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[RP] (ouvert) Procès de Gautier de Kestel pour TOAP

Crezus
Le Juge n'avait rien écouté, il sirotait, échangeait des oeillades avec la Duchesse, et feuilletait le registre des brigands les plus recherchés du Royaume.

Au bout d'un laps de temps indeterminé, il se rendit compte que l'on attendait quelque chose de sa part et, à tout hasard, levant la tête en direction du procu-prince s'en remis entièrement à la chance, espérant que ce dernier avait été plus assidu,


- Procureur? Agréez-vous?
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Uruk
    Ce qu'il y avait de sympathique dans un procès public, c'est que finalement de procès cela n'en avait que de nom et de public, tout le portrait. Le prince, déjà très peu adepte des mondanités auraient espérer que ce rassemblement soit un tantinet moins accrocheurs que les autres dont il avait eu le loisir de profiter, mais bien triste mine sur son visage lorsqu'il s'apercevait des réactions, des jérémiades et autre harcèlement de la foule à l'encontre des seules personnes en droit de parler.Alors qu'on vint lui porter l'abjecte immondice qu'on osait tenir en boisson bu par tout les

    conseillers, le prince prit le gobelet en main avant de le jeter a quelques mètres à coté de lui. Très loin de vouloir déroger à la fête au sein du tribunal, mais s'il désirait tant boire d'abjecte sirop, il aurait plus vite fait d'aller faire un tour en taverne et de profiter d'une petite partie de carte.
    Reprenant donc de son propre breuvage, le fruit lui faisait frémir le fond du palais et c'était à demi-mot qu'il écoutait la complainte de la défense. Quelque mots lui vinrent à l'esprit, mais ne préférant réagir au milieu de l'épitre du connétable, il décida de rester enfoncer dans son siège.
    Bras croisé de général, de temps à autre une main qui quitte sa confortable place pour redonner un peu de raisin aux lèvres, mais très peu d'agitation chez le vieil homme jusqu'à la demande du Juge pour que le procu-prince reprenne sa tâche en main ...

    A entendre la défense, on croirait que le droit de s'immerger de la tête au pied de vin, de ne plus pouvoir émerger pour servir le duché est un droit inaliénable et qu'il serait humainement intolérable d'y sévir ? Ce n'est ni les bourgeois d'Athènes, ni la plèbe romaine et encore moins le consulat qui viennent ici en Bourgogne, terre soumise à une autorité ducale, à une dictature élective ou les préceptes d'un droit de pavoiser, les yeux rouges, l'odeur pestilentiel d'une sale trogne et la bourse trouvé par les verres seront tolérés.

    Une main qui passe délicatement nettoyer la bouche princière, ce dernier se lève. Il s'avance alors vers le juge et se tourne vers la populace rassemblée derrière lui depuis le début de l'audience. Des têtes connus, des têtes connus et encore des têtes connus ... Qu'il appréciait ? Moitié moins qu'on n'osait même l'imaginer. Et il savait ces gens bien pensant, prêt à offrir tout le crédit qu'il faudrait à un alcoolique notoire, car l'on peut bien être la pire des raclures en Bourgogne, du moment d'être de la bonne ligné et être le plus juste des hommes et être traités comme le dernier des gueux.

    Chacun qui êtes présent, rêveriez vous d'une nuit a vous tuer sous les douleurs sans fin de l'alcool ? Pire, l'auriez vous déjà fait ? Ne pensez vous donc jamais à ce que vous êtes ? Je vois ici noble, seigneurs a poigne, dignitaire royaux ... Oseriez vous trahir votre serment, votre service, votre honneur contre une nuit d'horrible souffrance psychologique ? Si vous n'étiez rien, oui. Si vous dites êtres ce que vous êtes, non.
    Nous avons alors le choix, soit cet homme a commis le très peu appréciable crime d'avoir fait passer ses envies primaires avant son devoir ... Ou cet homme est fou ! Deux choix, libre à chacun d'en savourer la teneur, le droit à tous de juger, mais la seule décision en reviendra à l'unique Juge de Bourgogne !

