Spirit_a.
Soir 1, Appartement Von Zweischneidig
La gamine venait de découvrir l'appartement paternel, et prenait doucement ses marques dans cette nouvelle vie qui s'offrait à elle. Elle apprenait à découvrir la ville, les gens, et peu à peu son père. Elle essayait de se faire une petite place, lentement mais sûrement. Et malgré les quelques jours qui venaient de passer depuis son arrivée à Dijon, malgré la tendresse de son père, la gamine avait encore mille et une questions à poser à ce dernier.
Tandis que son père travaillait, la gamine sortait, jouait, s'occupait à sa manière. Toute la journée. Et chaque jour, elle attendait avec impatience le moment où elle le retrouvait. Elle avait bien conscience malgré son jeune âge que de devoir s'occuper d'elle changeait de nombreuses choses dans la vie de son père. Elle avait bien conscience qu'il fallait que tous deux s'apprivoisent et apprennent à se connaître. Il fallait qu'ils apprennent à se parler, à se découvrir. Et à tout se dire. Spirit avait enfin un vrai père, bien à elle, à qui elle ressemblait comme deux gouttes d'eau, bien loin des pères de substitution qu'elle avait essayé de trouver par ci par là, au fil de ses rencontres et de ses pérégrinations.
Ce jour-là, la gamine était rentrée tôt à l'appartement. Elle s'était installée au salon, face à la porte qu'elle fixait de ses yeux clairs et elle attendait. Quoi ? Qui ? Pourquoi ? Elle attendait son père. Dans la journée elle avait eu une idée. Et toujours des tas de questions trottaient dans sa tête. Pourtant, se souvenant du "conseil" du vieil irlandais, elle voulait essayer de ne poser qu'une question importante à la fois à son père. D'attendre la réponse, et de bien l'assimiler avant de poser la question suivante. Chaque rencontre offrait un menu enseignement à la gamine. Et Finn lui avait appris une chose importante, malgré le fait qu'ils ne se soient croiser que peu de temps.
Enfin, la porte s'ouvrit sur son père. Ils ne vivaient que tous deux dans ce grand appartement pour le moment. Un peu vide et calme au goût de la blondinette. Elle se leva d'un bond et courru sur son père pour lui sauter dans les bras. Ils avaient finalement peu de temps à ne partager qu'en tête à tête. Et Spirit n'osait pas poser toutes ses questions devant d'autres visages inconnus encore. Alors c'est tout naturellement qu'après un accueil chaleureux la gamine demanda de sa petite voix frêle :
Dis papa... ? Tu crois que tu pourrais crouver des petits moments pour qu'on soit juste tous les deux ? Et pas que quand j'va m'coucher...
C'était dit. Dans le genre : "dis papa, tu pourrais t'occuper un peu de moi", elle n'aurait pas su faire plus délicat. Un bisou enfantin vient se poser sur la joue d'Ernst. La question était importante. Certes. Mais la réponse était presque évidente pour la gamine. Qui l'attendit tout de même avant d'enchaîner dans un murmure :
Et... Tu crois un jour je pourrais avoir une deuxième maman ? Et un petit frère ?
Le regard en dit long sur le "aller dis oui !" Elle ajoute quand même
Pas tout de suite hein, quand ... quand... dans un petit moment, quand on aura été un peu juste tous les deux d'abord.
Bin oui ! parce que quand même faut pas pousser ! C'est Son papa avant tout. Mais comme elle aime bien être entourer tout de même, et que par dessus le marché elle aime bien les enfants, la gamine y pense forcément. ça commence Spirit, toi et tes gros sabots ! Et pourtant... Pourtant elle fait de la prévention. Elle a encore du mal à accepter la princesse - un soupçon de jalousie peut-être, alors c'est le plus naturellement du monde qu'elle ajoute - au père d'en tirer les conclusions qu'il souhaite :
Tu sais, j'aime bien Baile moi.
Il en fallait peu. Un soupçon d'intérêt, une petite explication, un brin de provocation ou taquinerie, un ou deux sourires échangés. Baile réunissait beaucoup de conditions pour plaire à la gamine. Elle était une chevalière magicienne et en plus elle était drôle de temps à autre. Elle grognait mais c'était loin d'effrayer la petite puce blonde. En somme, Spirit se sentait clairement plus proche de cette brune là que de la princesse. ça aurait bien le temps de changer. Peut-être. Et puis... Son père avait aussi son mot à dire. D'ailleurs que dit-il à cette étrange déclaration, le fameux paternel ?!
