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[RP] (ouvert) Procès de Gautier de Kestel pour TOAP

Uruk
    Ce qui était plaisant dans un procès public, c'est qu'il y avait trente six procureur et soixante douze juge ... Mais dans les faits, deux procureur, deux juges, et dans les deux ? Trois personne. Mais ceci était toute la spécificité des rouages juridiques bourguignons. La justice n'était pas juste ? Non elle était ducale, donc si le duc n'était pas juste, la juste justice ne serait elle même plus juste. Et justement, rien n'était plus juste que la justice qui dévie du juste pour s'offrir la justice et montrer que le juste n'était que justice. Bref, c'était un procès sans grande importance, mais avec un grand bruit.

    Alors que l'accusé reprenait à nouveau la parole comme s'il estimait être en droit de l'ouvrir dans un lieu ou à défaut de lui donner une bouteille on lui offrait le fer. Derrière lui, trop de bruit, pour lui, pour le juge, pour le Duc ... Pour le procureur ? Non, il s'en fichait assez, si le peuple braille, qu'il braille, si le peuple pisse, qu'il le fasse assez loin de ses bottes. C'est donc après que le calme semblait revenir, que le juge interpella le procu-prince ... Ce dernier se tournant alors vers Gautier.


    Si notre ami ivrogne peut aligner trois mots sans vomir, qu'il peut s'avancer jusqu'à la barre sans s'écrouler ... Nous sommes tout ouvert à lui passer le droit à la parole ...

    Et se retournant à nouveau vers le juge, sourire aux lèvres.

    ... Avant d'envoyer notre premier témoin ...

    Il avait un premier témoin ... Déjà déclaré, mais il souhaitait en placer un second, le témoin étoile, celui décisif qui changerait le cours du procès et scellerait le connétable dans une prison adapté à sa personne, avec une bonne dizaine de bouteille de fin, afin de lui offrir une quinzaine au frais.

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Linon
Et voilà ! Parce quelle s'était montrée polie et affable, le Duc les grondait toutes et le juge parlait de les évacuer. C'est donc à voix très très basse que Linon expliqua à Marie le coup du bilboquet.

C'est une variante de l'ordalie en fait. Vous placez le coupable sous un clocher avec le pied du bilboquet, un curé en haut du clocher avec la boule. Au douzième coup de la douzième heure, le curé lâche la boule. Si le coupable réussit à la récupérer sur son pied du premier coup, c'est qu'il est innocent. Bien sûr pour l'aider un peu, on choisit une grosse boule, c'est plus facile et elle va plus vite. Il est inutile de faire durer l'angoisse, n'est-ce pas?

Avant de se redresser, elle glissa à Baile.

Belle éducation! bravo , c'est du propre !!

Cette fois elle se redressa complètement et s'adossa. Un petit sourire aimable au Duc accompagné de quelques battements de cils, et elle redevint sage comme une image et très attentive aux débats, attendant qu'on l'appelle à la barre.
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Lunkos
Lunkos, par on ne sait quel affabulateur de mauvaise compagnie, avait ouï dire qu'en la bonne ville de Dijon se tenait un apéro-procés.
Serait-ce une originalité d'un préposé aux festivités ? Nul doute dans son esprit et bien fidèle à ses priorités sur la bienséance, Lunkos, un solide gobelet en poche prit la route.

Arrivera t'il avant la fin ?

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Gautier.de.kestel
Tandis que le procureur lui assénait de vilaines paroles, l'accusé gardait la tête haute, faisant mine d'ignorer.
Quand vient son tour de donner la première plaidoirie, il se leva et salua la cour.


- De Kestel. C'est Gautier de Kestel. Non... parce que je ne suis pas le seul à porter cet admirable prénom. Je ne veux pas que cela porte préjudice un jour à un autre Gautier. Ce serait dommage, avec un tel appellatif, cet homme avait une grande destinée !
Imaginez que le fils de Rosalinde ait un jour sa réputation ternie par mon procès, je m'en voudrais terriblement... et pourtant ce sera uniquement de votre faute.


