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[RP] L'Auberge Romaine (Chez Hobb)

Hobb


[ Dans l'Auberge Romaine ce 16 du mois de Mars de l'An de Grâce 1461 ]

Hobb voulait se rendre à la Cathédrale après son retour ce matin de Bourgogne. Mais voilà la brutalité hérétique quand elle est associée à la gouvernance publique devient odieuse, inique. Le Capitaine Herrick et le Donia allaient s'en rendre compte.
Hobb ne put rester sans agir.
Il s'assit devant une table de la taverne posa devers lui, encrier et vélin, inspira et écrivit une missive à l'avoyère Leamance... .
(Leamance ? Combien de points ? Un ? Deux ?)


Citation:
Dominus Vobiscum,

Je suis le Ritter Teutonique Hobb de la Très Sainte Eglise. Qui plus est Chevalier d'Isenduil.
Un "Papiste" comme vous dites.

Je vous demande de ne pas agir comme vous prévoyez contre Messire Herrick Capitaine du navire Rodina.

Vos griefs contre cet homme et par conséquent contre son navire semblent être essentiellement du fait qu'il soit Aristotélicien.

Aussi, je vous demande de le laisser quitter Genève avec ses personnels, biens ( y compris le Rodina). En échange je me rendrais, sans armes, à vos milices.

Si vous n'acceptez pas cet échange je deviendrais non plus seulement votre pire cauchemar, mais je serai votre bourreau, contre vous et toutes celles et ceux se revendiquent Réformés ou affiliés. En bref, tout ce qui tombera sous ma Morgenstern.

Vous me direz que cela ne va rien changer pour vous ? Que nenni !
Car je serai seul juge de mes actions et mon bras, ne sera plus au seul service du Saint Père.
Et vous êtes bien placée pour savoir ce qu'un amoral est capable de faire puisque par votre action contre Sire Herrick en est l'expression.

La coupe est pleine, les actions contre les Aristotéliciens qui ne se revendiquent que de cela, doivent cesser.

Soyez assurée Dame Leamance que je ferai ce que je dis, demandez à Sanctus !

Ritter Hobb


Il bagua son pigeon le plus véloce Evinrude X, descendant de Evinrude premier, qui en 1456 reçut une décoration méritée suite à son action lors de la Croisade contre le Lion de Juda.
Le ramier se dirigea vers la mairie.

Hobb sortit de la taverne et prit par les rênes son misaudor et son Sommier (cheval de bât), il aurait sans doute peu de temps pour remettre son harnois en état. Il se rendit vers sa boulangerie.

_________________





Leamence
Léa était sur le marché, en train de racheter du bois à des voyageurs, pour le bien être de la Cité Genevoise, et en profitait pour négocier en retour l'export de poisson. Ensuite, elle devait se rendre au port, pour embarquer.

C'est alors qu'un volatile à l'air bête, sournois et méchant tenta de se poser sur son crâne.


- Sale bête !

Comme Platon, mais avec des plumes.

Lecture rapide du courrier, et réponse tout aussi rapide. Fallait pas traîner pour les festivités.

Sa croisière de noce, elle y tenait. C'est pas un Teutonique qui allait lui gâcher sa joie manifeste.





Hobbie,

vous permettez que je vous appelle ainsi ?

Le Rodina sera coulé, car son propriétaire ne respecte pas la Loi Souveraine de notre cité. Elle est affichée en la Halle, votée par le consistoire des Bourgeois en ce début de mois. Mon 'Pou Esclandres, qui était alors Avoyer, a donné 5 jours de délai pour que le Sieur Herrick vienne récupérer son raffiot. Notez qu'il est très patient mon 'Pou, toujours à l'écoute. Moi, j'aurais mis le texte en application, avec effet rétroactif, et Plouf !immédiatement.
Ca c'est la réponse de l'Avoyère.