    Ce pourquoi, je vois deux issue, en prime, l'homme est fou et de facto sera renvoyé du conseil ducal et de toute institution voulant gardant un dose de prestance.
    Ou bien, marquons ce jour dans l'histoire comme celui ou tout haut fonctionnaire au service de notre duché se doit d'être irréprochable et toujours en bonne tenue pour son service. Ce à quoi je demande que soit retenu une amende de deux cents quatre vingt écus, ainsi que dix jours de prison !

    Se tournant vers le Juge.

    En attendant, j'invite donc mes témoins à venir ... Maud de Saint-Anthelme et Margny de Margny !

    Et au procu-prince de reprendre sa place, bras croisé, regard bas, l'air du Beaune lui ouvrant les narines ... Il savait maintenant que le meilleur était à venir, surtout avec son héritier parfaitement formé et préparé pour son intervention.

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Crezus
Crezus remercia le procureur et attendit que les témoins entrent en jeu. Quelques instants plus tard, c'est avec désappointement que le Juge se rendit compte que ceux-ci ne faisaient pas mine de se lever, et qu’en sus, Maud, n’avait pas même prêté attention à ce qui se passait, préférant conter fleurette au dauphin.

Soupirant Montestier abandonna son confortable fauteuil, reposa son verre de MontreCul et se redressa. D’un coup sec, violent et sans appel, il frappa de son marteau le robuste bureau, et, l'attention fixée sur lui, rappela une nouvelle fois la salle à l’ordre.


- Maud de Saint-Anthelme, veuillez-vous présenter à la barre, votre témoignage est requis par la procure.
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Maud
Oui oui on arrive, votre Honneur!

Vu l'état de l'accusé, fallait bien que je laisse passer un petit temps hein? Le temps qu'il décuve tout à fait..

Et puis fallait bien dire aussi que Maud avait été subjuguée par l'exposé du Prince. Pas facile de passer après lui. Et en plus, il appelait à la barre son fils! Le monstre dont elle devrait sans doute s'occuper. Il était où d'ailleurs celui-là? Caché derrière son père Princier?

Et donc, Maud de se lever et de se rapprocher de la table du juge.

Vous êtes bien aimable Votre Honneur, mais faudrait que je sois morte avant qu'une goutte de Montrecul ne traverse mes lèvres.
A moins que vous vouliez acheter les témoins et l'audience?
Et comme tout le monde sait que le Montrecul vient des terres de la Duchesse Angélyque, eh bien j'y vois moi une tentative de corruption avérée, si vous voulez savoir.

Sans compter que Gautier est le filleul d'Angélyque et que vous et la Duchesse entretenaient des rapports tout ce qu'il y a de proches hein? . Et donc, Altesse..Monsieur le juge, je refuse de témoigner devant un juge qui est déjà et manière évidente de parti pris pour la défense.


Pivotant sur les talons, Maud alla se rasseoir.

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Crezus
Les mirettes ouvertes comme si elle avait vu Aristote tout nu, le témoin avançait. D’abord souriant, comblé d’avoir réussi à relancer la dynamique du procès, le Juge se rembrunit rapidement alors que l’air mutin de l’ancienne Duchesse lui semblait annonciateur de complications à venir.

Pour couronner le tout, les œillades permanentes de cette dernière en direction du procureur, étaient un aveu des plus poignants que la mise du Juge n’était pas aussi aphrodisiaque qu’il n’avait pu l’espérer. Discrètement, en catimini, Montestier s’aspergea à nouveau d’essence de burne d’éléphant - achetée à prix d’or. Le Maje Titi lui avait assuré que cela raviverai et redirigerai les hormones féminines de la salle en sa direction.

Souriant Crezus attendit une réaction de Maud. Avec bienveillance, appréhension et excitation il la regarda s’approcher de son bureau. Tout à ses rêves de gloire casanoviennes, guettant du coin de l’œil une réaction olfactive de la Mirandole, il ne compris que tardivement que Saint-Anthelme venait de lui asséner le plus vicieux des camouflets. En rage, en nage, et puant le pachyderme, le Juge se tourna vers le procu-prince,


- Fameux témoignage que voilà… si tous vos témoins à charge sont du même acabit, il va falloir plus que quelques gouttes de MontreCul pour décider notre austère Cour à ne serait-ce qu’envisager une once de culpabilité du prévenu… Auquel cas nous perdons effectivement notre temps !