En effet, le jeune homme pensait que sa rousse amie nommerait son fils "Gautier". Il ne pouvait pas imaginer qu'elle choisirait Léonard, ce drôle de prénom...

- Bref, rajoutez de Kestel.

Petite introduction, dans les règles de l'art -ou pas-, vérification des freins avant décollage, vocalise avant la cantate.

- Mais quel triste duché que voilà ! Une contrée où les gens sont punis quand ils divertissent une population déprimante et déprimée par la guerre.
Ai-je fait pleurer une seule fois durant les quelques jours que durèrent mes excès ?
Non.
Et pourtant, combien de fois ai-je fait sourire et rire ?
Tous ces gens dans l'assemblée peuvent se moquer du conseiller mis en procès pour avoir trop bu, mais ne se sont-ils pas déplacés pour lui ? Ne trouvent-ils pas du divertissement, un intérêt ludique au fou que je suis ? J'ai d'avantage distrait Dijon durant ces trois jours que l'ABC, votre chère institution de la Culture, ne l'a rarement, voir jamais, fait. J'ai également de nombreux témoignages pour vous le prouver. Vous voudriez condamner cela ? Moi j'estime qu'il faudrait presque me payer pour mon exploit !


Prenant une voie forte, haute, fière et levant un bras d'un air magistral :

- Je suis Gautier de Kestel, le plus talentueux buveur de Bourgogne et le plus drôle du Royaume, oui j'en porte une intarissable fierté.

Foule, vous pouvez applaudir.


Deuxième introduction qui avait gagnée en maestria, trouvait l'accusé. Il fit une petite pause en attendant les applaudissements.

J'ai pas fini hein, je laisse juste un peu de temps si des gens réagissent, ou pas ^^

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Angelyque
La Mirandole avait souri aux paroles de Marie Alice.

Vous avez entièrement raison. Certains politiques sont néanmoins plus malins que Gautier, qui il faut dire s'est fait bêtement prendre la main dans le sac par notre Duc.

Cela lui faisait penser à la fameuse plainte contre X qu'elle avait déposée quand, étant maire, elle avait passé plusieurs jours à cuver, ses conseillers municipaux avaient défilé un part un, pour demander pardon de l'avoir fait boire alors qu'elle sommeillait en taverne. Personne n'avait à ce moment là pensé à l'accuser, elle.

Puis, elle avait écouté avec grande attention le reste des discussions, notamment l'explication sur le bilboquet.

Son regard se plissa quand le juge prit la parole pour les menacer
.

Il faudra un jour s'occuper de lui, il est bien trop phallocrate à mon goût.

Elle baissa tout de même d'un ton, se désirant pas exciter Crezus outre mesure, mais ne désirant pas pour autant obtempérer à ses ordres. Pourquoi avait-il regardé dans leur direction d'ailleurs? comme si c'étaient elles qui faisait le plus de bruit. C'était dingue ça.

Venait à présent le tour de Gautier, qui commença sa défense. A la fin de sa première diatribe et le leva et applaudit avec force
.

Bravo!!!!!!

Elle se rassit, après avoir lissé ses jupons et s'adressa à nouveau aux femmes qui étaient à ses côtés, emplie de fierté.

C'est mon filleul!
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Crezus
Le Juge se tenait en alerte, la foule, à sa grande déception, avait baissé d’un ton sans coup férir, et Linon, qu’il pouvait clairement dévisager au milieu des péroreuses, faisait même mine de chuchoter, tout comme sa terriblement belle belle-sœur.

Réprimant un soupir de frustration, Montestier reposa son marteau délicatement, et essuyant négligemment les gouttes d’alcool qui s’étaient aventurées sur le dossier, parcourait la salle des yeux à la recherche d’une nouvelle provocation sonore. En quelques instants il dut se confronter à la triste réalité, le spectacle ne faisait que commencer et l’ambiance n’était pas assez électrique. Reportant son attention vers le déroulement du procès, le Juge se mit à regarder avec bienveillance les allées et venues du Procureur, qui, de par son vocabulaire notablement précis et adéquat, l’amusait fort. Ce dernier ayant finalement indiqué qu’il en avait terminé, Crezus prit la parole,


- Gautier de Kestel, je vous invite à vous présenter par devers la Cour.

