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La gargote Franc-Comtoise : RP Enlèvement du curé de Luxeuil

Nenuphar
Sa mission du jour était la suivante : trouver une charrette assez grande pour les transporter tous les quatre, ainsi qu'un invité surprise et en plus, les affaires de Galovert... et il en avait entassé tout un bric à brac, celui-là pendant son séjour à Luxeuil!

Nénu arpentait donc les rues de la ville, à la recherche d'un charretier. On lui avait indiqué qu'elle en trouverait un juste à coté de la taverne au doux nom typiquement Luxovien, et aux lettres peintes en rose « Osso Buccolicca ».

Parmi la petite dizaine de charrettes que l'homme lui proposa, une en particulier lui tapa dans l'oeil.
Juste la bonne taille, la bonne couleur (bois naturel, quoi!), par trop brute, ni trop sophistiquée, solide, des roues parfaitement ferrées...une charrette basique que tout bon voyageur devrait avoir dans sa commode. Facile à sortir, et à assortir, en toute occasion! C'était celle-là qu'elle voulait, et pas une autre!

Le Charretier était plutôt laid, trapu, un peu bourru, avec un regard qui manquait de vivacité, mais surtout, il était assez dur en affaires... Après discussion, marchandage et négociations... elle dut se rendre à l'évidence et changer de tactique...
Sourires enjôleurs, pose un peu lascive, regard petillant et finalement promesse d'un rendez-vous le soir à la taverne d'à côté, il accepta de la lui céder pour un bon prix.


Évidemment qu'elle n'irait pas au rendez-vous.
Ils seraient déjà loin sur les chemins à l'heure prévue.

L'homme l'aida à atteler les chevaux et avant de partir rejoindre les autres, elle posa une main sur son cou et lui murmura juste dans le creux de l'oreille :


Merci, c'est un plaisir de faire affaire avec vous!
A ce soir, sans faute!


Claquement de fouet, signe de la main, grand sourire...
Mission accomplie!

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Sieurfernand
merci au Censeur de supprimer ces interventions HRP
Sieurfernand




Tout était paré. Fernand entra dans l'église. Le temps que ses yeux s'acclimatent à l'obscurité ambiante, il se rencogna sur le côté. Il remonta quelques rangs, alla s'assoir et attendit. Adso était en train de râler contre ses ouailles qui semblaient ne pas vouloir se tenir dans la droiture. Fernand eut un rictus. Au moins il ne pouvait pas en vouloir aux fidèles d'avoir envie de se bécoter sur les bancs. Il se morfondait toujours d'ennui dans les églises et pour le coup l'architecture n'était même pas belle. Il dut se retenir de sortir un livre. On y voyait de tout façon pas assez et il devait rester attentif.

Il repensa à la journée précédente et au courrier dont le maire avait gratifié la venue des quatre républicains à Luxeuil. Drôle de méthode, se disait-il. Cet arriviste débarqué d'on ne sait où pour mettre en garde la population par courrier spécial contre les propos séditieux qui sortaient de la bouche des républicains. Du point de vue de ces individus, il semblait important et normal de dire aux gens ce qu'il devaient penser.
Il reconnaissait bien là les méthodes du passé qu'il avait combattues à Luxeuil aux côtés de ses compagnons. A cette époque, les gens n'étaient pas tous des moutons dociles, ils avaient un peu de caractère et d'esprit d'initiative.... Il avait suffit de quelques mois pour que la clique habituelle envahisse les lieux et endorme la population dans une torpeur mièvre et dégoulinante ...
Il était temps de secouer un peu tout ça!
Sieurfernand
Adso...
Citation:
Adso fronça les sourcils.
-Mael ! Derborence ! Un peu de tenue, je vous prie ! C'est pas un mariage, j'ai pas dit "vous pouvez embrasser la mariée" !
Alors maintenant, venez vous faire baptiser par immersion dans la pisc... les fonds baptismaux.

Puis, voyant Noune qui s'impatientait avec sa médaille dans la main :
- Et ensuite, les parrains pourront vous donner vos médailles.