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La gamine venait de découvrir l'appartement paternel, et prenait doucement ses marques dans cette nouvelle vie qui s'offrait à elle. Elle apprenait à découvrir la ville, les gens, et peu à peu son père. Elle essayait de se faire une petite place, lentement mais sûrement. Et malgré les quelques jours qui venaient de passer depuis son arrivée à Dijon, malgré la tendresse de son père, la gamine avait encore mille et une questions à poser à ce dernier.
Tandis que son père travaillait, la gamine sortait, jouait, s'occupait à sa manière. Toute la journée. Et chaque jour, elle attendait avec impatience le moment où elle le retrouvait. Elle avait bien conscience malgré son jeune âge que de devoir s'occuper d'elle changeait de nombreuses choses dans la vie de son père. Elle avait bien conscience qu'il fallait que tous deux s'apprivoisent et apprennent à se connaître. Il fallait qu'ils apprennent à se parler, à se découvrir. Et à tout se dire. Spirit avait enfin un vrai père, bien à elle, à qui elle ressemblait comme deux gouttes d'eau, bien loin des pères de substitution qu'elle avait essayé de trouver par ci par là, au fil de ses rencontres et de ses pérégrinations.
Ce jour-là, la gamine était rentrée tôt à l'appartement. Elle s'était installée au salon, face à la porte qu'elle fixait de ses yeux clairs et elle attendait. Quoi ? Qui ? Pourquoi ? Elle attendait son père. Dans la journée elle avait eu une idée. Et toujours des tas de questions trottaient dans sa tête. Pourtant, se souvenant du "conseil" du vieil irlandais, elle voulait essayer de ne poser qu'une question importante à la fois à son père. D'attendre la réponse, et de bien l'assimiler avant de poser la question suivante. Chaque rencontre offrait un menu enseignement à la gamine. Et Finn lui avait appris une chose importante, malgré le fait qu'ils ne se soient croiser que peu de temps.
Enfin, la porte s'ouvrit sur son père. Ils ne vivaient que tous deux dans ce grand appartement pour le moment. Un peu vide et calme au goût de la blondinette. Elle se leva d'un bond et courru sur son père pour lui sauter dans les bras. Ils avaient finalement peu de temps à ne partager qu'en tête à tête. Et Spirit n'osait pas poser toutes ses questions devant d'autres visages inconnus encore. Alors c'est tout naturellement qu'après un accueil chaleureux la gamine demanda de sa petite voix frêle :
Dis papa... ? Tu crois que tu pourrais crouver des petits moments pour qu'on soit juste tous les deux ? Et pas que quand j'va m'coucher...
C'était dit. Dans le genre : "dis papa, tu pourrais t'occuper un peu de moi", elle n'aurait pas su faire plus délicat. Un bisou enfantin vient se poser sur la joue d'Ernst. La question était importante. Certes. Mais la réponse était presque évidente pour la gamine. Qui l'attendit tout de même avant d'enchaîner dans un murmure :
Et... Tu crois un jour je pourrais avoir une deuxième maman ? Et un petit frère ?
Le regard en dit long sur le "aller dis oui !" Elle ajoute quand même
Pas tout de suite hein, quand ... quand... dans un petit moment, quand on aura été un peu juste tous les deux d'abord.
Bin oui ! parce que quand même faut pas pousser ! C'est Son papa avant tout. Mais comme elle aime bien être entourer tout de même, et que par dessus le marché elle aime bien les enfants, la gamine y pense forcément. ça commence Spirit, toi et tes gros sabots ! Et pourtant... Pourtant elle fait de la prévention. Elle a encore du mal à accepter la princesse - un soupçon de jalousie peut-être, alors c'est le plus naturellement du monde qu'elle ajoute - au père d'en tirer les conclusions qu'il souhaite :
Tu sais, j'aime bien Baile moi.
Il en fallait peu. Un soupçon d'intérêt, une petite explication, un brin de provocation ou taquinerie, un ou deux sourires échangés. Baile réunissait beaucoup de conditions pour plaire à la gamine. Elle était une chevalière magicienne et en plus elle était drôle de temps à autre. Elle grognait mais c'était loin d'effrayer la petite puce blonde. En somme, Spirit se sentait clairement plus proche de cette brune là que de la princesse. ça aurait bien le temps de changer. Peut-être. Et puis... Son père avait aussi son mot à dire. D'ailleurs que dit-il à cette étrange déclaration, le fameux paternel ?!
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