Dardant son regard vers Maud, Montestier grogna dans sa barbe, un sourire carnassier lui déformant fugacement le visage,

- Crezus profluit quodam naturali fonte in Mirandolus exprimititur* comme dirait Riccardo...

Avant de se reprendre et de répondre intelligiblement avec une bonhomie de façade qu’il ne ressentait pas,

- J’offre du MontreCul car il vient de ce que je considère comme mes terres, il est normal que j’abreuve le peuple de mon sang, pour aider à prouver par l’exemple que le malin se cache dans le raisin.

Nous sommes tous acteurs de cette folie vinale, mais videz donc une fiole de CachMinou de Saint-Anthelme, montrez à votre tour que l’on peut résister à l’attrait de la fermentation alcoolique, et vous aurez rempli votre rôle de témoin à charge.


Et Crezus, échaudé mais nullement vaincu, encouragé par un semblant de désir qu’il pensait avoir vu dans les prunelles de la vicomtesse, de se parer de son sourire le plus avenant tout en lançant à nouveau des regards aventureux vers les corsets les plus bondé de la salle.



*Dérivé de l’adage « Lex naturalis non scribitur, sed profluit quodam naturali fonte in singulis exprimititur. » : La loi naturelle n’est pas exprimée dans un document écrit, mais elle s’épanche comme d’une sorte de source naturelle en chacun de nous. Comprenne qui voudra.
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Gautier.de.kestel
- Deux cents quatre vingt écus ?

L'accusé se lève, et s'exclame :

- Messire juge, par pitié, faite donc arrêter ce charlatan ! Il se fait passer pour procureur mais ne connait rien à rien, et moins encore en droit.
Il demande 280 écus à un homme qui n'a produit aucun dégât ? Et JE suis fou ?

De plus, j'ai demandé l'intervention des mes témoins, et voilà que l'on occulte cela !
Vous semblez être le seul homme censé dans cette cour, messire juge, alors pourriez vous mettre un peu d'ordre dans ce procès ?


Un peu de flagornerie à l'égard du juge, qui pourtant ne semble pas mieux valoir que le reste, aux yeux de l'accusé.
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Crezus
Crezus sursauta, outré et hors de lui il saisit son marteau à deux mains et l’abattit dans un fracas de tonnerre sur son bureau – fendillant au passage une partie de son précieux noyer rose.

- Silence l’ivrogne ou je vous fait bâillonner. Ce n’est pas mon rôle de réquisitionner, mais je dois convenir que dégâts vous avez causés. A l’honorabilité du conseil, au mobilier de la taverne et à l’airain des tasses – usé par l’acidité de cette ale moisie servie dans le débit crasseux que vous avez écumé.

Révision faite, je trouve même que 280 écus me semblent presque trop peu... Passons.

Procureur, avant qu’une nouvelle intervention ne vienne perturber cette audience, voulez-vous bien appeler votre second témoin ? Ou nous passons nous de ce dernier, et de votre assiduité au passage ?


Montestier darda à nouveau son regard sur le soudard,

- Quand à vous Gautier de Kestel, reprenez-vous… Où donc est passée votre superbe, sobre n’êtes-vous plus qu’un fanfaron crotté ? D’un un orgasmique orateur, vous êtes devenu un puceau bafouilleur, un simple quidam qui vit et sévit par l’alcool, et qui sevré n’est plus le paon de ses beaux jours, mais une chèvre boiteuse et baveuse…

Vous vous adressez à la cour, pas à Jojo le vérolé. Mesurez vos paroles et votre comportement, votre liberté dépend de ce procès, ainsi que votre respectabilité. Ne nous faites pas regretter d’avoir accordé à votre éthylique personne un public bienveillant et aviné! Un mot et vous filez avec les rats…


Le Juge s’impatientait,

- Alors procureur ?
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Gautier.de.kestel
L'accusé grogna, presque aussi bien que sa mère.