Geste magistral, manche volante et élancement lyrique, le lait était tiré, il était temps de le boire… Le Juge se rassit et se focalisa sur l’accusé du jour qui semblait comme habité, transfiguré, voir même transcendant. Des volutes d’alcool s’évaporaient de Gautier alors qu’il s’échauffait et s’agitait, en une performance émouvante et farfelue…

Transporté par le discours de l’accusé, Crezus attendait que ce dernier fasse, enfin, une pause pour se lever et prendre dignement la parole. C’est alors que, tel un diable en boite, sa Grâce Mirandolienne sauta sur place, mit en branle son pigeon plongeant et, en une vision tout à la fois désirable & désirée mais néanmoins indésirable, se mit à hurler… Interdit Crezus laissa faire bien malgré lui avant de se reprendre mi-agacé, mi-ravi de voir son autorité bafouée, et laissa libre court à sa juste colère,


- La Mirandole !! Faites silence ou je vous mets au supplice dans l’instant ! D’ailleurs, pour votre fanfaronnade, j’ai décidé de vous rajouter à la liste des complices… J’ai ouï dire que vous seriez la pourvoyeuse de fonds du pauvre diable alcoolique… Gardes, qu’elle ne puisse pas sortir, son témoignage sera requis !

Le Juge était fier de lui, il avait montré son autorité, et dans le même temps, disposait maintenant d’un puissant moyen de pression sur la soyeuse Angelyque, dont il était certain qu’il pourrait en monnayer quelque chose. Se tournant vers Uruk, Crezus reprit le cheminement normal de la procédure…

- Si notre aimable procu-prince l’autorise, j’aimerais proposer une légère digression au déroulement habituel des procès. J’ai, en une énième prévision clairvoyante de ma part, fait apporter plusieurs caisses de MontreCul, le fameux breuvage que se sirotent en catimini tous les officiels bourguignons, importé et vendu en sous-main, par le sbire de la Duchesse Angelyque, j’ai nommé la belette espagnole Riccardo, que vous trouverez à la sortie.

Ceci étant dit, je vais demander aux huissiers présents, de faire circuler, avec modération, des échantillons dans la salle, afin que chacun puisse juger personnellement de l’attrait épouvantable que peuvent avoir ces liqueurs sur les pauvres et faibles mortels que nous sommes. Je suis sûr que cela ne peut que faire avancer notre compréhension du procès...


Montestier tapa des mains,

- Huissiers, si vous voulez bien vous donner la peine… Bien sûr, vous vous épargnerez d’en redonner à notre accusé, il en déborde encore !

Et les huissiers de faire la distribution,

- Noble Assemblée, à votre santé ! Messire Gautier, vous pouvez reprendre à votre convenance…

Et le Juge de se rasseoir, l’ombre légère d’un sourire sur le visage, et des bouffées de chaleur naissantes.
Rosalinde
Comme par magie, lorsque Gautier invoqua son nom, la grosse fit son entrée dans la salle d'audience. Grosse, c'est même gentillet comme appellation, énorme aurait sans doute plus convenu face au gabarit de la future mère, qui semblait n'être plus qu'un ventre surmonté d'une tête rousse. A pas lents, elle alla s'échouer sur un banc, à proximité des têtes connues, Baile, Marie et dans une moindre mesure, Maud qu'elle avait croisé quelque fois, et qui semblaient être là pour exercer la fonction de pompom-girls du Kestel.
La quatrième, l'inconnue au bataillon, se leva même pour applaudir à l'appel de Gautier, sans toutefois trouver beaucoup d'écho alentours. C'est que déjà, Rose ne se sentait pas de se lever, rapport que c'est quand même vachement dur une fois que tu es assise et que tu n'as pas d'accoudoirs pour hisser ta panse de cachalot, et de deux parce qu'elle n'était pas spécialement d'accord avec le fait qu'il se qualifie de buveur le plus drôle du Royaume, elle aurait plutôt usé du qualificatif de casse-bonbons, mais ce n'était qu'un avis personnel.
Qu'elle se garda bien de communiquer à ses voisines, d'ailleurs, n'ayant pas envie de se faire gronder par Baile.