Pour ce qui est de celle de la Prima Inter Pares du Lion de Juda, oui c'est moi aussi, je ne trouve pas mes mots pour vous dire Ô combien ce va être spirituellement le Jardin des Délices, lorsque le coup le coup de canon de la caraque de guerre du Lion de Juda partira. Couler une barque de Papiste dans le port de Genève, c'est comme planter un petit grain de blé dans du coton. C'est signe d'une riche récolte future.

Nul besoin de jeter vos armes à mes pieds, je viendrai vous les enlever moi même un de ces jours.
Par contre, ce jour étant jour de fête pour nous, les Réformés, je vous invite à venir assister au spectacle depuis la caraque. Il reste des places, et nul mal physique ne vous sera fait.

Je vous attend sur le Pont de l'Al Saif Al Assad.

Léa


Retour par le même pigeon, auquel il manque quelques plumes.
_________________
Hobb


Hobb sortit de la Cathédrale et reprit le chemin de l'Auberge Romaine. Arrivé, il se rendit au pigeonnier et y trouva son ami volatil bien mal en point. Il portait un message.
Hobb passa son index sur le cou du pigeon, et récupéra la missive tout en parlant.


-" Alors, mon vieux, tu as eu des misères l'on dirait. Je sais, t'envoyer chez ces gens là c'est pas bien de ma part. Si je te disais que ceux qui font du mal aux animaux sont des malveillants, cela te soulagerait ?
Humm, tiens quelques graines de tournesol, et un peu d'eau.
Tiens je sais Leamance ... c'est avec deux poings ... . Dans la tête !
S'en prendre à un volatile cousin de la colombe de la Paix, c'est mesquin, cruel."


Il lut en essayant de trouver dans les mots écrits une parcelle d'humanité, que dalle, rien, pas l'ombre d'un doute; il avait affaire à du lourd.

Il rentra dans la taverne et s'assit, déplia un vélin, ouvrit l'encrier et s'appliqua :

Citation:
Roman sane malo *

Hobb est mon nom et non je ne vous permets pas de le substituer à un autre. Car en sobriquet je serai assez volubile pour vous en octroyer.
Mais se serait puéril.
Sinon, je constate donc que vos gouvernants successifs de Genève ne sont que cooptations et autres faveurs. Cela dénote combien vos attaques contre l'Eglise sont injustes y compris dans le domaine de la diversité.
Vous faites pires, au centuple, ce que vous reprochez aux autres.
Mais cela je le sais depuis l'origine de votre secte.

Ainsi donc ma proposition, la seule que j'ai jamais faite à un hérétique, reste lettre morte.
J'en prends acte et déclare félonne votre mandature et tout ce qui l'entoure.

Si l'absence d'un Capitaine suffit à couler son bien pour vous, sachez que j'en prends bonne note.

Aussi, je déclare Genève l'hérétique ouverte à toutes les attaques de brigands, marauds, chenapans, et contrairement au bon Capitaine White, je ne ferai pas que traverser Genève dès que l'occasion se présentera.

Réfléchissez bien, un "Papiste" vaut bien un autre "Papiste et l'échange vous est profitable.

Qu'Aristote reconnaisse les siens.

Ritter Hobb


*Oui, vraiment je préfère Rome.


Il plia la missive y inscrit au dos le nom de l'avoyère et se rendit à l'avoyerie à pied, les volatiles n'étant pas en sécurité dans ses contrées, Qui l'était d'ailleurs ? Il héla un sbire milicien lui remit le courrier avec ces mots.

-" Ave, donnez ce pli à l'avoyère, je pense qu'elle l'attend."

Il fit demi tour et roucoula.

_________________






Hobb


[ Touché, coulé ! ]

Ils ont osés, c'est à cela que Hobb pensa en se rendant à la Cathédrale pour prier. Comment peut-on faire cela ?

Comment peux-t-on condamner des personnes à mort, couler des navires par le seul fait qu'ils gênent ou qu'ils pensent et prient différemment ?

