Ducho
[au soir du 29 mai 1457, en route vers les écuries]
Ces quelques jours à Eauze, avaient permis à la petite troupe de se reposer et de prendre un peu ses aises au domicile de Suniva.
La bande avait maintenant de bons repères. Le jeune nobliau semblait dessus de ne point avoir ses chances au milieu de ces trois superbes femmes. Les alliances "contre nature" telle qui les définissaient lui faisait perdre ses marques.
Ducho lui ne s'interrogeait point sur cet état de fait, goutant avec délices les douces tartes de Frances et les propos piquant d'Elé. Il ne vivait tout cela que comme harmonie et enchantement.
La compagnie des deux complices était devenue comme une évidence, serait -il encore capable de se passer de tout cet entourage.
Ce soir là, en direction des écuries, Ducho avait les pensées vagabondes. Sa tendre Suniva lui avait fait faux bond, en proie a des soucis de cartes pour construire leur nouvel itinéraire.
Aucune carte n'est à jour et leur graphisme est dépassé! pestait-elle , elle qui avait le lourde charge de conduire ses amis à bon port.
Prends ton temps, je vais m'occuper des chevaux. Ce qui me gène le plus tu l'as compris c'est de ne pas me rendre aux écuries avec toi.
Ducho prépara donc seul en cette nuit l'attelage de fortune. La route s'offrira à eux de nouveau. Un long périple qui resserrera les liens déjà forts au sein de la lance.
Il vérifia ses provisions, mit de la paille sur le fond de la carriole pour en améliorer le confort. Une bâche de toile viendrait couvrir l'ensemble si ils devaient y passer la nuit.
Tout semblait prêt.
Il sortit des écuries attendant l'arrivée de ses partenaires. La nuit était douce; la lune brillait intensément, son croisant l'inondant de lumière.
Il s'allongea dans l'herbe les yeux dans les étoiles. La vie était belle.
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vagabond, là où m'emmène mes rêves