Ceci dit, le procès commença à devenir réellement intéressant quand Crezus parla d'une distribution de Montrecul. Misère. Elle se saisit donc d'un verre qui lui était tendu par un huissier, mais avant toute chose, et surtout de le boire, elle répondit aux souhaits du procureur, d'un :


- Santé !
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Maud
C'était quand même une question bien trop importante de la part de Marie Alcie pour la laisser en suspens.; Elle se pencha donc au dessus de Linon pour glisser à la seigneurie:

Alors voilà votre seigneurie.; Vous prenez une bouteille avec un goulot pas trop étroit mais pas trop large non plus.. enfin, ça dépend du bourreau hein? Y en a qui sont plus sadiques que d'autres. Vous glissez dans la bouteille un rat affamé.. mais quand je dis affamé, c'est qu'ila rien mangé depuis au moins une semaine. d'ailleurs, faut bien le prendre dès fois qu'il se jetterait sur la main qui le tient. Vous avez donc la bestiole, mort de faim et un rat dans cet état là, je peux vous jurer qu'il se jette sur n'importe quel bout de nourriture même avariée. Une fois fait.. eh bien.. eh bien.. comment vous dire votre seigneurie, le bourreau insère le goulot dans la partie la plus tendre, la plus intime et parfois pour certains qui oublieraient de se laver la plus sale d'un individu.. Laissant quelques secondes s'écouler pour que la seigneurie mette toutes les images ensemble. Et comment dire Votre Seigneurie.. le rat se précipite..
Se relevant après ces révélations et devant l'indifférence totale de Angélyque à sa remarque sur le Prince, Maud attendit tranquillement quelques joutes verbales.. Sans compter bien sûr l'intervention de la Duchesse. Ah mais Maud en aurait à dire des choses quand même.

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Sancte
En bon habitué des salles d'audience, mais davantage en tant qu'accusé qu'en tant que spectateur, le Dauphin de France se fait le plaisir d'assister au procès en vogue en Bourgogne. Il voit, observe, et finit par être à quia devant une effervescence si hétéroclite qu'elle se passe de commentaires. Il ne peut dissimuler son agacement face au bourdonnement des créatures qui l'entourent dans le public malgré la secrète affection qu'il porte à ces engeances féminines dont le goût pour les caquètements et le commérage forme une seconde nature.

« Dites donc, Maud ... Vous n'avez pas autre chose à faire que de narrer vos pratiques culturelles dignes de la grottesque ? On aimerait bien écouter ce qui se passe. »
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Maud
Elle était pourtant sûre d'avoir parlé assez bas. Et voilà que le Dauphin lui faisait une remarque. Ah mais! Ces hommes de pouvoir, rien ne leur échappait donc. Elle en avait fait l'expérience de la perspicacité de Sancte. Avec plaisir d'ailleurs. Sans se démonter, elle se tourna vers lui.
Je vois que Votre Altesse a tout de suite compris. A croire que cette pratique ne lui est pas étrangère?
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Mariealice
Marie avait donc écouté attentivement les explications des supplices qu'elle ne connaissait pas. Si le premier lui avait tiré des grimaces - le bilboquet - parce qu'au fur et à mesure que Linon lui décrivait la situation, la brune se disait que cela devait faire un mal de chien de rattraper la boule, le second lui donna des sueurs froides.