- Je ne suis pas un ivrogne. Cette beuverie a eu lieu dans le cadre d"un concours, pour le reste je ne bois jamais.
Dégâts je n'ai pas commis, aucun tavernier n'est venu se plaindre, j'ai payé chacune des bières consommées et ils en étaient heureux. La taverne municipale a ainsi obtenu 100 écus de gains, au minimum.
De plus je demande l'intervention de mes témoins, je suis là entièrement dans les règles.


Le regard mauvais se fixe sur le juge.

- Je ne sais pas quelle tolérance me tient sage sous les insultes d'un immonde se croyant tout permis armé d'un marteau de juge, mais le nom Kestel ne sera pas bafoué plus longtemps, entendez le.
Continuez ainsi et vous aurez à assumer vos paroles ailleurs que dans un tribunal.

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Crezus
Crezus se força à regarder dans la direction de l'aviné patent...

- Quelle tolérance vous dites ?

Le Juge se massa les tempes,

Peut-être le respect que vous devriez éprouver devant un magistrat qui ne fait que son travail, et qui tente de comprendre pourquoi un conseiller ducal, ment et s’enivre en dépit de tout bon sens ? Votre nom, vous l'avez déjà bafoué, foulé des pieds, noyé sous le vin et vos vomissures, terni, salit, enlaidi et j'en passe...

Un concours vous dites ? J'ai entendu surtout parler d'un vol patent de plusieurs milliers d'écus... Peut-importe, l'heure n'est pas au jugement. Asseyez-vous et essayez de rester digne.


Son marteau à la main, Montestier frappa à nouveau son bureau,

- En l'espèce, considérant que le procureur semble souffrir d'une paralysie faciale et linguistique avancée, et suite à la réception d'une lettre anonyme, nous nous arrogeons le droit d'appeler un nouveau témoin devant la Cour.

Le Juge se redressa,

- Notre prochaine intervenante devra répondre des infractions suivantes;

    * Détournement de fonds ducaux,
    * Financement abusif d'une entreprise terroriste,
    * Assèchement critique des caves du Bourg et,
    * Complicité de tromperie mensongère entraînant une paralysie des institutions ducales.

Gardes, veuillez escorter la Duchesse Angelyque de la Mirandole à la barre!Et qu'elle ne chouine, sinon faites lui tâter le bâton de la Justice...

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Angelyque
"- La Mirandole !! Faites silence ou je vous mets au supplice dans l’instant ! D’ailleurs, pour votre fanfaronnade, j’ai décidé de vous rajouter à la liste des complices… J’ai ouï dire que vous seriez la pourvoyeuse de fonds du pauvre diable alcoolique… Gardes, qu’elle ne puisse pas sortir, son témoignage sera requis".

Aux mots du juge, la duchesse du Charolais avait sursauté, n'osant pas croire qu'elle était accusée de complicité par Crezus. Ulcérée, elle assista à la dégustation de SON propre vin par l'auditoire et son énervement était à son paroxysme. Lissant tour à tour ses jupes et se massant par moments les tempes pour tenter de retrouver son calme -il n'était jamais judicieux de se comporter en harpie en plein tribunal-, elle laisse l'audience se poursuivre tout en restant silencieuse, alors que la seule envie qu'elle avait était de reprendre les verres de chacun et d'aller prendre le juge à coups de latte afin de lui exprimer sa façon de penser. Puis vint le moment où elle étouffa un baillement, des petits gargouillement se faisaient entendre, signal qu'elle commençait à avoir faim. Le procès allait surement arriver à son terme, le coupable condamné et chacun pourrait rentrer chez soi. Elle hésitait entre prendre un bain en rentrant ou une sieste dans son lit quand de nouveaux coups de marteaux résonnèrent, la faisant sursauter de nouveau. Que se passait'il encore?

Ahurie, elle vit les gardes se rapprocher encore plus d'elle et sentit son chignon se dresser sur sa tête tandis qu'elle sautait sur ses pieds, comme mue par des ressorts, lançant un regard féroce en direction des gardes
.

Vous me touchez je vous émascule je vous préviens! Ce sera votre voix de crecelle qui divertira notre duc si vous faites un pas de plus!

C'est au pas de charge qu'elle se dirigea vers la barre des témoins.

