas compte du trouble passager de la Comtesse, de la façon dont elle scruta la foule, puis de sa descente de l'estrade sur laquelle elle se tenait. Il ne revint à l'instant présent qu'au moment où il sentit sa main sur son bras et la découvrit devant lui, aussi étonné de la voir là que s'il neigeait en plein été. Ne sachant trop ce qu'elle avait en tête, il la laissa la guider, son corps se raidissant au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient des premiers rangs et de l'estrade. Toujours guidé par sa main, il se retrouva sans le vouloir à ses côtés, debout sur l'estrade, sous le regard de la foule des Limougeauds accourus pour la cérémonie et qui avaient désormais un tout autre spectacle sous les yeux.

Citation:
Là est votre place Votre Grandeur !


A ces mots, il la dévisagea longuement, cherchant à deviner le sens de ces paroles. On pouvait les interpréter de tellement de façons qu'il était perdu parmi les nombreuses possibilités. Hautement troublé d'être ainsi donné en spectacle, il choisit la voie de la prudence et lui glissa en retour à l'oreille.

Ma Dame, ma place est parmi la foule. Je ne suis ni au Conseil, ni votre époux pour me dresser ainsi à vos côtés durant une cérémonie officielle. L'honneur que vous me faites est trop grand et je ne sais que dire. Que vont penser les gens ?

Malgré ses mots apparemment distants, la main gantée de velours du Comte retenait sur son bras celle de la Comtesse, lui signifiant son émotion devant son geste, ô combien public.
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Zakuro
Les soldats défilaient avec fierté, elle avait combattu à leur côtés, elle les avait vu tomber pour certain, elle-même était tombée... geste instinctif vers son ventre. Ces quatre mois là avait été éprouvant, loin de son époux, la peur qu'il ne l'ai pas attendu... chaque jour durant elle y avait pensé, comme s'il lui avait manqué une partie d'elle. Mais il avait fallu être forte... comme beaucoup d'entre nous.

Une nuit avait été plus dur... le repère des mercenaires, elle avait vu un carnage en y entrant.. Finitou assommée contre une armoire, Bess inconsciente en bas des escaliers, ses frères d'armes blessés... mort... et lui.. un mercenaire colossal. Cette nuit là elle avait vu du sang gicler... une tête tomber dans un bruit sourd.. et l'achèvement du colosse. Elle en faisait encore certain cauchemar.

Une légère brise souffle. Elle sort de ses songes. Un dernier soldat se fait remettre sa médaille, puis retourner rejoindre son rang... et c'était enfin à elle, elle s'avança pour recevoir sa récompense. Un léger sourire à sa capitaine... sourire qui signifiait un grand merci, merci d'avoir été à leur côté.. de ne pas les avoir délaissé, de leur redonner courage lorsqu'il le fallait... d'avoir été une très bonne meneuse.

Un salut militaire, comme il se doit, elle tourne les talons afin de rejoindre l'estrade, ainsi elle clôturait cette remise des médailles.
Elle tournait légèrement la tête, la Comtesse cherchait quelqu'un du regard, elle la vit ensuite descendre de l'estrade, et se mêler à la foule.
Puis Zakuro attendit en silence la suite de la cérémonie..

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Finitou
Les décorations des soldats touchaient à leur fin.
Un moment bien plus pénible allait commencer, celles pour ceux qui ont été blessés ou pire...ceux qui ne sont plus là.

La Connétable soupira discrètement. Elle revit Alchior arriver à l'infirmerie quand elle même, était couché, blessée par un breton.
Elle ressentit toute son impuissance malgré son grade de chef barbière.
Même si elle savait que sauver tout le monde était une utopie, Corenthine voulait toujours plus, mais depuis ce jour là, elle a gardé le gout amer de ses trop courtes limites.