Il faut dire que les rats ne lui inspiraient qu'horreur et répulsion et qu'elle en avait une peur presque panique. Du coup, elle se fit moins attentive à ce qu'il se passait, cherchant du regard, comme à chaque fois qu'il en était question, ce petit animal au regard vicieux. Ce qui donnait alors une licorneuse se tortillant dans tous les sens, regardant derrière, sur les côtés, sous les bancs, les chaises, sursautant au moindre bruit qui pouvait s'approcher de près ou de loin à un bruit de rat. Donc le moindre grattement la faisait sursauter. Autant dire que si elle en voyait un, cela risquait de ne pas être triste.

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Baile
Que c'était jouissif d'entendre son fils revendiquer ainsi son nom ! D'accord, il s'étendait un peu trop sur le Gautier, que la Baile n'avait pas choisi, mas il avait également bien pris soin de rappeler à la face de la Bourgogne entière, qu'il n'était plus un de Vaisneau bordel, mais un de Kestel !

Elle se leva donc à la suite d'Angélyque pour applaudir en premier le courage familial de son rejeton adoptif, et en second son entrée sur scène plutôt réussie.

Ahh il fait un bel orateur, ce gamin !

L'amour ne pouvait la rendre aveugle, pas elle hein? Gautier lui était tombé adulte dans sa vie, quelques mois plus tôt, et les instincts maternels de la Baile étaient au stade pré-embryonnaire. Néanmoins, elle s'était découvert nombreuses affinités avec le jeune homme, notamment son infini culot, et sa façon de répondre Marie, ce qu'elle n'osait pas toujours faire malgré les années !

Elle note l'entrée de Rosa au moment ou le juge annonçait la dégustation surprise, et ne se fit pas prier pour se saisir d'un verre de Montrecul, puis d'un second, en lançant à l'huissier de passage "C'est pour la dame enceinte!", s'en fichant royalement que ladite dame se fût déjà servie.

Elle avala rapidement le premier, et leva le plein très haut.

Azziii ! A ta santé fiston !

Elle n'avait trouvé que ce cri de ralliement pour l'encourager, et se rassit, non moins fière qu'Angélyque, pour se tourner vers Rosa.

T'aurais vraiment dû le prendre lui comme futur parrain! Qu'est-ce qu'il cause mieux que Judas!

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I never saw a wild thing feel sorry for itself. A little bird will fall frozen from a bough without ever having felt sorry for itself.
Elisabeth_stilton
La blonde passa devant le tribunal, elle hésita un moment. Devait elle entrer ou pas dans la salle pour soutenir son époux. Elle monta les marches du tribunal pour se rendre dans la salle d'audience. Elisabeth se tint au fond de la salle, ne voulant pas être remarquée. Le blond dragon écouta ce que disaient les uns et les autres. Elle n'entendit pas tout ce qui était dit dans l'assistance et cela l'importait peu. Non la jeune femme voulait savoir quelle mouche avait piqué son époux de se comporter comme les derniers des soulots en public alors qu'il était élu.

Puis, elle tourna les talons et sorti. Rester dans cette pièce voir son époux faire le clown était trop pour elle. La seule chose qui ne la poussait pas à le dénoncer à la hérauderie pour ivrognerie était que cela rejaillirait aussi sur elle. Quel exemple ! Le mieux était de rentrer à Lusigny et de continuer à étudier les sciences étatiques. Elle excellait dans cette fonction ces derniers temps. Paris lui semblait bien douce au final et la vie de célibataire aussi. On avait pas à se préoccuper des actions que l'autre faisait sans que cela risque de vous nuire et l'inverse était également vrai.

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Gautier.de.kestel
A l'appel de Gautier, une foule d'applaudissement, du moins c'est ainsi qu'il le reçoit.
On chuchote encore dans l'assistance, certainement des admirateurs qui souhaitent s'étendre avec leurs voisins sur sa qualité oratoire, songe l'accusé.
En cet instant on joue une mascarade, et le Kestel est placé au centre de cette mascarade, il ne peut en demander d'avantage et une telle farce suffit à son bonheur immédiat, ce pourquoi un sourire insondable se peint sur ses lèvres.