Monsieur le Juge, ce procès est une mascarade!!! comment osez vous m'accusez de toutes ces horribles choses? Je n'ai strictement rien fait!

Je n'étais d'ailleurs même pas là quand l'accusé a procédé à sa dégustation des différents alcools bourguignons!

J'étais en Champagne. J'escortais Sa Majesté le Roi, et cela vous le saviez puisque vous ne m'avez pas lâché d'une semelle par crainte que je ne cède aux avances du Roi Eusaias, effectuant ainsi une garde on ne peut plus rapprochée!!

Délaissant votre charge de Juge de Bourgogne au profit de celle de Protecteur!!

C'est vous qui devriez rendre des comptes et non pas moi!!!

Quant au détournement des fonds bourguignons, je m'insurge!!!

Certes l'accusé a pu s'enivrer grâce à moi, mais cela de façon totalement indirecte!

En effet, sans le concours de Sa Grâce Antonio et du bailli, rien n'aurait été possible! car qui a procédé aux dons pour que Gautier puisse se pochtroner? c'est Niall de Rivien! C'est lui et lui seul qui a versé l'argent dans les temps! 1000 écus pour que messire Gautier de Kestel puisse vider les fûts mis à sa disposition par le maire de Dijon, Mogi, qui lui aussi devrait être à à cette barre pour répondre de sa complicité! de nombreux propriétaires de taverne ont également rempli leur fût pour satisfaire la soif du poivrot! et parlons un peu de la propre mère adoptive de l'accusé! la Grand Maître de l'Ordre des Dames Blanches, qui a carrément ouvert une taverne pour que son dipsomane de fils ne manque de rien quand les autres tavernes étaient vides! et tout cela sous l'oeil bienveillant de qui? je vous le donne en mille! Son Altesse Marie Alice! Il paraît même que dame Linon en a profité pour écouler sa piquette venant d'Anjou en la faisant passer pour du Nuits Saint Georges avec la complicité de son époux Letiti qui a rajouté de la poudre d'os de belette dedans!

Je le redemande à nouveau, pourquoi m'accuser seulement moi? Qui n'étais même pas en Bourgogne à ce moment là!

Rien de cela n'aurait été possible sans l'accord explicite du Duc de Bourgogne, sans l'aide de nombreux dijonnais qui offraient à boire à l'accusé, il parait que la duchesse Maud tapait du pied en taverne car il n'y avait plus rien à boire pour elle! Il parait que l'air était irrespirable à Dijon tant il y avait des vapeurs d'alcool, la population était devenue folle et ne pensait qu'à boire et à payer des tournées! Le Dauphin lui-même, son Altesse Sancte s'était retranché dans une taverne dans laquelle on ne servait qu'une infâme tisane à base de corne de rhinocéros afin de ne pas finir ivre lui aussi!

Et non! ce n'est pas le Montrecul qui est respoonsable de cela, je jure sur le livre des vertus ne pas avoir vendu plus de 400 choppes de cette boisson lors des jours de folie éthylique, soit moins de 10 % de ce qui a été consommé par un seul homme!

Comment pouvez vous m'accuser, moi, Angelyque de la Mirandole, si gentille et si douce duchesse du Charolais de complicité?

Je suis une victime de cette affaire, car c'est bel et bien mon argent qui a été dépensé, je réclame d'ailleurs un dédommagement et au paiement d'un écu symbolique par tous les bourguignons, en paiement du préjudice subi! C'est pas de ma faute si Gautier ne tient pas l'alcool et était incapable de tenir sa charge!


La duchesse s'arrêta de parler et porta la main à son coeur, étouffant un sanglot, et continua, des trémolos dans la voix.

Monsieur le Juge, c'est ma réputation de femme irréprochable qui est baffouée là!

Plongeant son regard dans celui de Crezus, elle battit des cils et porta une main sur sa poitrine dans une attitude de madone, incarnant ainsi une Angelyque candide et ingénue .

Je suis aussi innocente que l'agneau qui vient de naître monsieur le Juge, je n'ai rien fait sinon répondre à l'appel d'un filleul en proie au désespoir, qui réclamait mon aide.
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