Si encore, ils avaient brigandés, tués des innocents mais rien de tout cela.

A Genève l'on cajole brigands et assassins du moment qu'ils sont Réformés ou amis.
A Genève l'on pille et l'on tue au nom de celui qu'ils nomment Déos, juste pour enrichir un quarteron de sbires.
A Genève il y a aussi des gens biens, qui sont contre cela et qui luttent par le verbe et le fer.
Pour ces derniers point de richesse, juste une croix en tissu que l'on coud avec du fil de piètre qualité sur la poitrine.
Ces chez gens là pas de salaire, sinon celui de la peur au milieu de la bataille.
Mais chez ces gens l'on est debout et lorsqu'à genou pour prier le Très Haut, Il les prend dans ses bras et puis les relèvent.

Un jour une clarté plus forte que celle du soleil illuminera les Cieux et Genève redeviendra, comme en 1459, Aristotélicienne. Pour la seule Gloire qui vaille celle du Très Haut.
Et alors toutes les peines et effrois des fidèles auront été l'œuvre de cela.

Voilà ce que Hobb aurait dit s'il avait été officiant de la messe ce dimanche.
Mais point de goupillon dans la paume de sa main ! Une épée ! Son fardeau !

_________________
Hobb


[ L'Auberge Romaine, quartier général de la résistance aristotélicienne ]

Hobb faisait les 100 pas dans sa taverne, il tenait deux missives dans sa main senestre.
Il les posa sur une table, les relut :


Citation:
Expéditeur : Herrick de Wissemburg
Date d'envoi : 17/03/1461 - 15:50:04
Titre : Re: Genève
Bonjour,

Je ne suis pas à Genève, mais j'apprends ce jour que mon navire, le "Rodina" a été coulé. En savez-vous plus?

Herrick.
*

Citation:
Expéditeur : Herrick de Wissemburg
Date d'envoi : 17/03/1461 - 16:29:27
Titre : Re: Re: Re: Genève
Bonjour,

C'est totalement faux! Il m'a juste demandé quand je paierai. Et je suis trop loin pour le faire.

Herrick.
**

Hobb pris un vélin, son encrier, sa plume d'oie ***, il lui répondit.

Le courrier fut envoyé par estafette, car les oiseaux icelieu avaient pas mal d'ennuis, même les gastéropodes.

Le Teutonique sortit alors sur le pas de sa porte et respira l'air frais qui passait sur les neiges encore abondantes sur les montagnes et plaines.
Il inspira et entra, se dirigea vers l'âtre, pris une bûche et la plaça dans le foyer, un crépitement et des multitudes de grésillements se firent entendre.
Puis il s'installa à sa table d'écriture et rédigea un courrier à l'intention de l'avoyère, qui commençait comme une conversation :


Citation:
Ut verum loquar ... ****

Dame Leamance, j'ai reçu une missive qui va à l'encontre de vos dires, concernant l'affaire du bateau de Messire Herrick. Vous avez outrepassé toute forme de Droit. Quelque soit vos lois, décrets et autres comandements !
En effet il n'a pas été donné de délai au Capitaine pour déplacer son navire, mais il n'y aurait eu qu'une transaction financière d'évoquer, une taxe ! En Hélvétie ! Cela va faire gronder les institutions en charge.
Je pense que vous allez regretter de ne pas m'avoir écouté, si ce brave homme porte l'affaire devant qui de Droit.
Soyez assurée de ma grande attention à cette affaire.

Me miseret ! *****

Ritter Hobb
(par porteur)




*et ** Avec l'autorisation de Sieur Herrick

*** : Trouvé sur le sol d'une basse cour, car jamais Hobb ne fera de mal à un animal. il était même contrit de se servir de pigeon pour ses missives et de monter à cheval pour ses déplacements.