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Ewaele
Quelques instants plutôt, ses pas l’avaient conduite, incrédule de prime abord… Lentement, ses yeux verts glissèrent de l’horizon jusqu’à la paume de sa main. Que vit-elle ? Un gant, seuls ses longs doigts fins dépassaient de l’avant-bras du Comte…
Dans son esprit et dans son corps, même si elle ne souffrait pratiquement plus, ses blessures étaient toujours bien présentes. A l’intérieur, la nervosité remontait par pics successifs, pourtant en apparences la jeune femme semblait calme. Bondissante humeur, insaisissable. Elle s’échappait soudain pour refaire volte face, passait de la douce quiétude à une agitation aussi incontrôlable qu’inexpliquée. Ewaële se mordit la lèvre inférieure ; encore cette angoisse ? Non ce n’était pas vraiment cela, c’était autre chose… Elle avait cru bien faire, elle n’avait encore une fois, écouté que son cœur… Quand elle l’entendu prononcer ses paroles, ses doigts à peine posé sur lui se crispèrent et son sourire se figea…
Certes il n’était pas conseiller, et encore moins son époux, ça c’était une certitude… Un sourire ironique passa sur ses lèvres à ses paroles… Elle, mariée avec lui ou un autre d’ailleurs, là n’était pas le problème… Elle secoua la tête afin de revenir au moment présent, oublier à nouveau, qu’elle avait décidé de ne pas laisser les sentiments de quiconque atteindre son cœur…


Elle avait beau frotter sa mémoire à la pierre ponce de sa volonté, rien n’y faisait.
Ses yeux perçaient son propre regard, le fouillaient au-delà des convenances et la dérangeaient au mépris de son choix d’oubli.
Elle serrait alors les lèvres, mais la ligne hermétique et blafarde de leur couture ne suffisait pas. Elle entendait encore sa voix résonner, puis se perdre dans un drôle d’écho envoûtant, à se fracasser dans ses tempes pour trouver enfin le silence dans le chaos.
Il était là. Elle le regarda droit dans les yeux. «
Veuillez m’excuser de vous avoir mis en fâcheuse posture, je ne voulais pas… Je voulais juste… Non rien oublié… »
Chute libre… Elle tombe de haut… La dégringolade, le ciel s'en va… Il y avait, il y aura...
Sous ses cils à se perdre dans le sombre de lui, sans comprendre pourquoi… Si profond.
Elle se noie, dans le creux de la terre, l'oubli, la déchirure... On dirait que plus rien ne se tient, elle veut partir… Loin… Une défaite, l’incompréhension, l’incohérence, une brisure…
Dans sa fêlure-femme, les mots sont devenus inutiles… Elle ne comprend pas pourquoi… Elle veut retirer sa main, une résistance, elle ne peut effectuer le mouvement de retrait…

Elle se racle la gorge, avant de reprendre avec une voix à peine audible… «
Veuillez m’excuser, je crois que j’aurais du mieux lire le manuel de la bienséance… Je… Je vous mets sur le devant de la scène sans prendre garde aux futurs ragots, ou du moins… » Regard circulaire… Des yeux qui les dévisagent… « Je vous rends votre liberté fait se que bon vous semble… Je crois que je n’ai plus qu’à me retirer et à méditer sur le savoir vivre noblement… ».
Elle passa un doigt furtif sur sa joue balayant une mèche rousse… Plongea ses yeux verts dans les siens, trouble, et désarroi pouvait se lire… Elle essaya à nouveau de retirer sa main sans plus de succès !

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Nicotortue
A sa propre réponse, il la sentit se crisper et devina le tourbillon d'émotions qui pouvait bouillonner en son sein. Finalement, la réponse diplomatique ne l'avait peut-être pas été tant que ça... Encore une fois, il venait de blesser une amie, sans en avoir la moindre intention, bien au contraire. Pourtant, il ne voulut pas abandonner la partie aussi rapidement que cela : emprisonnant la main de la Comtesse de la sienne, fermement mais avec douceur, il l'écouta d'abord sans rien dire.

Le Comte était confus : il n'aimait pas être sur le devant de la scène lorsqu'il n'y était pas préparé mais certaines situations exigeaient que l'on échappe aux habitudes. Sa carapace si longuement et patiemment construite l'avait protégé de bien des vicissitudes et lui avait dicté une conduite basée sur le respect des convenances, de la vérité et de l'honneur. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres à la dernière phrase de sa suzeraine et c'est toujours en maintenant sa main sur son bras, les yeux brillant, qu'il lui répondit, toujours à voix basse :

Allons, puisque nous sommes là, autant finir ! Peu m'importe les ragots et le qu'en-dira-t-on. Je suis fier d'être à vos côtés en ce moment. Profitons de la cérémonie si vous le voulez bien. Quant au "vivre noblement", si vous le désirez, je serais ravi de vous donner quelques leçons... il paraît que j'y suis passé maître.