Le mari irresponsable a-t-il vu sa femme au fond de la salle ? Non pas vraiment, mais il sait qu'elle n'approuverait pas. La Stilton est excessivement sérieuse, ce qui contraste parfois étonnement avec son époux. Ces derniers temps, le couple s'est éloigné. La blonde est à ses affaires, le brun aux siennes, les dernières étant par nature moins graves, évidemment.

Distribution de Montrecul dans l'assemblée, Gautier qui en est privé...


- C'est cela oui, certainement.

Mais puisque l'on boit à SA santé, faute à moitié pardonné. Et le jeune avocat reprend, donc. Il ne doit pas y avoir de baisse de niveau, il y a l'honneur de son nouveau nom en jeu.

- Merci, mon sieur le Juge. Je reprends.

Votre acte d'accusation, Procureur, est composé d'illogismes en tout point. Voyez-vous, il existe pour commencer une notion juridique... Cogitationis poenam nemo patitur. Je suppose que vous comprenez le sens de cette phrase, votre Altesse. Traduisons néanmoins, pour la partie peu éduquée de l'assistance, et toute la bande d'arriviste qui ne connait même pas le latin : "Personne ne peut être condamné pour ses idées.". Que de drôles de pensées m'aient traversées l'esprit, je ne le nie pas. J'ai bien proposé d'offrir la lune à celui qui débourserait le plus pour me faire boire ! Mais ai-je touché un seul cheveu d'une quelconque pseudo baronne, ou même d'un simple manant ? Non. Cessez donc de prendre vos fantasmes pour des réalités et de transposer cela au tribunal !
Votre raisonnement est complètement absurde.


Non mais allo quoi, c'est comme si j'disais qu'une femme était virile... Ah bah non ça c'est vrai, y'a Baile !

- Imaginez qu'aujourd'hui je sois procureur de Bourgogne. Je ne vais pas décider de mettre en procès quelqu'un juste parce qu'il possède une arme à sa ceinture et qu'il pourrait très potentiellement la sortir pour tuer quelqu'un. Il ne l'a pas fait, point. Autant attraire une femme en pleurs sous hypothèse que sa tristesse la rendrait plus susceptible de tuer ses enfants. Vous voyez bien le ridicule des idées ? Pourtant elles sont à peu près semblables aux vôtres.

Possibilités toutes droites sorties de l'imaginaire
N'ont guère leur place dans une procédure judiciaire
C'est pourtant ce à quoi se sont résolus
Le juge accompagné du prince-procu
Avec nul élément en main
Voilà pure spéculation pour gagner son pain !

Nul antécédent ! C'est vous qu'il dite.

Cette affaire ne fait même pas jurisprudence
Gardez vous donc de perdre patiente
Et étudiez tout cela avec soin
Avant une injustice, je le crains.

Une plaidoirie toute en vers, c'était une idée.

- J'ai beaucoup de témoins à appeler pour vous prouver n'avoir engendré que des bonnes choses ces derniers jours. Puis je commencer avec Baile de Kestel ?
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Linon
Ah mais c'est qu'il causait beau en fait, l'accusé. Linon appréciait d'autant plus la première envolée qu'elle était accompagnée d'une dégustation de vin gracieusement offerte par le juge. Juge qu'elle avait remercié d'un geste de l'un des deux verres qu'elle s'était octroyée. En buvant le second, elle jeta un regard aux autres femmes, et émit un claquement de langue appréciateur.

Vi vi, c'est pas mal du tout. C'était même très bien. Mais c'est certainement grâce à l'alcool... faudrait voir ce qu'il donne à jeûn. D'ailleurs dans la deuxième partie on sentait déjà qu'il dégrisait. Il y avait moins d'emphase, c'était presque tristoune... Enfin... à voir après le procés, évidemment. Il vaut mieux qu'il reste bien éméché pour l'instant.

Elle fit revenir un huissier pour échanger ses verres vides contre des pleins, et lui glissa de ne pas oublier le banc de la défense. Puis elle attendit les répliques forcément cinglantes du procureur. C'était presque trop facile !

Hin hin hin... déjà, il a fait une faute de traduction...
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