**** : A vrai dire ...

***** : J'ai pitié !

_________________






















--Poupette.
Depuis le pont de la caraque qui a coulé le foncet.





Hobby,

je vais t'appeler comme cela, car quelque chose me dit qu'on va passer beaucoup de temps ensemble tous les deux. Et puis te tutoyer aussi, du coup.

Ton parchemin m'a été transmis sur l'Al Saif Al Assad, où il m'a trouvé de fort mauvais poil, le chat de Sanctus m'ayant spolié de ma nuit de noce. Tu peux comprendre cela sans doute? hein?

Bref, je vais te la faire courte.

Le navire a été coulé dans le Port de Genève, donc sous juridiction locale. Tu peux aller porter plainte au bureau du Juge Cantonal, je t'y attends. Le Juge, c'est moi.

Et au cas où tu veuilles en référer directement au bourreau chez les fonctionnaires de Berne, tu causeras à Izaac. En cas de fin de non recevoir, il reste le chancelier. C'est Sanctus. Tous mes voeux de réussite dans ta quête administrative.

De plus, j'ai dis à mon 'Pou que tu le traitais de menteur, et écrit au Consistoire des Bourgeois, que tu répandais la rumeur qu'il y'aurait des taxes à Genève. Je n'ai pas encore leur réactions, mais ils vont pas aimer, c'est sur. Là t'es bon pour avoir Notwen sur le dos. Je te préviens, par charité Aristotélicienne, que si elle s'en mêle, t'auras intêret à pas faire n'importe quoi sur le marché. Elle en a fait craquer des plus coriaces que toi, ou moi.

Sinon, tu as aimé les feux d'artifice? Les Genevois m'ont beaucoup félicité pour ce spectacle populaire.

Ah j'allais oublier, je te joins le message reçu ce jour, d'un de tes affiliés.


Citation:
Bonjour,

Je voudrais voir avec vous si il aurais des possibilité d'avoir des garde du corps pour venir sur Genève ou je penserais emmenagé.

je vous en remercie

Père Filibert (filibert IG)




Sur conseils de Phonya et Germaine, tu peux les remercier, je n'empêcherai pas cet homme de te rejoindre. Cependant, faut pas non plus pousser les marmottes dans les Edelweiss, on ne va pas non plus lui fournir une escorte. Je te laisse lui répondre.


A bientôt donc,

Léa









Hobb


[ Hé, hé, hé ! les benêts sont mûres. ]

La réponse fut rapide et correspondait à ce que Hobb attendait. Point de surprise.
En tout cas, cela venait vite, pas très futée l'avoyère. Dommage la partie serait moins intéressante.

Mais ce qui le tracassait avant tout, c'était cette arrivée du père Filibert.
Ayant l'adresse et une copie de la missive de celui-ci.

Il s'attabla et repris les instruments pour une conversation épistolaire en direction de ce Clerc.
Le courrier scellé il le fit porter par estafette.

La réponse à Leamance ? Que nenni, c'est de la roupie de sansonnet, il attendait des nouvelles du Capitaine Herrick d'abord, éventuellement.


~" Sinon, j'attaque cette nuit ou demain ? "~ se dit-il pour lui même.

Et il éclata de rire. Et comme disaient ses Lanzereiter von seine Lanze der Heilige Miguaël :
-" Le b..del va commencer !"

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Germaine
Non, j'veux pas.
Si, Raoul, t'es obligé, sinon j'dis à la cantonière de t'fout'en taule.
Cé pô juste, j'ai l'air con !
Ça change pas d'l'habitude, mon Raoul !
Pis d'abord, j'm'appelle Niçaise.
J'préfère Raoul, j't'ai d'jà dit.
Pfff ! Maimaine !
T'veux une torgnole ? Allez, mets ton costume !
Pffff...

Une heure plus tard, rasant les murs, Raoul arrive devant l'auberge papiste.