Acta....
Citation:
Acta écouta les futurs baptisés réciter leur Credo. Elle réprima un fou-rire lorsque Derbo embrassa Mael, et résista tant et mal lorsque Adso le remarqua.
Elle voyait Noune qui semblait impatiente de jouer son rôle de marraine.
Elle souriait et écouta attentivement la fin de la cérémonie.

Adso...
Citation:
Adso remarqua une ombre mouvante au fond de l'église. Encore un invité en retard... Il leva les yeux au ciel, tout en attendant que les catéchumènes veuillent bien se décider à faire trempette, au lieu de s'intéresser à leur amygdales respectives...
Sieurfernand
Galovert....
Citation:
Purée de fumée la dedans, comment ils font pour respirer ?

Alors, je viens de passer les bénitiers...
A gauche la chaire, tout droit la sacristie.

Galovert se déplaça discrètement et dépassa le berceau et la sainte famille.

Un coup d'œil vers Fernand qui était assis dans le fond.
Adso semblait curieux... Nous avait-il repéré ?

Tant pis, on fonce, les filles ne vont pas rester à la porte avec les chevaux trop longtemps.

Hochement de tête vers Fernand...

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Sieurfernand
Galovert venait d'entrer et remonta l'allée après lui avoir fait un signe. Fernand se leva à sa suite et lui emboita le pas. Les deux hommes avancèrent d'un pas tranquille, saluant de la tête les gens présents faisant des sourires aimables.
- Tiens, vous êtes là? ahhh, mon cher, et comment va votre mère? Non, ne me le dîtes pas!
- heyyy, salut fesses plates, toujours à effrayer les larrons sur les routes en leur montrant ton derrière?
- M'sieur le gendarme.....
- Oh, le beau bébé, comme il est mignon!
- eh mon pauvre, t'es là aussi toi? On s' pigeonne hein?

et arrivèrent devant l'autel, face au curé.
Ils montèrent les marches et prirent place de chaque côté d'Adso tels des videurs de taverne.
Sieurfernand
Adso :
Citation:
Adso constata avec surprise que c'était Fernand et Galovert qui étaient rentrés. Il est vrai qu'il leur avait demandé de venir à la messe, mais... leur attitude était assez cavalière en ces lieux. Quand il avait dit çà, il avait pensé qu'ils auraient un peu de tenue, et ne perturberaient pas le cours de la cérémonie... Il voulait surtout qu'ils s'imprègnent de la sérénité des lieux, et non pas qu'ils troublent cette tranquillité...
Sieurfernand
Fernand leva les mains d'un geste théatral afin de capter l'auditoire.

- Mes chers amis! Il n'est pas de meilleur présage divin pour une cérémonie telle que celle-ci, qu'un beau spectacle!!!!
Car le spectacle, c'est la vie!! et le spectacle doit continuer! c'est bien connu, enfin, tout le monde dit ça alors... enfin bref!
(sourire de pare-choc chromé)
Aussi, devant vos yeux ébahis, mon ami Galovert et moi-même, pour la joie des petits et des grands, allons vous divertir d'un exploit, que dis-je d'un prodige!!!!!!!
Devant vos yeux ébahis, moi et mon assistant, avec le concours inopiné de notre cher curé que vous connaissez tous,
Tu es d'accord, hein Adso, allez ne fais pas ton timide voyons! ....fais un sourire!
allons réaliser un tour digne des écritures! Car nous n'allons pas marcher sur l'eau, non! Nous n'allons pas multiplier des pains, non Madame!
Pas plus que nous n'allons changer l'eau en vin!! il y en a déjà plein la cave du presbytère de ce coquin de moine et vous n'aimez que la bière!
Ce que nous allons vous présenter ce soir est autre chose! Ouvrez bien grand vos yeux ! ça commence!


Se penchant il fait un grand geste vers Galovert.
- Mon ami, voulez-vous bien officier je vous prie?
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Sieurfernand
Galovert :
Citation:
- Très chères Dames, Messires, aimable assemblée des croyants, mes hommages!
Il saisit délicatement le ciboire d'une main experte.
Nous pensons que l'endroit manque tristement d'animations...

