Attia.
(RP ouvert a tous les habitués de la boulasse chaurienne)
Castel, dernière étape d'un long voyage, fin du commencement , terminus d'un doux périple, retour a la réalité.
Les portes de la ville s'étaient rapprochée a grande vitesse. C'était un retour qu'elle n'avait pas imaginé comme ça, mais qui peut vraiment prédire l'avenir?
Lasse et fatiguée les formalités avaient été brèves. Nul besoin de passer a la douane elle était chaurienne, même si elle n'avait jamais vraiment vécu la.
Personne pour l'accueillir, sa sur chérie endormie dans un couvent quelque part. Aucun bras dans lesquels se blottir.
Derniers regard lancés, Blason de la ville qui rappelle qu'on y est.
Nul besoin de chercher un terrain vague, ou une auberge, nul besoin de préparer une grange ou demander une chambre, ce soir chacun dormirait chez soi. Bref sourire, seule elle dormait déjà seule depuis un bon moment.
L'hiver s'en était allé, puis dans le sud le soleil s'acharnait a briller et a chauffer les murs, nul besoin de chaleur dans la couche, ça il fallait apprendre a s'en passer. L'été viendrait certainement terminer l'uvre .
Retrouver le chemin de chez soi dans cet entrelas de ruelles inconnues ou tout a changé et ou l'on ne reconnait plus rien, dure tache, mais après avoir erré de longs moments perdues dans des pensées pas très lumineuse, la gitane arrive enfin.
Elle est toujours aussi petite la bâtisse qu'elle n'a jamais pu transformer en foyer. La clé est toujours cachée sous le pot de géraniums mais la poussière se fait déjà sentir et de gros moutons s'amoncèlent au seuil de la porte.
Profond soupir qui témoigne d'une fatigue dans le corps et dans l'âme, aucune envie de faire le ménage. Elle jette sa besace dans un coin, funeste erreur qui lui renvoie un nuage néfaste qu'elle évite d'avaler de justesse. Dans la chambre ça sent le renfermé, il faut ouvrir, aérer, nettoyer... Eh oui nettoyer.
Soupçon de motivation, profiter pour mettre a la porte les nuages noirs qui lui embrument l'esprit et l'empêchent de trouver le repos.
- Allez hop... il faut s'y mettre!
Elle l'a dit a haute voix, comme pour se convaincre et se lance dans l'entreprise de rendre habitable cette demeure empoussiérée.
Quelques heures, de la toux et des larmes plus tard, elle sort des draps frais. Il sentent un peu certes mais il n'y a pas mieux. Vite le lit est fait. Mais elle a encore oublié de la poussière, sur elle meme.
Grrr fichue poussière dans ses cheveux, sur ses vêtements partout.
Nouveau soupir, elle sort de la maison, derrière, le puits. L'eau est froide, mais tant pis, pas le temps ni l'envie de faire du feu, en plus il ne fait pas trop frais. Le seau est rempli, en rentrant par la porte de derrière elle lance un coup d'il a son potager.
- Humm va falloir récolter avant que ça pourrisse...
Chaque chose en son temps. Il est tôt encore et c'est éclairée par la lumière du jour qu'elle fait une toilette sommaire, juste le nécessaire pour pouvoir se glisser dans les draps et baisser ses paupières alourdies. ses pensées l'empêchent de sombrer tout de suite, de nouvelles larmes roulent, mais la fatigue l'emporte et la voila endormie.
C'est au soir qu'elle sort des limbes du sommeil. S'étirant dans des draps tièdes dont elle apprécie la propreté et la douceur, elle regarde le jour tomber avant de se décider a s'extirper du lit.
Une rromani ça n'est pas fait pour être seule, surtout pas rester au lit a se morfondre sur des préoccupations que de plus anciens jugeraient futiles.
- Allez Attia, on se lève...c'est pas parce que byby est pas la que tu peux pas être un peu folle...
Regain d'orgueil et de fierté, ce soir elle aussi est libre, il lui faut se libérer le corps et l'esprit, s'envoler tout comme le dragon. Ne pas se laisser abattre, la vie suit son cours.
Une robe propre, deux ou trois breloques en fer blanc, un peu de noir sur les paupières, un bandeau dans les cheveux, il faut rester digne et belle.
C'est dans cet état d'esprit qu'elle sort. Ses pas la mènent au centre ville ou déjà les bruits de la ville lui rappellent qu'elle devra s'y habituer, oublier pour un temps le silence des routes. Ne plus penser a la route, a l'odeur des champs et de la campagne, a tous ces moments...
Dernier soupir, voila les lumières des tavernes, ce soir elle peut boire et s'envoler.
Le nez levé sur l'enseigne, elle essaie de decrypter le nom de la taverne.
- La boulasse chaurienne... humm tant qu'il y a pas de breton...
Elle pousse la porte bien décidée a laisser tomber toute inhibition, a oublier tout souci, a vivre tout simplement pour elle même.
- humm j'espère qu'il y a des habitués de la boulasse par ici...
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