De son petit panier d'osier, il sort des œufs. Plein. Et, comme le lui a ordonné Germaine, il en fait un joli tapis jusqu'à la porte.




Pis ça servira à quoi ? Avait demandé Raoul.
À illustrer une expression, avait répondu Germaine.
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Hobb
[ Dans la taverne ]

Hobb lisait, à voix haute, à la lueur d'une chandelle. :

Citation:
Les romains et les païens décidèrent donc de passer aux choses sérieuses. Ils ordonnèrent alors que la crucifixion ait lieu.

On cloua Christos sur une grande croix de bois que l’on hissa ensuite sur la colline. Et Christos se retrouva là haut, dominant les autres humains… Tel un agneau, il avait été sacrifié sur l’autel de l’ordre établi parce qu’il remettait en cause la société de l’époque et ses fausses valeurs.

Christos mourut après des heures d’agonie… agonie pendant laquelle il priait le Très Haut et regardait les hommes écrasés au sol. C’est le soir seulement, alors que l’air fraîchissait et que le ciel s’assombrissait, qu’il rendit l’âme dans un soupir.

Alors, du ciel, un grand rayon de lumière transperça les nuages sombres et menaçants et vint auréoler le corps de Christos. Sans que ne disparaisse ce halos de clarté, les cieux se mirent à gronder, et soudain des éclairs terrifiants vinrent frapper la terre comme pour la punir d’avoir laissé perpétrer ce crime atroce… Dans un effroyable déchaînement de violence des éléments, une pluie battante se mit à son tour à tomber, chassant les Romains de la colline des condamnés et imbibant le sol, comme pour le laver du sang de Christos ; ce sang que l’on vit bientôt ruisseler de la butte, mêlé à celui des deux autres condamnés, à leur sueur et à leurs larmes.


Mais après un moment, la nature s’apaisa, la pluie cessa, les éclairs s’arrêtèrent, les grondements du tonnerre se turent et les nuages s’écartèrent, vaincus par le rayon de lumière, grandissant, dont le flot inondait maintenant la colline.

C’est alors que nous vîmes apparaître, dans ce halos bienfaiteur, une nuée d’anges célestes. Tous descendaient du ciel avec grâce, volant au dessus de l’éminence. Ils prirent le corps du messie, guide et miroir de la divinité, et le hissèrent jusqu’aux cieux, l’emmenant rejoindre le trône de Dieu.

Vita de Christos, chapitre XVI

http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=202



Son cœur saigné, ses yeux rougis par la lecture.

Il se leva, s'essuya machinalement les yeux avec la manche de sa chasuble. S'approcha de la fenêtre, et regarda au dehors. Il vit alors une drôle de scène à cent lieues de son état d'esprit. Il sourit, se rendit à la porte , l'ouvrit et s'adressa au drôle de personnage qui se trouvait là, devant lui.

-" Bonjour ... . Lapin ? Ou bien ? Mais que faites vous là ? Il me semble que vous êtes en avance, et puis la légende ne dit-elle pas que c'est la nuit que cela se passe ? D'autre part, il faut les cacher, les œufs ? Enfin c'est ce qu'on m'a dit dans mon enfance en Lorraine ! "

-" C'est joli en tout cas, toutes ces couleurs ! Les enfants vont adorer ! Surtout restez là, vous allez avoir du succès. "

Hobb souriait, mais point de malice en lui, il avait retrouvé son âme d'enfant en quelques secondes. C'était chouette !
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Raoul, incarné par Germaine
Raoul s'apprête à partir. Raté, la porte s'ouvre et un homme en sort.

Bien ma veine, songe Lapinou. J'vais vraiment passer pour un con.

Grmfff... j'm'appelle Niçaise Findrasse, pas Lapin.
...
Ni Raoul, comme elle m'appelle, la Germaine qu'est tribun. Z'êtes lorrain, alors, comme moi! J'viens d'Toul.