Le sourire ne se dément pas mais, au contraire, s'élargit et une lueur brille au fond des prunelles comtales vertes. Brièvement, sa main presse un peu plus celle de la Comtesse.
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Kashrok
Kashrok arriva bien en retard pour les récompenses de la campagne en Bretagne. IL revenait du Poitou, où il avait atterit du jour au lendemain. Mais après quelques semaines pour se remettrent en forme il revenait, dans sa terre natale, le beau Limousin.
Presque tous les soldats furent passés, il se glissa alors discrètement, sans se faire remarquer à la fin de la file. C'est se qu'il pensa en tout cas. Tous les soldats étaient parfaitement vêtus, de beaux costumes militaires suivant le grades de chacuns. Ils s'étaient tous élégants, et fiers avec leur médaille. Kashrok lui n'avait malheuresement plus de vêtements dignent de ce nom. Des braies, presque en mauvais état, de simples chaussures, une chemise à jabot qu'il avait essayer de nettoyer. Il était tout de même propre, même s'il n'était point coiffé. Cela pouvait choquer, encore plus qu'il n'avait d'épée ou une quelconque arme sur lui montrant qu'il faisait bien partit du corps militaire.
Peu importe, il fallait bien prendre sa récompense, bien que peu méritante...
Ewaele
La jeune femme regardait le Comte, une expression de franche surprise sur le visage, elle ne s’attendait pas a cette réaction. La scène, vue de l'extérieur, devait avoir un côté étrange. Ewaele pencha légèrement la tête. Sa longue chevelure rousse l'enveloppait jusqu'au niveau de la taille, formant un halo flamboyant tout autour d'elle.
Après un moment de flottement, ne sachant trop comment réagir, elle estima qu'elle devait sans doute s'excuser et s'expliquer sur son geste. Celui-ci ayant visiblement surpris, inquiété et provoqué une gêne. Mais un silence pesant s'était installé entre les deux protagonistes depuis les dernières paroles du Comte…


Elle était désolée, il était désolé, bref... rien ne les poussait, ni l'un, ni l'autre, à aller plus en avant dans la discussion. Immobiles au milieu de la place, ils auraient pu retourner chacun à leurs occupations, comme s'il ne s'était rien passé. Mais ce contact imprévu, ces premiers échanges, venaient de leur ôter définitivement cette possibilité.
La jeune femme ferma les yeux un bref instant, le temps d'un souffle. La seule possibilité qui s'offrait à elle, étant donné que son interlocuteur n'avait pas l'air décidé, était de reprendre le contrôle de la situation. Mais voilà ses mots murmuré, son sourire, et la légère pression de ses doigts…


Un souffle doux,
Un souffle doux qui durerait la longueur d’une cérémonie…
Sinueux accroché à l'espace d'un flottement entre le ciel et la terre...
Un souffle...
Sa main, vagabonde
Sa main câline à poursuivre l'envol du souffle bas et haut
Sa main comme un accord parfait aux courbes de la sienne si imparfaite
Un chant comme un éveil, un chant à pleine voix, un chant comme un souffle et sa main…
Indécents, l'un par l'autre, deux souffles, là, maintenant, soudain là maintenant, deux…


Petit frisson qui la ramena à la réalité… Son regard naviguant de ses yeux à sa main toujours sur la sienne il lui fallait trouver parade… Prendre la parole ne pas laisser voir le trouble ne pas… Elle se lança… « C’est fort aimable à vous de m’accordez votre bras et de rester a mes côtés… » Avale sa salive délicatement, doucement… « Pour le vivre noblement ma foi… Je ne suis pas une bonne élève, si je puis dire, un peu trop têtue sans doute… Mais si vous êtes un maître en la matière... » Esquissa un petit sourire taquin en se demandant si les miracles existaient !
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Johane
La foule devenait de plus en plus dense. Johane pouvait cependant apercevoir l'estrade et admirait la comtesse qui remettait les insignes aux valeureux soldats. Elle était particulièrement rayonnante et ne laissait paraître le moindre signe de fatigue malgré la lourde charge qui pesait sur elle.

Un homme, à l'allure très soignée, se tenait à ses côtés. Ils échangeaient quelques mots, mais impossible de comprendre ce qu'ils se disaient. Son visage rappelait quelque chose à Johane. Sans doute avait elle vu son portrait au chateau, ou peut-être, l'avait elle aperçu lors de cérémonies lorsqu'elle était toute jeune et qu'Assya l'avait emmenée pour venir admirer les nobles qui se réunissaient pour une cérémonie d'allégeance, mais elle ne savait pas quel nom associer à cet homme... le comte Ursin peut être ? non celui-ci etait marié et les conventions de ces gens là ne lui permettraient sans doute pas de s'afficher ainsi en publique au bras de la comtesse Ewaele... ou alors le mari de Nebisa... le type du Poitou.... ha ben celui là non plus, elle ne trouvait plus son nom et puis c'est le mari de Nebisa. Drag.. non, impossible. Johane se mit à rire toute seule à cette idée.