Il vida la burette d'eau par terre, la reposa, prit la burette de vin pour en faire de même puis huma le col du flacon et par réflexe but d'un trait son contenu.
- Haaa... ben mon cochon, on se prive pas. Du vrai nectar de Bordeaux..
- Hum, je disais donc, avons nous décidé mon ami Fernand et moi...


Devant la mine ébahie d'Adso, Galovert lui tendit d'une main les burettes et la coupe réunies et saisit de l'autre un vase garni d'adorables fleurs provenant surement du Coquelicot Bleu.
....qu'il était urgent de remédier à tout cela avant que vous ne vous endormiez!
Il tira ensuite d'un mouvement vif sur le drap qui recouvrait l'autel

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Sieurfernand
Adso :
Citation:
Adso était consterné... Ils étaient de plus en plus déchainés. D'expérience, Adso savait que çà ne servirait à rien de protester, çà ne ferait qu'empirer les choses. Mieux valait au contraire les laisser finir leur petit numéro le plus rapidement possible, pour pouvoir reprendre le cours de la cérémonie tranquillement.

Résigné, il se saisit alors des instruments du culte que lui tendait Galovert. Au moins, dans ses mains, ils étaient de toute façon en meilleure sécurité...

Il espérait que leur petite comédie allait se terminer rapidement. Comme à son habitude, il n'avait pas que çà à faire, lui. Mais eux semblaient avoir du temps pour s'amuser...
Il poussa un soupir dont il avait le secret, tout en levant les yeux au ciel. Qu'allaient-ils bien pouvoir inventer pour se faire remarquer ?
Sieurfernand
- Et maintenant mesdames et messieurs, ouvrez grandes vos mirettes embuées !
Déos en personne nous prête assistance et ce que vous allez voir, ou plutôt ne pas voir, vous laissera le fessier collé au banc de messe!!!


Allongeant une main vers un candélabre, il saisit de l'autre l'extrémité du drap que lui tendait Galovert, et les deux artistes improvisés relevèrent l'étoffe devant Adso jusqu'au épaules.

- Mon père, vous voyez ce tissu qui a tout d'une pièce de tissu parfaitement consacrée?

Il passe le chandelier derrière l'étoffe tendue pour que le public puisse voir la lumière au travers !
- Eh bien regardez bien car dans un instant elle vous cachera un instant à notre cher auditoire!
un mariole dan sle fond imita un bruit de tambour et tapant du plat de la main sur son banc....

Et..... HOP!!!!!

Fernand et Galovert levèrent le drap au-dessus de leur tête disparaissant derrière. Le candélabre continuait à balancer les ombres chinoises des trois silhouettes sur la tenture

- Tu as le sac?
- euh, nan c'est toi qui devait le prendre!
- Comment tu n'as pas le sac, mais on avait dit que c'était toi qui le prenait!
- Euh dîtes, vous faites quoi, là?
- Tu rigoles? c'est toi qui devais prendre ce foutu sac!
- Bon, prenons le rideau de bord de l'autel, on a qu'à le rouler dedans


Srrraaaaaaatch!!!

- Ehhh mais qu'est-ce que vous fouu.....!!!!!!
Les ombres chinoises se brouillèrent ; on distingua des mouvement désordonnés
Le drap s'immobilisa.... le candélabre s'agita. Puis le drap se détendit légèrement...
.... le silence...
.... L'étoffe s'affaissa entièrement. Derrière l'autel, il n'y avait plus personne....

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Sieurfernand
Galovert :
Citation:
On eut entendu un ange péter... Plus loin du fond du transept, un tintement métallique vient soudain briser le silence d'outre-tombe qui avait envahit l'église.
Un gobelet venait de tomber sur le sol et l'assemblée tourna son regard entre les colonnes où Fernand et Galovert empoignant Adso,qui par les pieds, qui par les mains s'éloignaient sur la pointe des pieds. Ils s'interrompirent et Galovert libérant une main, fit un geste révérencieux

- et euh, hum....voilà, vous constaterez chère assemblée, que la "table" est .... débarrassée. Tabula rasa comme on dit!
Constatez par vous même, il n'y a plus rien dessus.