Non loin de là, Germaine se cache derrière un arbre, écroulée de rire.

V'savez, m'sieur l'curé, c'est la Germaine qui m'a obligé. Moi j'voulais pas. Mais si vous voulez, j'veux bien les cacher pour les marmots. Mais faudra m'protéger, pasqu'elle est méchante, des fois, la Germaine. Elle dit qu'ici c'est un r'paire de papistes, et qu'les papistes, c'est des diseurs de balivernes!

Tssss, l'empaffé! songe Germaine. J'me vengerai, pour sûr!
Hobb
[ Mais il connait pas Raoul ce mec ! ] (Les Tontons flingueurs)

Hobb écouta Niçaise Findrasse et lui répondit sur un ton amical et quelque peu protecteur. Son côté " bouclier" au profit du faible face au malveillant.

-" Et bien entre Lorrain on va s'entendre donc ! Nicht war ?

Sinon, je ne suis pas curé, diacre, même si j'ai été l'équivalent d'un évêque à une époque et cela pourrait revenir. Enfin bref, passons, un peu long à expliquer.

Mais pourquoi, avez vous peur de Germaine, c'est le nom ?"

-" Chacun est libre de faire le bien qui plus est. Quoi de plus honorable que de faire plaisir aux enfants ?

Je trouve votre proposition de cacher les œufs pour les marmots, les enfants, intéressantes.
Pourquoi Germaine, tribun de Genève dit-elle que les "papistes" disent des balivernes ? Elle vous a donné des exemples de cela ?
Et puis, vous m'avez bien dit qu'elle était tribun et en tant que tel, il me semble qu'elle doit s'occuper des jeunes de la ville de Genève ? Donc elle ne peut qu'approuver.
Une chasse aux œufs peints, de toutes les couleurs, ça devrait lui plaire.
Messire Niçaise, elle a bien fait de vous envoyer ainsi vêtu, cela va faire boule de neige (il aurait bien dit le buzz, mais c'est un peu prématuré, non ?). En tout cas c'est bien plus convivial que de convier la plèbe à un coulage de bateau, non ?"


Hobb regarda le lapin, enfin Niçaise en souriant.

-" Pour vous protéger ? Tu pourras venir dans l'auberge Romaine, elle est bénite, et je ne pense pas qu'une Réformée y vienne faire du mal. Je te donne le "Droit d'Asile". C'est aussi sûr qu'un régiment de Lanzereiter."

Hobb se dressa et dit :

-"Moi Hobb, j'affirme que toute personne qui se réfugie dans l'Auberge Romaine considérée comme dépendance de l'Eglise Aristotélicienne est protégée par le droit d’asile, comme la Cathédrale.
Amen "


-" Voilà Messire."

Puis avec une bonne humeur certaine :

-" Bon, on y va cacher ces œufs ?"
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Germaine
Wahou ! Mais c'est qu'il hypnotise mon Raoul, le cur'ton ! Faudrait pas qu'il lui mette des idées dépassées dans l'crâne, déjà qu'il est pas trop malin...

Germaine ronge son frein, mais ce n'est pas très bon.

Elle regarde le Raoul se dandiner. Ridicule.




Ouaip, des balivernes, m'sieur l'diac'.
Parézamp', qu'vous disez qu'déos y parle à travers vot'parole et qu' c'est pas vrai. Mais j'y comprends rien.
Chuis pas très malin, qu'elle dit.

Bah c'est bien gentil d'vouloir m'protéger !
Mais j'crois qu'elle va pas êt'contente du tout !
Il regarde derrière lui d'un air inquiet.

J'crois qu'elle est pas loin.
Dit-il à voix basse.
...
D'où qu'on va les cacher ?

Le frein a lâché. Germaine arrive en furie.