Il faudrait qu'elle demande à Kremoseu ou Finitou, qui était cet homme et peut être pourraient ils la renseigner un peu plus. Johane les cherchait des yeux, mais ils étaient tous deux trop absorbés par la cérémonie. Attendre, patienter... elle finirait bien par savoir...

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le journal non officiel des RR
http://pressecitron.unblog.fr/tag/accueil/
Finitou
Corenthine se tenait droite comme un I, les mains derrière le dos.
Elle portait déjà son insigne, sa récompense pour service rendu au Roy et au comté.
Contente de la recevoir de son vivant et non à titre posthum.

Se retournant vers Johane, elle vit son regard interrogateur quand à l'invité de marque de la Comtesse.
Chuchotis voilés, imperceptibles entre les deux personnes.
Johane donna un rapide coup de menton vers l'homme et écarquilla les yeux.

Corenthine comprit le message "c'est qui lui?"
Elle gonfla ses joues et souffla l'air comme pour lui dire "aucune idée".

Elle regarda le couple échanger des mots, quelques regards puis elle sourit.
La Comtesse avait du gout.
L'homme était élégant, charismatique et avait de la prestance.
Le couple était agréable à regarder.

Corenthine dévisagea l'homme quelques secondes pour remettre son visage puis se rapprocha doucement de Johane et parla à voix basse.


Euhh si je ne me trompe pas, c'est le Comte Nicotortue mais il fait peu d'apparition publique...c'est pour ça que tu le remets pas.
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Nicotortue
Toujours debout sur l'estrade, face aux regards curieux des badauds venus assistés à la cérémonie, le bras de la Comtesse appuyé sur le sien, le Comte retrouvait peu à peu les sensations que le pouvoir et la reconnaissance apportent. Sensations qu'il avait oubliées depuis fort longtemps, retiré qu'il était des affaires publiques. Cela faisait des mois, voire des années, qu'il n'avait plus été ainsi sur le devant de la scène, mais il devait avouer que c'était plaisant de renouer avec son passé, surtout aux côtés d'une aussi jolie jeune femme. Cela aussi, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait plus ressenti... trop longtemps peut-être, enfermé dans ses châteaux ou sur les routes à visiter ses divers domaines.

Le port de tête fier, voire hautain, il regardait devant lui, sans vraiment voir quiconque, seulement conscient du poids de son bras et de sa proximité, ainsi que du flamboiement de ses magnifiques cheveux roux, si fascinants et si dangeureux à la fois. Comme il pourrait être facile de succomber et de renouer avec d'anciens démons si soigneusement enfouis et volontairement oubliés. Il avait entendu ses dernières paroles mais n'avait pas répondu. Cela se passait de commentaires et il ne voulait pas l'accaparer alors qu'elle était au milieu de la cérémonie où sa charge l'appelait et nécessité toute sa concentration. Il l'avait lui-même fait tant de fois que cela en était devenu presque naturel et il retrouvait ses anciennes habitudes sans même faire d'effort particulier.

Malgré l'air absorbé et apparemment conscient de la cérémonie qui se déroulait autour de lui, le Comte était absorbé par ses pensées et il ne se rendait guère compte de la direction que son esprit prenait. Certes, il avait tout ce qu'un homme pouvait désirer dans l'existence : richesse, reconnaissance, amis fidèles. Il n'avait jamais vraiment ressenti le besoin de s'unir à une autre personne et ne le ressentait toujours pas. Du moins, pas vraiment. Pourtant, ne pouvait-il espérer à son tour ? Il suffisait de le vouloir et de franchir le pas. La question était de savoir s'il était prêt à le faire...

Revenant à la réalité, il se pencha légèrement vers la Comtesse, profitant d'une pause entre 2 soldats pour lui glisser :

Savez-vous que vous n'avez toujours pas répondu à mon invitation de visiter mon Comté de Turenne ? Encore un peu et je me vexerais presque.

Le sourire et le regard pétillant de malice qui accompagnent ces propos en démentent le sens.
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