Ceci dit, il s'élancèrent de plus belle vers le chemin de la sortie par la travée centrale, repoussant au passage les quelques quidams qui avaient vaguement compris ce qui se déroulait sous leurs yeux.

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Sieurfernand
Adso :
Citation:
La stupeur d'Adso atteint des sommets. Ils n'avaient pas osé ??? Mais si ! il ne voyait plus rien, et il était balloté n'importe comment avec le calice et les autres instruments qui faisaient un bruit de quincaillerie. Quand enfin il se reprit et arriva à articuler quelques mots :

Nom de Non ! Allez-vous cesser vos gamineries, à la fin ?
Voyant que ses exhortations n'étaient pas suivies d'effet :

Cà suffit , maintenant, reposez-moi tout de suite ! Galovert ! Fernand ! Ce n'est plus drôle, maintenant !

Mais rien n'y faisait. Adso, avec son sens pratique coutumier, eut alors la présence d'esprit de penser à la cérémonie qui risquait d'être compromise.

Mael ! Derborence ! Allez chercher Artmaniak, pour qu'il finisse votre baptême !

Il espérait qu'il était encore à portée de voix et qu'ils l'entendraient... Il espérait surtout que Fernand et Galovert allaient se lasser rapidement de cette petite plaisanterie... Il avait d'autres choses de prévues après cette cérémonie !
Sieurfernand
Nénuphar :

Citation:
La charrette était chargée et il ne restait plus qu'un dernier paquet à passer prendre avant le départ.

La consigne était claire : dans la journée, ils avaient repéré une porte dérobée sur le côté de l'église. Les filles montaient la garde, tenant les chevaux prêts pour un départ précipité, pendant que les deux autres passeraient à l'action.

Nénu était curieuse et elle ne put s'empêcher de descendre, laissant Mahaud tenir les rênes. Elle alla entrouvrir la porte de la bâtisse pour regarder le spectacle qui se déroulait à l'intérieur.
Un baptême, tout ce qu'il y avait de plus classique, des credos, des gamins qui courraient dans l'allée, des Luxoviens qui s'embrassaient quand ça n'était pas opportun...

Elle assista au numéro mis au point par ses deux amis, le sourire aux lèvres, se retenant d'applaudir à la disparition du prêtre. Elle avait toujours été bon public...

Ils arrivaient en courant, le paquet bien ficelé, et en bonne assistante, elle leur ouvrit la petite porte latérale en grand, leur indiquant la carriole d'un ample geste du bras...


TADAM!!!


Elle se dépecha de retrouver sa place, les rênes claquèrent et les chevaux partirent au galop, dans un nuage de poussière...

Elle se tourna vers les deux artistes :

Chapeau bas... Du grand art... Simple efficace et rapide! Votre public a été conquis, je crois même qu'il en redemande...
Sieurfernand
Le colis était plus lourd qu'il n'aurait cru, et fernand soufflait comme un boeuf en courant tout en tenant Adso par ce qui semblait être ses pieds tandis que Galovert tenait l'autre extrémité. L'épais rideau de l'autel pesait plus que le sac qu'ils avaient prévu d'utiliser au départ et toute la quincaillerie et la vaisselle qui s'entrechoquait autour de leur prise pesait autant qu'Adso lui-même. On entendait les protestations étouffées du petit moine qui même empaqueté comme une crevette dans un rouleau de printemps diligentait la cérémonie comme si de rien était.
Les deux compères traversèrent quelques travées et débouchèrent sur Nénuphar qui les attendait à la porte.

Il passèrent le seuil et dans un même élan fournirent le dernier effort. Ils balancèrent le paquet par dessus la charette dans le tonneau que Fernand avait récupéré dans la matinée.
Nénuphar cria tandis que tous prenaient place dans la charette :
Citation:
- Chapeau bas... Du grand art... Simple efficace et rapide! Votre public a été conquis, je crois même qu'il en redemande...
- Merci!, c'est trop d'honneur! Est-ce que j'ai rêvé ou bien j'ai cru en entendre un qui applaudissait?

Mahaud fit claquer le fouet et les chevaux s'élancèrent dans la nuit emportant à leur suite des rires et quelques sons étouffés au fond d'un vieux tonneau
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