Dis donc Raoul ! J't'ai pas autorisé à passer à l'ennemi ! J't'accuse de haute trahison !
_________________
Hobb
Germaine a écrit:

Ouaip, des balivernes, m'sieur l'diac'.
Parézamp', qu'vous disez qu'déos y parle à travers vot'parole et qu' c'est pas vrai. Mais j'y comprends rien.
Chuis pas très malin, qu'elle dit.


-" Ja, ja ! Vous avez l'air d'un brave homme, à quoi sert d'être malin si l'on est méchant ? Hein ?
Alors, ça n'est pas vrai que le Très Haut parle à travers mes paroles ?
Oui et non ! Car effectivement cette phrase est une façon de parler.
Nous, clercs, diacres, curés, évêques, cardinaux et même le Saint Père, disons ce qui est écrit dans des livres, gardés précieusement, qui relatent des faits et histoires liés au Très Haut, Déos pour vous.
La vie de Aristote et Christos par exemple.
Nous les étudions dans des abbayes souvent et sommes instruits par des savants si je puis dire.
Et puis parler, comme nous faisons des vertus, la tempérance, l' amitié, le don de soi, croyez vous que c'est des balivernes ?"


Niçaise regarde derrière lui

Hobb suit son regard, ne voit rien

-" Pour cacher les œufs je verrais bien le lac. Non, trop dangereux un enfant pourrait tomber dans l'eau.
J'ai une meilleur idée, autour de la cathédrale et de l'avoyerie, qu'en pensez vous ?"


C'est alors que Germaine arriva comme une furie. Hobb ne l'avait jamais vu et en bon aristotélicien il ne vous donnera pas le fond de sa pensée. Mais c'était du lourd.

Germaine a écrit:
Dis donc Raoul ! J't'ai pas autorisé à passer à l'ennemi ! J't'accuse de haute trahison !


Hobb se trouvait entre Niçaise dit Raoul et Germaine, le tribun.

-" Dame que nous dites vous là ? Si j'en crois Sire Ra... enfin Niçaise, c'est vous qui l'avez envoyé icelieu.
Je vous en remercie d'ailleurs, car nous avons une intéressante discussion qui va sans doute déboucher sur une bonne action.
Faire plaisir aux enfants.
Vous ne pouvez être contre.
Ou me trompe-je ?

_________________
Leamence
Depuis l'Avoyerie, Léa ne voit rien de ce qui se trame, non loin.
Ses conseillers sont pénibles, à mégoter sur tout.
L'un réclame des élections pour le Juge, un outil juridique de compétition celui là. Qui moufte à tout va.
L'autre veut de la bière.
Un autre fait suer sur sa politique de vente des oriflammes, la qualité du tissu posant problème.
Y'a aussi le diplomate, qui préfère rester jouer à la crapette aux Mimosas.
Et le Consul, qui prend la mouche.
Et le pompon, un journaliste de l'AAP, qui pose des questions. L"Avoyère va l'utiliser, pour diffuser de fausses informations.

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Germaine
Germaine n'aime pas les curetons. Personne - ou presque - ne sait pourquoi, mais elle a de bonnes raisons. C'est ainsi que, de voir son protégé/souffre-douleur préféré bêtifier avec le teutonique, ça lui occasionne stupeur et tremblements, à notre coquine héroïne.

Elle le laisse pourtant déblatérer et, même si elle manque s'étouffer à la mention "faire plaisir aux enfants", elle reste calme. Ce qui est aux antipodes de son caractère.


Ici, à G'nève, on empêche pas les gens d'prier d'la manière qui leur plaît, même si moi j'ai des envies d'meurt' quand j'vois un cur'ton!
...
J'ai prêté serment à g'nève, j'f'rai donc la tolérante. Pas comme vous z'aut'...
...
Alors oui, chuis pas cont' une chasse à l'oeuf pour les marmots.


J'vais t'en pondre un gros d'oeuf, moi, tu vas voir, sal'té d'calottin! murmure Germaine à l'oreille du lapin.
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